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Guillaume Blanc
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L'invention du colonialisme vert : pour en finir avec le mythe de l'éden africain
Guillaume Blanc
- Flammarion
- Champs
- 28 Septembre 2022
- 9782080292834
L'histoire débute à la fin du XIXe siècle. Persuadés d'avoir retrouvé en Afrique la nature disparue en Europe, les colons créent les premiers parcs naturels du continent. Puis, au lendemain des années 1960, les anciens administrateurs coloniaux se reconvertissent en experts internationaux. Il faudrait sauver l'Éden ! Mais cette Afrique n'existe pas. Il n'y a pas de vastes territoires vierges de présence humaine, arpentés seulement par ces hordes d'animaux sauvages qui font le bonheur des safaris. Il y a des peuples, qui circulent depuis des millénaires. Pourtant, ces hommes, ces femmes et enfants sont encore expulsés des parcs naturels africains, où ils subissent aujourd'hui la violence quotidienne des éco-gardes soutenus par l'Unesco, le WWF et tant d'autres ONG.
Convoquant archives inédites et récits de vie, ce livre met au jour les contradictions des pays développés qui détruisent chez eux la nature qu'ils croient protéger là-bas, prolongeant, avec une stupéfiante bonne conscience, le schème d'un nouveau genre de colonialisme : le colonialisme vert. -
Décolonisations : histoires situées d'Afrique et d'Asie (XIX-XXIe siècle)
Guillaume Blanc
- Points
- Points Histoire
- 14 Janvier 2022
- 9782757894538
Décolonisations
Ce livre retrace l’histoire des décolonisations en adoptant un point de vue : celui des Suds. S’écartant d’une rupture chronologique convenue, colonisation-décolonisation, il débute en 1850 pour s’achever en 2013 : de l’invention des continents et des races jusqu’au naufrage des réfugiés partis d’Afrique de l’Est. Cartes, témoignages et arrêts sur images accompagnent cette synthèse : plutôt qu’un grand récit sur « l’Afrique » et « l’Asie », des histoires situées éclairent la singularité de sociétés africaines et asiatiques. Il en ressort combien nous vivons dans un monde postcolonial : le passé colonial pèse encore sur le présent, mais l’histoire nous permet de le comprendre sereinement.
Guillaume Blanc
Maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Rennes 2, il est spécialiste de l’histoire environnementale et globale de l’Afrique. Il a notamment publié Une histoire environnementale de la nation (2015) et L’Invention du colonialisme vert (2020). -
The story begins with a dream - the dream of Africa. Virgin forests, majestic mountains surrounded by savannas, vast plains punctuated with the rhythms of animal life where lions, elephants and giraffes reign as lords of nature, far from civilization - all of us carry such images in our heads, imagining Africa as a timeless Eden untouched by the ravages of modernity. But this Africa has never existed. The more we destroy nature here, the more we fantasize about it in Africa. Along with UNESCO, the WWF and other organizations, we convince ourselves that the African national parks are protecting the last vestiges of a world once untouched and wild. In reality, argues Guillaume Blanc, these organizations are responsible for naturalizing large tracts of the African continent, turning territories into parks and forcibly evicting thousands of people from the lands where they have lived for centuries. Making use of archives and oral histories, Blanc investigates this battle for a phantom Africa and the contradictory claims of nations who destroy nature at home while believing that they are protecting the natural world abroad. In so doing, they enact a new type of colonialism: green colonialism.
