Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
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Le ministère de l'impossible
Robert Poujade
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 7 Décembre 2018
- 9782706202353
Tenir tête aux pollueurs... Protéger les rivages, les rivières, l'air, le sol, le sous-sol de la cupidité des industriels et des constructeurs... Bâtir des villes qui soient belles et habitables... Lutter contre le bruit... Est-ce possible dans notre société libérale, guidée par le souci de la rentabilité et la recherche systématique du profit maximum ? Est-ce supportable par l'économie d'un pays qui a déjà bien du mal à réussir son industrialisation ? C'est possible et c'est même indispensable, répond Robert Poujade. La société libérale est en train de jouer son avenir sur la question de savoir si elle résoudra ou non le problème de l'environnement et de la protection de la nature. Mais ce ne sera pas là tâche facile. Robert Poujade le sait, qui a créé en janvier 1971, à la demande de Georges Pompidou, le ministère de la Protection de la nature et de l'Environnement, devenu ministère de la Qualité de la vie. Pendant un an, il s'est tu. Aujourd'hui, il raconte son expérience, son combat pendant trois ans contre l'esprit de lucre des uns, la négligence, la routine ou l'égoïsme des autres. Son combat contre l'industrie privée bien sûr, mais aussi contre l'inertie de l'administration, jalouse de ses prérogatives et de ses traditions ; contre les entreprises publiques, comme l'E.D.F. qui plante "autoritairement ses pylônes aux plus mauvais endroits". Ce que Robert Poujade raconte dans son livre, c'est l'aventure étonnante et par bien des côtés inquiétante de ce "ministère de l'impossible" qui dérangeait trop de gens pour qu'on lui donne tous les moyens d'agir.
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La police en miettes : le système Marcellin
James Sarazin
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 3 Décembre 2018
- 9782706202315
La France a tout à la fois trop et pas assez de police. Trop si l'on considère que près d'un Français actif sur cent se consacre à cette tâche. Et qu'un policier sur quatre et un gendarme sur cinq ne font que du maintien de l'ordre. Chiffres inquiétants ! Mais dans les quartiers que ne visite jamais aucune patrouille on pense plutôt que la France n'a pas assez de police. Et on n'a pas tort non plus, car la délinquance progresse à pas de géants. Des commissariats insalubres. Pas de gardiens. Pas de voitures. Pas d'essence. Mais pendant ce temps, on déplace, comme à plaisir, des colonnes de C.R.S. sur les routes de France. On achète des tracteurs-à-déblayer-les-barricades qui coûtent, chacun, le prix de trois cars de police-secours et ne sont jamais utilisés. La morale sociale s'effondre. L'ancien système de valeurs n'existe plus. Il faudrait à la France des policiers préparés à réfléchir par eux-mêmes. On les forme au contraire à devenir des robots de la répression, de l'espionnage téléphonique, de la filature, de la mise en fiche. On tue chez eux les réflexes républicains. On ne leur explique pas le monde dans lequel ils vivent. Ce sont là les conséquences du "système Marcellin", dénoncé par les policiers encore "sains". Ministre de l'Intérieur hors du commun, resté à ce poste pendant près de six ans, Raymond Marcellin a marqué de son empreinte le corps policier.
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Hippocrate et les technocrates
Majnoni
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 24 Août 2015
- 9782702175149
Prévention, traitement, assurance maladie, la santé est aujourd'hui le centre d'un système social complexe aux rouages multiples. Pour comprendre le fonctionnement du système français actuel, et apprécier ses performances, Béatrice Majnoni d'Intignano et Jean-Claude Stephan entreprennent de le situer par rapport aux règles du jeu des systèmes étrangers en vigueur dans les principaux pays industriels (États-Unis, Grande-Bretagne, Suède...). Au terme d'une analyse précise et documentée, ils mettent en évidence que l'organisation française de la santé résulte, aujourd'hui, d'un compromis précaire - et souvent maladroit - entre trois objectifs difficilement conciliables : la performance médicale, la rigueur comptable, et la rationalité socio-économique. Dénonçant les écarts entre la pratique et le discours, ils démontent, avec lucidité, les effets pervers des diverses techniques de financement, expérimentées par les différents gouvernements, au cours des dix dernières années. La croissance non maîtrisée des coûts, et l'extension d'une bureaucratie anonyme, sont-elles les manifestations fâcheuses d'une évolution inexorable ? Telle n'est pas la conviction des auteurs, qui proposent en conclusion plusieurs lignes d'orientation conduisant à une transformation en profondeur, dans un sens à la fois plus décentralisé et mieux contrôlé. À ces conditions, une conciliation pourrait être possible, entre l'idéal d'Hippocrate et le souci bien compris des technocrates.
