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Thierry Lentz
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Le destin d'un homme, l'heure d'une destinée.Biographie claire, séduisante, incisive et distanciée de Napoléon, retraçant son incroyable existence, de sa naissance à sa mort. Un texte synthétique et limpide.
" Je suis tellement identifié avec nos prodiges, nos monuments, nos institutions, tous nos actes nationaux, qu' on ne saurait plus m' en séparer sans faire injure à la France : sa gloire est de m' avouer ; et, quelque subtilité, quelque détour, quelque mensonge qu' on emploie pour essayer de prouver le contraire, je n' en demeurerai pas moins encore tout cela aux yeux de cette nation " (À Las Cases, Sainte-Hélène, 9 décembre 1815). -
Le coup de gueule d'un historien en colère.
Exaspéré par les polémiques qui surgissent à tout bout de champ sur Napoléon, relatives particulièrement à l'esclavage, au patriarcat, à sa dictature ou aux guerres que l'Empereur a menées, Thierry Lentz y a répondu dans cet essai argumenté, au ton vif et personnel. Vingt chapitres très enlevés pulvérisent les faux procès, fondés pour la plupart sur l'ignorance et l'anachronisme, parfois sur l'aveuglement idéologique et la bien-pensance, voire la haine de la France et de son histoire, devant laquelle les politiques se courbent trop souvent. Surtout, l'historien impeccable, sans défendre systématiquement Napoléon, rappelle le rôle décisif et pérenne tenu par le Consulat et l'Empire dans la construction de la France contemporaine, jusque dans notre présent et notre intimité. Oui, Napoléon vit en nous, et les Français, dans leur ensemble, ne s'y trompent pas, qui reconnaissent en lui un héros national, avant et à côté de Charles de Gaulle. -
Charles Bedaux le magnifique : Millionnaire, aventurier et "agent triple"
Thierry Lentz
- Perrin
- Perrin biographie
- 2 Mai 2024
- 9782262107796
Le destin fabuleux d'un génial aventurier et très influent homme de l'ombre dont les excès provoquèrent la chute.
Pendant les vingt-cinq années précédant la Seconde Guerre mondiale, l'ingénieur-conseil franco-américain Charles Bedaux (1886-1944) nourrit les chroniques économique, littéraire, sportive, cinématographique, mondaine et politique. Son système d'organisation du travail, qui consiste à une division extrême du travail, fut adopté par plus de mille sociétés dans le monde. Il lui permit de devenir immensément riche tout en étant la cible des partis de gauche et des syndicats, mais l'ami du gotha industriel et mondain.
Bedaux put dès lors s'offrir des bureaux dans l'Empire State Building, un château en Touraine et d'aventureuses expéditions, de l'Afrique subsaharienne au Grand Nord. Sa notoriété fut encore augmentée avec le mariage du duc de Windsor, l'ex-Edward VIII, et de sa maîtresse américaine Wallis Simpson, qu'il abrita dans son château de Candé, le 3 juin 1937. Il commit cependant l'erreur d'organiser la tournée du couple en Allemagne, achevée par une visite à Hitler au Berghof, ce dont tous ses ennemis profitèrent pour l'accuser d'être favorable aux nazis. Ses affaires s'en ressentirent. En 1939-1940, pourtant, c'est à lui que le gouvernement français fit appel pour réorganiser l'industrie de l'armement. Il y parvint en un temps record, succès rendu inutile par la défaite.
Il s'engagea ensuite dans une collaboration entre Vichy, le Reich et les États-Unis pour de pharaoniques projets en Afrique du Nord. Ce jeu le dépassait et ses partenaires supposés le lâchèrent quand ils n'eurent plus besoin de ses services.
Il ne restait plus qu'à faire comme si Charles Bedaux - opportunément mort dans une prison américaine en février 1944 - n'avait jamais existé, alors que son génie méthodique trouvait une seconde jeunesse dans les besoins de la reconstruction.
