Simone Veil accepte de se raconter à la première personne. Personnage au destin exceptionnel, elle est la femme politique dont la légitimité est la moins contestée, en France et à l’étranger ; son autobiographie était attendue depuis longtemps. Elle s’y montre telle qu’elle est : libre, véhémente, sereine.
Avec la participation exceptionnelle de l’auteur pour la lecture du premier chapitre « Une enfance niçoise »
Durée : 08H06
© Simone Veil, 2007 © Éditions Stock, 2007 (C) et (P) Audiolib, 2008
Dans ce monologue, un homme mystérieux affirme être le fils d’Émile Ajar, pseudonyme sous lequel Romain Gary a écrit notamment La Vie devant soi.
Cet enfant de père inventé demande à celui qui l’écoute : es-tu le fils de ta lignée ou celui des livres que tu as lus ? En interrogeant la filiation et le poids des héritages, il revisite l’univers de l’écrivain, celui de la Kabbale, de la Bible, de l’humour juif… mais aussi les débats politiques d’aujourd’hui, enfermés dans les tribalismes d’exclusion et les compétitions victimaires.
Et si Gary/Ajar étaient les meilleurs antidotes aux obsessions identitaires et mortifères du moment ?
Ce monologue, empreint d’érudition et d’humour, est interprété par Johanna Nizard, la comédienne qui le porte avec succès au théâtre. Il est introduit par une préface lue Delphine Horvilleur, dans laquelle elle raconte son obsession pour Romain Gary et son œuvre.
Romain Gary, La nuit sera calme, entretiens avec Francois Bondy © Editions Gallimard.
Romain Gary, (Emile Ajar), Pseudo © Mercure de France, 1976.
Romain Gary, (Emile Ajar), La Vie devant soi © Mercure de France, 1975.
Extrait de l’émission « Apostrophes », 3 juillet 1981, avec la participation d'Olivier Cruveiller pour sa lecture.
Paroles de la chanson « Papaoutai » de Stromae.
Article paru dans Le Figaro, 8 novembre 2018.
Joe Dassin, « Et si tu n’existais pas », paroles de Pierre Delanoë et Claude Lemesle, en français, en hébreu, finnois, arabe.
Durée : 01H35
© Éditions Grasset & Fasquelle, 2022 © et (P) Audiolib, 2023
« Les questions économiques sont trop importantes pour être laissées à une petite classe de spécialistes et de dirigeants. La réappropriation citoyenne de ce savoir est une étape essentielle pour transformer les relations de pouvoir. »
Thomas Piketty
En présentant l’évolution en longue durée des inégalités entre classes sociales dans les sociétés humaines, Thomas Piketty propose une perspective nouvelle sur l’histoire de l’égalité. Il s’appuie sur une conviction forte forgée au fil de ses recherches : la marche vers l’égalité est un combat qui vient de loin, et qui ne demande qu’à se poursuivre au XXIe siècle, pour peu que l’on s’y mette toutes et tous.
Cette histoire économique, sociale et politique, centrée sur les inégalités et la marche vers un monde plus juste, réussit le parti d’être courte, efficace et accessible à tous. Encore une fois, Christophe Brault se prête à l’exercice et propose une lecture efficace et passionnante.
