La Métamorphose révèle une vérité méconnue, les conventions disparaissent, les masques tombent. Ce récit est un des plus pathétiques et des plus violents que Kafka ait écrits ; les effets en sont soulignés à l'encre rouge, les péripéties ébranlent les nerfs du lecteur. C'est l'histoire, excessivement répugnante, dit l'auteur, d'un homme qui se réveille changé en cancrelat. Cette transformation est un châtiment imaginaire que Kafka s'inflige. Et son personnage est celui qui ne peut plus aimer, ni être aimé : le conflit qui se déroule dans une famille bourgeoise prend une ampleur mythique. Seuls quelques éléments comiques ou grotesques permettent de libérer de l'oppression du cauchemar.
L'interprétation éblouissante de Daniel Mesguich nous entraîne avec brio dans le vertige kafkaïen où le fantastique se heurte au quotidien.
Le Figaro du 23 janvier 1868 à propos de Thérèse Raquin : « C'est le résidu de toutes les horreurs. Le sujet est simple, le remords physique de deux amants qui tuent le mari mais qui, ce mari tué, n'osent plus s'étreindre, car voici le supplice délicat qui les attend : ""Ils poussèrent un cri et se pressèrent davantage, afin de ne pas laisser entre leur chair de place pour le noyé. Et ils sentaient toujours des lambeaux de Camille, qui s'écrasait ignoblement entre eux."" Enfin, un jour, ces deux forçats de la morgue tombent épuisés, empoisonnés, l'un sur l'autre, devant le fauteuil de la vieille mère paralytique, qui jouit intérieurement de ce châtiment par lequel son fils est vengé... Forçons les romanciers à prouver leur talent autrement que par des emprunts aux tribunaux et à la voirie. »
Voici l'histoire de Wang-Fô, le célèbre peintre chinois. Il parcourait le royaume des Han en compagnie de Ling, son fidèle disciple, à la recherche de nouveaux paysages. Ses tableaux étaient si beaux qu'on les disait magiques. Mais un jour, l'empereur convoqua le vieux maître pour le menacer d'un terrible châtiment...
Christophe Gonon nous conte avec passion l'histoire du vieux peintre Wang-Fô. Une histoire poétique et merveilleuse sur le pouvoir de l'art.
Il y avait une fois un riche marchand. Sa fille cadette possédait tant de charmes et d'attraits qu'on l'avait surnommée la Belle. Au fond d'un bois touffu, se trouvait le château de la bête, un monstre d'une incroyable laideur. Un jour, pour sauver la vie de son père, la belle doit rejoindre la Bête...