S'il est un nom qui, dans l'Angleterre du XIXe siècle, a suscité le scandale, c'est bien celui de Shelley. Et en particulier avec son dernier livre écrit avant l'exil, dont les intitulés ont changé plusieurs fois dès les éditions de 1817 : d'abord Laon et Cythna ou La Révolution dans la Cité d'Or, avant de prendre le titre définitif de La Révolte de l'Islam. Il s'agit d'un poème-hymne, d'un poème-pamphlet qui clame son désir de liberté pour les femmes.
Comme le précise Judith Brouste dans sa préface, "La Révolte de l'Islam est dédicacée à Mary, qui vient elle-même de terminer son Frankenstein. La composition des douze chants de plus de 4 500 vers a duré six mois. Écriture difficile où l'ardeur et l'inspiration sont suivies de longs abattements..."
En 1814, Mary Shelley, connue pour son célèbre Frankenstein, et son mari Percy Shelley entament avec leur ami poète Lord Byron, un voyage de deux ans qui passe par Genève et Chamonix. Leurs lettres, publiées ici, à la découverte de ces paysages sont enthousiastes.
En 1814 Mary Shelley, surtout connu pour son célèbre Frankenstein, et son mari Percy Shelley, considéré comme un des plus grands poètes romantiques anglais, fuient l'Angleterre où leur conduite scandaleuse n'est plus tolérée. Ils entament un voyage de deux ans qui passera par Genève et Chamonix.
La découverte de paysages "sublimes et grandioses" leur inspire des pages enthousiastes.
Leur rapport au voyage est très différent de leurs innombrables prédécesseurs sur le "Grand tour", voyageant plus pour ressentir que pour apprendre.
Mélange de récit de voyage, de correspondance, de remarques ethnologiques audacieuses et de poésie, ce texte nous entraîne dans un tourbillon romantique et épique dans le sillage de Byron et s'achève par
Frankenstein sur la Mer de Glace.