Note de l’éditeur :
L’édition audio rend compte des principales données de chaque tableau et graphique reproduit dans le livre publié aux éditions du Seuil. Il n’est pas nécessaire de les avoir sous les yeux pour comprendre le propos du livre. Cependant, si vous souhaitez approfondir le sujet, vous pouvez les consulter en ligne à l’adresse suivante : http://piketty.pse.ens.fr/fr/egalite
TABLE DES MATIERES
Remerciements et note de l’éditeur
Introduction
Chapitre 1. La marche vers l’égalité : premiers repères
Chapitre 2. La lente déconcentration du pouvoir et de la propriété
Chapitre 3. L’héritage esclavagiste et colonial
Chapitre 4. La question des réparations
Chapitre 5. Révolutions, statuts et classes
Chapitre 6. La « grande redistribution », 1914-1980
Chapitre 7. Démocratie, socialisme et impôt progressif
Chapitre 8. L’égalité réelle contre les discriminations
Chapitre 9. Sortir du néocolonialisme
Chapitre 10. Vers un socialisme démocratique, écologique et métissé
Durée : 07H27
© Editions du Seuil, août 2021 © et (P) Audiolib, 2022
« Je sais maintenant, grâce aux récits intimes de mon for intérieur, et aux histoires des enfances fracassées, qu'il est toujours possible d'écrire des soleils. Combien, parmi les écrivains, d'enfants orphelins, d'enfants négligés, rejetés, qui, tous, ont combattu la perte avec des mots écrits ? Pour eux, le simple fait d'écrire changea le goût du monde. Le manque invite à la créativité. La perte invite à l'art, l'orphelinage invite au roman. Une vie sans actions, sans rencontres et sans chagrins ne serait qu'une existence sans plaisirs et sans rêves, un gouffre de glace. Crier son désespoir n'est pas une écriture, il faut chercher les mots qui donnent forme à la détresse pour mieux la voir, hors de soi. Il faut mettre en scène l'expression de son malheur. L'écriture comble le gouffre de la perte, mais il ne suffit pas d'écrire pour retrouver le bonheur. En écrivant, en raturant, en gribouillant des flèches dans tous les sens, l'écrivain raccommode son moi déchiré. Les mots écrits métamorphosent la souffrance. »B. C. Un livre bouleversant, de témoignage et d'émotion, où Boris Cyrulnik convoque les déchirures d'écrivains célèbres, les conjugue à l'aune de ses propres souffrances pour mieux convaincre chacun de nous des bienfaits de l'imaginaire, de la puissance du rêve, des pouvoirs de guérison que recèle l'écriture.
Comment se douter qu’un simple Like envoyé depuis nos smartphones mobilise ce qui constituera bientôt la plus vaste infrastructure édifiée par l’homme ? Que cette notification, en traversant les sept couches de fonctionnement d’Internet, voyage autour du monde, empruntant des câbles sous-marins, des antennes téléphoniques et des datacenters implantés jusque dans le cercle arctique ?
Le monde « dématérialisé » du numérique, indispensable pour communiquer, travailler et consommer, s’avère bien plus tangible que nous ne voulions le croire. Il absorberait aujourd’hui 10 % de l’électricité mondiale et représenterait près de 4 % des émissions de CO2 de la planète. Or nous peinons à appréhender ces impacts, tant nous sommes embrumés par le mirage du cloud, pur et éthéré. Il faut pourtant nous rendre à l’évidence : si « nuage » il y a, celui-ci est noir de pollution.
Cette enquête, menée durant deux ans sur quatre continents, révèle l’anatomie d’une technologie qui n’a de virtuel que le nom. Et qui, sous couvert de limiter l’impact de l’homme sur la planète, s’affirme déjà comme l’un des défis environnementaux majeurs du XXIe siècle.
TABLE DES MATIÈRES
IntroductionNumérique et écologie : un lien fantasméDe la zénitude des smartphonesLa matière noire de l’immatérielEnquête sur le nuageUne fantastique gabegie d’électricitéLa bataille du Grand NordExpansion de l’univers numériqueQuand les robots pollueront davantage que les humainsVingt mille tentacules sous les mersGéopolitique des infrastructures numériquesRue de l’avenir
Remerciements
Durée : 08H38
© Les Liens qui Libèrent, 2021 © et (P) Audiolib, 2022
Toutes les sociétés humaines ont besoin de justifier leurs inégalités : il faut leur trouver des raisons, faute de quoi c'est l'ensemble de l'édifice politique et social qui menace de s'effondrer.
Les idéologies du passé, si on les étudie de près, ne sont à cet égard pas toujours plus folles que celles du présent. C'est en montrant la multiplicité des trajectoires et des bifurcations possibles que l'on peut interroger les fondements de nos propres institutions et envisager les conditions de leur transformation.
À partir de données comparatives d'une ampleur et d'une profondeur inédites, ce livre retrace dans une perspective tout à la fois économique, sociale, intellectuelle et politique l'histoire et le devenir des régimes inégalitaires, depuis les sociétés trifonctionnelles et esclavagistes anciennes jusqu'aux sociétés postcoloniales et hypercapitalistes modernes, en passant par les sociétés propriétaristes, coloniales, communistes et sociales-démocrates.
À l'encontre du récit hyper inégalitaire qui s'est imposé depuis les années 1980-1990, cet ouvrage montre que c'est le combat pour l'égalité et l'éducation, et non pas la sacralisation de la propriété, qui a permis le développement économique et le progrès humain.
