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Gabriel Martinez Gros
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Ibn Khaldun : anthologie
Gabriel Martinez-Gros
- Passés Composés
- Hors collection Passés composés
- 25 Septembre 2024
- 9791040401735
Pour Ibn Khaldûn, immense historien arabe du XIVe siècle, l'État «?civilise?» au plein sens du terme, il crée une société civile, pacifique et désarmée. L'État trace une limite claire entre la société sédentaire, qui vit sous sa protection, et la société bédouine, tribale, qu'il ne contrôle pas. Mais il a besoin des deux mondes, puisqu'il tire du monde tribal la violence nécessaire pour imposer sa paix dans le monde sédentaire, où il puise ses richesses à travers l'impôt. Si on donne à ces termes, «?sédentaire?» et «?bédouin?», leur véritable sens, c'est-à-dire «?sous le contrôle d'un État?» et «?hors du contrôle d'un État?», la pertinence de la théorie peut être étendue très au-delà de l'Islam et du Moyen Âge. Pour comprendre cette fascinante théorie utile à notre temps, Gabriel Martinez-Gros, avec toute la finesse et l'érudition qui lui sont coutumières, a sélectionné et traduit de larges extraits de l'oeuvre d'Ibn Khaldûn, qu'il a également, grâce à son long compagnonnage avec l'auteur, commenté pour mieux en cerner la richesse et la portée.
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La traîne des empires : impuissance et religions
Gabriel Martinez-Gros
- Passés Composés
- Hors collection Passés composés
- 31 Août 2022
- 9782379335921
Islam, christianisme et bouddhisme, les trois religions milliardaires - qui représentent aujourd'hui environ 4,8 des 7,8 milliards d'humains - sont des créations d'empires. Ou plus exactement des fins d'empires, les traînes des trois empires-mondes nés entre la fin du IIIe siècle avant notre ère et le VIIe siècle, et qui n'ont cessé
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De l'autre côté des croisades ; l'Islam entre croisés et Mongols
Gabriel Martinez-Gros
- Passés Composés
- Hors collection Passés composés
- 20 Janvier 2021
- 9782379333927
Pour les historiens arabes les plus lucides, ce que nous appelons les croisades entre dans le récit plus vaste de l'effondrement de l'Empire islamique, la grande offensive des «?Francs?» en Méditerranée constituant l'une des deux mâchoires de la tenaille qui prend en étau l'Islam aux XIIe-XIIIe siècles. L'autre mâchoire, de loin la plus redoutée, se resserre à l'est avec les invasions mongoles.
L'Empire islamique est ainsi le lieu où se confrontent trois constructions impériales?; à l'est l'histoire chinoise domine pour un petit siècle, le coeur de l'Empire mongol se trouvant à Pékin. À l'ouest, Saint Louis s'impose comme le fondateur de l'Empire franc, dont le centre est à Rome, après la vague des guerriers fondateurs que sont Godefroy de Bouillon, Baudouin, Amaury ou Roger de Sicile.
C'est donc à un décentrement du monde que nous invite Gabriel Martinez-Gros. À travers une réflexion profondément originale, nourrie de ses précé-dents travaux sur la question impériale, l'histoire de l'Islam et la pensée historique arabe, l'auteur propose une fascinante nouvelle lecture des croisades, de l'Empire islamique et de la puissance mongole. -
Brève histoire des empires ; comment ils surgissent, comment ils s'effondrent
Gabriel Martinez-Gros
- Seuil
- La Couleur des idées
- 25 Mars 2014
- 9782021163148
Ce livre tout à fait original est un petit essai d'histoire universelle. On pourrait dire aussi qu'il est une philosophie de l'histoire. Dans un style limpide et accessible, l'auteur traverse les siècles et les continents pour livrer une lecture surprenante, stimulante, de l'ascension et du déclin des empires depuis Rome jusqu'aux empires de Chine en passant par l'Islam, les Mongols et l'Inde des Moghols. Cette lecture audacieuse, qui place en son cœur les questions de la violence et de la paix et oppose le centre pacifique de l'empire et ses marges violentes, est inspirée de la pensée d'un grand théoricien de l'État et de l'Islam médiéval qui vécut au XIVe siècle, Ibn Khaldûn. Cette pensée universelle, d'une portée équivalente à celle de Marx ou de Tocqueville, l'une des seules sans doute qui ne soit pas née en Occident, est, plus qu'un fil rouge, l'armature de ce texte qui nous fait voyager à travers l'histoire des âges impériaux et entend aussi pointer tout ce que notre monde démocratique, né de la Révolution industrielle, a d'exceptionnel – peut-être d'éphémère.
Professeur d'histoire médiévale du monde musulman à l'université Paris Ouest Nanterre La Défense, Gabriel Martinez-Gros est l'un des meilleurs spécialistes de l'Islam classique. Il a dirigé, avec Lucette Valensi, l'Institut d'études de l'Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM/EHESS) jusqu'en 2002. Il notamment publié Ibn Khaldûn et les sept vies de l'Islam (Sindbad, 2006) et L'Islam en dissidence (Seuil, 2004, avec Lucette Valensi; réédité en " Points Histoire " sous le titre L'Islam, l'islamisme et l'Occident, 2013).
