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Guy Rohou
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Rade foraine : « Ouverte aux vents et aux vagues du large » (Dictionnaire Robert). Un architecte, que sa femme, Clémence, a quitté depuis longtemps, vit retiré, avec sa fille Isabelle, dans une maison qui domine un village provençal. Il a reçu commande de préparer la maquette d'une nouvelle ville portuaire de la côte atlantique, qui devra s'élever sur les ruines de l'ancienne, détruite par les bombardements. Or, il se trouve que c'est précisément sa ville natale, celle où il a passé son enfance, et où il a connu sa femme. Tandis qu'il édifie soigneusement la maquette, au moyen d'ingrédients de fortune : carton, sable, bois, coton hydrophile, soie, l'emprise du passé devient telle, qu'il oublie de plus en plus le plan des urbanistes de la ville neuve. Il reconstitue telle rue, telle place, tel quartier, moitié avec ses souvenirs, moitié avec ses rêves. La maquette devient un théâtre en miniature, où il croit revoir les acteurs du passé. Ainsi, apparaissent l'Occupation allemande, mais aussi les Guerres de Religion, l'embarquement des forçats pour Cayenne... Et, surtout, certains lieux aident l'architecte à ne pas perdre le souvenir de sa femme, à éclaircir les motifs de sa fuite. Les lecteurs qui ont aimé "Le bateau des îles", prix Valery Larbaud 1971, reconnaîtront avec plaisir, dans ce livre, les thèmes qui font l'originalité de Guy Rohou.
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Le Bateau des îles
Guy Rohou
- Gallimard (réédition numérique FeniXX)
- Blanche
- 24 Août 2015
- 9782072156755
S'abandonnant au flux et au reflux du souvenir, le narrateur évoque son enfance dans un port de l'Ouest pendant la guerre. Mais le thème majeur du récit, ce sont les rapports extrêmement subtils qu'entretiennent le narrateur et son frère aîné. La complicité, l'hostilité, la dépendance mutuelle, tous ces liens invisibles resteront tissés au-delà de l'absence et même de la mort. Leur jeu se poursuit par personne interposée, à travers des femmes. À jamais le jardin de la vieille maison retrouvée restera celui de l'enfance dominée par Romulus, c'est-à-dire l'aîné.
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Passionné d'histoire naturelle, le narrateur rencontre par hasard, dans une maison isolée du Jura, un copiste que son intérêt pour le tableau d'un peintre hongrois du XIXe siècle mène à de singulières démarches. Peut-on choisir entre la mémoire et le pur bonheur de l'instant, entre la vie et sa copie ? Le portrait de la Femme à la cage, qui est au coeur de cette étrange affaire, conduira les deux hommes vers l'espace magique du peintre, à la recherche d'une réalité dont les images se découvrent en retournant le sablier du temps. On retrouve dans La Femme à la cage, l'univers subtil et mélancolique qui avait valu à Guy Rohou pour son premier roman, Le bateau des îles, le prix Valery Larbaud.
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L'Escale prochaine
Guy Rohou
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- CL
- 24 Août 2015
- 9782702175507
Bien éloigné des touristes attirés par les croisières exotiques et les ponts-promenades de paquebots fastueux, Laurent Gaigneur n'a embarqué au Havre, sur un cargo, qu'avec l'intention de ne pas descendre à terre. Parce qu'il a sauvé naguère la vie de son fils, l'armateur de l'Amiral-Hermenault a mis à la disposition de Laurent une cabine de passager. Le narrateur, hanté par la mer depuis son enfance, devient le compagnon attentif du radio, du garçon de cabine, du commandant. Entre le carré et la passerelle, dans le domaine circonscrit - presque magique - où vit et travaille l'équipage, il observe la route du navire au long des côtes de l'Afrique, l'approche des ports, le déchargement des conteneurs. Mais, le plus souvent, enfermé dans la solitude de sa cabine, c'est vers lui-même que revient Laurent. Pour ce comédien désenchanté de l'amour, s'agit-il d'un voyage sans retour, ou d'un nouveau départ vers l'inconnu ? Au lecteur de le découvrir, qui rêve d'une escale prochaine où la vraie vie nous attend. Une écriture musicale donne à ce récit mystérieux, la résonance profonde d'une expérience intérieure.
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La Prairie dans la ville
Guy Rohou
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- CL
- 24 Août 2015
- 9782702175798
Une grande cité normande a le privilège de posséder encore une prairie naturelle où jouent les enfants, où broutent les vaches, et que reniflent les spéculateurs. Située au coeur de la ville, elle représente à la fois un symbole, et un enjeu pour ses habitants. C'est un lieu magique, où chacun peut retrouver l'image de la liberté et de l'innocence, c'est aussi une réalité bien présente qui devient objet de convoitises et de marchandages. Autour de la prairie, et du duel à mort que s'y livrent le maire Anchel et les promoteurs immobiliers, s'organise et se définit le destin des principaux personnages. L'architecte Choreau, le jeune Rémi, le peintre Lelouvey, Marianne, tous plus ou moins floués par l'existence, exécutent les différentes figures d'un ballet de solitude, réglées par le voiturier Bazerque, clochard bucolique qui règne sur son carré d'herbes vives. Avec ce cinquième roman, Guy Rohou renouvelle et élargit les thèmes de son oeuvre. Dépassant les limites d'une chronique sociale, par la grâce d'une écriture tour à tour tendre, familière ou corrosive, il a su recréer tout un monde et nous donner de la vie une sorte de vision unanimiste, pleine de richesse et de secrets. Notre dernière chance de bonheur.
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Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Guy Rohou, né en 1931 à La Rochelle, est bibliothécaire. Il a collaboré à « La Quinzaine littéraire » et, de 1966 à 1976, à « La Nouvelle Revue Française ». Son premier roman, "Le bateau des îles", a obtenu le Prix Valery-Larbaud en 1971.
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Au bord de l'Indre, dans une calme sous-préfecture, une vieille dame et son locataire habitent la même paisible maison. Mme Legat, veuve d'un professeur de lettres, et Rémi, entomologiste qui essaie d'oublier ses amours contrariées avec Patricia, partagent ainsi, au long d'une partition écrite à deux voix, l'atmosphère feutrée de la province et la couleur gris tourterelle des lieux, qui donnent au roman son unité. Lorsque la vieille dame confie au jeune homme sa maison, qui est à la fois l'image et le centre de sa vie pour aller, à la demande de son gendre, s'occuper de sa petite-fille à Paris, Rémi va de découverte en découverte. Les promenades des citadins, les habitudes des commerçants, les jeunes pensionnaires de l'Institution Sainte-Catherine, telles que les voit - ou les devine - Rémi, contrastent avec les grands magasins, le jardin du Luxembourg et le musée du Louvre, que la vivacité et la tendresse de sa petite-fille font découvrir à Mme Legat dans un Paris inconnu. Aveugle et malade, elle reviendra dans sa maison pour y mourir pendant que Rémi, bouleversé par la disparition de sa vieille amie, s'interrogera sur le sens nouveau que cette mort donne à sa propre vie. Gris tourterelle est le roman de la nostalgie et de la tendresse. L'écriture recrée la poésie secrète de la vie provinciale. Ce livre enchantera tous ceux qui ont gardé un goût pour les récits faits à mi-voix, comme une confidence du coeur.