En s'appuyant sur les leçons de l'histoire globale, il est possible de rompre avec le fatalisme qui nourrit les dérives identitaires actuelles et d'imaginer un socialisme participatif pour le XXIe siècle : un nouvel horizon égalitaire à visée universelle, une nouvelle idéologie de l'égalité, de la propriété sociale, de l'éducation et du partage des savoirs et des pouvoirs.
Indépendamment ou en prolongement du Capital au XXIe siècle, plongez avec Thomas Piketty et Christophe Brault dans l’histoire économique et politique des sociétés, un voyage passionnant et instructif !
Note de l'éditeur :
L’édition audio rend compte des principales données de chaque tableau et graphique cités. Il n’est pas nécessaire de les avoir sous les yeux pour comprendre le propos du livre. Cependant, nous vous indiquons leur numérotation afin que vous puissiez les consulter en ligne si vous souhaitez approfondir le sujet. Les tableaux et les graphiques ont des numérotations distinctes. Ils sont disponibles ici : http://piketty.pse.ens.fr/fr/ideologie
TABLE DES MATIERES
Avertissement au lecteur et remerciements
Introduction
Première partie : Les régimes inégalitaires dans l’histoire
Chapitre 1. Les sociétés ternaires : l’inégalité trifonctionnelle
Chapitre 2. Les sociétés d’ordres européennes : pouvoir et propriété
Chapitre 3. L’invention des sociétés de propriétaires
Chapitre 4. Les sociétés de propriétaires : le cas de la France
Chapitre 5. Les sociétés de propriétaires : trajectoires européennes
Deuxième partie : Les sociétés esclavagistes et coloniales
Chapitre 6. Les sociétés esclavagistes : l’inégalité extrême
Chapitre 7. Les sociétés coloniales : diversité et domination
Chapitre 8. Sociétés ternaires et colonialisme : le cas de l’Inde
Chapitre 9. Sociétés ternaires et colonialisme : trajectoires eurasiatiques
Troisième partie : La grande transformation du XXe siècle
Chapitre 10. La crise des sociétés de propriétaires
Chapitre 11. Les sociétés sociales-démocrates : l’égalité inachevée
Chapitre 12. Les sociétés communistes et postcommunistes
Chapitre 13. L’hypercapitalisme : entre modernité et archaïsme
Quatrième partie : Repenser les dimensions du conflit politique
Chapitre 14. La frontière et la propriété : la construction de l’égalité
Chapitre 15. Gauche brahmane : les nouveaux clivages euro-américains
Chapitre 16. Social-nativisme : le piège identitaire postcolonial
Chapitre 17. Éléments pour un socialisme participatif au XXIe siècle
Conclusion
Durée : 43H29
© Éditions du Seuil, septembre 2019 © et (P) Audiolib, 2021
« Lorsque j’ai reçu votre première lettre, chère amie, je vous ai répondu immédiatement. Avoir de vos nouvelles plus de trente ans après m’a procuré une telle émotion que ma réaction ne pouvait être qu’un cri instantané.Votre deuxième lettre, que j’ai sous les yeux, je l’ai gardée longtemps avec moi, c’est seulement aujourd’hui que je tente de vous donner une réponse. La raison de ce retard, vous l’avez sans doute devinée, puisque votre missive contient une singulière requête : “Parlez-moi de l’âme”…Votre phrase : “Sur le tard, je me découvre une âme”, je crois l’avoir dite à maintes reprises moi-même. Mais je l’avais aussitôt étouffée en moi, de peur de paraître ridicule. Tout au plus, dans quelques-uns de mes textes et poèmes, j’avais osé user de ce vocable désuet, ce qui sûrement vous a autorisée à m’interpeller. Sous votre injonction, je comprends que le temps m’est venu de relever le défi… »
Durée : 03H17
© Éditions Albin Michel, 2016 © et (p) Audiolib, 2017
