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Jean Claude Zancarini
-
L'oeuvre-vie d'Antonio Gramsci
Jean-Claude Zancarini, Romain Descendre
- La découverte
- 6 Avril 2023
- 9782348078569
Antonio Gramsci (1891-1937) reste l'un des penseurs majeurs du marxisme, et l'un des plus convoqués.
L'OEuvre-vie aborde les différentes phases de son action et de sa pensée - des années de formation à Turin jusqu'à sa mort à Rome, en passant par ses activités de militant communiste et ses années d'incarcération - en restituant leurs liens avec les grands événements de son temps : la révolution russe, les prises de position de l'Internationale communiste, la montée au pouvoir du fascisme en Italie, la situation européenne et mondiale de l'entre-deux-guerres. Grâce aux apports de la recherche italienne la plus actuelle, cette démarche historique s'ancre dans une lecture précise des textes - pour partie inédits en France -, qui permet de saisir le sens profond de ses écrits et toute l'originalité de son approche.
Analysant en détail la correspondance, les articles militants, puis les
Cahiers de prison du révolutionnaire, cette biographie intellectuelle rend ainsi compte du processus d'élaboration de sa réflexion politique et philosophique, en soulignant les
leitmotive et en restituant " le rythme de la pensée en développement ".
Au fil de l'écriture des
Cahiers, Gramsci comprend que la " philosophie de la praxis " a besoin d'outils conceptuels nouveaux, et les invente : " hégémonie ", " guerre de position ", " révolution passive ", " subalternes ", etc. Autant de concepts qui demeurent utiles pour penser notre propre " monde grand et terrible ". -
Lectures de Michel Foucault Tome 1 : à propos de Il faut défendre la société
Jean-Claude Zancarini
- ENS Éditions
- 30 Janvier 2014
- 9782847884456
Les contributions réunies dans ce volume constituent une des premières tentatives pour prendre en compte la nouveauté qu'entraîne la mise à la disposition du public des cours de Foucault au Collège de France. Dans « Il faut défendre la société», Foucault envisage les questions du pouvoir, de la guerre comme analyseur des rapports de pouvoir et fait la généalogie du discours historico-politique de la guerre des races, depuis ses prémisses au XVIe siècle jusqu'à sa transformation en racisme d'état au XXe siècle. L'objectif visé par ces Lectures de Michel Foucault n'est pas de soumettre l'analyse de ce dernier à la grille d'un commentaire érudit, mais de problématiser le lien entre le discours historique de la guerre des races, aux XVIIe et XVIIIe siècles, et le racisme biologique de la fin du XIXe siècle, à travers l'hypothèse générale du développement du bio-pouvoir en Occident. Il s'agit ici avant tout, au-delà de toute volonté d'exégèse célébrative, d'ouvrir des voies nouvelles de réflexion qui prolongent parfois, mais aussi déplacent ou contestent, les pistes tracées par Foucault. On lira dans ce livre des contributions sur la généalogie des concepts foucaldiens - notamment celui de bio-pouvoir - leur mode d'articulation et la perspective militante dans laquelle ils s'inscrivent (M. Bertani et A. Fontana) ; une interrogation sur la nature du tournant que représente ce cours dans la pensée de Foucault (D. Defert) ; une réflexion sur l'articulation du problème politique du pouvoir et de la question historique de la race qui met en évidence la nécessité, pour que cette « généalogie du racisme» puisse aboutir, de faire intervenir l'histoire de la traite des noirs et du système esclavagiste (T. C. Holt) ; enfin, parce que ces réflexions furent, à l'origine, menées dans une journée d'étude passionnée, on y trouvera les interventions d'autres chercheurs sur ces hypothèses, ces analyses et ces questions.
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De la défense des savoirs critiques : Quand le pouvoir s'en prend à l'autonomie de la recherche
Claude Gautier, Michelle Zancarini-Fournel
- La découverte
- Cahiers libres
- 6 Janvier 2022
- 9782348073076
L'autonomie de la recherche et celle des universités sont aujourd'hui remises en cause par le pouvoir politique, soutenu par certains intellectuels. Les récentes polémiques autour des " déviations identitaires " et du supposé caractère idéologique des sciences sociales en sont des manifestations visibles.
Cet essai interroge les notions d'engagement et de distanciation critiques en les situant dans l'histoire du temps présent, puis en envisageant trois moments où s'est posée la question de l'autonomie de l'université et des savoirs : l'affaire Dreyfus, Mai-Juin 1968, le mouvement de contestation de 2019-2020 contre la loi de programmation de la recherche.
Cette mise en perspective conduit à appréhender plus généralement le rapport entre science et valeurs : en contestant les lectures dogmatiques des énoncés classiques d'Émile Durkheim et de Max Weber, ce livre invite à repenser l'idée de neutralité et à fonder autrement l'éthique de la discussion critique.
Alors que de nouvelles approches académiques, soulignant l'imbrication des dominations, suscitent inquiétudes et rejet, les auteurs montrent qu'elles permettent de penser un universalisme pluriel pour la société d'aujourd'hui et de demain.