Ce sont l'itinéraire, les succès et la chute de Charles Bedaux que raconte Thierry Lentz, en vingt-cinq courts chapitres très enlevés. -
Napoléon III - La modernité inachevée
Thierry Lentz
- Perrin
- La bibliotheque des illustres
- 27 Octobre 2022
- 9782262102296
Un portrait renouvelé de celui qui fut à la fois le premier président de la République et le dernier monarque à avoir régné sur la France.
Victime de sa légende noire, Napoléon III a longtemps été le plus méconnu et le plus mal-aimé de nos souverains. Tout juste cent cinquante ans après sa mort, l'ouvrage de Thierry Lentz revient sur cette période décisive de 1848 à 1870, où la France entre véritablement dans la modernité. À l'aide de sources inédites, conservées à la BnF et aux Archives nationales, en s'appuyant sur les mémoires de militaires et de ministers ainsi que sur les riches archives de la famille impériale, il brosse un portrait à rebrousse-poil de l'empereur, évoquant tour à tour son enfance marquée par l'exil et la défaite de son oncle Napoléon Ier, sa jeunesse aventureuse, l'élaboration de sa pensée politique, sa marche vers le pouvoir, son bilan intérieur et sa politique étrangère.
L'ouvrage est servi par une iconographie somptueuse, mettant en avant quelques-uns des trésors du patrimoine national, tels les manuscrits de Victor Hugo, d'Émile Zola, les sublimes gravures du
Monde illustré ou les premières photographies de Gustave Le Gray ou de Disdéri, qui donnent à voir les visages de l'impératrice Eugénie, du prince impérial et des autres acteurs du règne. Ces oeuvres, dont certaines proviennent des collections privées de Napoléon III ou de son entourage, témoignent des expositions universelles, des grands travaux parisiens du préfet Haussmann, des voyages et des fêtes officielles, mais aussi des conflits majeurs du règne, comme la guerre de Crimée et l'expédition du Mexique, sans oublier la défaite de Sedan et l'exil de la famille impériale. Tout l'art de Thierry Lentz, biographe chevronné et spécialiste incontesté des Bonaparte, consiste à faire dialoguer un texte solidement documenté avec des images rares, en offrant, en neuf chapitres parfaitement équilibrés, un panorama complet et synthétique du règne de Napoléon III, revenant sur ses réussites aussi bien que sur ses échecs. -
Napoléon croyait-il en Dieu ? Avait-il peur de la mort ? Pourquoi portait-il un uniforme de colonel alors qu'il était général ? Fut-il le fossoyeur de la Révolution ? Comment a-t-il géré la dette publique ? Son armée était-elle la meilleure du monde ? A-t-il ruiné la France ? Napoléon est l'un des personnages préférés des Français. Malgré la profusion de biographies, il demeure un mystère. En cent questions à la fois simples et insolites, évidentes comme inattendues, qui explorent le Napoléon intime et s'interrogent sur le bilan de son action, Thierry Lentz fait le point sur cet empereur fascinant. Son ouvrage n'est pas une biographie de plus, mais un puzzle en cent pièces, où il s'est attaché à apporter le maximum d'informations, à nourrir ses réponses d'anecdotes nouvelles, qui s'adressent à l'étudiant, au professeur, à l'amateur d'Histoire ou au passionné.
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"sur les bords de la Seine..." : histoire et secrets du tombeau de Napoléon
Thierry Lentz
- Perrin
- 7 Septembre 2023
- 9782262104849
L'Empereur tel qu'en lui-même sa demeure éternelle le change.Dans son testament, Napoléon avait souhaité reposer " sur les bords de la Seine ". Ainsi en décida Louis-Philippe en 1840. La réalisation du tombeau, aux Invalides, fut confiée à Louis Visconti. Il fallut une décennie de travaux, sous la surveillance critique du gouvernement, des Chambres, de la presse et de l'opinion, pour en venir à bout : chantier pharaonique, qui employa des centaines d'ouvriers et d'artisans, et qui fut émaillé d'incidents, de retards en tous genres, et d'une explosion des budgets, sans compter la Révolution de 1848. On alla même chercher des blocs pour le sarcophage pourpre aux confins du cercle polaire. Ce n'est qu'en 1861 que les Cendres furent définitivement installées dans la crypte. Depuis lors, le tombeau a connu moments de vicissitudes et heures de gloire, des grands hommes - Foch, Lyautey, l'Aiglon - ont rejoint l'Empereur, des visiteurs illustres et variés, y compris Hitler, se sont succédé, la Résistance s'en est mêlée, et la foule des touristes cause aujourd'hui autant de soucis qu'elle témoigne de l'irrésistible attraction de la légende napoléonienne, devenue partie intégrante, en dépit des fâcheux, de la mémoire nationale.