«?À 7 ans, j'ai été condamné à mort pour un crime que j'ignorais. Ce n'était pas une fantaisie d'enfant qui joue à imaginer le monde, c'était une bien réelle condamnation.?» B. C. Boris Cyrulnik a échappé à la mort que lui promettait une idéologie meurtrière. Un enfant qu'on a voulu tuer et qui toute sa vie a cherché à comprendre pourquoi, pourquoi une telle idéologie a pu prospérer. Pourquoi certains deviennent-ils des «?mangeurs de vent?», qui se conforment au discours ambiant, aux pensées réflexes, parfois jusqu'à l'aveuglement, au meurtre, au génocide?? Pourquoi d'autres parviennent-ils à s'en affranchir et à penser par eux-mêmes?? Certains ont tellement besoin d'appartenir à un groupe, comme ils ont appartenu à leur mère, qu'ils recherchent, voire chérissent, le confort de l'embrigadement. Ils acceptent mensonges et manipulations, plongeant dans le malheur des sociétés entières. La servitude volontaire engourdit la pensée. «?Quand on hurle avec les loups, on finit par se sentir loup.?» Penser par soi-même, c'est souvent s'isoler. Seuls ceux qui ont acquis assez de confiance en soi osent tenter l'aventure de l'autonomie. Au-delà de l'histoire, c'est notre présent que Boris Cyrulnik éclaire. À travers sa tragique expérience de vie, hors des chemins battus, Boris Cyrulnik nous montre comment on peut conquérir la force de penser par soi-même, la volonté de repousser l'emprise, de trouver le chemin de la liberté intérieure. Un livre profond et émouvant. Un livre fondateur. Boris Cyrulnik est neuropsychiatre. Il est l'auteur de nombreux ouvrages qui ont tous été d'immenses succès, récemment?: Sauve-toi, la vie t'appelle, La nuit, j'écrirai des soleils et Des âmes et des saisons.
L’histoire a commencé quand les hommes ont inventé les dieux.Elle s’achèvera quand ils deviendront des dieux.Cette « Brève histoire de l’humanité » déroule notre histoire globale, des premiers hominidés à aujourd’hui et interroge l’avenir qui nous attend. Comment l’Homo Sapiens a-t-il réussi à dominer la Terre ? Quelle singularité nous a permis de s’unir pour créer villes et empires, l’idée de religion, les concepts politiques de nation ou plus récemment des droits de l’homme ? Pourquoi cette dépendance et cette croyance que notre bonheur dépend de l’argent et de la possibilité de consommer ? Que voulons-nous pour ce troisième millénaire ?
Mêlant Histoire et Science, cet essai provocateur, érudit et audacieux déconstruit les idées reçues à l’aube d’une nouvelle révolution cognitive de l’humanité qu’Harari voit pointer dans le développement des neurosciences et de l’intelligence artificielle, entre autres. Quel sera notre dessein ?
Durée : 15H54
© Yuval Noah Harari, 2012 - Kinneret, Zmora-Bitan, Dvir, 2011. © Éditions Albin Michel, 2015 © et (P) Audiolib, 2017
Et si nous changions de regard sur l’échec ?
En France, échouer est mal perçu. Nous y voyons une faiblesse, une faute, et non un gage d’audace et d’expérience. Pourtant, les succès viennent rarement sans accroc. Charles de Gaulle, Rafael Nadal, Steve Jobs, Thomas Edison, J.K. Rowling ou Barbara ont tous essuyé des revers cuisants avant de s’accomplir. Relisant leurs parcours et de nombreux autres à la lumière de Marc Aurèle, saint Paul, Nietzsche, Freud, Bachelard ou Sartre, cet essai nous apprend à réussir nos échecs. Il nous montre comment chaque épreuve, parce qu’elle nous confronte au réel ou à notre désir profond, peut nous rendre plus lucide, plus combatif, plus vivant. Un petit traité de sagesse qui nous met sur la voie d’une authentique réussite.
Durée : 04H35
© Allary Éditions, 2016 © et (P) Audiolib, 2018
Les plus émotifs d’entre nous éprouvent parfois de l’angoisse ou de la culpabilité lorsqu’ils sont placés dans des situations qui les poussent à exprimer leurs ressentis. Aujourd’hui diabolisées ou au contraire survalorisées, les émotions et leur expression sont-elles un obstacle à l’épanouissement de soi ?