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Les Hommes de l'extrême-droite
Alain Rollat
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 24 Août 2015
- 9782702173411
Silencieuse en France depuis la fin du conflit algérien, l'extrême droite a pris, en 1981, la voix d'un homme que l'on croyait rentré dans l'ombre. Le Pen existe : les électeurs l'ont prouvé à plusieurs reprises. Phénomène de société ou bien épiphénomène politique, l'ascension du champion des slogans nationalistes au palmarès des scores électoraux, n'est toutefois pas une course en solitaire. L'extrême droite présente plusieurs autres visages, qu'il est nécessaire de découvrir pour mieux comprendre la France des années 80. À la lumière d'une connaissance rigoureuse des faits, des idées et des hommes, Alain Rollat brosse le portrait du Front national, et de sa figure centrale, Jean-Marie Le Pen, ainsi que celui de ses frères ennemis, le Parti des forces nouvelles, le Mouvement nationaliste révolutionnaire, l'OEuvre française, le groupe Militant, les néo-nazis français et leurs correspondants européens. Il décrit les scissions et les rivalités multiples, analyse les programmes. Il éclaire le rôle précurseur mais distinct de la nouvelle droite et du Club de l'horloge, montre l'implantation de l'extrême droite dans des partis comme le C.N.I.P., mais aussi dans les milieux catholiques, ainsi que la tendance à une certaine hégémonie de ses idées dans le domaine culturel. Ce nouveau panorama n'aura été rendu possible que par l'arrivée de la gauche au pouvoir. Aussi bien s'interroge-t-on : l'extrême droite a-t-elle un avenir ? Bouleversera-t-elle l'échiquier électoral lors des prochaines consultations nationales ? Sera-t-elle l'enjeu de nouvelles alliances ? Livre d'actualité et de référence, l'ouvrage pertinent et impertinent d'Alain Rollat fournit des réponses à une interrogation qui, à juste titre, préoccupe les Français.
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L'Allemagne du changement
Joseph Rovan
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 24 Août 2015
- 9782702175170
L'Allemagne change. Pendant une génération, la République fédérale d'Allemagne a été un modèle de prospérité économique, de relations sociales apaisées et de stabilité politique. Cette réussite, qui fut aussi une restauration, est incarnée par trois chanceliers : Adenauer, Brandt et Schmidt. Depuis quelques années tout a été remis en question. La crise économique multiplie le nombre des chômeurs et des faillites. Le fonctionnement du système politique, d'abord menacé par un terrorisme sanglant, est altéré par l'apparition de mouvements écologistes et antinucléaires, dont la contestation violente s'étend à tous les aspects de la société libérale. L'ancrage à l'Occident, fondement immuable de la politique extérieure depuis Adenauer, est mis en cause par la montée du pacifisme et du neutralisme, dont bénéficient l'U.R.S.S. et ses clients. Il y a plus grave : c'est l'ensemble des valeurs traditionnelles de la société allemande, quarante ans à peine après l'écroulement du nazisme, qui est atteint. Sa connaissance de l'Allemagne qualifiait Joseph Rovan pour présenter, au lendemain des élections allemandes, l'Allemagne du changement. Il décrit les institutions et les partis politiques. Il nous donne un portrait attachant, et sans complaisance, des principaux dirigeants : Schmidt, Kohl, Strauss, Vogel. Après le bilan de l'ère social-démocrate, il analyse le sens profond de la mutation des valeurs qui affecte la société allemande, et de ses conséquences pour l'avenir de ce pays. Cet avenir est aussi en partie le nôtre.
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L'Allergie fiscale
Philippe Auberger
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 9 Octobre 2015
- 9782702174975
Trop d'impôts, trop de cotisations sociales, trop de prélèvements obligatoires ! L'allergie fiscale est une réaction répandue chez les Français. Il est difficile, cependant, de découvrir le remède approprié. Faire des économies ? Indubitablement. Dans la fonction publique, la protection sociale, les collectivités locales, les entreprises nationalisées. Mais l'application d'un tel régime, seule, est insuffisante. Il faut également favoriser la croissance, par une vigoureuse politique d'aide à l'investissement privé. Privilégier le travail, l'effort, la compétitivité. En bref, diminuer le poids de l'État dans l'économie. En faisant le bilan de santé de notre système fiscal, Philippe Auberger propose, avec clarté et simplicité, comme le dit Jacques Chirac dans sa préface, un véritable programme de rétablissement face à la crise. Il préconise d'adapter nos institutions aux exigences d'une démocratie moderne, de laisser davantage d'initiative et de responsabilité aux citoyens, et de leur permettre de s'exprimer plus souvent. Un livre concret, constructif, et une solution au blocage actuel de l'économie française.
