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Xavier Deutsch
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En 2087, au bord de l'hiver, à l'approche de Noël. Dans les Asturies.
Un Français du Nord, Emile Poil, un type aussi vieux que le siècle, est payé pour convoyer un gamin, Antonin, vers un hameau de montagne. Et quoi ?
Tout est réel ici, tout est doux. Le monde est apaisé. C'est le mot : apaisé. Il n'y a plus d'avions, plus d'internet, plus de tensions, plus de bruit. On parle autrement, on parle peu. On mange à la main, on se vêt de ce qu'on possède longtemps. Il y a des arbres qui produisent de l'électricité. Un vieil homme et un petit garçon qui marchent dans la montagne. Ça va très bien. Il neige.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Avec ce roman, Xavier Deutsch propose un récit troublant, aiguisé, serein, qui redonne vie à l'avenir et repousse les figures imposées du catastrophisme. -
Secrets et mystères au coeur des Ardennes françaises.
Département des Ardennes, au bord de la France. Le bourg de Baison. Deux pâtures plus loin, une forêt : la frontière belge est à portée de fusil. L'hiver s'achève. Le maire, Basile Rouillon, a les mains dans les poches. Il administre des citoyens turbulents et ordinaires avec bonhomie.
La nuit, une femme se balade nue dans les rues, des fugitifs traversent le pays et cherchent l'abri de la frontière. Au matin, une délégation moldave est attendue au musée d'Art moderne. La vie semble rouler devant elle, comme il faut. Pourtant, le fond de l'air effraie...
« Quelqu'un sait quelque chose que nous ne savons pas. »
Basile Rouillon sort les mains de ses poches. Il va faire de son mieux.
Un thriller régional qui saura vous tenir en haleine !
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "Un univers [...] étriqué mais terriblement prenant et à moult reprises déstabilisant" (DH.be, le 02/10/2014)
A PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1965 à Louvain, Xavier Deutsch a écrit et publié à ce jour une quarantaine de romans. Docteur en philosophie et lettres, il a rédigé des textes pour divers journaux belges. Ses pérégrinations en Belgique en compagnie de la photographe Marina Cox en 1999 lui valent une publication hebdomadaire dans La Libre et a écrit une chronique hebdomadaire dans Le Soir, de 2005 à 2007. Outre son talent d'écrivain, Xavier Deutsch nourrit une grande passion pour la photographie.
EXTRAIT
Jean-Claude est l'amant de ma soeur. Je l'aime bien. Il porte la moustache et ça me rassure. C'est toujours périlleux de s'appuyer sur des vérités générales : Hitler et Staline portaient la moustache, mais Georges Brassens aussi. Ça ne veut rien dire. Les vérités générales, ici, on s'assied dessus. On serait même du genre à leur inventer le plus grand nombre d'exceptions possible pour le plaisir de les contrarier. On ne fait pas aller les choses dans le sens commun. On ne se fie qu'à soi-même et qu'à son propre jugement. J'aime bien Jean-Claude et sa moustache. Il sent le jambon, l'humus et le feu de sapin. Il sent aussi la sueur un peu rance, il ne se lave pas chaque jour, ça m'est égal. À quoi ça sert ? D'ailleurs il existe des femmes que ça réchauffe, qui viennent se frotter à ce type d'odeur, ça les rend folles, ça les fait sortir de leur trou. C'est le son de l'homme qui sent comme ça, la grande chanson du labeur et du pain quotidien. On est des Gaulois et, si on a inventé le savon à coups de cendre et de résine, c'est pour s'en servir avec respect, avec modération. On ne gaspille pas. -
La Nuit dans les yeux
Xavier Deutsch
- Gallimard Jeunesse (réédition numérique FeniXX)
- Page Blanche
- 24 Août 2015
- 9782075052818
Deux histoires, une seule voix, à deux siècles de distance. La première est celle d'un garçon de dix-sept ans qui met ses Reebok pour aller courir, avale des gâteaux au chocolat pour éviter de réviser sa physique, pense à Florence qui lui envoie des lettres, a des problèmes sérieux avec son budget, sa mobylette, le cinéma, les ruses à utiliser pour échapper à ses parents. Bref, une vie ordinaire. Seulement voilà, les apparences peuvent être trompeuses. Huit lettres apparaissent à la fin de l'histoire et elle bascule. La seconde histoire raconte avec suspense les aventures de François de Maisonneuve, qui part aux Amériques. Il y a un trésor dans l'air, des cartes en os de baleine, des cabarets enfumés, de sales bonshommes et la révolution américaine qui approche. 1989 ou 1770 : avec une passion d'assoiffé, Xavier Deutsch invente des personnages qui ont en commun de penser que toujours le plus beau reste à faire.
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À l'ombre du mur, dans le cimetière de Charleroi, repose Ferdinand, l'oncle de Stéphanie.
Mais quatre jeunes hommes ont décidé de répandre un parfum de poison sur ce sommeil : ils ont violé la sépulture de l'once Ferdinand. Dans la famille de Stéphanie, chacun fait face comme il peut. Le père ressort de vieux papiers, des textes écrits par son frère, Ten Kobalt, une pièce de théâtre que Stéphanie devrait jouer au lycée. Laurent, le frère, shoote plus fort dans son ballon de foot pour battre l'équipe de Liège. La mère est attentive et inquiète. Elle crie très fort pour se défouler dans les gradins du stade. Et Stéphanie monte sur scène. Elle jouera Marie-Madeleine dans Barabbas de Ghelderode. Barrabas, c'est Rodrigue. Il la réchauffe quand elle a froid et il ne pose pas de questions. Comme son oncle qui photographiait les nuages, Stéphanie scrute le ciel à la recherche de sa vérité.
Elle glisse dans la ville endormie pour réveiller les secrets de Ferdinand. Rodrigue l'accompagne et la réconforte. Il s'approche d'elle en lui racontant de belles histoires.
Mais il se pourrait qu'une autre histoire, plus terrible, les sépare. -
Tout va mal. C'est dur : Caracal est perdue. Elle ne sait plus où est le camp des guides, et son foulard est trempé. Elle engueule le ciel. Il est 21 h 12, la prairie est vide. Sous les tentes, presque toutes les filles dorment. Mouette, la chef, cherche Caracal dans la nuit. Dorcas lit Crime et Châtiment de Dostoïevski pendant douze minutes, Poney discute avec Malamute.
La plus jeune, qui s'appelle Bénédicte et qui n'a pas encore de totem, écrit une lettre. Elle a peur. Elle écrit : « Ici, il y a quelque chose de cassé. » On ne retrouve toujours pas Caracal.
Et puis, au bout de trois jours on la retrouve.
Mais sa disparition reste obscure. Dans le camp des guides, il se passe des choses bizarres : des choses normales, comme dormir dans la paille, faire des kilomètres, ne pas avoir peur des chiens ni des guêpes, et des choses difficiles à faire.
Mais Bénédicte veut comprendre ce qui s'est passé avec Caracal.