"Il est une chose admirable qui surpasse toujours la connaissance, l'intelligence, et même le génie, c'est l'incompréhension."
En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d'hommes et de femmes, tous passagers d'un vol Paris-New York. Parmi eux : Blake, père de famille respectable et néanmoins tueur à gages ; Slimboy, pop star nigériane, las de vivre dans le mensonge ; Joanna, redoutable avocate rattrapée par ses failles ; ou encore Victor Miesel, écrivain confidentiel soudain devenu culte. Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n'imaginait à quel point c'était vrai.
"TU VEUX PAS ÉCRIRE UN ROMAN SÉRIEUX ?" a conseillé Lisa à Alan, avant de le quitter pour un universitaire spécialiste de Ronsard. Depuis, Alan cherche un sujet de "roman sérieux". Il veut profiter de l'été qui commence pour se plonger avec la discipline d'un guerrier samouraï dans l'écriture d'un livre profond et poignant. Ça et aussi s'occuper de la piscine des voisins partis en vacances. Or bientôt l'eau du bassin se met à verdir, de drôles d'insectes appelés notonectes se multiplient à la surface...
Il y a chez Fabrice Caro une grâce douce-amère, une façon unique et désopilante de raconter l'absurde de nos vies.
"Année après année, Mathilde revint à la charge. Chaque été, quand soufflait le chergui et que la chaleur, écrasante, lui portait sur les nerfs, elle lançait cette idée de piscine qui révulsait son époux. Ils ne faisaient aucun mal, ils avaient bien le droit de profiter de la vie, eux qui avaient sacrifié leurs plus belles années à la guerre puis à l'exploitation de cette ferme. Elle voulait cette piscine, elle la voulait en compensation de ses sacrifices, de sa solitude, de sa jeunesse perdue."
1968 : à force de ténacité, Amine a fait de son domaine aride une entreprise florissante. Il appartient désormais à une nouvelle bourgeoisie qui prospère, fait la fête et croit en des lendemains heureux. Mais le Maroc indépendant peine à fonder son identité nouvelle, déchiré entre les archaïsmes et les tentations illusoires de la modernité occidentale, entre l'obsession de l'image et les plaies de la honte. C'est dans cette période trouble, entre hédonisme et répression, qu'une nouvelle génération va devoir faire des choix.
« - Tesson ! Je poursuis une bête depuis six ans, dit Munier. Elle se cache sur les plateaux du Tibet. J'y retourne cet hiver, je t'emmène.
- Qui est-ce ?
- La panthère des neiges. Une ombre magique !
- Je pensais qu'elle avait disparu, dis-je.
- C'est ce qu'elle fait croire. »
Sylvain Tesson, invité par le photographe animalier Vincent Munier, parcourt le Tibet oriental. Il apprend l'art de l'affût dans l'hiver et le silence. L'espoir et la tension affleurent. Et si la bête ne se montrait pas ?
192 pages
"Du paddle à Biarritz. Si je devais établir une liste de mes vacances idéales, le paddle à Biarritz avec un couple d'amis n'apparaîtrait pas sur la feuille, ni au dos, ni dans le cahier tout entier. Tout le monde était emballé, c'était l'idée du siècle, du paddle à Biarritz, youhou, champagne."
Une femme et deux enfants, un emploi, une maison dans un lotissement où s'organisent des barbecues sympas comme tout... Axel pourrait être heureux, mais fait le constat, à 46 ans, que rien ne ressemble jamais à ce qu'on avait espéré. Quand il reçoit un courrier suspect de l'Assurance maladie, le désenchantement tourne à l'angoisse. Et s'il était temps pour lui de tout quitter ? De vivre enfin dans une comédie musicale de Broadway ?
Parmi les manuscrits de Louis-Ferdinand Céline récemment retrouvés figurait une liasse de deux cent cinquante feuillets révélant un roman dont l'action se situe dans les Flandres durant la Grande Guerre. Avec la transcription de ce manuscrit de premier jet, écrit quelque deux ans après la parution de Voyage au bout de la nuit (1932), une pièce capitale de l'oeuvre de l'écrivain est mise au jour. Car Céline, entre récit autobiographique et oeuvre d'imagination, y lève le voile sur l'expérience centrale de son existence : le traumatisme physique et moral du front, dans l'"abattoir international en folie". On y suit la convalescence du brigadier Ferdinand depuis le moment où, gravement blessé, il reprend conscience sur le champ de bataille jusqu'à son départ pour Londres. À l'hôpital de Peurdu-sur-la-lys, objet de toutes les attentions d'une infirmière entreprenante, Ferdinand, s'étant lié d'amitié au souteneur Bébert, trompe la mort et s'affranchit du destin qui lui était jusqu'alors promis. Ce temps brutal de la désillusion et de la prise de conscience, que l'auteur n'avait jamais abordé sous la forme d'un récit littéraire autonome, apparaît ici dans sa lumière la plus crue. Vingt ans après 14, le passé, "toujours saoul d'oubli", prend des "petites mélodies en route qu'on lui demandait pas". Mais il reste vivant, à jamais inoubliable, et Guerre en témoigne tout autant que la suite de l'oeuvre de Céline.
"Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s'est ouverte, c'est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j'ai eue lorsque j'ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n'ai pas regardé du côté de Marie. Je n'en ai pas eu le temps parce que le président m'a dit dans une forme bizarre que j'aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français..."
"Ici, c'est comme ça."
Cette phrase, elle l'entendrait souvent. À cet instant précis, elle comprit qu'elle était une étrangère, une femme, une épouse, un être à la merci des autres.
En 1944, Mathilde tombe amoureuse d'Amine, un Marocain venu combattre dans l'armée française. Rêvant de quitter son Alsace natale, la jeune femme s'installe avec lui à Meknès pour y fonder une famille. Mais les désillusions s'accumulent : le manque d'argent, le racisme et les humiliations fragilisent leur couple. Dans ce pays ambivalent, qui réclame une indépendance que les hommes refusent pourtant aux femmes, Mathilde réussira-t-elle à poursuivre sa quête de liberté sans heurter ceux qu'elle aime ?
«Deux ans avant qu'il ne quitte la maison, mon père dit à ma mère que j'étais très laide.»
Giovanna, fi lle unique d'un couple de professeurs, vit une enfance heureuse dans les hauteurs de Naples. L'année de ses douze ans, elle surprend une conversation dans laquelle son père la compare à Vittoria, une tante à la réputation maléfi que. Bouleversée par ce rapprochement aussi dévalorisant qu'inattendu, Giovanna va chercher à en savoir plus sur cette femme. En fouillant l'appartement, elle déniche de rares photos de jeunesse sur lesquelles son père se tient aux côtés d'une personne mystérieusement recouverte de feutre noir. Elle décide alors d'aller à la rencontre de cette Zia Vittoria habitant les quartiers pauvres de Naples. Dans cette partie de la ville qui lui était inconnue, l'adolescente découvre un autre univers social, une façon d'être plus spontanée. Incitée par sa tante à ouvrir les yeux sur les mensonges et les hypocrisies qui régissent la vie de ses parents, elle voit bientôt tout le vernis du monde des adultes se craqueler. Entre grandes espérances et cuisantes désillusions, Giovanna cherche sa voie en explorant les deux visages de la ville, comme deux aspects de son identité qu'elle tente de concilier.
Suite à une épidémie de peste, les autorités décident de fermer la ville d'Oran. Les habitants s'organisent pour survivre au siège de cette maladie mortelle et en particulier le docteur Rieux. Il est l'un des premiers à identifier les symptômes de la maladie et devient une figure centrale dans l'organisation sanitaire de la ville. Parmi les autres personnages, certains seront attachants, d'autres sembleront ailleurs, d'autres reconnaîtront dans la catastrophe la main de Dieu qui punit les pécheurs. Mais finalement, ils seront tous embarqués dans une lutte sans merci. Celle de la survie.
Christian Gonon incarne le narrateur masqué et discret de La peste. D'une voix un peu détachée, car le narrateur se veut être un témoin fidèle, il décrit au jour le jour les «faits véritables» qui se sont produits à Oran pendant le fléau. Une lecture humble et pudique au service d'un texte mythique.
En quelques pages, à la première personne, Annie Ernaux raconte une relation vécue avec un homme de trente ans de moins qu'elle. Une expérience qui la fit redevenir, l'espace de plusieurs mois, la "fille scandaleuse" de sa jeunesse. Un voyage dans le temps qui lui permit de franchir une étape décisive dans son écriture.
Ce texte est une clé pour lire l'oeuvre d'Annie Ernaux - son rapport au temps et à l'écriture.
Pour Elena, comme pour l'Italie, une période de grands bouleversements s'ouvre. Nous sommes à la fin des années soixante, les événements de 1968 s'annoncent, les mouvements féministes et protestataires s'organisent, et Elena, diplômée de l'École normale de Pise et entourée d'universitaires, est au premier rang. Même si les choix de Lila sont radicalement différents, les deux jeunes femmes sont toujours aussi proches, une relation faite d'amour et de haine, telles deux soeurs qui se ressembleraient trop. Et, une nouvelle fois, les circonstances vont les rapprocher, puis les éloigner, au cours de cette tumultueuse traversée des années soixante-dix.
Celle qui fuit et celle qui reste n'a rien à envier à ses deux prédécesseurs. À la dimension historique et intime s'ajoute même un volet politique, puisque les dix années que couvre le roman sont cruciales pour l'Italie, un pays en transformation, en marche vers la modernité.