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La Chine, demain
Pol Quentin-Radle
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 25 Septembre 2015
- 9782702175743
Économiste de formation et fonctionnaire international de carrière, Pol Quentin-Radlé a, lors de ses nombreux voyages en Chine Populaire, posé sur ce pays fascinant le regard d'un observateur attentif et averti. Son livre est essentiel pour tous ceux, industriels, étudiants, ou simples curieux, qui souhaitent percer quelque peu le mystère de l'économie chinoise. Car, dans ce domaine, pourtant étroitement lié à l'organisation de la vie quotidienne, les dirigeants se montrent avares d'informations et de statistiques. L'auteur a pu réunir des éléments et des chiffres inédits en France, et provenant de différentes sources. Il propose une approche concrète, tant des questions monétaires, industrielles, scientifiques et commerciales, que de l'existence des 850 millions de citoyens auxquels le gouvernement a réussi à assurer une protection - contre l'inflation, aussi bien que la famine et les catastrophes naturelles. Cette réussite économique n'a rien de miraculeux. Elle se fonde sur des données techniques précises. Aujourd'hui, après onze ans de Révolution culturelle, la Chine change de cap. C'est la revanche des gestionnaires et des économistes sur les politiques, des managers sur les idéologues. Priorité est donnée à la modernisation, à la productivité. Le pays s'ouvre au monde extérieur. Mais la Chine de Hua ne va-t-elle pas se placer dans la même situation que les pays capitalistes ? La question reste posée. La Chine, demain, sera peut-être l'égale des plus grands, notamment dans le domaine de l'exportation pétrolière. Aucun industriel à la recherche de marchés nouveaux, aucun futur visiteur de la Chine ne peut l'ignorer. L'ouvrage de Pol Quentin-Radlé représente, pour eux, un guide précieux.
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Le Travail noir et l'économie de demain
Alfred Sauvy
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 25 Septembre 2015
- 9782702175057
Fléau de l'État ou soupape de sécurité économique, le travail noir, qualificatif imagé des activités clandestines, est à la une de l'actualité. C'est pourtant loin dans les siècles passés qu'il faut chercher ses racines, ainsi que le fait Alfred Sauvy en un historique coloré. En vérité, le travail noir est né avec la première loi sur le travail. Clandestin par nature, le travail noir se prête mal à évaluation. Or, ces activités souterraines se sont étendues dans tous les types de société, sous les formes les plus diverses, voire les plus déconcertantes. De la France, dont Alfred Sauvy analyse longuement la situation, à l'Italie, patrie du travail noir, en passant par la Suède, championne des vertus sociales, il n'est guère de pays qui échappe aux troubles de cette économie parallèle. Pas plus les États-Unis et leur libéralisme, que l'Union soviétique et sa planification, ou les pays en développement. Qu'il soit interdit, toléré, ou même encouragé, le travail noir a d'importantes conséquences économiques, sociales, politiques sur la vie d'un pays. Les avantages (pour l'économie) contrebalancent-ils les inconvénients (pour les finances de l'État) ? Comment l'opinion publique réagit-elle, surtout en période de crise ? Et le gouvernement ? Les migrations clandestines ne sont-elles pas, de toutes ces activités, celles qui, illustrant la marche amorcée du Sud vers le Nord, risquent de perturber le plus la planète ? À ces questions, Alfred Sauvy répond avec sa clarté et sa sagesse habituelles. D'un sujet qui nous concerne tous, mais que chacun a tendance à examiner sans recul, il montre les implications mondiales, sans jamais sacrifier l'anecdote et le pittoresque. Un ouvrage essentiel et passionnant.
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Les Faubourgs de l'histoire : tiers-mondismes et tiers-mondes
Gérard Chaliand
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 25 Septembre 2015
- 9782702175002
Hier mythe à la mode, le tiers mondisme est aujourd'hui contrebattu et dénoncé. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les mouvements de libération nationaux (Viêt Minh, F.L.N. algérien, etc.) profitent de l'affaiblissement de l'Europe et de l'esprit du temps, ils imposent l'indépendance du monde asiatique et africain. L'européocentrisme, naguère triomphant, est contesté et rejeté. C'est l'émergence de peuples conquis, dominés, qui furent longtemps cantonnés dans ce que le grand écrivain mexicain Octavio Paz a nommé les faubourgs de l'histoire : qu'il s'agisse de l'Égypte, de l'Inde, du Maghreb, de l'Angola, du Mozambique, et autres. Leur réapparition violente, en tant que sujets de l'histoire active, est une réalité majeure de notre temps. Il n'est pas possible de sous-estimer l'importance de la fin de la période coloniale, de la prise de conscience des rapports Nord-Sud et de la situation particulière des pays d'Asie, d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Amérique latine (Chili, Bolivie, Brésil, etc.). Désormais, le reflux de l'idéologie tiers-mondiste est à peu près total. Ce phénomène est dû à une conjonction de facteurs : fin de l'illusion lyrique (Algérie, Cuba, Palestiniens, etc.) ; émergence d'États dont la nature est tyrannique ou totalitaire (Ouganda, Guinée, Cambodge de Pol Pot, Iran de Khomeny) ; oppression de minorités (Kurdes, comme hier Arméniens, etc.) ; développement économique médiocre, et réalités politiques aux antipodes le plus souvent des déclarations de principe. Ce reflux est aussi dû à une meilleure appréciation du totalitarisme soviétique, et de l'échec de l'utopie chinoise. Il est dû, enfin, aux conséquences multiples de la crise économique, et du renforcement de la puissance militaire de l'U.R.S.S. et de l'opposition qu'elle suscite (Afghanistan, Pologne, etc.). Le présent ouvrage évalue, pour la première fois, ces thèmes sans manichéisme et regroupe (dans une seconde partie) une série de textes, de 1965 à nos jours, qui retracent un itinéraire et une époque à travers le tiers monde.
