Philippe Zard
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Cahiers Albert Cohen Tome 28 : Belle du Seigneur, cinquant ans : nouvelles approches
Philippe Zard
- Le Manuscrit
- 18 Septembre 2020
- 9782304048650
En 1998, Les Cahiers Albert Cohen (n° 8) faisaient paraître un « numéro anniversaire » pour les trente ans de Belle du Seigneur. Pour saluer les cinquante ans du chef-d'oeuvre, ce numéro des Cahiers publie une série d'études sous l'intitulé « nouvelles approches ». Certaines complètent, prolongent et enrichissent des recherches entamées depuis longtemps sur des dimensions cardinales de l'oeuvre (la violence et le sacré, l'imaginaire sexuel, l'intertextualité, l'humour, l'ironie, le lexique de l'amour ou la poétique des incipit), d'autres explorent des thèmes inédits (l'ennui, la figure du pervers narcissique, la mimicry des études postcoloniales) ou risquent des hypothèses nouvelles (faut-il postuler un « narrateur » dans Belle du Seigneur ?). Contributions de Carole Auroy, Baptiste Bohet, Jérome Cabot, Valeria Dei, Marc Hersant, Antonia Maestrali, Anne-Marie Paillet, Alain Schaffner, Anaëlle Touboul, Joëlle Zagury...
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En attendant Godot, Beckett
Philippe Zard
- Bordas (réédition numérique FeniXX)
- L'uvre au clair
- 29 Juin 2020
- 9782047607732
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Les contemplations, Hugo
Philippe Zard
- Bordas (réédition numérique FeniXX)
- L'uvre au clair
- 29 Juin 2020
- 9782047607763
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Cahiers albert cohen n 21, figures de l'etranger
Philippe Zard
- Le Manuscrit
- 10 Février 2021
- 9782304039214
Tous les lecteurs de Cohen ont en mémoire la figure de Jérémie et son antique valise bardée d'étiquettes - qui en fait une figure par excellence de l'étranger. Solal se définit lui-même comme « seul, toujours, un étranger et sur une corde raide ». En 1946, Albert Cohen eut l'occasion de rédiger, dans le cadre de ses fonctions de conseiller juridique au Comité intergouvernemental pour les réfugiés, le texte d'un accord relatif à la délivrance aux apatrides d'un titre de voyage « plus luxueux que le passeport suisse » , il s'en disait fier comme de « son plus beau livre ». Du statut politique d'étranger à la question de l'altérité, de la condition d'apatride à l'appréhension de sa propre étrangeté intérieure, quelles limites et quelle continuité se dessinent ? Les études de Pierre Bras et de Joëlle Zagury-Benhattar sur la figure de Jérémie et son arrière-plan historique, de Maxime Decout sur l'Égypte comme paradigme de l'étrangeté, de Than-Van Ton-That sur les « figures de l'étranger » chez Cohen et Proust, les hypothèses de Maurice Lugassy sur la tentation chrétienne de Cohen, d'Anaëlle Touboul sur les fonctions du travestissement, ou encore la lecture levinassienne de Jessica Desponds ou l'article de Baptiste Bohet sur le « rôle identitaire du sang et des dents », sont autant d'invitations à découvrir les multiples visages de l'altérité dans l'oeuvre d'Albert Cohen.
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Sujet ottoman avant de devenir citoyen suisse, signant « en terre étrangère » son recueil de poèmes (Paroles juives), « arbre de Judée dans la forêt française », rebaptisant Céphalonie sa Corfou originelle, vouant à Israël un amour aussi ardent que platonique, chantre épique de l'Angleterre et de la Russie et romancier de l'exil, jouant à l'envi avec les stéréotypes nationaux et les « lieux communs » et inventeur d'utopies (caves, souterrains, ghettos), Albert Cohen se plaît à promener et à égarer son lecteur dans ses territoires de prédilection, réels ou imaginaires.
