L'étude des rapports entre traduction et culture littéraire et théâtrale constitue un objet pertinent pour une histoire des traductions qui prenne en compte aussi bien l'histoire des mentalités que la nature des stratégies et des procédés mis à l'oeuvre. Quels textes furent traduits et par quels traducteurs ? Quels effets ont-ils produit sur les systèmes littéraires et culturels portugais et espagnols ? Quels rapports de force s'instaurent entre des mouvements d'affirmation de la culture nationale et des vagues d'imitation de la culture littéraire et théâtrale françaises ? Les études qui intègrent ce volume contribuent à une meilleure connaissance des rapports qui se sont entretenus entre la France et la Péninsule ibérique, par la traduction, entre le XVIIIe et le XXIe siècles.
Ce travail a été financé par des fonds nationaux, à travers la FCT - Fundação para a Ciência e a Tecnologia, I.P., dans le cadre du projet UID/ELT/0509/2013.
Les contributions réunies dans ce volume explorent la question du toucher au croisement de la littérature, des arts et de la médecine, l'interrogeant d'un point de vue historique, symbolique et social, dans ses dimensions physique (le kinesthésique) et communicable à autrui (le kinésique). Si l'haptologie a de tous temps interpellé les formes et les pratiques, il s'avère intéressant de voir de quelles manières elle répond à une démarche pluridisciplinaire et prospective, à une époque où les notions de rapport, de contact, de sensation et d'expérience se redéfinissent sans cesse. Précieux dans la compréhension d'un faire artistique qui confère au geste et au corps un rôle primordial, le toucher est également associé à la maîtrise d'une technique médicale, clinique et relationnelle, qu'il convient de mettre en perspective.
Lire est arpenter, et remémorer, explorer des endroits, des espaces, que l'on visite et revisite, avec l'émerveillement qui convient, des loci memoriae. Le présent volume invite le lecteur à se promener sur les pas de, entre autres, Baudelaire, Claudel, Modiano, Claude Simon, Sylvie Germain, Michel Houellebecq, Monique Proulx, Jan-François Daucen, Selim Nassib. Urbi et orbi. La ville est un univers.
Le don est un sujet vaste et complexe, autant par l'extension de son champ sémantique que par l'étendue de ses régimes d'application dans des domaines aussi divers que la théologie ou la philosophie, l'anthropologie ou la sociologie, le droit ou la médecine, la littérature ou les arts en général. De toutes les notions qui ont accompagné l'évolution de la pensée, le don est certainement celle qui incarne, de manière plutôt homogène, l'acte à l'état le plus pur, le plus gratuit, le plus total et, sans doute, le plus intrinsèquement humain.
Mais qu'est-ce qui fait du don un thème pertinent et un chantier d'actualité ? La question mérite d'être posée, loin des ambitions épistémologiques, mais au plus près des textes et des pratiques qui l'exploitent et le démultiplient par et avec le langage. Tel est le propos de ce volume, qui articule des contributions issues d'horizons divers : littérature et théâtre, philosophie et histoire des idées, médecine et santé.
Ayant pour origine deux journées de travail dans le cadre du Xe "Rendez-vous de la critique" réalisé à Porto en 2021, il offre des perspectives originales tant sur le plan de l'analyse et des réflexions que sur les enjeux à la fois sociaux, politiques et médicaux soulevés aujourd'hui par la notion de don.
Se sentir étranger (à soi-même ou aux autres) ou être perçu comme tel relève d'un jeu de perception et de regards multiples que l'art et la littérature ont souvent étudiés : toute une partie de l'histoire littéraire prend assise sur la notion d'étranger, parfois ambiguë. Les contributions regroupées ici étudient les diverses formes que prend la dimension étrangère et son impact sur le champ culturel français et francophone, dans lequel la figure de l'écrivain-artiste, en tant que médiateur, assure le passage entre une culture étrangère et la culture nationale.
Il s'agit alors d'acclimater l'étranger et le rendre nouveau. L'ouvrage jette un nouveau regard sur le processus de déconstruction des anciennes binarités ici/ailleurs, étranger/national, centre/périphérie, où s'affirment des composantes comme l'hybridité, la polyphonie et la diaspora.
Admiré par Baudelaire et Mallarmé, Théophile Gautier n'est plus vu aujourd'hui comme le « génie limité » dont l'affubla Lanson au début du XXe siècle. L'effervescence des études critiques de ces dernières décennies a bien rendu justice à l'oeuvre d'un écrivain à la fois idolâtré et marginalisé par ses contemporains. La présence de Théophile Gautier au Portugal, du fait soit du nombre de traductions, soit de l'impact de son imaginaire sur les artistes lusophones justifie pleinement que l'on s'y attache et que l'on accorde à cet écrivain une place au sein de la collection Exotopies. Les études présentées ici portent aussi bien sur des écrits romanesques notamment les récits fantastiques et quelques récits de voyage, que sur d'autres facettes de l'oeuvre de Gautier moins retenues par la critique, tels que les rapports de la création gautierienne avec d'autres manifestations artistiques : avec la peinture, le théâtre ou la danse. Elles éclairent les contours de sa vision du monde et de ce qu'il appela la « transposition de l'art ». Oui ! Gautier assume son temps. Mais il l'assume en s'évadant.
"Les liens entre littérature et pathologies sont extrêmement riches. La maladie est un carrefour polyphonique signifiant, qu'une lecture biomédicale ne saurait circonscrire. Elle est une épreuve singulière mettant en jeu le vivre dans sa double dimension physique et psychique. Elle s'inscrit également dans un rapport aux autres et aux problématiques du tissu socio-culturel du moment. On comprend alors que les maux qui ont accompagné le fil de l'histoire représentent un terrain de prédilection pour la littérature. Les textes publiés parcourent certains axes importants des rapports entre médecine et littérature et ce que leurs multiples rencontres nous disent sur l'homme et le monde.".