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Je rentre au pays
Seweryn Blumsztajn
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 30 Novembre 2018
- 9782706202247
Blumsztajn Seweryn, né en 1946 à Wroclaw (Pologne). Enfance modèle au sein des scouts rouges. Adolescence marquée par la recherche de l'idéal révolutionnaire. Entrée dans l'âge adulte aux côtés d'Adam Michnik et de Jacek Kuron, initiateurs de l'opposition politique polonaise, et début d'un parcours contestataire jalonné de mesures discriminatoires, arrestations et procès. Cible privilégiée de la propagande et du pouvoir polonais, qui voient en ce membre du Comité de défense des ouvriers (KOR) et du syndicat Solidarité animé par Walesa, en ce Juif compagnon de lutte du catholicisme militant, l'incarnation de toutes les menaces envers l'intégrité du communisme. En France depuis que, répondant à l'appel de syndicalistes français, il est surpris durant son séjour par le coup d'État du général Jaruzelski en décembre 1981. Choisit de rester à l'Ouest pour témoigner, informer, coordonner l'action en faveur des victimes de la répression. Dirige pendant trois ans le Bulletin d'information de Solidarité publié à Paris. Signe très particulier : décide de rentrer dans son pays en janvier 1985, avec tous les risques que cela représente pour lui. Car, malgré la chaleur de l'accueil que la France lui a réservé, c'est là-bas qu'est sa place, là-bas que sont ses racines. Et c'est là-bas que doit continuer son combat en faveur de la liberté. Témoignage humain et politique irremplaçable, ce livre, qu'il laisse derrière lui comme une étape de sa vie, éclaire de l'intérieur, à travers sa trajectoire, la Pologne d'aujourd'hui et les espoirs qu'elle porte.
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L'O.T.A.N. et l'Europe
Andre Beaufre
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 10 Décembre 2018
- 9782706202261
La crise produite dans l'O.T.A.N. par les décisions draconiennes du gouvernement français crée l'occasion unique d'aboutir à une réforme de l'alliance qui avait été inutilement tentée depuis plusieurs années. Dans cette circonstance, il importait qu'une personnalité particulièrement informée des problèmes de l'O.T.A.N. présentât une solution constructive qui permette de sortir des difficultés actuelles et d'éviter qu'elle ne débouche sur certaines solutions très fâcheuses qui se dessinent actuellement. C'est ce qu'a fait le général Beaufre en écrivant ce livre. La solution qu'il présente a pour avantage de tenir compte des divers impératifs contradictoires exprimés dans l'alliance et de définir une formule qui puisse à la fois reconstituer une solidarité atlantique et jeter les fondations d'un système de défense européenne.
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Lip : 100 000 montres sans patron
Francois-Henri De Virieu
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 10 Décembre 2018
- 9782706202292
Demain on dira : « C'était avant Lip ». Un peu comme, aujourd'hui, on dit : « C'était avant guerre ». Car la mutinerie de Besançon marquera une date dans l'histoire des luttes politiques et sociales de notre pays. François-Henri de Virieu a enquêté à Besançon. Il montre comment 1 200 hommes et femmes qui avaient décidé de rester ensemble, contre toute logique et au besoin en renversant cette logique, ont réussi à mettre en difficulté le gouvernement et le patronat national. Comment ils ont forcé un pays tout entier à s'interroger sur ses comportements, sur la valeur de ses institutions, de ses objectifs et de ses lois. Et pourquoi Lip, contrairement à ce qu'affirme le Premier ministre, ce n'est pas fini.
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Le grand dessein national
Louis Vallon
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 14 Mars 2019
- 9782706201455
Parmi les personnalités susceptibles de fournir sur le gaullisme un témoignage sûr et perspicace, nul, sans doute, n'était mieux qualifié que M. Louis Vallon, polytechnicien, parlementaire, rapporteur de la commission des Finances à l'Assemblée nationale et dont l'attachement à la personne et à l'esprit du général de Gaulle remonte à 1942, quand les Forces françaises libres représentaient la France. Dans un ouvrage dont la documentation s'est formée avec le temps et non pas au cours de quelque improvisation opportuniste, L. Vallon fait le bilan d'une grande expérience nationale sujette, ainsi qu'il est normal dans une démocratie, au consentement comme aux réserves. A tous ceux qui se veulent informés, cette « Question d'Actualité », importante entre toutes, apporte, outre des vues d'avenir, un historique et une analyse des interventions de l'État dans les domaines qui lui sont propres : Institutions, Constitution ; politique financière, action sociale, politique étrangère. Ainsi le lecteur dispose d'un ensemble complet d'où se dégage le climat même d'un régime.
