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Seuil
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La musique et l'ineffable
Vladimir Jankélévitch
- Seuil
- Essais littéraires (H.C.)
- 25 Juin 2015
- 9782021280913
"Qu'est-ce que la musique ? se demande Gabriel Fauré à la recherche du "point intraduisible", de la très irréelle chimère qui nous élève "au-dessus de ce qui est...". C'est l'époque où Fauré ébauche le second mouvement de son premier Quintette, et il ne sait pas ce qu'est la musique, ni même si elle est quelque chose ! Il y a dans la musique une double complication, génératrice de problèmes métaphysiques et de problèmes moraux, et bien faite pour entretenir notre perplexité. Car la musique est à la fois expressive et inexpressive, sérieuse et frivole, profonde et superficielle ; elle a un sens et n'a pas de sens. La musique est-elle un divertissement sans portée ? ou bien est-elle un langage chiffré et comme le hiéroglyphe d'un mystère ? Ou peut-être les deux ensemble ? Mais cette équivoque essentielle a aussi un aspect moral : il y a un contraste déroutant, une ironique et scandaleuse disproportion entre la puissance incantatoire de la musique et l'inévidence foncière du beau musical."
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Le je-ne-sais-quoi et le presque-rien Tome 1 ; la manière et l'occasion
Vladimir Jankélévitch
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 25 Décembre 2014
- 9782021230284
Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien
1. La manière et l'occasion
" Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien. Titre énigmatique... Quelque chose – ou presque rien – reste hors prise et remet la pensée en mouvement. "
Marcel Neusch, La Croix
" Une voix merveilleuse, une des plus précieuses et des plus singulières de notre temps. "
Catherine Clément, Le Matin
" Jamais on n'a écrit de philosophie comme ça. "
Michèle Le Doeuff, Libération
" Moraliste actuel, à la mesure des inquiétudes de notre temps, de ses urgences... "
Christian Delacampagne, Le Monde
Vladimir Jankélévitch (1903-1985)
Philosophe et musicologue, il est l'auteur d'une œuvre considérable, traduite dans le monde entier.
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L'imprescriptible ; pardonner ? dans l'honneur et la dignité
Vladimir Jankélévitch
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 25 Juin 2015
- 9782021287707
L'imprescriptible
" Le pardon est mort dans les camps de la mort. "
Qui a bien pu écrire une telle phrase ? Un philosophe, un Juif, un Français, un moraliste ? Oui, mais surtout un survivant, un survivant mystérieusement sommé de protester sans relâche contre l'indifférence. Sous le titre L'Imprescriptible se trouvent en effet réunis deux textes : Pardonner ? et Dans l'honneur et la dignité, parus respectivement en 1971 et 1948, qui tentent de maintenir " jusqu'à la fin du monde " le deuil de toutes les victimes du nazisme, déportés ou résistants.
Jankélévitch, philosophe de l'occasion, n'a jamais cru bon d'attendre " l'occasion " d'exprimer sa colère et sa pitié. C'était toujours pour lui le moment de rappeler que la mémoire de l'horreur constitue une obligation morale.
Vladimir Jankélévitch (1903-1985)
Philosophe et musicologue, il est l'auteur d'une œuvre considérable, traduite dans le monde entier, notamment Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien.
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Le je-ne-sais-quoi et le presque-rien Tome 2 ; la méconnaissance, le malentendu
Vladimir Jankélévitch
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 25 Décembre 2014
- 9782021230307
Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien
2. La méconnaissance. Le malentendu
" La lueur timide et fugitive, l'instant-éclair, le silence, les signes évasifs – c'est sous cette forme que choisissent de se faire connaître les choses les plus importantes de la vie. Il n'est pas facile de surprendre la lueur infiniment douteuse, ni d'en comprendre le sens. Cette lueur est la lumière clignotante de l'entrevision dans laquelle le méconnu soudainement se reconnaît. Plus impalpable que le dernier soupir de Mélisande, la lueur mystérieuse ressemble à un souffle léger... "
V. J.
Vladimir Jankélévitch (1903-1985)
Philosophe et musicologue, il est l'auteur d'une œuvre considérable, traduite dans le monde entier.
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Le je-ne-sais-quoi et le presque-rien Tome 3 : la volonté de vouloir
Vladimir Jankélévitch
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 25 Décembre 2014
- 9782021230291
Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien
3. La volonté de vouloir
" L'oiseau n'est pas un docteur ès sciences qui puisse expliquer pour ses confrères le secret du vol. Pendant qu'on discute sur son cas, l'hirondelle, sans autres explications, s'envole devant les docteurs ébahis... Et de même il n'y a pas de volonté savante qui puisse expliquer à l'Académie le mécanisme de la décision : mais, en moins de temps qu'il n'en faut pour dire le monosyllabe Fiat, l'oiseau Volonté a déjà accompli le saut périlleux, le pas aventureux, le vol héroïque du vouloir ; la volonté, quittant le ferme appui de l'être, s'est déjà élancée dans le vide. "
V. J.
Vladimir Jankélévitch (1903-1985)
Philosophe et musicologue, il est l'auteur d'une œuvre considérable, traduite dans le monde entier.
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Le paradoxe de la morale
Vladimir Jankélévitch
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 25 Avril 2015
- 9782021285093
Le paradoxe de la morale
" Plus il y a d'être, moins il y a d'amour. Moins il y a d'être, plus il y a de l'amour. L'un compense l'autre. Le problème scabreux de toute vie morale ressemble à un tour de force, mais on réussit ce tour de force presque sans y penser quand on aime : c'est, répétons-le, de faire tenir le maximum d'amour dans le minimum d'être et de volume, ou à l'inverse de doser le minimum d'être ou de mal nécessaire compatible avec le maximum d'amour. "
Vladimir Jankélévitch
Vladimir Jankélévitch (1903-1985)
Philosophe et musicologue, il est l'auteur d'une œuvre considérable, traduite dans le monde entier, notamment Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien.