Dans le style alerte et précis qu'on lui connaît, Thierry Lentz fait vivre l'histoire méconnue et révèle les nombreux secrets de ce monument unique. -
Dans cette magistrale synthèse, Thierry Lentz retrace l'histoire d'un « empire » et des réactions qu'il suscita en son temps. Si l'on ne peut échapper à la présence permanente de la volonté, de la personnalité et de l'oeuvre de Napoléon, qui ont marqué la période de leur empreinte, l'auteur « raconte » aussi - en l'expliquant - un peu plus d'une décennie d'histoire de l'Europe, voire du monde, en dépassant à la fois la figure de l'empereur et les points de vue purement nationaux. Il relate autant l'histoire des idées que celle des institutions, faisant revivre au lecteur les épisodes essentiels du Premier Empire.
Cette histoire se garde des accents de l'épopée et des facilités de l'anecdote comme des études militaires trop détaillées - même si, comme on peut l'imaginer, les guerres en sont l'une des toiles de fond. Thierry Lentz se place dans la position d'un observateur aussi impartial que possible et ignorant la légende (dorée ou noire) édifiée par les récits enflammés des thuriféraires.
Synthèse inédite -
Tout Napoléon en un dictionnaire, par le meilleur spécialiste.Auteur d'une quarantaine d'ouvrages consacrés au Consulat et à l'Empire, Thierry Lentz n'avait pourtant jamais publié de biographie de Napoléon. Ce
Dictionnaire historique en fait désormais office : une façon ambitieuse, exhaustive et originale de traiter le " grand homme ", par un de ses meilleurs spécialistes.
En 300 notices choisies librement mais sans négliger aucune facette de l'exercice biographique, l'auteur fait le point sur les connaissances et les recherches les plus récentes sur Napoléon, son oeuvre, les événements de sa vie, ses réussites et ses échecs, la trace qu'il a laissée dans la France contemporaine. De sa naissance à sa mort, et même jusqu'au retour des Cendres de 1840 et à l'envol de la légende, tous les sujets sont abordés avec le talent et la clarté qui caractérisent l'auteur : formation, carrière, campagnes militaires, gouvernement, grands événements, conquêtes, batailles, amours, mais aussi conceptions politiques, sociales, diplomatiques.
Ce grand dictionnaire, véritable encyclopédie de tout ce que l'on doit savoir sur Napoléon, séduira aussi bien les spécialistes que les amateurs qui découvriront une histoire renouvelée de la vie et de l'oeuvre de l'empereur des Français. Un ouvrage de référence qui fera date. -
Par un maître des études du premier XIXe siècle, l'analyse originale et le récit alerte de l'événement fondateur de l'Europe contemporaine
De novembre 1814 à juin 1815 se tint la plus grande réunion diplomatique de l'histoire. Elle fut bien plus qu'un tourbillon de fêtes et de bals. Dans cette ample machinerie de 300 délégations, Talleyrand, représentant de la puissance vaincue, sut manoeuvrer avec maestria. Mais les Cent-Jours vinrent tout compromettre et le Congrès reste, pour les Français, un mauvais souvenir. Ont-ils raison ? Détaché du point de vue gallo-centrique, cet ouvrage est en vérité le premier à embrasser le congrès de Vienne dans toutes ses dimensions, en le rendant pleinement à son temps. Il a obtenu le prix Pierre Lafue 2013. " Une synthèse extrêmement claire. " (Le Figaro littéraire) -
Les réponses définitives sur la mort de Napoléon.Sainte-Hélène, 5 mai 1821. Napoléon Ier vient de succomber à une maladie de l'estomac. Inhumée sur l'île, sa dépouille va y reposer durant près de vingt ans avant d'être transférée aux Invalides en 1840. Tous les livres d'histoire relatent ces faits.
