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Fayard
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L'épicerie du monde : la mondialisation par les produits alimentaires du XVIIIe siècle à nos jours
Pierre Singaravélou, Collectif
- Fayard
- Divers Histoire
- 31 Août 2022
- 9782213723082
Saviez-vous que le Christmas pudding est une recette impériale, composée de rhum jamaïcain, de raisins secs d'Australie, de sucre des Antilles, de cannelle de Ceylan, de clous de girofle de Zanzibar, d'épices d'Inde et de brandy de Chypre ? Que le n c m m fut introduit
en Europe à la faveur de la Première Guerre mondiale, lorsque
le Gouvernement général de Saïgon en fit venir pour approvisionner
les nombreux travailleurs indochinois employés sur le Vieux Continent ?
Que le café a d'abord été éthiopien avant d'être un produit mondialisé ?
Qu'un des symboles de l'américanisation, le ketchup, est aujourd'hui confectionné en grande partie à partir de concentré de tomates chinois ? Que le raki,
ce « lait de lion » dont raffolait Mustafa Kemal Atatürk, a attendu l'année 2009 pour devenir la boisson nationale de la Turquie ?
Deux ans après le Magasin du Monde, Pierre Singaravélou et Sylvain Venayre ont convié historiennes et historiens à l'écriture d'une histoire du monde par les produits alimentaires. Des frites au parmesan, de la chorba au ceviche en passant par la margarine, ces aliments, tantôt simples, tantôt savamment préparés, nous permettent de comprendre, au plus près de nos pratiques intimes, la mondialisation et ses limites.
Un savoureux voyage dans la grande épicerie du monde. -
Histoire du monde au XIXe siècle
Pierre Singaravélou, Collectif
- Fayard
- Divers Histoire
- 6 Septembre 2017
- 9782213676692
En Europe et dans les Amériques, le XIXe siècle a longtemps été défini comme l'époque de la « modernité », quand le rêve du progrès se mêlait à l'idée de révolution, et le désir de nouveauté à l'angoisse de l'accélération. Mais qu'en est-il lorsque, abandonnant l'étalon de l'Occident et optant pour l'échelle du monde, on change de point de vue ?
Ce livre, « monstrueux et discordant », pour reprendre les mots par lesquels Michelet désignait sa propre Histoire du XIXe siècle, veut faire entendre les voix d'un passé pluriel. Car le monde est avant tout l'objet d'expériences contrastées pour ceux qui y vivent, et auxquelles cette somme convie le lecteur.
Elle le guide à travers les circulations de cette ère nouvelle, des migrations à l'expansion coloniale, conséquences des mutations rapides des transports, de l'industrie ou des sciences. Et à y regarder de près, on s'aperçoit que la mondialisation ne fut pas un processus univoque d'occidentalisation.
Elle le conduit au fil des « temps du monde » scandés par des événements qui résonnèrent à l'échelle globale, de l'indépendance d'Haïti (1804) à la révolution chinoise (1911), de l'épidémie de choléra (1817) à la révolte des cipayes (1857).
Elle l'entraîne au coeur d'un « magasin du monde » qu'approvisionnent bibelots, cartes, tatouages, fez, ivoire, opium, dévoilant des processus historiques qui affectent le monde entier, tout en installant le lointain dans l'intime et le quotidien.
Elle le transporte dans les « provinces du monde » indienne, sud-américaine, ottomane, européenne, etc. , ces laboratoires qui permettent de décentrer notre regard, et révèlent tout autant la grande diversité de la planète que l'existence de « modernités » alternatives.
Attestant à la fois les dynamiques d'intégration mondiale et une exacerbation des identités, cette Histoire du monde au XIXe siècle, qui réunit les contributions de près de cent historiennes et historiens, nous laisse une certitude : celle d'être alors devenus, ensemble, et pour la première fois, contemporains. -
Le magasin du monde ; la mondialisation par les objets du XVIIIe siècle à nos jours
Pierre Singaravélou, Collectif
- Fayard
- Divers Histoire
- 9 Septembre 2020
- 9782213715445
Saviez-vous que le hamac, d'origine amérindienne, avait été mis au service de la conquête de l'espace ? Que le surf fut d'abord une pratique politique et religieuse ? Que le shampoing adopté par les Britanniques provient du sous-continent indien ? Que la boîte de conserve a initié le développement spectaculaire de Kuala Lumpur ? Que la passion du piano a accéléré l'extermination des éléphants des savanes africaines ? Que de petits coquillages des Maldives permettaient d'acheter des captifs destinés aux plantations outre-Atlantique ?
À l'invitation de Pierre Singaravélou et Sylvain Venayre, près de quatre-vingt-dix historiennes et historiens ont accepté de relever le défi, savant et ludique, d'une histoire du monde par les objets. De la tong au sari, du gilet jaune à la bouteille en plastique, en passant par le sex-toy et la chicotte, ces objets tour à tour triviaux et extraordinaires éclairent nos pratiques les plus intimes tout en nous invitant à comprendre autrement la mondialisation et ses limites.
Un voyage insolite et passionnant dans le grand magasin du monde.
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L'histoire au conditionnel
Patrick Boucheron
- Fayard/Mille et une nuits
- Essais
- 19 Septembre 2012
- 9782755505245
Stupeur en ce mois de mai 2058 : le document donné à l'épreuve d'explication de textes de l'agrégation d'histoire est un faux. Un faux ? Pas exactement : une « forgerie », un texte ayant la forme d'un document ancien, mais ne cachant nullement qu'il est une imitation moderne. Les étudiants ont donc commenté le texte d'un historien célèbre qui s'était essayé à écrire, en 2011, le texte perdu d'une conférence sur la colonisation française prononcée en 1896 dans un petit village du Limousin.
Mieux qu'aucune archive, le texte exposait ce qui aurait pu être dit en pareille circonstance. Mais les historiens attendent-ils seulement des documents d'histoire qu'ils confortent ce que l'on sait déjà ? Les candidats au concours de 2058 sont les premiers à en douter. Ils sont bientôt rejoints par deux historiens très âgés qui leur rappellent un précédent méconnu : au concours de 2011 justement (quelle coïncidence !), on avait donné à commenter le texte d'un érudit moderne qui avait lui aussi inventé la source qui lui manquait.
Par quelle mystérieuse opération un « texte » devient-il un « document », et un « document d'histoire » un « bon texte » pour ceux qui prétendent l'enseigner ? À quoi sert l'érudition et comment concilier l'exigence du chercheur et l'efficacité du pédagogue ? Quel rôle les historiens confèrent-ils à l'imagination ? Deux historiens, Sylvain Venayre et Patrick Boucheron, tentent de répondre à ces interrogations en utilisant les objets mêmes que ces questions soulèvent : le jeu et la fiction.