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Grenade résonne comme un Eden profane. Au gré de ce livre se découvre l'histoire d'une ville monde où tout commence et tout finit sur la colline de l'Alhambra qui la domine. À ses pieds s'étalent des monuments insignes, peuplés du souvenir de ses Illustres : Ibn Zamrak, Salomon ibn Naghrila, Diego de Siloe, El Gran Capitán, Alonso Cano, Charles Quint et García Lorca... Ils sont maures, juifs, chrétiens ou athées. Ils sont artistes, poètes, vizirs ou empereur.
Pour la première fois dans l'histoire, une civilisation - celle de l'Europe - accueillait un chef-d'oeuvre étranger à ses propres critères pour ce qu'il était, précisément parce qu'étranger, parce qu'il ne ressemblait à rien de ce qu'on admirait ailleurs, c'est-à-dire l'art antique. L'Alhambra fut reçue en palais arabe, et destinée à le rester. Ainsi, la conquête de Grenade rejoint la découverte de l'Amérique. L'une et l'autre témoignent d'un enchantement du monde, d'une piété rendue à la diversité des héritages humains et aux chemins innombrables de la beauté.
Sophie Makariou est conservatrice générale du Patrimoine. Après avoir créé le département des arts de l'Islam dont la nouvelle aile a été inaugurée en 2012, elle a été nommée à la direction du musée national des arts asiatiques - Guimet en 2013. Ses recherches ont largement porté sur les interactions artistiques entre civilisations. Auteur de nombreux ouvrages, elle a assuré plusieurs commissariats d'exposition.
Gabriel Martinez-Gros est professeur émérite d'histoire médiévale de l'Islam à l'université de Nanterre. Il a dirigé avec Lucette Valensi l'Institut d'études de l'Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM/EHESS) à sa fondation, entre 1999 et 2002. Ancien membre de la Casa de Velázquez, il est spécialiste de l'histoire d'al-Andalus. -
L'Empire islamique ; VIIe-XIe siècles
Gabriel Martinez-Gros
- Passés Composés
- 5 Septembre 2019
- 9782379331985
L'histoire des cinq siècles de l'Empire islamique, de la mort du Prophète en 632 à l'éviction des Arabes des structures de pouvoir et à l'émergence des sultanats turcs au XIe siècle, en passant par les conquêtes, la mise en place du califat, l'éclosion et la chute des dynasties abbasside, omeyyade ou fatimide, tel est le propos de Gabriel Martinez-Gros. Mais pour éviter le biais d'une histoire de l'Islam vue d'Occident - ou l'essor de l'un est inévitablement le déclin de l'autre - l'auteur convoque les quelques rares voix qui nous parviennent encore du fond de l'histoire islamique. Ces voix, ce sont celles des historiens arabes médiévaux, dont Ibn Khaldûn.
Ainsi émerge une tout autre perception de l'Empire islamique, où les dynasties se consolident dans la première génération de leur existence, atteignent leur floraison dans la deuxième, vieillissent et agonisent dans la dernière. C'est donc à une triple réflexion que nous invite ce livre admirable et singulier : d'abord sur l'histoire de l'Islam médiéval, ensuite sur la dynamique impériale, enfin sur l'écriture de l'histoire. -
L'islam en dissidence ; genèse d'un affrontement
Gabriel Martinez-Gros, Lucette Valensi
- Seuil
- L'Univers historique
- 1 Octobre 2009
- 9782021008531
L'Islam nous accuse. On mesure, dans ses griefs, le poids des troubles du dernier demi-siècle, décolonisation, conflit palestinien, question du Cachemire, mobilisation contre le communisme. Mais y a-t-il des causes plus lointaines, des blessures plus profondes ? Le discours islamiste le dit, invoque le Prophète et la génération fondatrice, énumère la litanie des offenses subies quatorze siècles durant, invite les peuples musulmans à n'en rien oublier, y trouve les raisons compulsives de ses combats.
Il ne s'agit pas de balayer ce discours identitaire, mais de constater qu'il est tenu par de jeunes générations musulmanes plus au fait de l'Occident honni que des traditions de l'Islam. On met donc en lumière dans un premier temps certains des mécanismes fondamentaux de l'État islamique ancien et de ses rapports avec la foi - mécanismes irréparablement brisés par la modernité. On insiste ensuite sur l'ampleur de l'esprit de " réforme ", d'adaptation à la modernité depuis le XIXe siècle, et sur son échec aussi surprenant que relatif. Dans une conclusion à deux voix, les auteurs tombent enfin d'accord sur le modernisme des mouvements islamistes, et sur l'héritage tiers-mondiste qu'ils pervertissent.