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Cours de philosophie morale
Vladimir Jankélévitch
- Seuil
- Traces écrites
- 25 Novembre 2014
- 9782021229882
Le Cours de philosophie morale de Vladimir Jankélévitch fut à l'origine professé à l'Université libre de Bruxelles en 1962. Mais il est fort différent des cours prononcés à la Sorbonne et publiés sous forme enregistrée, dont l'écrit ne saurait rendre les célèbres crescendos et le mode musical. Il s'agit ici de tout autre chose : Jankélévitch se montre d'abord très didactique et n'hésite pas à faire des références précises et nombreuses à l'histoire de la philosophie. Pour autant, il n'abandonne pas ses thèmes de prédilection. La singularité et l'intérêt de ce cours, où se rejoignent le professeur et le philosophe de la morale, résident précisément dans le croisement de ces deux "lignes" de pensée. Car, comme le rappelle Vladimir Jankélévitch, "la morale [...] tend à envahir l'existence entière [...]. Il n'est rien d'humain qui ne soit moral".
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Premières et dernières pages
Vladimir Jankélévitch
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 25 Juin 2015
- 9782021291339
Ce recueil clôt la série qui comporte par ailleurs Sources et La Musique et les Heures. Certains textes sur Bergson ou la mystique russe portent la marque d'une extrême jeunesse, ils sont denses, complexes, mais augurent de l'orientation de la pensée de Jankélévitch, comme le souligne Bergson lui-même dont les lettres sont données en fac-similés. D'autres témoignent de sa fidélité amicale et fraternelle, telle son étude sur " Le diurne et le nocturne chez Jean Cassou ", ou de lectures " critiques " : Machiavel, Gracián. Enfin, on trouvera des écrits ponctuels sur les œuvres de musiciens qui le touchaient particulièrement : Gabriel Fauré, Manuel de Falla, Béla Bartók, Louis Aubert ou Joaquin Nin et auxquels, si l'on excepte Fauré, il n'a pas consacré de monographie complète.
" Le bergsonisme veut être pensé dans le sens même de la futurition, c'est-à-dire à l'endroit ", se plaisait-il à souligner ; de même, il est bon de lire Vladimir Jankélévitch " des premières aux dernières pages ".
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On savait les liens de Vladimir Jankélévitch à Israël, à la conscience juive et à sa complexité ; on savait son attachement à Tolstoï, Rakhmaninov, à l'homme russe plus généralement, son attachement à certains êtres aussi, comme Léon Brunschvicg, Jean Wahl... mais on ignorait les textes où le philosophe fait état de ces liens, de cet attachement. Pourtant, sa voix s'y fait entendre avec une force, un élan et une acuité qui dérangent bien des schémas, des habitudes. Il retrouve, en parlant de Tolstoï, cette passion de l'immédiat qui fait partie intégrante de sa vie et de sa philosophie. Non moins surprenantes, non moins graves, non moins liées à sa propre histoire, les pages qu'il dédie à Israël, au judaïsme. Par exemple, lorsqu'il écrit : Si les Juifs n'existaient pas, il aurait fallu les inventer, il aurait fallu fabriquer un peuple mystérieux et disséminé comme nous le sommes, par rapport auquel l'homme puisse avoir des sentiments qui ne ressemblent pas à d'autres, qui ne se laissent pas banaliser et qui subsisteront jusqu'à la fin des temps. Enfin, il évoque certains de ses professeurs et amis dont, pour lui, les leçons demeurent. Un recueil de pages neuves.
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La Musique et les Heures reprend une série de textes célèbres (et depuis longtemps introuvables, tel le Nocturne) de Vladimir Jankélévitch – série qui s'est organisée d'elle-même autour du temps humain. Du matin (Satie) au soir (Fauré, Chopin), en passant par le soleil de midi de Rimski-Korsakov, les heures scandent l'écriture des œuvres musicales. Et cette correspondance qui rattache chaque moment privilégié du jour à un style musical semble si naturelle qu'on ne peut s'empêcher de penser que – l'ordre des textes qui la révèle ne pouvant pas être tout à fait arbitraire – ce recueil aurait pu être constitué par Vladimir Jankélévitch lui-même.
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La presence lointaine. albeniz, severac, monpou
Jankelevitch V.
- Seuil
- Essais littéraires (H.C.)
- 29 Janvier 2016
- 9782021315547
"La vocation de la musique n'est pas de répondre à l'alternative du près et du loin. La musique n'a pas à choisir. Le logicien insiste, menace, s'impatiente, il nous dit : de deux choses l'une. Mais la musique, qui déploie toute sa finesse dans l'audition, fait ici la sourde oreille. Elle récuse les catégories tranchées et les disjonctions brutales, comme elle récuse tout ultimatum. Grâce à elle et à sa magie, le près et le loin peuvent se confondre comme se confondent le forte et le pianissimo contradictoirement mêlés dans l'ambiguïté insaisissable du pianissimo sonore et du forte con sordina. Le mystère de la sonorité est là tout entier. Le son est perpétuellement en mouvement. Le son se rapproche, s'éloigne, nous enveloppe entièrement, et puis nous quitte pour s'éteindre dans les lointains. Les ondes de la musique circulent dans l'espace sonore. De là ce charme captivant, mais aussi décevant, instable, problématique dont le nom est musique. Car la musique est un charme, charme nostalgique comme l'est toujours le charme. Ce charme de l'inachevé est celui de la présence absente."
Vladimir Jankélévitch