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Une histoire environnementale de la nation ; regards croisés sur les parcs nationaux du Canada, d'Ethiopie et de France
Guillaume Blanc
- éditions de la sorbonne
- 15 Octobre 2020
- 9791035104184
Cet ouvrage propose une histoire environnementale comparée de la nation. L'auteur démontre qu'au-delà des contextes, l'invention de la nature vise bien souvent à renforcer les contours matériels et idéels de la nation au nom de laquelle agissent les pouvoirs publics. Tandis que dans la France parsemée de lieux de mémoire, le parc des Cévennes sert à la pérennisation d'une nation paysanne, nostalgique et traditionnelle, au Canada, pour pallier un passé manquant de profondeur mais débordant de conflits, le parc Forillon donne à voir et à croire une nation vierge, atemporelle et apolitique. Quant à l'Éthiopie et son parc du Semen, l'État s'approprie les représentations néomalthusiennes et vaguement racistes des institutions internationales telles que l'Unesco et le WWF afin d'être reconnu sur la scène internationale et de s'imposer, alors, sur un territoire qu'il veut national. Mobilisant les lois, les rapports d'activité et la documentation archivistique et touristique produits par les gestionnaires de ces territoires, de la fin des années 1960 au temps présent, cet ouvrage relate trois histoires de natures et de nations. Mais il livre aussi une seule histoire : celle du parc comme enjeu de luttes. Car de l'Amérique du Nord à l'Afrique jusqu'à l'Europe, en tant qu'espace de vie quotidienne converti en espace de visites temporaires, le parc national légitime toujours l'exercice public d'une violence concrète et symbolique sur les populations locales et environnantes.
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La solidarité des éprouvés : une histoire politique de la pauvreté
Guillaume Le Blanc
- Éditions payot
- 5 Octobre 2022
- 9782228931939
Les vies pauvres ne sont pas de pauvres vies : il y a urgence à considérer l'histoire des vies pauvres comme riche de sens politique et philosophique à l'heure du primat économique.
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Le peuple des femmes : un tour du monde feministe
Fabienne Brugère, Guillaume Le Blanc
- Flammarion
- Essais
- 16 Février 2022
- 9782080268648
Ce livre est une enquête sur les pratiques et les voix des femmes dans le monde. Nourri d'entretiens avec des activistes, des artistes, des femmes engagées et des hommes concernés, de synthèses originales sur les grands problèmes qui se posent aux femmes aujourd'hui, il constitue un vade-mecum des pratiques féministes contemporaines.
Le peuple des femmes manifeste une nouvelle exigence de justice qui est désormais la norme, la justice de genre : femmes, hommes, hétéros, homos, trans, tous sont concernés. Non seulement le peuple n'est plus le monopole des hommes, mais la justice sociale qui le sous-tendait et qui s'organisait selon la redistribution des richesses ne peut plus occulter de nouvelles redistributions. Le peuple des femmes n'est donc pas le symétrique du peuple des hommes. Il affirme qu'à la racine de tout monde commun se tient l'enjeu central d'égalité. Mais, par-delà la justice et l'égalité, c'est à une lutte pour le pouvoir que nous assistons. Ce pouvoir préempté par les hommes leur est désormais disputé par les femmes. Renouvelées par les pays du Sud, portées par la puissance des femmes, les formes d'organisation sociale évoluent. Écoféminisme, féminisme du care, féminisme queer : le peuple des femmes, transnational et inclusif, s'affirme comme antidote aux nationalismes virilistes. -
La fin de l'hospitalité ; l'Europe, terre d'asile ?
Fabienne Brugère, Guillaume Le Blanc
- Flammarion
- Champs essais
- 23 Mai 2018
- 9782081435629
Depuis l'Antiquité, l'hospitalité est l'une des valeurs traditionnelles de l'Europe. Aujourd'hui, pourtant, devant l'arrivée d'exilés fuyant des conditions de vie insupportables, le continent se mue en forteresse. Une vertu fondatrice de notre humanité est-elle en train de disparaître ?
Pour la première fois, deux philosophes s'emparent de la question de l'hospitalité. Ils associent la réflexion à l'enquête de terrain, défendant le principe d'un "reportage d'idées" qui les mène dans la "jungle" de Calais, à l'aéroport de Tempelhof à Berlin, dans les nombreux camps de réfugiés présents dans toute l'Europe.
