La problématique de cet ouvrage est d'analyser la dimension intertextuelle des "1001 nuits" ainsi que les aspects essentiels de ses thématiques, ses modes narratifs, ses personnages et symboles, sa dimension politique, son érotisme ou la représentation des femmes qui est au centre de ce texte capital. Ce livre contribue à une meilleure connaissance des effets de cet espace de création sur les écrivains du XXème siècle et nous aide à comprendre la fascination qu'il continue d'exercer sur des générations de lecteurs d'horizons très différents.
Ce nouvel ouvrage de la collection « Genre(s) et création » explore, à travers les créations d'Isabel et Mariana Otero, de Rachid Koraïchi, de Wilkie Collins, de Philip Roth, d'Alain Mabanckou, d'Audrey Pulvar et d'Evelyne Trouillot le ressort de la création : le « secret », avec au coeur même du délit... le corps de la femme toujours objet de convoitise, de règlement de comptes, de blessures. France, Algérie, Tunisie, Angleterre, Etats-Unis, Guadeloupe, Martinique, Haïti : la carte du secret ne fait pas le tour du monde mais en visite bien des lieux et montre déjà que s'il se décline différemment selon les latitudes, il fonctionne sensiblement de manière comparable dans les créations.
Dans L'écriture-femme, Béatrice Didier rappelle les siècles de tradition orale où le rôle de la femme a été déterminant, particulièrement à travers le contage. Il nous a donc semblé intéressant de poursuivre cette recherche en étudiant ce que des contemporaines ont fait et font du conte : comme « conteuse » du récit pour enfants comme Carmen Martin Gaïté, comme plasticienne trouvant dans les contes fantastiques une sortie pour l'exploration identitaire comme Leonora Carrington , comme romancière transformant le conte de l'enfance dans le tissu de l'écriture romanesque comme Simone Schwarz-Bart, Sylvie Germain et Nancy Huston , comme conteuse aujourd'hui, dans un nouveau rapport au public et à la tradition.
La question du père est une question cruciale. L'originalité de l'ouvrage vient des exemples choisis. Pères en textes - Médias et littératures, réunit des contributions variées avec des exemples partagés par le plus grand nombre. De Coline Serreau à Laurence Pernoud, des magazines parentaux aux albums de la littérature enfantine, les « papas » sont visités sous toutes leurs coutures : comment se négocient identité masculine et paternité ?Les littératures ne sont pas en reste où l'absence du père, déclinée diversement, est source et motif de l'écriture. Parmi les écrivains les plus représentatifs: Marguerite Duras et Pierre Michon , Maïssa Bey, Zahia Rahmani et Tahar Djaout , Calixthe Beyala et Patrice Nganang , Daniel Maximin.
Beaucoup a été écrit sur Gouverneurs de la rosée de Jacques Roumain : à sa gloire et à sa charge. En essayant de pister le pourquoi de la magie qu'a exercée et qu'exerce ce roman de lutte et d'espoir, il souhaite donner quelques clefs pour décupler le plaisir que donne le texte, une oeuvre littéraire ayant les moyens de faire advenir dans notre imaginaire des figures et des voix inaudibles jusque-là.
Les Mille et Une Nuits, source d'inspiration littéraire, modèle de construction textuelle ou mythe de l'image du féminin avec le personnage de Schéhérazade.
Les auteurs interrogent ici, dans des études comparatistes, le rayonnement des Mille et Une Nuits.
Sont abordés ici son influence sur les autres textes, les connexions plus ou moins conscientes établies avec d'autres auteurs, la réception qui a pu en être faite dans différentes cultures.
De Jules Verne en passant par la Russie, du Dictionnaire des mythes féminins au Manuscrit trouvé à Saragosse, ce volume est une invitation à la déambulation, sur les traces laissées par ce texte fondateur de la littérature orientaliste.
Cet essai interroge les écritures d'écrivains et d'écrivaines d'Algérie ou simplement habitées par l'Algérie, sous l'angle du genre, en cherchant à déceler du féminin ou du masculin à l'oeuvre et à faire apparaître concrètement dans les textes la combinaison inévitable du sexe et du genre. Ce sont huit figures très représentatives des écritures de ce pays, toutes identités et tous sexes confondus qui nous accompagnent au cours de ce vagabondage littéraire : Isabelle Eberhardt, Albert Camus, Kateb Yacine, Leïla Sebbar, Rachid Mimouni, Rabah Belamri, Malika Mokkedem et Maïssa Bey.
