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Au soir de sa vie, Jeanne, quatre-vingt-dix ans, décide d'écrire son journal intime. Sur une année, du premier jour du printemps au dernier jour de l'hiver, d'événements minuscules en réflexions désopilantes, elle consigne ses humeurs, ses souvenirs, sa petite vie de Parisienne exilée depuis plus de soixante ans dans l'Allier, dans sa maison posée au milieu des prés, des bois et des vaches. La liberté de vie et de ton est l'un des privilèges du très grand âge, aussi Jeanne fait-elle ce qu'elle veut - et ce qu'elle peut : regarder pousser ses fleurs, boire du vin blanc avec ses amies, s'amuser des mésaventures de Fernand et Marcelle, le couple haut en couleurs de la ferme d'à côté, accueillir - pas trop souvent - ses petits-enfants, remplir son congélateur de petits choux au fromage, déplier un transat pour se perdre dans les étoiles en espérant les voir toujours à la saison prochaine...
Un clafoutis aux tomates cerises, le plus joli roman sur le grand âge qui soit, traite sans fard du temps qui passe et dresse le portrait d'une femme qui nous donne envie de vieillir. -
« Il m'arrive une drôle d'histoire »
C'est par ces mots que Véronique est accueillie cette nuit-là par sa mère, soixante-treize ans. Et c'est vrai que c'en est une, drôle d'histoire, celle de la réapparition d'un premier amour, premier chagrin aussi, dont elle était sans nouvelles depuis plus de cinquante ans.
Très vite va reprendre une cour à l'ancienne, faite de visites, de billets doux, de retrouvailles émues et de mains qui s'effleurent. Comment vit-on l'amour retrouvé à l'âge des tables de bridge et du temps qui s'étire ? Et comment, lorsqu'on est la seule fille de la fratrie et que l'on peine encore à faire le deuil d'un père trop tôt disparu, accepter l'intrusion de l'homme du passé et la liberté nouvelle d'une mère qui nous échappe ? -
Au coeur d'un collège catholique, une mère raconte l'année scolaire cauchemardesque de son fils. Derrière les valeurs chrétiennes revendiquées par l'établissement, une autre réalité apparaît. Ce récit en rapporte les faits et gestes.Septembre 2012 : T., 13 ans, fait sa rentrée en classe de 4ème dans un collège catholique des beaux-quartiers. C'est sa troisième rentrée dans cet établissement. Après une première année supportable et une deuxième plus difficile, cette dernière année va ressembler à un enfer.
Tout avait pourtant bien commencé. Le collège se présentait comme un lieu ouvert et accueillant, où apprentissage se conjuguait avec plaisir et modernité. On y vantait l'attention portée à chaque élève. Des arguments auxquels la mère de T. est particulièrement sensible : son fils, dyslexique, connaît quelques difficultés scolaires.
Mais au fur et à mesure des semaines et des mois qui passent, la bonté et la charité chrétiennes vont montrer un autre visage : humiliations, punitions injustes ou excessives, professeurs psychorigides, communication désastreuse, devoirs et contrôles pléthoriques... Un gouffre sépare les promesses et la réalité.
C'est sur un ton vivant et enlevé que Véronique de Bure raconte cette année particulière, choisissant l'humour ou l'ironie pour raconter des épisodes parfois tragiques. -
Retrouver Estelle
Eric Mouzin, Véronique de Bure
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- Essais - Documents
- 5 Janvier 2011
- 9782234069756
« Tout dire. Pendant un an, j'ai noirci plus de deux cents pages de notes recopiées dans mon ordinateur en lignes serrées, enregistré des réflexions ou des pense-bêtes sur mon dictaphone. Pendant un an, à la maison, j'ai rassemblé les courriers, les emails, les articles de presse, les cassettes vidéos, les DVD, les compte rendus de mes réunions chez les juges, j'ai griffonné et dicté les souvenirs, d'un ton monocorde, m'interdisant toujours la moindre émotion. Une larme, une seule, et ce serait l'effondrement. La seule émotion que je m'autorise, c'est la colère. Une colère froide, une révolte calme. Le reste, je n'ai pas le droit. Pas le droit de flancher, de m'attendrir sur moi-même. Il y a tant à faire, encore. On ne peut à la fois faire et être. Depuis le premier jour, j'ai choisi de faire. Et j'ai étouffé l'être. Depuis le soir du 9 janvier, je ne suis plus. »Le 9 janvier 2003, entre 18h30 et 18h45, disparaissait Estelle Mouzin, neuf ans, sur le chemin du retour de l'école. Depuis, rien. Qu'est-il arrivé à Estelle ? Bientôt huit ans que l'on est sans nouvelles, malgré le travail des enquêteurs et le combat incessant d'un père. Pour la première fois, Éric Mouzin accepte de se confier. Un récit sans pathos, bouleversant. Et entre les lignes, une colère sourde, une douleur muette qui n'en est que plus forte.