En proposant un voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Ilaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos états d’âme comme des contraintes. En s’appuyant sur les plus grands philosophes et la littérature, des récits initiatiques d’Homère à Spinoza, Ilaria Gaspari révèle à quel point le plus intime est aussi universel : ce sont nos émotions qui nous rendent humains. Partageant sa propre expérience de grande émotive dans un style vivant, elle propose de reconnaître nos émotions pour ce qu’elles sont et ne plus les subir ; et ainsi nous réconcilier avec nous-mêmes.
Durée : 05H58
© 2021 Ilaria Gaspari © Presses Universitaires de France / Humensis, 2022 © et (P) Audiolib, 2023
Décrivant son projet pour Fragments d'un discours amoureux, Barthes précise que « tout est parti du principe qu'il fallait faire entendre la voix de l'amoureux ». D'où le choix d'une « méthode dramatique : ici, pas de théorisation de ce discours amoureux, mais sa seule expression. « C'est un portrait qui est proposé, mais ce portrait n'est pas psychologique » ; il se fait l'écho de « quelqu'un qui parle en lui-même, amoureusement, face à l'autre - l'objet aimé -, qui ne parle pas ».
Un texte si juste qu'il retentit en chacun, longuement ?
« C'est donc un amoureux qui parle et qui dit ? »
Absence - Altération - Angoisse - Annulation - Atopos - Attente - Casés - Conduite - Contacts - Dédicace - Étreinte - Fading - Fête - Insupportable - Jalousie - Je t'aime - Rencontre
Pour cette « dramaturgie » d'un discours amoureux tour à tour lucide, ironique, douloureux, impossible de rêver plus subtile interprétation que celle de Fabrice Luchini, dont l'intelligence et l'amour des mots rendent à Roland Barthes le plus bel hommage qui soit.
Durée : 1 h 10 min
Photos de Marc Garanger (R. Barthes) et de Sylvie Lancrenon (F. Luchini)
Comme ses Cinq méditations sur la beauté, ce texte de François Cheng est né d’échanges avec ses amis, auxquels le lecteur est invité à devenir partie prenante. Il entendra ainsi le poète, au soir de sa vie, s’exprimer sur un sujet que beaucoup préfèrent éviter. Le voici se livrant comme il ne l’avait peut-être jamais fait, et transmettant une parole à la fois humble et hardie. Il n’a pas la prétention de délivrer un « message » sur l’après-vie, ni d’élaborer un discours dogmatique, mais il témoigne d’une vision de la « vie ouverte ». Une vision en mouvement ascendant qui renverse notre perception de l’existence humaine, et nous invite à envisager la vie à la lumière de notre propre mort. Celle-ci, transformant chaque vie en destin singulier, la fait participer à une grande Aventure en devenir.
Jamais emphatique ni sentencieux, François Cheng donne à ces Cinq méditations sur la mort un timbre personnel qui confronte chacun à son humaine condition.
Durée : 04H56
© Éditions Albin Michel, 2013 © et (P) Audiolib, 2014
Banni de la communauté juive à 23 ans pour hérésie, Baruch Spinoza décide de consacrer sa vie à la philosophie. Son objectif ? Découvrir un bien véritable qui lui « procurerait pour l’éternité la jouissance d’une joie suprême et incessante. » Au cours des vingt années qui lui restent à vivre, Spinoza édifie une œuvre révolutionnaire. Comment cet homme a-t-il pu, en plein XVIIe siècle, être le précurseur des Lumières et de nos démocraties modernes ? Le pionnier d’une lecture historique et critique de la Bible ? Le fondateur de la psychologie des profondeurs ? L’initiateur de la philologie, de la sociologie, et de l’éthologie ? Et surtout, l’inventeur d’une philosophie fondée sur le désir et la joie, qui bouleverse notre conception de Dieu, de la morale et du bonheur ?
À bien des égards, Spinoza est non seulement très en avance sur son temps, mais aussi sur le nôtre. C’est ce que j’appelle le « miracle » Spinoza. F.L.
Durée : 04H53
© Librairie Arthème Fayard, 2017 (C) et (P) Audiolib, 2018
Comment être soi et s’accorder au monde ? Devenir plus aimant et vertueux ? Trouver le chemin de la libération intérieure ? Grandir dans la joie et trouver la sérénité ? Autant de questions auxquelles Frédéric Lenoir, lui-même en quête de sagesse depuis l’adolescence, répond avec sincérité et simplicité, nous conduisant à sa suite sur les traces de ses inspirateurs, tels Épicure, Epictète, le Bouddha, Tchouang-tseu, Montaigne, Spinoza ou Etty Hillesum, s’inspirant même de la sagesse des enfants.