Or, ces dernières d'années ont vu émerger les thèses " empoisonnistes " et " substitutionnistes ". Insensées et sans fondement historique, répondent les auteurs. Mais il n'est jamais aisé d'aller à contre-courant d'affirmations aussi sensationnelles. Pourtant, grâce à Thierry Lentz et Jacques Macé, ces questions trop longtemps débattues trouvent ici une réponse définitive. -
L'aîné des Bonaparte.Président du district d'Ajaccio, ambassadeur, député, conseiller d'État, sénateur, Grand Électeur de l'Empire, roi de Naples puis d'Espagne, lieutenant général de l'Empereur en 1814, président du Conseil aux Cent-Jours, l'aîné des Bonaparte a joué un rôle considérable pendant la Révolution puis sous le gouvernement de son frère cadet, Napoléon, dont il fut peut-être le seul ami. Après 1815, il séjourna longuement aux États-Unis, où il sut se faire apprécier. Son neveu le roi de Rome mort en 1832, il devint prétendant au trône impérial. Décédé à Florence en 1844, Joseph Bonaparte rejoignit l'Empereur sous le dôme des Invalides en 1862, emportant sa parcelle de gloire et d'éclatants souvenirs.
Le prix Chateaubriand 2017 a distingué cette biographie d'une exceptionnelle ampleur.
" L'auteur rend justice à l'autre grand personnage, méconnu, de la famille, enfin dégagé de l'ombre portée du frère écrasant. "
Le Point -
La fin des empires
Patrice Gueniffey, Thierry Lentz, Collectif
- Tempus Perrin
- Tempus
- 2 Mars 2017
- 9782262070724
Décadence et mort des Empires. Un livre-chapitres événement.L'histoire est-elle condamnée à se répéter ? Cette question fameuse mérite particulièrement d'être posée concernant la naissance et la chute des Empires. Depuis l'Antiquité, certaines contrées, par le fer, l'or et l'esprit, se hissent au rang de puissance prépondérante et dominent une large partie du monde. Pourtant, selon l'adage fameux de Jean-Baptiste Duroselle, " tout empire périra " pour des raisons diverses même si un noyau dur d'explications peut être appliquée dans presque tous les cas : crises de croissance notamment en matière d'intégration, paupérisation économique, épuisement du modèle militaire et naturellement apparition et renforcement de rivaux.
Pour la première fois, des historiens de renoms, spécialistes dans leurs domaines respectifs, racontent et analysent avec brio le déclin et la chute des grands " Empires qui ont fait le monde ", de Rome à Washington en passant par la Chine, l'Empire des Steppes, Byzance, l'Espagne, le grand Empire de Napoléon, l'Autriche-Hongrie, la Russie, le IIIème Reich... et bien d'autres. -
Une des batailles les plus célèbres de l'histoire du monde, aussitôt saisie par la légende, rendue ici à sa vérité. Le 18 juin 1815, à Waterloo, Napoléon livra sa dernière bataille qui, après beaucoup de sang, a tant fait couler d'encre qu'elle ne paraît toujours pas finie.
