Filtrer
Éditeurs
Langues
Prix
Littérature
-
Voici l'histoire. Pendant longtemps, rien d'autre ne comptait pour vous qu'un mot, brûlant et tourmenté : homosex... Aujourd'hui, seul importe cet être doux et beau qui vit à vos côtés. Le bonheur ! Enfin ! Vous avez voulu en faire part au monde entier. Votre sueur Sophie, un enfant, quinze ans de mariage, autant d'ennui tiédasse et de mélancolie en Babygros, a soupiré. Catherine, votre amie du journal, n'a pas le temps d'écouter vos mièvreries, une question la hante : la guerre entre les hommes et les femmes. Et Guillaume Parfay, votre meilleur ami, est sur le point de la déclarer à la sienne. Pour une fois que vous vous intéressiez aux autres. Comment dit-on autre, en grec ? Heteros ? Dites donc, ils sont dans un état en ce moment, les hétéros.
-
Sur la terre comme au ciel
François Reynaert
- Calmann-Lévy
- Documents, Actualités, Société
- 1 Avril 1994
- 9782702150726
La politique ennuie. L'économie endort. Dieu seul ressuscite. Trop hâtivement reléguée dans le département des antiquités, la religion revient avec fracas sur la scène publique. L'affaire Scorcese enflamme les cinémas et les foulards de Creil font brûler les passions.Cent ans après la séparation de l'Eglise et de l'école, quatre-vingts ans après celle de l'Eglise et de l'Etat, la laïcité est l'ultime débat capable d'agiter les Français.Laïcité ! Le mot est en vogue. Il n'en ressemble pas moins à une outre vide. Son histoire, son poids, sa philosophie s'estompent. Cette ignorance peut être dangereuse. Quand l'Islam effraie, quand l'Eglise catholique porte haut la bannière de ses certitudes et ses rêves de nouvelles croisades, une exploration vive, indiscrète et polémique s'impose. Et surtout quand les religions tentent une OPA sur les valeurs, il est urgent de redéfinir une nouvelle morale laïque et républicaine.
-
L'air du temps m'enrhume ; chroniques
François Reynaert
- Calmann-Lévy
- Documents, Actualités, Société
- 16 Avril 1997
- 9782702150733
« Qu'est-ce que l'air du temps, me demanderez-vous ? Si je le savais ! Cela m'éviterait de cauchemarder toutes les semaines pour être sûr de trouver le sujet du moment. C'est que l'air du temps, c'est n'importe quoi, le succès d'un film, un slogan pour vendre des camemberts, un petit mot de M. Juppé, ou, dans un genre très différent, une nouvelle coupe de cheveux de la princesse Diana (les mots de M. Juppé sont rarement gonflés à ce point). C'est un tout qui n'a l'air de rien, qui donne son parfum à l'époque et qui se loge absolument partout. »Dans cette sélection de ses meilleures chroniques parues dans Le Nouvel Observateur, François Reynaert, l'un des meilleurs journalistes d'humeur de la presse française, mélange avec drôlerie l'actualité politique, sociale et culturelle.Cet éphéméride décapant des deux années qui viennent de s'écouler forme un miroir éclaté d'une période trop morose pour que l'on se prive du plaisir d'en rire.
-
Une satire hilarante des moeurs journalistiques
Chaque semaine, dans ses désopilantes chroniques du " Nouvel Observateur ", François Reynaert fait rire ses lecteurs en se moquant du monde entier. Avec " Nos amis les journalistes ", il a décidé de tourner le pistolet à eau vers lui-même...Axel Bahu, tumultueux rédacteur en chef, a trouvé pour sa prochaine " cover " l'idée de génie qui lui permettra de répondre aux attentes des lecteurs fatigués des médias : un numéro spécial consacré aux non-événements. Basile Polson, critique télé pigiste à l'essai, est alors envoyé pour son tout premier reportage, avec la fougueuse Marie-Béné Nénard et Fleuray, le chef du service Étranger, sur les routes du Tourdistan, petite république d'Asie centrale, perdue entre l'Iran et la Russie, riche d'une qualité qu'on lui prête imprudemment : il ne s'y passe jamais rien...François Reynaert signe ici un premier roman voltairien, incisif, ou la fausse candeur le dispute à la légèreté du trait. -
"Cadrons notre sujet. Un garçon de café mal aimable servant trop tard des plats refroidis dans un établissement bondé qui sent le tabac, ça agace. Une serveuse dépressive qui passe trop lentement la serpillière dans un café vide qui sent l'eau de Javel, ça tout le cafard. Passer deux heures dans une soirée sélecte avant de s'apercevoir qu'on a la braguette ouverte, c'est un grand moment de solitude. Avoir revêtu son plus beau costume pour se retrouver coincé avec trois personnes entre une assiette en papier pleine de chips molles et un gobelet en plastique de mauvaise sangria dans une soirée minable, ça fout le cafard. La faim dans le monde, c'est indigne. Un frigo vide où trône une demi-golden oxydée appuyée contre un bout de gruyère moisi, c'est le cafard. La mort, c'est une angoisse. L'interview à la radio, un jour de Toussaint, du président de l'Association des crématistes, c'est le cafard. Toujours, encore, ce curieux sentiment au nom d'insecte, ce rampant qui d'un coup prend refuge dans notre âme inquiète, puis y grossit jusqu'à l'inonder de noir. Vous me suivez? Voilà le livre. Il est dédié au chien qui boîte, au vieux sparadrap qui flotte sur une eau sale, aux zones pavillonnaires une après-midi de semaine, au dimanche en général, à tout ce qui, de façon universelle et assurée, nous colle le bourdon."
-
Basile Polson reçoit le mail d'un ami de jeunesse, le conviant à retrouver, pour un week-end-souvenir, le décor de ses vacances adolescentes. Une seule chose le perturbe : le nom de cet ami ne lui dit rien... Rien du tout.Il a beau creuser sa mémoire, il est convaincu de ne jamais avoir rencontré ce personnage insistant. Basile oublie rapidement l'invitation. Mais peut-être y a-t-il d'autres fantômes qui rôdent autour de ce lieu et de cette époque et qu'il ne voudrait pas regarder en face... C'est le hasard qui va se charger de l'amener à participer, malgré lui, au fameux week-end, à revenir sur les lieux de ses vacances en Bretagne, à revoir ses amis d'alors. Et l'un d'eux en particulier ? auquel le lient de brûlants souvenirs.On l'avait découvert dans Nos amis les journalistes, satire du monde de la presse, appris à mieux le connaître dans Nos amis les hétéros, où il faisait son " coming out ". On retrouve le héros de François Reynaert, Basile Polson, dans ce troisième roman à la tonalité plus sensible que celle des précédents, et même mélancolique. Évocation subtile d'une époque, roman à intrigue, Rappelle-toi est aussi l'histoire émouvante d'une passion amoureuse qui ne veut pas s'éteindre.