Un livre lumineux et dense, lu par l’auteur lui-même.
Durée : 02H38
(C) et (P) Audiolib, 2019 © Éditions du Seuil, novembre 2018
Découvrez une édition de référence de L'art de la guerre de Sun Tzu, spécialement conçue pour la lecture sur les supports numériques.
« Sun Tzu dit : La guerre est d'une importance vitale pour l'État. C'est le domaine de la vie et de la mort : la conservation ou la perte de l'empire en dépendent ; il est impérieux de le bien régler. [...] Cinq choses principales doivent faire l'objet de nos continuelles méditations et de tous nos soins, comme le font ces grands artistes qui, lorsqu'ils entreprennent quelque chef-d'oeuvre, ont toujours présent à l'esprit le but qu'ils se proposent, mettent à profit tout ce qu'ils voient, tout ce qu'ils entendent, ne négligent rien pour acquérir de nouvelles connaissances et tous les secours qui peuvent les conduire heureusement à leur fin. Si nous voulons que la gloire et les succès accompagnent nos armes, nous ne devons jamais perdre de vue : la doctrine, le temps, l'espace, le commandement, la discipline. »
Ce classique de la littérature chinoise datant du Ve siècle avant J.-C. est le premier traité de stratégie militaire connu au monde.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Ce recueil est très riche et nombre de ces préceptes peuvent s'appliquer de nos jours, tant à la stratégie militaire qu'à la vie professionnelle, politique ou autre selon affinités. A l'évidence cet ouvrage a été, et sera, durant des millénaires un livre de chevet pour nos plus grands seigneurs de guerre. Un ouvrage de stratégie de référence. - Wiitoo, Babelio
Le livre L'art de la guerre montre comment la réflexion peut mener à la victoire, comment l'analyse des faiblesses de l'ennemi peut fonder une tactique, si l'on sait les exploiter, et même les aggraver ; il met l'accent sur la dimension psychologique du combat, sur le rôle de la ruse et de la fuite. Ce livre, qui a traversé les âges, est étonnant de modernité ! - Nicolas Bazard, "Se former sur internet
Livre merveilleux, ne serait-ce même que pour soi-même sans penser à une grande guerre. Une sorte de guide personnel pour un comportement plus présent à ce qui se passe autour de soi. - grumpydoll, Babelio
À PROPOS DE L'AUTEUR
Sun Tzu ou Sun Zi ou Souen Tseu (signifie "maître Sun") de son vrai nom Sun Wu (signifiant "militaire", "martial"), est un général chinois du Ve siècle av. J.-C. Il est surtout célèbre en tant qu'auteur de l'ouvrage de stratégie militaire le plus ancien connu : L'Art de la guerre. L'idée principale de son oeuvre est que l'objectif de la guerre est de contraindre l'ennemi à abandonner la lutte, y compris sans combat, grâce à la ruse, l'espionnage et une grande mobilité : il s'agit donc de s'adapter à la stratégie de l'adversaire, pour s'assurer la victoire à moindre coût (humain, matériel). Les idées de L'Art de la guerre ont été reprises et adaptées par différents auteurs pour la stratégie et notamment la stratégie d'entreprise. Si L'Art de la guerre fait autorité, la vie de son auteur est pourtant un mystère et consiste surtout en hypothèses. La première considère que Sun Zi n'a jamais existé : c'est un mythe qui aurait pris naissance vers la fin des Printemps et des Automnes, prenant de l'ampleur par la suite. Une deuxième hypothèse voit en Sun Zi un autre personnage des Royaumes combattants : Sun Bin (le contenu et la forme de L'Art de la guerre le rendraient postérieur aux Printemps et Automnes). Une dernière hypothèse considère que Sun Zi a bel et bien existé et qu'il était originaire de Qi dont il aurait fui les troubles pour se réfugier à Wu.