Pour la rendre à sa vérité, Thierry Lentz a choisi, par le texte, l'image et la cartographie, d'en revenir et de s'en tenir aux faits, afin de comprendre une journée tragique dont les enjeux ne se limitèrent pas aux dix heures que dura ce combat terriblement meurtrier. En partant en campagne le 14 juin, l'empereur avait décidé de frapper un coup de tonnerre sur la scène intérieure et extérieure afin de refonder son pouvoir au retour de l'île d'Elbe et amener les alliés à négocier dans des conditions favorables. En dépit d'une préparation incroyablement difficile, il fut à deux doigts de réussir. Restituant le détail des différentes phases de la tragédie à partir des meilleures sources françaises et étrangères, l'auteur montre aussi l'inanité de questions marginales sur les défauts de Soult, le comportement de Ney ou la faute de Grouchy. Ainsi est mis en valeur le poids de l'événement et de ses acteurs dans le cours de l'histoire. -
Les inventeurs de la France contemporaine.Napoléon appuya la marche de son gouvernement sur douze ministères, qui furent dirigés par trente-deux personnalités. Certaines sont encore très connues (Talleyrand, Fouché, Cambacérès, Maret, Carnot, etc.) ; d'autres sont tombées dans l'oubli, tels Gaudin (quinze ans aux Finances), Decrès (treize ans à la Marine), Regnier (douze ans à la Justice), Dejean (sept ans à l'Administration de la guerre), Bigot de Préameneu (six ans aux Cultes) et tant d'autres. Ils abattirent pendant quinze ans un travail considérable, à la tête de services centraux réduits. Cet ouvrage présente ces excellences et leurs équipes, étude qui permet de mieux connaître et comprendre le fonctionnement de l'État napoléonien et de son administration.
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Napoléon III
Thierry Lentz
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- Que sais-je ?
- 9 Novembre 2018
- 9782130672944
Depuis le règne de Louis XIV, aucun chef d'Etat français n'a gouverné aussi longuement que Louis-Napoléon Bonaparte. L'auteur se penche ici sur l'homme et sa politique. « Copyright Electre »
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Le grand consulat (1799-1804)
Thierry Lentz
- Fayard
- Biographies Historiques
- 3 Novembre 1999
- 9782213648828
Le Consulat commence le 11 novembre 1799, au matin du troisième jour du coup d'Etat de Brumaire. Il s'achève le 18 mai 1804, avec
la proclamation de l'Empire. Entre ces deux dates, quelle oeuvre accomplie sous la conduite de Bonaparte ! De la réconciliation nationale à la paix intérieure, du Code civil au franc Germinal, de la réforme administrative et judiciaire au rétablissement de l'influence diplomatique de la France en Europe, du Concordat aux dizaines de lois votées au pas de charge, la Révolution fut canalisée.
Ecrasé par la perspective déformante de l'épisode napoléonien pris à rebours, le Consulat a pu sembler parfois n'être qu'un hors-d'oeuvre, une mise en jambe avant les chevauchées de l'Empire. Comme si tout s'était enchaîné avec logique. Comme si Napoléon avait naturellement percé sous Bonaparte.
En réalité, la montée de Napoléon vers le pouvoir personnel se fit par étapes et crises successives, parfois ponctuées de petits « coups d'Etat » intermédiaires avant la grande manoeuvre qui engendra la transformation finale du régime. Les efforts de l'équipe consulaire pour repousser les tentatives royalistes ou jacobines et juguler une forte opposition parlementaire, les risques de renversement courus par le gouvernement à quelques moments chauds de même que les rivalités de « courants » en son sein sont autant de chapitres que l'on ne peut ignorer lorsqu'on entreprend l'analyse des événements des années 1800 - 1804.
Au demeurant, en même temps qu'ils attestent de la virtu du Prince, ils valorisent l'oeuvre du Grand Consulat : tandis qu'il réformait d'arrache-pied, il dut encore lutter contre des ennemis décidés, savoir s'appuyer sur ces offensives pour adapter sa course et, bien souvent, avouer sa soumission totale aux événements.