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L'Angleterre d'aujourd'hui
Jacques Chastenet
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 18 Mars 2019
- 9782706201257
Dans une suite d'ouvrages, William Pitt, Wellington, le Siècle de Victoria, Winston Churchill et l'Angleterre du XXe siècle, M. Jacques Chastenet, grand connaisseur des choses d'Outre-Manche, a brossé le tableau de l'évolution de la Grande-Bretagne entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu du XXe. Le voici qui, sous le titre l'Angleterre d'aujourd'hui, nous donne une fresque d'immédiate actualité. L'ouvrage commence par un résumé de l'histoire politique anglaise pendant les vingt dernières années jusques et y compris les débuts du ministère Harold Wilson. Suivent une série de chapitres consacrés à l'aspect physique de la Grande-Bretagne contemporaine, à ses difficultés économiques, aux changements récents manifestés dans les moeurs et coutumes, dans le comportement de la jeunesse, dans les rapports entre les sexes, dans l'éducation, dans la pratique religieuse, dans la conception des relations internationales et du Commonwealth, etc. Pour finir, l'auteur nous donne un aperçu panoramique du mouvement intellectuel, littéraire et artistique. Nous connaissons mal l'Angleterre d'aujourd'hui. La représentation que les Français se font de leurs voisins est le plus souvent conventionnelle et en tout cas dépassée. Le chapeau melon, le parapluie roulé, l'oeillet à la boutonnière, le flegme et le goût de la litote sont assurément la marque d'un certain nombre de Britanniques ; mais ils n'existent qu'en minorité décroissante et la grande majorité ne leur ressemble pas. Le livre de M. Jacques Chastenet, livre documenté, complet, en même temps vivant, de lecture facile et semé de touches piquantes, aidera sans doute à modifier quelques-unes des idées toutes faites ayant cours en France au sujet des Anglais : il aidera aussi à mesurer l'étendue de l'effort qu'il leur faut poursuivre, non pas certes pour retrouver une primauté à jamais perdue, mais pour s'adapter à l'univers contemporain et s'y assurer une Place honorable. Les souvenirs du passé et, plus encore, le souci de l'avenir, commandent une bonne entente entre les Anglais et nous. Puisse l'Angleterre d'aujourd'hui contribuer à dissiper des malentendus nés surtout de l'ignorance.
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Les orages de mai
Georges Chaffard
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 7 Décembre 2018
- 9782706202285
Une sous-préfecture de province à l'heure de la « révolution de mai » et pendant la campagne électorale qui suivit. Abandonnant provisoirement les grands sujets de politique étrangère et d'histoire contemporaine qu'il a l'habitude de traiter pour l'Express, le Monde Diplomatique, l'auteur des Carnets secrets de la décolonisation nous conte les péripéties des « Orages de mai » dans l'arrondissement de Vendôme, en Loir-et-Cher, pris comme circonscription-type de la France rurale. Une explosion de grèves locales et de manifestations dont l'ampleur, à Vendôme, surprend tout le monde. La grande peur des notables et la désapprobation de la population paysanne, qui se retournent contre le député sortant, membre de la Fédération de la gauche. Pour deux cents ou deux cent cinquante circonscriptions de province, les événements de mai-juin ont dû se passer, à peu près, comme Georges Chaffard les a vus en Vendômois, et comme il les rapporte dans ce récit alerte où le souci de mener une enquête sérieuse n'exclut pas un sens de la couleur et de l'humour. En nous présentant sans parti-pris la photographie d'une circonscription-étalon aux heures chaudes du printemps 1968, Georges Chaffard montre comment les événements qui, vus de Paris, semblaient ébranler la Ve République, ont, en province, peu pénétré ce que l'auteur appelle « le tissu coriace de la France rurale ».