Refusant l'idéalisme comme le cynisme, ils posent les jalons d'un "réalisme de l'hospitalité" : parce qu'elle est une épreuve existentielle pour les hôtes comme pour les arrivants, celle-ci ne peut être que collective, donc politique. -
Les philosophes ne traitent jamais de la course à pied ; déjà les Grecs faisaient l'éloge de la tortue marcheuse, mais disqualifiaient le vaillant Achille, pris dans la folie de ses enjambées... L'auteur, coureur de fond lui-même, s'oppose ici à cette tradition : en autant de textes qu'il y a de kilomètres au marathon, il va à la rencontre des millions de joggers qui ignorent parfois leur propre sagesse.
Il brosse pour cela de nombreux portraits, de Guy Drut aux fuyards des sociétés modernes, en passant par les marathoniens de New York ou d'Amsterdam. Il montre que la course permet de tester les philosophies (si l'on démarre kantien, on finit toujours spinoziste...). Il la ressaisit enfin comme une expérience du temps, et révèle sa vraie nature : la course est l'épreuve d'un pouvoir intérieur. -
Judith Butler ; trouble dans le sujet, trouble dans les normes
Fabienne Brugère, Guillaume Le Blanc
- Puf
- Débats philosophiques
- 8 Août 2014
- 9782130640899
La philosophe américaine Judith Butler est connue en France pour avoir relancé la problématique féministe à partir d'une relecture des relations de pouvoir chez Michel Foucault. Mais son travail peut aussi être étudié sous l'angle des rapports entre sujet et normes. Comprendre l'action des normes dans la vie humaine et la vie des normes dans les actions humaines, c'est s'engager dans une double réflexion sur le pouvoir de la norme dans la vie et sur le pouvoir de la vie dans les normes. Tel est le centre de la philosophie de J. Butler. D'un côté, la norme a une efficacité pratique particulière dans la régulation des vies et des comportements, d'un autre côté, une norme n'est posée que parce qu'elle peut être contestée par la vie. L'un des enjeux de cette étude est de souligner combien, en posant des questions radicales, J. Butler s'inscrit dans la tradition philosophique d'une "relecture" comparée - ici, Hegel, Freud, Foucault.
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Vaincre nos peurs et tendre la main ; mobilisons-nous pour les exclus
Guillaume Le Blanc
- Flammarion
- 23 Mai 2018
- 9782081446618
Il est temps. De vaincre nos peurs et de tendre la main.
L'humanisme ne signifie rien s'il laisse de côté les femmes, les enfants, les hommes venus d'ailleurs. Il n'est rien non plus s'il laisse sur le bord de la route les exclus d'ici. Il est temps de refuser l'idéologie du ministère de l'Intérieur, et de bâtir ensemble les fondations de notre société hospitalière. Il est temps de nous faire connaître.
Notre conviction est simple, elle est portée par tout un peuple, citoyens, associations, intellectuels, qui dit "ça suffit". L'humanité est plus grande que la nation.
Voici un manifeste, assorti de propositions concrètes, pour que nous agissions ensemble et qu'ensemble nous prenions la parole.
Ne nous y trompons pas : en refusant d'accueillir les autres, c'est nous-mêmes que nous cessons d'aimer. -
L'auteur propose une « relecture » du livre de Canguilhem, Le normal et le pathologique. La philosophie de Canguilhem consiste en une réflexion sur la vie et la connaissance que nous pouvons en avoir. Cet effort pour penser ensemble vie et connaissance est décisif chez Canguilhem, dont la philosophie de la vie repose sur le concept de norme.
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Que faire de notre vulnérabilité ?
Guillaume Le Blanc
- Bayard adulte
- Collection Le temps d'une question
- 6 Octobre 2011
- 9782227496941
L'angoisse d'être exclu, la hantise d'être débarqué, la peur de tomber, n'ont jamais imprimé aussi fortement nos vies. D'où vient ce sentiment de vulnérabilité et que peut-on en faire ? Au moment même où il semble nous priver de tout pouvoir, il nous fait reconnaître notre commune fragilité et l'irréductible humanité de ceux qui ont déjà été rejetés. Pouvons-nous élargir notre monde, l'ouvrir à d'autres alternatives de vie, devenir sensibles à la puissance d'agir propre à ces existences ? Il en va de notre capacité à vivre ensemble et à ne pas abandonner les plus faibles aux extrémismes, il en va aussi de notre possibilité de refuser un monde où l'inclusion des uns exige l'exclusion des autres.