Thierry Lentz est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le Consulat et l'Empire : La Moselle et Napoléon (1986), Roederer (1990), Savary, le séide de Napoléon (1993), Le 18-Brumaire (1997, grand prix de la fondation Napoléon 1997), Napoléon, « Mon ambition était grande »(Gallimard, 1998). On lui doit également un Napoléon III (« Que sais-je ? », 1995). Il a collaboré au Dictionnaire du Second Empire et au Dictionnaire Napoléon (Fayard). Universitaire, il a enseigné à l'université de Nancy-II. Il conserve un enseignement au CELSA (Paris-IV-Sorbonne). -
L'exploration physique et historique d'un lieu grandiose et mythique que le Führer avait façonné à sa main. Là aussi s'est joué jadis le sort du monde.En Haute-Bavière, sur le plateau riant de l'Obersalzberg, au-dessus de Berchtesgaden, un petit politicien vint séjourner à l'aube des années 1920. De coquettes pensions en maisons amies, il finit par adopter ces lieux qu'il disait indispensables à ses rêves et à la réflexion. Il s'y sentait si bien qu'il y acquit, face au sombre massif de l'Untersberg, un joli chalet qui, entièrement transformé, prit le nom de " Berghof ". C'en fut fini de la tranquillité de la montagne : sous la coupe des anges noirs du maître des lieux, on expulsa des populations, on construisit des casernes, des villas pour dignitaires, un théâtre, des cités pour travailleurs ; on traça des routes jusqu'au sommet du mont Kehlstein pour y bâtir un " nid d'aigle ". Pour finir, on creusa 5 kilomètres de souterrains pour échapper aux bombardements alliés.
Ici, Hitler venait le plus souvent possible, pour des séjours parfois longs. Ainsi, entre 1940 et 1944, alors qu'il mettait le monde à feu et à sang, il passa dix-neuf mois dans son cher Berghof, servi par des SS en spencer et gants blancs, préservé du moindre souci par son âme damnée Martin Bormann, entouré d'une cour que l'on n'ose dire brillante, photographiée par la reine des lieux, Eva Braun. Il ne reste de tout cela que des ruines et un goût de cendres, à l'égal de la folie du IIIe Reich. -
Le plus grand homme du siècle est tombé, très loin dans une île de l'Atlantique-Sud. Comment, au temps de la marine à voile, la nouvelle est-elle parvenue en Europe ? Quelles réactions a-t-elle provoquées ? Mettons-nous, pour la première fois, à la place des contemporains !
Le 5 mai 1821, à 17 h 49, le " général Bonaparte ", ainsi que les Britanniques appelaient Napoléon, expirait à Longwood, entouré de ses compagnons. La scène, belle comme l'antique, sera maintes fois représentée. Le 7 mai au soir, le HMS Heron mettait à la voile pour l'Angleterre, avec à son bord le capitaine Crokat, chargé d'apporter à l'Europe la terrible nouvelle. Il accosta à Portsmouth le 3 juillet. Ainsi, comme l'écrivit Victor Hugo, le monde " était délivré de son prisonnier ", mais - fait inimaginable aujourd'hui - resta deux mois sans le savoir. Le 4 juillet, le Cabinet informa le roi George IV en milieu de journée. Le soir même, beau tour de force journalistique, The Statesman fit le premier état de la disparition de l'ennemi capital. Louis XVIII reçut la nouvelle le lendemain en fin d'après-midi, par télégraphe depuis Calais, puis par un message de l'ambassade à Londres. Or, contrairement à ce qu'affirme l'historiographie traditionnelle, l'émotion, réelle ou affectée, ne dépassa guère le cercle des fidèles, principalement militaire, et le milieu des publicistes. Certes, des dizaines de brochures furent composées à la hâte, accréditant parfois de purs mensonges sur les causes du décès et même le contestant, mais leur écho fut faible. Ni le gouvernement ni le parlement, à peine le clan Bonaparte ne furent troublés. Il faudra attendre au moins une décennie pour que le géant sorte du tombeau de la mémoire et revive puissamment dans les esprits et dans les coeurs. En vingt-quatre chapitres nourris de lectures oubliées et de nombreuses informations inédites, Thierry Lentz retrace ces quelques semaines où l'on crut que le monde allait vaciller, mais qui soldèrent en fait un épisode lointain, voire en partie oublié. -