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La longue marche
Marcelle Padovani
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 3 Décembre 2018
- 9782706202926
Pénétrant tête haute dans les institutions de la bourgeoisie, le parti communiste italien, après trente années de longue marche vers le pouvoir, se trouve aujourd'hui en mesure de conditionner les choix politiques et économiques de la société italienne. En effet, le plus puissant des P.C. européens (1 750 000 adhérents ; 34,5 % des suffrages aux élections de 1976), le parti de Gramsci, Togliatti et Berlinguer, est tout simplement devenu un élément indispensable au fonctionnement de la démocratie. Auteur du « compromis historique » - la seule stratégie nouvelle élaborée par le mouvement communiste international depuis les "fronts populaires" de 1935 - il a été mal compris par la gauche européenne à laquelle il renvoie l'image de son sectarisme et de ses innombrables échecs. Cette voie démocratique, progressive, autonome à l'égard de Moscou, qui, pour éviter la coupure du pays en deux et la conquête du pouvoir avec 51 % des suffrages, prend à contre-pied l'union de la gauche et le programme commun de gouvernement, aboutit à ce résultat paradoxal de proposer une alliance avec l'adversaire, avec celui qui pense "autrement", c'est-à-dire, en Italie, les catholiques et le parti démo-chrétien. Peut-on, avec le compromis historique, faire la révolution sans révolution, sans quitter l'OTAN, sans abolir certains mécanismes de l'économie de marché, et en se compromettant dans la résolution de la crise économique ? Le compromis historique offre-t-il une recette pour gagner des voix ? Enrico Berlinguer et le P.C. italien proposent-ils ce que Leonid Brejnev appelle, dit-on, un « socialisme hypothétique » ? L'analyse de Marcelle Padovani, correspondante à Rome du Nouvel Observateur, permet de mieux comprendre la situation politique unique d'un pays vers lequel sont tournés tous les regards, à l'Ouest comme à l'Est.
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La guerre nucléaire, armes et parades
Camille Rougeron
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 9 Janvier 2020
- 9782706234729
Toute arme trouve sa parade. Encore faut-il, pour y parvenir, abandonner le stade de l'indignation, peu propice à de telles découvertes, pour celui de l'acceptation.
La surestimation, à leur début, des effets destructeurs des armes est l'une des lois les plus constantes de l'histoire militaire. Entre les deux premières guerres mondiales, on affolait les populations en pronostiquant l'incendie des plus grandes capitales par des bombes minuscules lâchées d'un seul avion. L'expérience a montré que des villes beaucoup moins importantes exigeaient une expédition d'un millier de bombardiers. L'armement nucléaire n'échappera pas à la loi. Les engins de 50 à 100 mégatonnes ne seront pas de trop pour les destructions attendues aujourd'hui de puissances cent fois moindres.
Les réalisations soviétiques dans le domaine de l'explosion haute des grosses charges et de leurs moyens de « livraison » retirent à l'Occident ses chances de prendre la tête s'il se limite au développement des armes. Par contre, il lui suffirait de s'orienter dans la recherche des parades pour y appliquer une capacité de production industrielle et surtout agricole qui lui donnerait une avance énorme sur l'adversaire.
Porté sur ce plan, le progrès des parades pourrait précéder celui des armes. La dissuasion ne serait plus alors demandée à une menace de suicide commun, mais à la disparité dans l'effet des armes de destruction massive dont l'un des adversaires seul pourrait se protéger. C'est l'étude de ce double développement des armes et des parades qui fait l'objet de ce livre. -
La Tunisie d'aujourd'hui et de demain
Gabriel Ardant
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 10 Janvier 2020
- 9782706234552
QUOI qu'ils pensent de Bourguiba, les Français ont intérêt à comprendre ce qui se passe en Tunisie, à comprendre les motifs de décisions qui les ont souvent irrités, à essayer de discerner dans quelle direction s'orientera le pays. Quelques données fondamentales - le niveau de vie, le sous-emploi, la démographie plus rapide que l'économie - ne doivent jamais être perdues de vue.
Mais il n'importe pas moins d'essayer de se mettre à la place d'un homme que la culture française elle-même a conduit à une conception du progrès beaucoup Plus proche de celle des encyclopédistes du XVIIIe ou des rationalistes du XIXe qu'on ne le croirait. Ainsi s'explique l'aspect politique et juridique des premières démarches, qu'il s'agisse d'une lutte contre les biens de mainmorte qui évoque la sécularisation des biens du clergé, de la création de l'état civil, de l'abolition de la polygamie, ou du combat engagé contre les interprétations religieuses qui ralentissent l'effort humain.
Cette lutte qui est en cours n'est cependant que la lutte du XVIIIe et du XIXe siècle. Le progrès au sens du XXe, c'est la lutte contre le sous-développement.
Engagée maintenant, cette lutte sera-t-elle menée à fond. La décision d'élimination immédiate et totale du sous-emploi a été prise. Est-elle intégralement appliquée ? Peut-elle l'être facilement ? Mais ce n'est qu'un point de départ. Gabriel Ardant montre comment une sorte de logique doit conduire du Plein-emploi au meilleur-emploi.
Ce livre, qui ne cèle ni les erreurs ni les lacunes, trace en pointillé, sur la courbe de l'avenir, ce que pourrait être l'évolution de tant de pays qui connaissent ces problèmes.