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Vies ordinaires, vies précaires
Guillaume Le Blanc
- Seuil
- La Couleur des idées
- 25 Juillet 2016
- 9782021335910
Banalisée, inscrite désormais dans le décor de notre quotidien, la précarité bouleverse notre rapport aux normes sociales. Sait-on simplement aujourd'hui ce qui distingue une vie ordinaire d'une vie précaire ? A-t-on seulement noté que les chômeurs, les surnuméraires, les inutiles, cette armée de sans-voix, s'inventent une nouvelle langue à laquelle nous restons sourds ?
Si la philosophie peut espérer contribuer à la critique sociale, il lui revient de traduire ces expériences d'inexistence et de redonner droit de cité à ces voix discordantes, participant ainsi à la construction d'une " société décente ". Non point un programmme, mais une exigence : parce que les voix des précaires sont l'ultime voix de la démocratie, leur faire une place dans le bruit ordinaire de nos vies.
Guillaume le Blanc est professeur de philosophie à l'université Michel-de-Montaigne-Bordeaux III.
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Cet ouvrage se présente comme un essai sur l'exclusion sociale, soit les différentes formes de disqualification et de ségrégation qui tendent à rendre certaines vies "invisibles". Cette invisibilité est le fruit d'une construction sociale particulière : non pas seulement un déni de reconnaissance, mais la conséquence d'un désoeuvrement social, l'absence d'une perception de l'oeuvre d'une vie précarisée qui se traduit par un effacement de cet "autre" humain. Il s'agit alors de se demander à quelles conditions politiques il est possible de revenir de manière critique sur une telle invisibilité. L'auteur situe sa réflexion à la jonction de la philosophie sociale et politique, et propose une discussion théorique des principales sources contemporaines de la théorie sociale (Honneth, Butler, Nussbaum), mais aussi de la phénoménologie (Ricoeur, Levinas).
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Dedans, dehors ; la condition d'étranger
Guillaume Le Blanc
- Seuil
- La Couleur des idées
- 29 Avril 2016
- 9782021037616
Dans la lignée de Vies ordinaires, vies précaires (Seuil, 2007), Guillaume Le Blanc aborde en philosophe une réalité sociale que l'actualité ne cesse d'illustrer : la stigmatisation de l'étranger. Qu'est-ce qu'être étranger dans une nation ? Qu'est-ce qu'une vie sans attaches, prise entre deux langues, en attente ? Que fait-on quand on désigne quelqu'un par le nom d'" étranger " ? Au fil de l'analyse, Guillaume Le Blanc dénoue tous les ressorts qui assignent les étrangers à une place intenable : dans la nation mais dehors, avec elle mais perçus contre elle. Ce faisant, l'auteur conduit le lecteur vers une question qui traverse l'histoire de la philosophie : peut-on se penser soi-même comme un autre ?
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Karine est la femme aux chats, à la fois contrôleuse des impôts et éleveuse de sacrés de Birmanie. Mal à l'aise dans le monde de la fiscalité, elle a choisi d'aménager sa vie pour assouvir sa passion des félins. L'élevage des chats est pour elle un art plutôt qu'un commerce ; elle a donc fait de ce second métier un lieu de réalisation de sa philosophie du soin mutuel. Cette existence entre deux mondes montre la voie d'un rééquilibrage possible entre vie au travail et vie hors travail. Son histoire est aussi l'occasion de s'interroger sur la place que les animaux domestiques occupent dans nos vies.
Guillaume le Blanc est professeur de philosophie à l'université Michel de Montaigne-Bordeaux III. Il est notamment l'auteur de Courir : méditation physique (Flammarion, 2012), L'Invisibilité sociale (PUF, 2009) et Vies ordinaires, vies précaires (Seuil, 2007).