La politique extérieure du Consulat et de l'Empire ne se limite pas à ses aspects guerriers et à l'action du conquérant. Même en conflit fréquent avec les puissances européennes, Napoléon se voulait aussi créateur et animateur d'une diplomatie active, nourrie de sa propre pensée, mais aussi de références historiques et de traditions héritées de ses prédécesseurs, royaux comme révolutionnaires. Il a ainsi tenté d'assurer, et pas seulement par les armes, la prépondérance française en Europe et même dans le monde. Cet ouvrage met en lumière les fondements de cette diplomatie, à travers une analyse du " système " napoléonien et plusieurs cas concrets. Au-delà des rivalités avec l'ennemi héréditaire anglais, des luttes d'influence avec les autres grandes puissances (Russie, Autriche, Prusse), Napoléon se préoccupait aussi d'horizons plus inattendus, parfois même exotiques. Que cachait sa politique coloniale aux Antilles ? Quelles furent ses relations avec le Maroc ? Croyait-il aux États-Unis ? Quelles étaient ses véritables intentions à l'égard de la Pologne ? Pourquoi échoua-t-il à faire de l'Irlande une " Vendée anglaise " ? Quelles sont les raisons de sa méfiance envers l'Espagne, pourtant son alliée principale pendant plus de la moitié de son règne ? En répondant à ces questions, Thierry Lentz met en évidence une vision et des calculs irréductibles à la seule question de l'hégémonie française. Il nous dévoile un Napoléon praticien accompli de la dialectique de la guerre et de la paix. Un regard neuf et décalé sur l'action diplomatique de Napoléon.
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Le plus puissant souffle de vie : la mort de Napoléon (1821-2021)
Thierry Lentz, François Lagrange, Collectif
- CNRS Editions
- Histoire
- 3 Juin 2021
- 9782271137678
"Le plus puissant souffle de vie..."
La mort de Napoléon (1821-2021)
Le 5mai 1821, à 5h49 du soir, Napoléon rendait "le plus puissant souffle de vie qui jamais anima l'argile humaine". C'était il y a deux cents ans.
Ce souffle bouscula tout le xixesiècle et se fait encore sentir aujourd'hui. Car si son parcours terrestre s'acheva au soleil couchant de Sainte-Hélène, son souvenir, sa légende et, surtout, son héritage restent encore bien vivants.
Les auteurs des 23 études que voici racontent et analysent sous tous ses aspects humains, politiques, mémoriels et légendaires ce décès qui fut bien plus que celui d'un homme.
Comment mourir ? Que faire de sa propre mort pour la postérité ? Quel fut son écho sur le moment et dans le siècle ? Comment a-t-elle été représentée par les peintres et les poètes ? Que sont devenus les lieux du calvaire à Sainte-Hélène ? Que penser des énigmes qui continuent à rôder autour de la mort du grand homme ?
Un point passionnant et nécessaire sur les recherches les plus récentes.
Avant-propos de Jean Tulard
Contributions de Adrián Fernández Almoguera, Jacques-Olivier Boudon, Pierre Branda, Philippe Charlier, Léa Charliquart, Marie Courtemanche, Michel Dancoisne-Martineau, Bernard Degout, Juliette Glikman,
Alain Goldcher, Patrice Gueniffey, Alexis Halpérin, Peter Hicks,
François Lagrange, Sylvie Le Ray-Burimi, Thierry Lentz, Aurélien Lignereux, Chantal Prévot, Émilie Robbe, Hervé Robert, Nathalia Tanchina,
Alexandre Tchoudinov, Charles-Éloi Vial. -
Le document d'origine qui permit à Las Cases de publier le Mémorial de Sainte-Hélène avec le succès que l'on sait avait disparu. Le voici retrouvé et édité pour la première fois. Et cela change beaucoup de choses !Il aura donc fallu deux siècles pour que soit retrouvé et publié le document qui servit à composer l'un des plus fameux ouvrages de l'histoire de France, le Mémorial de Sainte-Hélène.