Marina Moncade met en voix un texte qui oscille entre férocité et tendresse, et nous replonge avec délice dans cette saga prodigieuse.
L'écoute en classe de ces CD est autorisée par l'éditeur.
Naples, fin des années cinquante. Deux amies, Elena et Lila, vivent dans un quartier défavorisé de la ville, leurs familles sont pauvres et, bien qu'elles soient douées pour les études, ce n'est pas la voie qui leur est promise. Lila, la surdouée, abandonne rapidement l'école pour travailler avec son père et son frère dans leur échoppe de cordonnier. En revanche, Elena est soutenue par son institutrice, qui pousse ses parents à l'envoyer au collège puis, plus tard, au lycée, comme les enfants des Carracci et des Sarratore, des familles plus aisées qui peuvent se le permettre. Durant cette période, les deux jeunes filles se transforment physiquement et psychologiquement, s'entraident ou s'en prennent l'une à l'autre. Leurs chemins parfois se croisent et d'autres fois s'écartent, avec pour toile de fond une Naples sombre mais en ébullition, violente et dure. Des chemins qui les conduiront, après le passage par l'adolescence, à l'aube de l'âge adulte, non sans ruptures ni souffrances.
Formidable voyage dans Naples et dans l'Italie du boom économique, L'amie prodigieuse trace le portrait de deux héroïnes inoubliables, qu'Elena Ferrante traque avec passion et tendresse jusqu'au plus profond de leur âme.
Prix du livre audio France-Culture / Lire dans le noir 2017
1787. Alma et Joseph ont rejoint Saint-Domingue sur les traces du navire La Douce Amélie et de son insaisissable trésor. Mais Alma n'a qu'un seul but : retrouver Lam, son petit frère.
Dans les plantations de canne à sucre, les champs de coton de Louisiane, parmi les milliers d'esclaves qui se battent pour survivre, la jeune fille poursuit sa quête tandis que Joseph traverse à nouveau l'Atlantique. On parle d'abolition à Londres.
En France, le pouvoir de Versailles commence à vaciller.
En se séparant, les chemins d'Alma et Joseph leur rappellent à chaque instant tout ce qui les unit.
Alma, L'enchanteuse est le deuxième tome haletant d'une trilogie sur l'esclavage et le combat de l'abolition au XVIIIe siècle.
"- Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D'Annunzio, Ambassadeur de France - tous ces voyous ne savent pas qui tu es !
Je crois que jamais un fils n'a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là. Mais, alors que j'essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu'elle me compromettait irrémédiablement aux yeux de l'Armée de l'Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j'entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports : - Alors, tu as honte de ta vieille mère?"
De sa voix ronde et chaleureuse, Hervé Pierre restitue à merveille l'hommage de Romain Gary à sa mère. Une lecture entre rire et larmes où se succèdent scènes d'amour, d'adieu et de retrouvailles.
Prix Lire dans le noir 2014 (Sélection Classique)
Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.
À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation, des rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.
Clotilde Courau nous plonge dans l'histoire terrifiante de Louise, héroïne d'un conte noir fascinant.
Prix Goncourt 2016
Prix des lecteurs - Gallimard 2017
"Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J'étais bien plus isolé qu'un naufragé sur un radeau au milieu de l'océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m'a réveillé. Elle disait :
- S'il vous plaît... dessine-moi un mouton !"
Et, en supplément, la voix d'Antoine de Saint-Exupéry dans cinq archives sonores passionnantes : Atterrissage forcé en Tripolitaine, L'Aviation civile américaine, Terre des hommes (extrait), Hommage à Jean Mermoz et Cher Jean Renoir.
Bernard Giraudeau donne vie à tous les personnages de l'univers de Saint-Exupéry. Par son talent, il fait revivre tour à tour le roi, le serpent et bien sûr le Petit Prince.
Puis, c'est avec émotion que l'on entendra Antoine de Saint-Exupéry parler et même... chanter pour son ami, le scénariste et réalisateur Jean Renoir.
"Moi, Willy Wonka, j'ai décidé de permettre à cinq enfants de visiter ma chocolaterie cette année. Ces cinq chanceux seront initiés à tous mes secrets, à toute ma magie."
Willy Wonka est le plus grand inventeur de chocolats de tous les temps. Et savez-vous qui est Charlie ? Charlie Bucket est le héros de cette histoire. Il y a quatre autres enfants dans ce livre, d'affreux petits garnements, nommés Augustus Gloop (goinfre), Veruca Salt (gâtée), Violette Beauregard (mordue de chewing-gum) et Mike Teavee (obsédé par la télé). Les voilà qui arrivent, avec leur ticket d'or, à la chocolaterie Wonka ! Quels secrets vont-ils découvrir ? Notre tournée va commencer ! Mais ne vous dispersez pas ! Wonka n'aimerait pas perdre l'un de vous à ce stade...