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Lectures de canguilhem - le normal et le pathologique
Guillaume Le Blanc
- Ens éditions
- 7 Février 2022
- 9791036203848
Nietzsche a pu écrire que la philosophie était affaire de santé plutôt que de vérité, désignant à la pensée la tâche de saisir ce qu'il en est de la vie. Toute perspective sur la vie ne peut elle-même être qu'une perspective vitale. « Le normal et le pathologique » de Canguilhem parvient à une conclusion voisine. La vérité des énoncés biologiques et médicaux ne prend sens que rapportée aux expériences vécues de l'homme sain et de l'homme malade. De fait, le livre de Canguilhem propose, à partir de modélisations épistémologiques toujours précisées, une philosophie de la vie. Après Nietzsche et Bergson, tout autant avec eux que contre eux, Canguilhem cherche à ressaisir la vie non seulement par le maintien des normes mais plus encore par leur renouvellement. Tandis que la santé correspond à une tolérance maximale, la maladie limite les capacités des vivants au point de susciter cet art de la correction qu'est la médecine. Une pensée de la médecine peut alors être entrevue en tant que productrice d'un nouveau normal et activité de résistance à la pathologie. Ceci suppose toutefois de comprendre l'acte médical comme un acte éthique alors même que la formulation d'une éthique médicale induit des effets normalisateurs dénoncés par Canguilhem. Restituer au livre de Canguilhem toute son actualité philosophique, tel est l'enjeu de ce recueil.
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Humanités environnementales ; enquêtes et contre-enquêtes
Guillaume Blanc, Elise Demeulenaere, Wolf Feuerhahn, Collectif
- éditions de la sorbonne
- 12 Janvier 2022
- 9791035104139
Histoire environnementale, anthropologie de la nature, sociologie de l'environnement... : on assiste, depuis une trentaine d'années, à la multiplication de sciences humaines et sociales qui prennent l'environnement pour objet, et revendiquent de voir ainsi leur épistémologie transformée. Le foisonnement de ces labels est tel que, aujourd'hui, certains souhaitent les rassembler sous une bannière commune, celle d'« humanités environnementales ». Plutôt qu'un manifeste, cet ouvrage propose une histoire des humanités environnementales au prisme des disciplines (anthropologie, histoire, philosophie, géographie, sociologie, études littéraires, sciences politiques, économie, droit). Il retrace pour la première fois l'émergence intellectuelle et institutionnelle de ces domaines d'étude. En prêtant attention à la pluralité des débats et des controverses passés, ce livre décrypte un paysage singulier de la recherche internationale contemporaine : celui des sciences humaines et sociales aux prises avec l'environnement.
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Violences
Guillaume Sibertin-Blanc
- Europhilosophie éditions
- Contrechamps
- 3 Février 2017
- 9791095990017
Cet ouvrage comporte une série d'études sur la question de la violence dans la pensée du XXe siècle. Chaque étude interroge à sa façon la circularité critique que la question de la violence introduit entre pensée politique et anthropologie. À partir d'Arendt, de Fanon ou d'Althusser, de Deligny ou de Girard, de Deleuze ou de Balibar, chacune met en question la possibilité d'une fondation anthropologique de la politique, et la possibilité d'un discours anthropologique qui ne présuppose déjà une politique.