Après la mort de son père, Didier Eribon retourne à Reims, sa ville natale, et retrouve son milieu d’origine, avec lequel il avait plus ou moins rompu trente ans auparavant. Il décide alors de se plonger dans son passé et de retracer l’histoire de sa famille. Évoquant le monde ouvrier de son enfance, restituant son ascension sociale, il mêle à chaque étape de ce récit intime et bouleversant les éléments d’une réflexion sur les classes, le système scolaire, la fabrication des identités, la sexualité, la politique, le vote, la démocratie…
Réinscrivant ainsi les trajectoires individuelles dans les déterminismes collectifs, Didier Eribon s’interroge sur la multiplicité des formes de la domination et donc de la résistance.
Un grand livre de sociologie et de théorie critique.
Après avoir porté le texte au théâtre dans une mise en scène de Thomas Ostermeier, Irène Jacob s’empare à nouveau de ce témoignage vibrant, et en livre une lecture exceptionnelle.
Durée : 06H47
© Librairie Arthème Fayard, 2009 © et (P) Audiolib, 2021
L'exposé, « Cinq leçons sur la psychanalyse », fut prononcé à la Clark University, Worcester, et comprend les grands thèmes de la psychanalyse auxquels Freud va consacrer sa vie...
« Mais, continuai-je, qu'entends-tu par amis ? Ceux qui nous paraissent gens de bien, ou ceux qui le sont, quand même ils ne nous paraîtraient pas tels ? Je te demande la même chose des ennemis.
Il me paraît naturel d'aimer ceux qu'on croit gens de bien et de haïr ceux qu'on croit méchants. »
Platon
Trac, timidité, phobie sociale, obsession du rougissement?: nos peurs des autres sont aujourd'hui plus fréquentes et plus douloureuses que jamais. Le télétravail et les rencontres virtuelles ont poussé les plus fragiles à privilégier les écrans et à réduire les échanges réels?; les réseaux sociaux ont facilité le harcèlement?; le culte de l'image de soi a renforcé les doutes et les complexes qui poussent à fuir les regards des autres. Vous trouverez dans cet ouvrage tout ce qu'il faut pour comprendre les mécanismes des peurs sociales, et surtout tous les moyens (travail sur soi, médicaments ou psychothérapies) pour réussir peu à peu à vous en libérer. Un livre majeur, écrit par trois experts reconnus, pour comprendre et surmonter toutes les peurs des autres. Christophe André, psychiatre, ancien praticien à l'hôpital Sainte-Anne à Paris, est un auteur lu et reconnu dans le monde entier, notamment pour Imparfaits, libres et heureux et L'Estime de soi, qui sont des best-sellers. Patrick Légeron, psychiatre, fondateur du cabinet Stimulus, expert de la santé psychologique au travail, enseignant à Sciences Po Paris, est l'auteur d'un grand succès?: Le Stress au travail. Un enjeu de santé. Antoine Pelissolo est psychiatre, chef de service au CHU Henri-Mondor à Créteil et professeur de médecine à l'université Paris-Est Créteil. Il a notamment écrit Ne plus rougir et Accepter le regard des autres, un livre important.
Un événement fondateur : la Révolution française, racontée par un grand historien : Emmanuel de Waresquiel, à travers un prisme original : 7 jours et 5 décrets.
« Les commencements de la Révolution sont ceux d’une extraordinaire accélération de l’histoire. Les événements s’y bousculent dans un luxe d’acteurs, d’envolées, de confusion et de coups de théâtre. Ce qui s’est passé à ce moment-là n’est intelligible que si l’on restitue les faits dans une séquence fondatrice.
Trois événements, liés entre eux et par lesquels tout advient, n’avaient jamais été racontés en tant que tels. Le mercredi 17 juin, les députés du tiers état s’érigent en “Assemblée nationale”. Le samedi 20, ils jurent de ne jamais se séparer avant d’avoir donné une constitution à la France. Le mardi 23 juin, ils envoient promener le roi, sa Cour et ses soldats. “Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes.” Et le roi cède.
La Révolution s’est jouée et accomplie en sept jours et cinq décrets. Son destin, ses héritages y sont comme scellés. Jusqu’à la guerre civile. Jusqu’à la Terreur. »
Emmanuel de Waresquiel, raconte « ses » sept jours tambour battant en un récit alerte qui se lit comme un roman à suspense. Grâce à des sources inédites, il change radicalement notre lecture de la Révolution.