Entouré de quatre comédiens, Claude Villers raconte l'une des histoires les plus célèbres de Roald Dahl. Une interprétation exceptionnelle !
ATTENTION : les vraies sorcières sont habillées de façon ordinaire et ressemblent à n'importe qui. Mais elles ne sont pas ordinaires. Elles passent leur temps à dresser les plans les plus démoniaques et elles détestent les enfants. La Grandissime Sorcière les déteste plus que tout et compte bien les faire tous disparaître.
Seuls un garçon et sa grand-mère peuvent l'en empêcher, mais si leur plan échoue, la Grandissime Sorcière va les faire frrire comme des frrites.
L'univers diabolique et angoissant de Sacrées sorcières nous est conté avec piquant par Jean-Claude Donda, Jeanne Cellard et Jackie Berger.
"Tu sais, ça ferait très plaisir à ta soeur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie."
C'est le début d'un dîner de famille pendant lequel Adrien, la quarantaine déprimée, attend désespérément une réponse au message qu'il vient d'envoyer à son ex. Entre le gratin dauphinois et les amorces de discours, toutes plus absurdes les unes que les autres, se dessine un itinéraire sentimental touchant et désabusé, digne des meilleures comédies romantiques.
Un récit savamment construit où le rire le dispute à l'émotion.
Avec beaucoup d'humour et de justesse, Alain Chabat donne voix aux déambulations mentales d'Adrien, quadragénaire démoralisé en prise avec l'absurdité de la vie.
Une lecture savoureuse !
À la fin de Celle qui fuit et celle qui reste, Lila montait son entreprise d'informatique avec Enzo, et Elena réalisait enfin son rêve : aimer Nino et être aimée de lui, quitte à abandonner son mari et à mettre en danger sa carrière d'écrivain. Car elle s'affirme comme une auteure importante et l'écriture l'occupe de plus en plus, au détriment de l'éducation de ses deux filles, Dede et Elsa.
L'histoire d'Elena et de Nino est passionnelle, et bientôt Elena vit au gré de ses escapades pour retrouver son amant. Lors d'une visite à Naples, elle apprend que Lila cherche à la voir à tout prix.
Après avoir embrassé soixante ans d'histoire des deux femmes, de Naples et
de toute l'Italie, la saga se conclut en apothéose. Plus que jamais, dans L'enfant perdue, Elena Ferrante nous livre un monde complet, riche et bouillonnant, à la façon des grands romanciers du XIXe siècle, un monde qu'on n'oublie pas.
Marina Moncade met en voix avec force et talent l'écriture fiévreuse et le récit haletant du dernier tome de la saga d'Elena Ferrante. Une formidable conclusion.
L'écoute en classe de ces CD est autorisée par l'éditeur.
« J'avais du mal à écrire ; je tournais en rond. Mes personnages me procuraient un vertige d'ennui. J'ai pensé que n'importe quel récit réel aurait plus d'intérêt. Je pouvais descendre dans la rue, arrêter la première personne venue, lui demander de m'offrir quelques éléments biographiques, et j'étais à peu près certain que cela me motiverait davantage qu'une nouvelle invention. C'est ainsi que les choses ont commencé. Je me suis vraiment dit : tu descends dans la rue, tu abordes la première personne que tu vois, et elle sera le sujet de ton livre. »
Les Farel forment un couple de pouvoir. Jean est un célèbre journaliste politique français ; son épouse Claire est connue pour ses engagements féministes. Ensemble, ils ont un fils, étudiant dans une prestigieuse université américaine. Tout semble leur réussir. Mais une accusation de viol va faire vaciller cette parfaite construction sociale.
Le sexe et la tentation du saccage, le sexe et son impulsion sauvage sont au coeur de ce roman puissant dans lequel Karine Tuil interroge le monde contemporain, démonte la mécanique impitoyable de la machine judiciaire et nous confronte à nos propres peurs. Car qui est à l'abri de se retrouver un jour pris dans cet engrenage ?
Un film adapté du roman et réalisé par Yvan Attal sort en salles en décembre 2021.
"Vous avez des enfants ? demande le monsieur.
- Non, dit mon père. J'ai deux filles."
Laurence grandit avec sa soeur dans les années 1960 à Rouen. Naître garçon aurait sans doute facilité les choses. Un garçon, c'est toujours mieux qu'une garce. Puis Laurence devient mère dans les années 1990. Être une fille, avoir une fille : comment faire ? Que transmettre ?
Avec une maîtrise exceptionnelle, Camille Laurens restitue les mouvements intimes au sein des mutations sociales et met en lumière l'importance des mots dans la construction d'une vie.