Comment se pose politiquement et se déploie poétiquement la question de l'appartenance, de l'espace politique, affectif et littéraire chez Albert Cohen ? Que nous dit, sur lui-même ou sur sa situation historique, son rapport à ses « patries » réelles ou rêvées ? Les études de ce recueil apportent leur contribution à ce qui, dans le jargon critique, a pris depuis peu le nom de géocritique, c'est-à-dire l'examen des reconfigurations imaginaires de l'espace par un écrivain : la Russie (Philippe Zard) et l'Angleterre (Alain Schaffner) à l'heure de la guerre, la Suisse (Joëlle Zagury) et la Palestine/Israël (Maurice Lugassy) sont quatre territoires clés de la géographie cohénienne - et assurément moins explorés que ne l'ont été jusque-là Céphalonie, la France et l'Allemagne. Les études de Géraldine Dolléans sur le corps comme « paysage imaginaire » et de Jack Abecassis sur les chapitres 48 et 50 de Belle du Seigneur (les chapitres « Isolde »), viennent compléter ces perspectives en donnant aux notions de lieux et de « paysage » un sens plus large que géographique. -
Cohen "humorialiste" : hommages à Judith Kauffmann
Philippe Zard
- Le Manuscrit
- 10 Février 2021
- 9782304030778
« Humorialiste » : c'est par ce mot-valise (où se retrouvent l'humoriste, le moraliste et le mémorialiste) que Judith Kauffmann, enseignante à l'Université de Bar-Ilan, caractérisa naguère l'oeuvre d'Albert Cohen dont elle fut l'une des meilleures spécialistes. Les Cahiers Albert Cohen rendent ici hommage à l'auteur de Grotesque et marginalité. Variations sur l'effet-Mangeclous (Peter Lang, 2000), qui nous a quittés en 2007. Certains articles sont directement en dialogue avec ses travaux et portent sur quelques-uns de ses thèmes familiers : le comique, le grotesque, la judéité , d'autres portent sur des sujets différents et fraient des voies nouvelles. Mathieu Belisle propose une analyse originale des paradoxes du personnage de Mangeclous« le mal né ». Maxime Decout revient sur « la fabrique du personnage juif » chez Cohen et sur le rôle séminal du Silbermann de Lacretelle. Ces Cahiers comportent aussi des études sur le comique gastronomique (Claudine Ruimi), la bêtise (Tiphaine Rivière) ou l'absurde (Julie Lescroart). Baptiste Bohet fait état des découvertes sur l'écriture de Belle du Seigneur que l'outil informatique a rendues possibles. Maurice Lugassy poursuit son travail de dépouillement d'archives concernant les activités sionistes de Cohen.
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Animal et animalité dans l'oeuvre d'Albert Cohen
Philippe Zard
- Le Manuscrit
- 10 Février 2021
- 9782304022032
Tout lecteur d'Albert Cohen est d'abord plein de ces évocations saisissantes de l'antagonisme radical entre « la Loi » et « la nature » dont l'auteur semble avoir fait le socle de sa vision du monde : « [...]C'est notre héroïsme désespéré que de ne vouloir pas être ce que nous sommes et c'est-à-dire des bêtes soumises aux règles de la nature que de vouloir être ce que nous ne sommes pas et c'est-à-dire des hommes. » Quel est le soubassement de cette vision du monde ? Est-il à chercher dans le judaïsme dont Cohen se réclame ou dans une pente quasi gnostique, comme le soutient Jack Abecassis ? Comment se traduit-elle poétiquement ? Que vient-elle signifier politiquement et philosophiquement ? Que trahit-elle de l'imaginaire de l'écrivain, de son rapport à la nature, au corps, à la femme ? Comment l'aversion déclarée pour l'animalité peutelle s'accorder avec les mille et une preuves de l'intérêt, sinon de l'amour, de l'écrivain pour les « bêtes » ? Car ouvrir l'oeuvre de Cohen, c'est découvrir une incroyable faune, dans laquelle les animaux ne sont pas toujours des repoussoirs allégoriques : des chattes aux termites, des chevaux de retour aux félins - miniaturisés ou non -, des langoustes d'Ariane aux araignées adultères, des aigles aux crapauds, en passant par les grosses mouches noires et jusqu'au chien auquel Solal envisage un moment de faire sa déclaration d'amour, le bestiaire de l'écrivain semble inépuisable.
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Cahiers Albert Cohen Tome 17 : Albert Cohen et la modernité littéraire
Philippe Zard
- Le Manuscrit
- 10 Février 2021
- 9782304049558
Si Belle du seigneur avait paru en 1939 et non en 1968, et que l'ensemble de la fresque romanesque eût été publié d'un seul tenant, l'histoire du roman français se fût écrite de manière sensiblement différente. Les inventions de Cohen seraient probablement apparues avec plus d'éclat dans le contexte littéraire de la fin des années trente que dans celui des années soixante, déjà bien occupées par une « autre modernité ». C'est cette histoire tourmentée de l'oeuvre qui lui donne une patine légèrement anachronique ou, si l'on préfère, inactuelle. Ces Cahiers n°17 explorent divers territoires de la modernité cohénienne : rapport à la langue, rapport au genre romanesque, dialogue inédit avec deux grands contemporains, Faulkner et Bergson.