L'isolé Soleil, Soufrières, L'ïle et une nuit, trois romans de Daniel Maximin, écrivain guadeloupéen. Ils disent la Caraïbe d'aujourd'hui avec ses enracinements et ses rêves d'avenir.
Analysant cette trilogie, Christiane Chaulet-Achour en explore les lignes des sens, des voix qu'on entend aux récits qui se construisent dans un incessant dialogue des signes entremêlés du passé et du présent. au coeur de ce chant, un maïtre de jeu et de rythme, narrateur de ces "cahiers-mémoire" qui prend souvent visages de femmes.
La manière dont le conte, l'histoire, le mythe, la féminité et la géographie nourrissent la création, donne lieu, en une formule inhabituelle, à un écahnge entre l'écrivain et la critique littéraire ; leurs voix-écritures se font écho tout au long de l'ouvrage. On peut les lire en les séparant l'une de l'autre ou en les enchaînant. l'essentiel est de trouver son entrée dans la trilogie pour décupler le plaisir de la première lecture.
Polyphonie, ouverture et modernité sont les caractéristiques d'une oeuvre refusant les clôtures et conviant son interlocuteur à une fête des mots et du sens. la lecture proposée, faite de connivence et de complicité, tente d'en suivre ravines et sentiers.
Christiane Chaulet-Achour est née à Alger en 1946. Elle a enseigné à l'Université d'Alger jusqu'en 1994. Elle est professeur de Littérature comparée à l'Université de Cergy-Pontoise. Sa découverte de la littérature antillaise s'est faite sous la double impulsion de l'aîné partagé qu'est Frantz Fanon et de la séduction pour des écritures au carrefour de langues et cultures. Elle a publié de nombreuses études sur les périphéries en littérature et sur le Maghreb et les Antilles.
En hommage à Violaine Houdart-Merot, cet ouvrage rassemble des textes qui convergent vers une approche vivante de la littérature où l'esthétique du divers apparaît orientée par une logique de recherche, mais aussi par la ligne de force d'une réflexivité commune sur la nature des Humanités contemporaines. Ces contributions donnent ainsi le ton d'une ultime réconciliation des Anciens et des Modernes et signent l'entrée dans une ère où la considération du littéraire accepte l'expérimentation créative.
« A3 » se propose de réunir des textes critiques consacrés aux écrivains de l'Afrique, de l'Amérique noire et des Antilles. Les ouvrages qui paraîtront au rythme de 4 volumes par an seront des études originales traitant d'un auteur, d'une oeuvre ou d'une question. La perspective retenue est avant tout celle de l'essai : « A3 » présentera des informations et, à cet égard, un soin particulier sera donné à la partie documentaire de chaque volume (bibliographie, documents, repères chronologiques, etc.). Mais « A3 » entend aussi poser des questions, ouvrir des pistes, interpeller. S'adressant à tous ceux qui, lecteurs, chercheurs ou curieux, désirent en savoir plus sur ce qui se passe et s'écrit dans le champ littéraire africain, américain et antillais, « A3 » constituera un espace où pourront s'entrecroiser et se confronter des approches critiques, diverses par leurs orientations méthodologiques, mais toujours conçues dans un souci de faire accéder le lecteur à une problématique précise et susceptible de renouveler les points de vue prévalant jusqu'alors.
Jean Sénac est né en 1926 à Béni-Saf, en Algérie, au sein de la communauté espagnole installée dans ce petit port d'Oranie. Dès ses premiers poèmes il est remarqué par René Char et Albert Camus. Il consacre alors sa vie à la création poétique qu'il ne séparera jamais d'un engagement politique de tous les instants. En 1962, il choisit l'Algérie indépendante dont il devient un acteur essentiel de la vie littéraire. Il réalise des émissions de radio et organise des récitals où se révèlent de nombreux et nouveaux talents. Celui qui signait parfois Yahia el Ouahrani, fut assassiné, à Alger, le 30 août 1973. Cet ouvrage réunit hommage, études et une correspondance inédite (lettres et poèmes) entre Jamel-Eddine Bencheikh et Jean Sénac.