En effet, le conseiller d'Etat Emmanuel de Las Cases, qui accompagna Napoléon dans son exil en 1815, dut le quitter seize mois plus tard. Et ce n'est qu'en 1823 qu'il fit paraître son Mémorial, devenu la bible des nostalgiques de l'Empire et une source essentielle de l'historiographie napoléonienne, fondé sur ses conversations avec l'Empereur, réelles ou supposées, car il apparut vite que ce récit était parfois trop beau pour être tout à fait vrai. Pour en juger, il aurait fallu disposer du manuscrit original, rédigé à Sainte-Hélène presque sous la dictée de Napoléon. Or les Anglais l'avaient confisqué en expulsant Las Cases. Les quatre historiens qui le publient aujourd'hui l'ont retrouvé récemment à la British Library, où il sommeillait incognito depuis deux cents ans. Cette aventure éditoriale apporte un éclairage précieux et souvent inattendu sur ce que l'Empereur a vraiment dit, et que Las Cases avait enrichi et enjolivé. Ainsi la voix de Napoléon se fait plus proche et plus authentique. -
Napoléon, l'esclavage et les colonies
Thierry Lentz, Pierre Branda
- Fayard
- Divers Histoire
- 10 Mai 2006
- 9782213648422
Oui, Napoléon Bonaparte a rétabli l'esclavage, après de longues hésitations. Oui, les généraux envoyés par lui aux Antilles ont férocement réprimé les révoltes des Noirs et des mulâtres. Mais c'est à ne pas replacer ces faits dans leur contexte que l'on perd le fil de l'histoire. C'est en oublier que le projet de Napoléon était d'abord géopolitique, que son ambition était « mondiale ». C'est ignorer que le rétablissement de l'esclavage intervient dans un monde où l'abolitionnisme balbutiait, son coût économique étant jugé insupportable par un secteur qui employait alors un Français sur dix.
Privilégier l'hypothèse « raciste », lire l'histoire à l'envers, d'aujourd'hui à hier et - pourquoi pas ? - à avant-hier, ne peut que contribuer à une utilisation déréglée d'une mémoire pourtant si utile lorsqu'elle ne se confond pas avec le militantisme partial.
Empoignant à bras-le-corps une affaire qui, c'est vrai, en a embarrassé plus d'un avant eux, Pierre Branda et Thierry Lentz ont repris le dossier de l'esclavage et des colonies pièce par pièce, à l'aide d'une documentation complète, parfois inédite. Comme toujours en histoire, ils en tirent un bilan qui n'a que faire des bons sentiments (sinon ils ne seraient pas historiens !). -
Rares sont les époques où le droit a autant été au centre de la pensée des hommes et de l'action des États que sous le Consulat et l'Empire. Ce " retour des juristes "
Rares sont les époques où le droit a autant été au centre de la pensée des hommes et de l'action des États que sous le Consulat et l'Empire. Ce " retour des juristes " - Cambacérès,
Roederer, Merlin de Douai, Boulay de la Meurthe, etc. - conduits par un chef d'État qui ne l'était pas, a permis de trancher les grandes questions, de rendre pratiques les idées retenues, d'écrire le Code et les codes, de stabiliser les institutions, de redessiner l'organisation judiciaire et tant d'autres choses encore dont par exemple les uniformes des magistrats ou les travaux d'aménagement du Palais de justice de Paris. L'oeuvre est considérable. Elle est largement
pérenne : en dépit des adaptations nécessaires, l'héritage de cette " décennie " foisonnante vit encore au coeur des systèmes juridiques français et européens.
Une trentaine d'historiens et de juristes européens en reprennent l'histoire à la lumière des recherches récentes, en dressent un nouveau bilan et confrontent leurs avis sur la modernité ou l'actualité des racines napoléoniennes de notre droit. -
L'Affaire Kennedy
Thierry Lentz
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- Que sais-je ?
- 17 Décembre 2015
- 9782130680208
Les questions qui se posent après l'assassinat du président Kennedy le 22 novembre 1963 : Oswald était-il coupable? Si oui, a-t-il agi seul? Quels furent les rôles des différents services spéciaux américains? La mafia fut-elle complice? En un mot, qui a assassiné Kennedy et pourquoi? « Copyright Electre »