Quant aux Français, ils observeront peut-être comment un immense effort d'expansion mené en commun pourrait résoudre - en Tunisie et ailleurs - bien des problèmes de coexistence et de coopération. -
École laïque, école du peuple
Robert Escarpit
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Question d'actualité
- 4 Mars 2019
- 9782706201233
« On dira de ce livre qu'il est inopportun. A la vérité, il est importun et a le courage de l'être » : ainsi Robert Escarpit présente-t-il lui-même son ouvrage. Mais, ajoute-t-il, « parler d'un tel problème hors de saison est peut-être la seule chance d'en parler avec sérénité ». Il faut d'abord dégager la querelle scolaire du verbalisme et donner au vocabulaire laïque un contenu nouveau. Ce contenu sera un contenu social. Être laïque, c'est, au nom du peuple, faire éclater les castes et les oligarchies. Ces dernières se défendent par un cléricalisme qui n'est pas forcément religieux mais qui enrôle volontiers la religion à son service. Des raisons historiques expliquent pourquoi l'Église catholique s'est laissée tenter par cette complicité qui, en soi, n'a rien de fatal. Le combat est surtout rude autour de l'école qui est, au service du peuple, une arme de conquête sociale. C'est pourquoi le peuple exige « que jamais, sous aucun prétexte d'opinion, de croyance ou d'intérêt, aucune partie n'en puisse être réservée à quelques-uns ». C'est là l'exigence laïque fondamentale. En dehors d'elle, il n'y a que de faux problèmes. L'Église catholique se dégagera-t-elle de ses complicités et acceptera-t-elle le pari laïque, le pari du peuple ? Ses origines l'y poussent, car la religion du Christ était une religion laïque. Déjà de nombreux catholiques ont choisi la laïcité. Seront-ils suivis ? Sans trop l'espérer, Robert Escarpit le souhaite.
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La conquête des astres : l'avenir de l'homme
Hilaire Cuny
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 4 Mars 2019
- 9782706201349
Quelle est l'utilité de l'exploration de l'espace ? C'est à cette question que répond l'auteur en expliquant d'abord ce que sont la vie et le psychisme à la lumière des connaissances modernes. Selon toute vraisemblance, cette vie et ce psychisme, sous des formes probablement différentes de celles que nous connaissons, existent sur d'autres planètes, gravitant autour d'étoiles plus ou moins semblables au Soleil. La « conquête » des astres devra tendre à l'établissement de contacts fructueux avec ces autres mondes et avec les intelligences qui pourraient s'y trouver. De plus l'expansion de l'humanité pose un problème qui finira par devenir insoluble s'il ne peut dépasser les limites de la Terre. En fin de siècle, le nombre des humains aura passé de 3 milliards, chiffre actuel, à 6 milliards, pour atteindre 30 milliards vers l'an 2100. En admettant qu'une exploitation intensive et rationnelle des richesses de la planète permette encore à cette époque de nourrir ces 30 milliards d'individus, que se passera-t-il ensuite ? Hilaire Cuny souligne les difficultés de l'exode vers d'autres mondes. Il décrit ce que pourrait être la vie des hommes sur les planètes les plus proches : Mars et Vénus, puis il évoque le départ d'émigrants au-delà du système solaire, emportés par des cosmonefs géants dont la vitesse approchera celle de la lumière. Et ceci posera le problème de la « suspension » de la vie pour les cosmonautes.
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Le syndicalisme français dans la Ve République
Raymond Le Bourre
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 4 Mars 2019
- 9782706201165
Raymond Le Bourre est l'enfant terrible du syndicalisme français. Son ardeur de militant fit de lui, vers sa vingtième année, un communiste. Mais ayant vu d'assez près et assez bien comment se comportaient les hommes de Moscou, il rompit définitivement avec le P.C. et fut, en 1947, l'un des principaux acteurs de la scission qui donna naissance à la C.G.T.-F.O. dont il est secrétaire confédéral depuis 1952. Ce n'est pas seulement au communisme qu'il en a, c'est à tous les vieux préjugés révolutionnaires, à l'idéologie glorieuse mais désuète du syndicalisme de 1905. A Vienne, au congrès de l'Internationale syndicale libre, en 1955, il fait scandale en dénonçant les facilités d'un « anticolonialisme » qui, sous le couvert d'indépendances prématurées et de nationalismes agressifs, livrerait des peuples sans défense à l'anarchie, à la misère, au communisme. Aujourd'hui, dans Le Syndicalisme français dans la Ve République, c'est à la routine doctrinale des syndicats qu'il s'en prend. La Ve République diminue le rôle des partis : Aux organisations syndicales d'occuper la place laissée libre et de prendre en main une partie des pouvoirs économiques et sociaux que le Parlement avaient usurpés. Mais pour cela, il faut renvoyer aux magasins des accessoires le futurisme prétendument révolutionnaire, et travailler dans le présent, dans le concret. Depuis 1955, les accords de salaires, la création des caisses de retraites complémentaires, l'institution de l'allocation complémentaire de chômage, etc., ont montré les possibilités immenses ouvertes à l'action syndicale constructive. De ce nouveau style, Raymond Le Bourre se fait théoricien - un théoricien qui n'oublie pas le polémiste - et ce n'est pas sans raison qu'il invoque à diverses reprises l'exemple de Proudhon. Il est, comme lui, un réformiste révolutionnaire.