Jean Sénac est né en 1926 à Béni-Saf, en Algérie, au sein de la communauté espagnole installée dans ce petit port d'Oranie. Dès ses premiers poèmes il est remarqué par René Char et Albert Camus. Il consacre alors sa vie à la création poétique qu'il ne séparera jamais d'un engagement politique de tous les instants. En 1962, il choisit l'Algérie indépendante dont il devient un acteur essentiel de la vie littéraire. Il réalise des émissions de radio et organise des récitals où se révèlent de nombreux et nouveaux talents. Celui qui signait parfois Yahia el Ouahrani, fut assassiné, à Alger, le 30 août 1973. Cet ouvrage réunit hommage, études et une correspondance inédite (lettres et poèmes) entre Jamel-Eddine Bencheikh et Jean Sénac.
Si les racines de l'écrivain Camus n'ont pas été oubliées, l'appartenance de son oeuvre au patrimoine littéraire algérien est beaucoup plus contestée. Pour étayer cette hypothèse de lecture, ici retenue, l'étude privilégie une analyse de L'Étranger montrant l'interdépendance entre la cohérence interne du récit et son inscription dans une époque dont les aspérités sont en partie polies par les réussites d'une écriture. L'universalité qu'acquiert le roman explique son étoilement fécond dans des écritures contemporaines ou postérieures. Intégré à l'analyse, le contexte algérien devient une voie éclairante pour la compréhension des textes. L'Algérie - et Alger plus particulièrement - sont terre de bonheur et de plénitude, terre de misère et de conflit. Complicité avec les hommes et incompréhension, fusion avec la nature et éloignement : ces tensions expriment la relation intime que l'écrivain établit avec son pays d'origine où les ethnies s'ignorent et se jaugent, cohabitent et s'opposent les unes aux autres dans la violence. L'Étranger, La Peste, L'Exil et le Royaume, Le Premier Homme nous convient à retrouver l'Algérie de Camus. Autour de lui, Jean Pélégri, Kateb Yacine, Jean Sénac, Mouloud Feraoun, Alain Vircondelet, Rachid Mimouni, Maïssa Bey... Voix et regards algériens de ce siècle, autant de textes qui posent des questions plutôt qu'ils ne se complaisent dans des certitudes.
Un nouvel ouvrage sur la question des genres, à partir de la littérature, de la peinture et de la langue ? Pourquoi ? Les manifestations des genres et la séparation ou la porosité entre le masculin et le féminin doivent être approchées autour de zones tranchées, indécidables ou de contact. Que signifie le « neutre » en langue ? Qu'est-ce qui incite une personne de sexe déterminé à utiliser les signes et caractéristiques de l'autre sexe, dans le champ socio-culturel, littéraire, artistique ? Quels sont les signes qui désignent le sexe, comment en joue-t-on et quels sont les effets produits ?
Cet ouvrage invite à suivre des femmes et des hommes du XXe siècle qui ont apposé leur sceau sur les "échanges" nés de leurs "voyages". Le XXe siècle a été privilégié car il correspondait au siècle des grandes turbulences nées de la décolonisation et parce qu'il a obligé ces personnalités à des investissements scientifiques ou créateurs forts, doublés nécessairement d'engagements citoyens redimensionnés par un nouveau regard sur l'Autre, ses cultures et ses langues.
Ce sont dans l'ordre de leur apparition dans l'ouvrage : Isabelle Eberhardt, Théodore Monod, J.M.G. Le Clézio, Mouloud Mammeri, Jamel Eddine Bencheikh et Jean Sénac, Frantz Fanon, Pierre Bourdieu et Leïla Sebbar. ce sont aussi des expériences théâtrales en Méditerranée et les parcours de Jean-Michel Atlan, Etiemble, Jacques Berque, Roland Barthes, Gisèle Halimi, Andrée Chedid et Vénus Khoury-Ghata.
Ces femmes et ces hommes ont accepté de se reconstruire au-delà de l'attendu de leurs origines et de leurs déterminations pour faire advenir un monde respirable et hautement habité.
Christiane Chaulet-Achour, née à Alger, y a vécu et travaillé jusqu'à sa venue en France en 1994. Elle est actuellement professeur de littérature comparée et de littérature française à l'université de Cergy-Pontoise. Les relations de la France et du monde arabe sont une de ses préoccupations majeures et elle les étudie à travers différentes manifestations, essentiellement textuelles.