Durée : 11H02
© Éditions Tallandier, 2020 © et (P) Audiolib, 2021
« La paix aux hommes, le calme à la mer,
Le silence aux vents, un lit de repos et le sommeil à l'inquiétude. »
Platon
Dans cet essai - un de ses plus accomplis - Stefan Zweig aborde la figure du géant russe aux yeux perçants, « ces yeux qui sont les plus vigilants, les plus sincères et les plus incorruptibles de notre art moderne », qui sut écrire et décrire la vie comme personne avant lui. Se penchant en particulier sur la « crise » morale qui mena cet artiste incomparable à renier son oeuvre et l'art, Zweig, à la fois critique et admiratif, raconte comment le grand écrivain est devenu « un homme humanité » et sa vie une légende pour les générations futures.
Traduction intégrale d'Alzir Hella et Olivier Bournac, 1928.
EXTRAIT
Soudain, en une nuit, tout cela perd son sens, n'a plus de valeur. Le travail répugne à ce travailleur, sa femme lui devient étrangère, ses enfants indifférents. La nuit, il se lève de son lit, tout bouleversé ; il va et vient comme un malade, sans repos ; le jour, il s'assied apathique, la main endormie et l'oeil figé, devant sa table de travail. Une fois, il monte l'escalier à la hâte pour aller enfermer dans l'armoire son fusil de chasse, afin de ne point tourner l'arme contre lui-même : parfois il gémit comme si sa poitrine éclatait, parfois il sanglote comme un enfant dans la chambre sans lumière. Il n'ouvre plus aucune lettre, ne reçoit plus aucun ami : ses fils regardent craintivement, et sa femme avec désespoir, cet homme brusquement assombri.
Quelle est la cause de ce changement soudain ? La maladie ronge-t-elle secrètement sa vie ? La peste s'est-elle abattue sur son corps ? Un malheur lui est-il advenu du dehors ? Que lui est-il arrivé, à Léon Nicolaïewitsch Tolstoï, pour que lui, le plus puissant de tous, soit soudain privé de joie et que le plus grand homme de la terre russe soit si tragiquement désolé ? Et voici la terrible réponse : rien ! Il ne lui est rien arrivé, ou, à proprement parler, chose plus terrible encore, ce qu'il a rencontré c'est le néant. Tolstoï a aperçu le néant derrière les choses. Il y a dans son âme une déchirure ; une fissure s'est produite en lui, fissure étroite et noire, et, malgré lui, son oeil chaviré regarde fixement dans ce vide, dans ce néant sans nom, dans ce nihil et ce non-être, - cette autre présence, étrangère, froide, sombre et insaisissable, qu'il y a derrière notre propre vie, chaude et gonflée de sang, - regarde l'éternel néant derrière l'être éphémère.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Impossible de lire les pages que l'écrivain autrichien condamné par les nazis consacre à Tolstoï sans songer à la fin tragique, il y a 75 ans, de l'auteur de "La confusion des sentiments". - AFP, Le Point
Biographie 2 en 1. Qui dit mieux ? Un vrai plaisir ! - Sophiecal, Babelio
Alors que le progrès technologique a toujours été vu comme l’horizon d’une libération du travail, notre société moderne repose en grande partie sur l’aliénation de la majorité des employés de bureau. Beaucoup sont amenés à dédier leur vie à des tâches inutiles, sans réel intérêt et vides de sens, tout en ayant pleinement conscience de la superficialité de leur contribution à la société. C’est de ce paradoxe qu’est né et s’est répandu, sous la plume de David Graeber, le concept de « bullshit jobs » – ou « jobs à la con », comme on les appelle en français.
Dans son style unique, virulent et limpide, l’auteur procède ici, après cinq ans d’enquête, à un examen poussé de ce phénomène. Graeber s’appuie sur les réflexions de grands penseurs, philosophes et scientifiques pour déterminer l’origine de cette anomalie, tant économique que sociale, et en détailler les conséquences individuelles et politiques : la dépression, l’anxiété, les relations de travail sadomasochistes, l’effondrement de l’estime de soi… Graeber en appelle finalement à une révolte du salarié moderne ainsi qu’à une vaste réorganisation des valeurs, qui placerait le travail créatif et aidant au coeur de notre culture et ferait de la technologie un outil de libération plutôt que d’asservissement, assouvissant enfin notre soif de sens et d’épanouissement.
Durée : 13H42
© David Graeber, 2018 © Les Liens qui Libèrent, 2018 (C) et (P) Audiolib, 2019