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La révolution silencieuse
Michel Debatisse
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 14 Mars 2019
- 9782706201462
Un paysan vous parle. Il ne vous dira pas la beauté des matins d'automne, même s'il aime la nature ; il ne vous chantera pas les joies du travail de la terre, même s'il aime son métier. Michel Debatisse raconte simplement les luttes et les espoirs des paysans d'aujourd'hui tels qu'ils se sont manifestés dans le jeune syndicalisme agricole dont il a été l'un des promoteurs. Et ce n'est pas l'un des moindres intérêts de ce livre que d'avoir largement laissé la parole à ceux qui ont quitté la terre, souvent malgré eux, à ceux qui s'y accrochent, avec ou sans raison, avec ou sans avenir... Les barrages sur les routes, les manifestations dans les villes, les revendications auprès des pouvoirs publics, l'affaire Gabin : autant d'événements qui ont placé les paysans sous les feux de l'actualité. Pourquoi cette levée de boucliers contre un acteur qui investit ses cachets dans l'agriculture ? Michel Debatisse répond à ces questions en les prenant, si l'on peut dire, à leur source. En effet, ce n'est pas par hasard, sous l'influence de quelque organisation politique ou syndicale que les paysans sont sortis de leur torpeur. L'auteur retrace les étapes, inconnues ou mal connues, qui ont conduit ceux qui travaillent la terre sur la place publique. La tradition veut que les paysans soient silencieux. Dans ce livre, les jeunes s'expliquent et disent ce qu'ils veulent. Alors... écoutez-les.
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La gauche et les régions
Michel Phlipponneau
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 14 Mars 2019
- 9782706201387
Ce livre appelé à jouer un rôle de témoin dans la bataille politique qui s'engage, marquera un tournant décisif dans l'attitude de la Gauche française à l'égard du problème régional. Au lendemain de la guerre, l'éveil de la conscience régionale, lié à la création spontanée de Comités d'expansion économique, réanime la province et incite l'État à adopter une politique de décentralisation. Mais après les élections de 1962, le pouvoir, servi par la haute administration, le grand patronat, certains notables provinciaux, prend en main l'aménagement du territoire et confisque un mouvement populaire, essentiellement démocratique. Michel Phlipponneau, universitaire, géographe, homme d'action, contribua grandement à Placer la Bretagne à la pointe de ce réveil régional. C'est de la Bretagne que part la réaction politique qui doit répondre à cette emprise du pouvoir. Livre clairvoyant et passionné, la Gauche et les régions est le fruit de quinze années d'enseignement, d'observations, de réflexions, de luttes. Expériences qui conduisent l'auteur à dénoncer la double aliénation politique et économique dont est victime la province, à faire appel à tous les Français qui n'acceptent pas de voir sacrifier l'avenir des régions à de vains rêves de grandeur. La solution dépend d'une victoire de la Gauche, d'une gauche moderne qui s'inspire de la véritable pensée jacobine : dans un régime démocratique subordonnant les intérêts particuliers à l'intérêt général, les citoyens doivent participer à la construction de leur avenir, dans le cadre, adapté aux conditions de notre époque, de l'agglomération urbaine, du district rural, de la région. A la centralisation gaulliste, la Gauche d'aujourd'hui propose aux Français la démocratie régionale.
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Renouvellement du socialisme
Edouard Depreux
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 18 Septembre 2019
- 9791037602909
La question du renouvellement du socialisme et de son adaptation aux problèmes d'aujourd'hui provoque des discussions passionnées dans de nombreux pays. Elle est à l'ordre du jour en France, en particulier depuis la fondation du Parti Socialiste Unifié, à la suite d'une fusion du P.S.A., de l'U.G.S. (Union de la Gauche Socialiste) et de communistes dissidents groupés autour du journal « Tribune du communisme ». Édouard Depreux, ancien ministre de l'Intérieur et de l'Éducation nationale, a adhéré à la S.F.I.O. à l'âge de 20 ans, en 1918 après avoir été démobilisé ; à deux reprises président du groupe parlementaire socialiste il a quitté en septembre 1958 la S.F.I.O.pour devenir Secrétaire général du P.S.A. Il est aujourd'hui le Secrétaire national du P.S.U. Dans ce livre, Édouard Depreux précise son attitude face aux questions d'actualité (crise paysanne, constitution de la Ve République, guerre d'Algérie) mais il définit en même temps les principes, traditionnels et toujours neufs, à partir desquels doit se rénover le socialisme, grâce à la planification dans la liberté. Doctrinal et polémique à la fois, l'ouvrage d'Édouard Depreux est appelé à avoir un grand retentissement dans tous les milieux politiques.