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De la terreur à l'extrême violence
Petar Bojani''C, Guillaume Sibertin-Blanc
- Europhilosophie éditions
- Contrechamps
- 1 Février 2017
- 9791095990086
La violence, dans l'unification de son signifiant et dans la distribution de ses manifestations, dans la communication de ses mécanismes ou la différenciation de ses effets, demeure au centre des préoccupations de la pensée politique. La philosophie politique moderne l'a posée comme l'état premier à partir duquel, et face auquel devaient être déterminées les conditions de la vie collective sous une institution civile ; la violence devenait un moment paradoxalement constitutif, toujours déjà présupposé comme cela même qu'il fallait refouler, tenir à distance, ou civiliser, pour rendre possible son autre, État, Société, ou Liberté. La philosophie contemporaine ne cesse d'être convoquée par des situations et des conjonctures qui nous obligent à réinterroger les significations politiques de la violence à partir de ses seuils « impolitiques », et à réexaminer les partages topiques que l'on supposait permettre de fixer des bornes à la violence en en différenciant les économies, ou de garantir sa consistance politique en dialectisant les oppositions des contre-violences, et les transformations institutionnelles et subjectives correspondantes : les partages du privé et du public, du physique et du symbolique, du social et de l'étatique, du droit et de la police, du national et de l'international, du religieux et du laïc, etc. En revenant aussi bien sur les textes de nos différentes traditions philosophiques que sur les conjonctures passées et présente qui en convoquent le réexamen critique, ce sont ces zones impolitiques, d'indiscernabilité ou d'indécidabilité, que les contributions ici rassemblées proposent de soumettre à nouveau à la réflexion, lorsque l'institution de la violence (sa codification, sa symbolisation, sa régulation) se heurte à de l'in-instituable, ou lorsque la politisation de la violence bascule dans son contraire et tend à « libérer » une violence intraitable.
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Deleuze et la violence
Vladimir Milisavljevic, Guillaume Sibertin-Blanc
- Europhilosophie éditions
- Contrechamps
- 1 Février 2017
- 9791095990093
Sont rassemblées les communications prononcées lors du colloque « Violence, guerre et État chez Gilles Deleuze », organisé les 3 et 4 mars 2011 à l'Institut de Philosophie et de Théorie Sociale de Belgrade. Elles contribuent à réarticuler l'inventivité conceptuelle de Gilles Deleuze, seul et avec Félix Guattari, à des problèmes classiques de la pensée politique moderne et contemporaine. Par des approches diverses, tous rencontrent le problème de la violence, et des tensions, irréductibles, mais dont on verra d'un texte à l'autre les déplacements, entre son institutionnalisation et sa désinstitutionnalisation, et la part ambivalente qu'y prend l'État, appréhendé à la fois comme l'Institution des institutions et comme l'Autre du phénomène institutionnel.
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Personnel politique français, 1870-1988
Pierre Avril, Monique Blanc, Patrice Buffotot, Guillaume Devin, Hervé Guillorel, Paul Guyonnet, Jean-Pierre Maury
- Presses universitaires de france (réédition numérique fenixx)
- 3 Mai 2019
- 9782705935153
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Droit de suite schizoanalytique
Guillaume Sibertin-Blanc
- Europhilosophie éditions
- 26 Mai 2023
- 9791095990253
Il est toujours facile de dire que le schizophrène fuit la réalité, régresse à une position narcissique et reste inaccessible au transfert. La seule chose importante est de pouvoir faire exactement le contraire : comprendre la façon dont le schizophrène transforme la réalité qu'il fuit, suivre la façon dont il schizophrénise ses propres identifications et son propre narcissisme, et co-expérimenter la façon dont il expérimente déjà en lui-même les modes de relation transférentielle dont la discipline asilaire a écrasé les virtualités depuis très longtemps, mais dont le concept analytique de névrose de transfert est resté ignorant dans son essence. C'est ce que tente de faire Guillaume Sibertin-Blanc à travers une analyse contre-anthropologique de la psychanalyse.
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Les philosophes ne traitent jamais de la course à pied ; déjà les Grecs faisaient l'éloge de la tortue marcheuse, mais disqualifiaient le vaillant Achille, pris dans la folie de ses enjambées... L'auteur, coureur de fond lui-même, s'oppose ici à cette tradition : en autant de textes qu'il y a de kilomètres au marathon, il va à la rencontre des millions de joggers qui ignorent parfois leur propre sagesse.
Il brosse pour cela de nombreux portraits, de Guy Drut aux fuyards des sociétés modernes, en passant par les marathoniens de New York ou d'Amsterdam. Il montre que la course permet de tester les philosophies (si l'on démarre kantien, on finit toujours spinoziste...). Il la ressaisit enfin comme une expérience du temps, et révèle sa vraie nature : la course est l'épreuve d'un pouvoir intérieur.