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Cahiers Albert Cohen Tome 24 : théatralité d'Albert Cohen
Philippe Zard
- Le Manuscrit
- 10 Février 2021
- 9782304044911
Si la notoriété d'Albert Cohen repose sur ses romans et ses essais autobiographiques, l'inspiration éclectique de ses débuts littéraires a souvent été remarquée. Deux de ses pièces - l'une, inachevée : « La Farce juive », l'autre, Ezéchiel, au destin mouvementé - révèlent cet auteur l'émergence précoce (entre 1925 et 1930) d'une tentation théâtrale.
Présent dans la genèse de l'oeuvre, le théâtre offre également aux fictions des modèles de représentation : comment décors, personnages et scènes contribuent-ils à théâtraliser les romans ? La prégnance de la référence au théâtre n'exhibe-t-elle pas paradoxalement la défiance du romancier à l'égard de tout ce qui se donne comme représentation ? Comment la théâtralisation permet-elle dès lors de mettre à distance la comédie humaine ? Quelles perspectives les jeux spéculaires auxquels se livre l'écrivain dans ses essais ouvrent-ils pour saisir la complexité d'un imaginaire dramatique ?
Ce nouveau dossier des Cahiers Albert Cohen rassemble cinq études sur les enjeux de la théâtralité dans l'oeuvre et trois entretiens avec des metteurs en scène et des comédiens (Cédric Jonchière, Jean-Charles Pierrisnard et Valeria Daffara, Anne Quesemand) qui ont récemment porté l'oeuvre d'Albert Cohen à la scène. -
Cahiers Albert Cohen Tome 29 : Le corps dans l'oeuvre d'Albert Cohen
Philippe Zard
- Le Manuscrit
- 18 Août 2024
- 9782304055986
Sensuel ou organique, sublime ou grotesque, masculin ou féminin, chrétien ou juif, monstrueux ou fascinant, le corps est de toutes les tensions nourricières de l'écriture d'Albert Cohen et de sa vision du monde, de ce qu'on pourrait appeler un complexe érotico-théologique, où se mêlent jusqu'à la confusion érotisme et puritanisme, mépris des idéalités factices et déni de la chair, poésie du désir et scatologie, le tout dans un rapport constant, et toujours complexe, avec l'héritage littéraire, les représentations religieuses et une panoplie de stéréotypes détournés ou recyclés.
Avec des contributions de Zolé Weil, Anne-Marie Paillet, Baptiste Bohet, Ilana Rémy-Rénahi, Denis Poizat, Marina Davies et Claudine Ruimi. -
Études françaises. Volume 47, numéro 2, 2011
Mathieu Belisle, Isabelle Arseneau, Mawy Bouchard, Yen-Maï Tran-Gervat, Maxime Prévost, Philippe Zard, Mich Biron
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 16 Octobre 2019
- 9782760641402
Si le rire accompagne le roman tout au long de son aventure, c'est qu'il apparaît comme l'un des traits les plus sûrs par lesquels cet art protéiforme puisse être défini. Il paraît clair, en effet, que le roman ne peut pas être caractérisé uniquement suivant les principes qui président à la formation des genres canoniques, c'est-à-dire à partir de critères formels et performatifs, ou alors qu'un tel effort de définition, pour valable qu'il soit, ne parvient pas à cerner la spécificité du genre.
Pour mieux apprécier la nature du roman, il convient de faire intervenir un autre critère, moins concret parce que non formel, mais autrement plus décisif, en ce qu'il tient à une certaine manière de représenter et de concevoir le monde, ou mieux : à un certain esprit, ainsi que l'on nommait jadis l'humour. L'existence d'un tel esprit expliquerait qu'au cours de son histoire, le roman n'ait pas eu besoin de se figer dans une forme précise, qu'il ait pu emprunter à toutes les formes et à tous les discours, qu'il ait pu s'écrire d'abord en vers puis en prose, qu'il ait pu parodier autrui et se parodier lui-même, sans que l'acuité de son regard s'en trouve altérée.