Filtrer
Langues
Formats
Prix
Entreprise, économie & droit
-
Hippocrate et les technocrates
Majnoni
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 24 Août 2015
- 9782702172155
Prévention, traitement, assurance maladie, la santé est aujourd'hui le centre d'un système social complexe aux rouages multiples. Pour comprendre le fonctionnement du système français actuel, et apprécier ses performances, Béatrice Majnoni d'Intignano et Jean-Claude Stephan entreprennent de le situer par rapport aux règles du jeu des systèmes étrangers en vigueur dans les principaux pays industriels (États-Unis, Grande-Bretagne, Suède...). Au terme d'une analyse précise et documentée, ils mettent en évidence que l'organisation française de la santé résulte, aujourd'hui, d'un compromis précaire - et souvent maladroit - entre trois objectifs difficilement conciliables : la performance médicale, la rigueur comptable, et la rationalité socio-économique. Dénonçant les écarts entre la pratique et le discours, ils démontent, avec lucidité, les effets pervers des diverses techniques de financement, expérimentées par les différents gouvernements, au cours des dix dernières années. La croissance non maîtrisée des coûts, et l'extension d'une bureaucratie anonyme, sont-elles les manifestations fâcheuses d'une évolution inexorable ? Telle n'est pas la conviction des auteurs, qui proposent en conclusion plusieurs lignes d'orientation conduisant à une transformation en profondeur, dans un sens à la fois plus décentralisé et mieux contrôlé. À ces conditions, une conciliation pourrait être possible, entre l'idéal d'Hippocrate et le souci bien compris des technocrates.
-
L'Effet Gulliver
Hervé Serieyx
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- 23 Octobre 2015
- 9782702170878
L'effet Gulliver frappe : la France, malgré la richesse de ses ressources et de ses talents, est aujourd'hui durement touchée. Trop grand chez les Lilliputiens, trop petit chez les géants, le héros de Swift ne cessait d'être inadapté aux pays changeants qu'il traversait et d'en payer le prix fort. L'effet Gulliver surgit de ce décalage entre un monde - en changement rapide - et le relatif immobilisme de nos institutions, de nos organisations, de nos pratiques politiques, économiques, éducatives et sociales : il produit chômage, désespérance suburbaine, exclusions, et fragilise de plus en plus nos systèmes de protection. Dans ce livre vif, et nourri d'exemples abondants, Hervé Sérieyx nous entraîne dans un tour de France des immobilismes en soulignant combien ils auront alourdi chez nous le coût de la crise. Mais l'effet Gulliver, ça se corrige : ce décalage, entre un monde tourbillonnaire et des institutions figées, n'est pas irrémédiable. Dans un contexte de plus en plus troublé et insaisissable, seules survivront les organisations humaines capables d'inventer de nouvelles solidarités, et de se battre contre les idées reçues. Cette bataille, déjà bien engagée sur le terrain, ne pourra être remportée sans le soutien actif des décideurs institutionnels. Pour l'auteur, ce sera l'enjeu majeur du débat politique des prochaines années.
-
Les Nouveaux Empereurs
Eric Bouteillier
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- 24 Août 2015
- 9782702170632
Tant de fois prophétisé, l'éveil économique de la Chine s'accomplit sous nos yeux. Un taux de croissance exceptionnel, une évolution rapide vers l'économie de marché, y présagent d'immenses transformations sociales. C'est sur les marges du continent que s'est forgé le nouveau capitalisme qui gagne aujourd'hui le coeur de la Chine : à Taïwan, Hongkong, Macao, mais aussi dans les communautés de la diaspora chinoise en Asie du Sud-Est. Cet essor économique s'accompagne du retour des oncles d'Amérique, ces riches Chinois de l'étranger. Mais il est aussi l'oeuvre de millions de petites initiatives individuelles, qui fructifient dans le cadre encore rigide de l'économie marxiste. Au terme de dix années d'enquête, de séjours et de rencontres, Éric Bouteiller a cerné les méthodes et les valeurs de ces nouveaux entrepreneurs. Car c'est avant tout aux hommes qu'il s'est attaché. À leur vision du monde, à leurs mentalités souvent impénétrables pour l'Occidental. Retraçant l'odyssée des migrants revenus au pays, ou des pionniers devenus milliardaires, il nous fait découvrir le monde de perpétuelle instabilité dans lequel évolue l'homme d'affaires chinois. Passion du jeu, sens du clan, opportunisme radical : tels sont les traits de ces mutants bâtisseurs d'un miracle économique. Explorant de manière indissociable l'économie et la culture, Les nouveaux empereurs permet de poser les vraies questions sur une Chine en pleine métamorphose.
-
Nouveaux patrons, nouvelles dynasties
Monique Pinçon-Charlot, M Pincot
- FeniXX réédition numérique (Calmann-Lévy)
- 3 Décembre 2015
- 9782402345613
Dans « Grandes fortunes », Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon entreprenaient un voyage quasi ethnologique à travers le monde secret de la grande bourgeoisie traditionnelle. Il y était question de ces familles dans lesquelles la patine du temps efface les traces des efforts de la conquête, où l'on naît avec un destin tout tracé. Aujourd'hui, ils s'attaquent à la « première génération », celle de ces hommes qui, partis de rien ou presque, sont arrivés à des niveaux de fortune hors du commun. Pour la plupart entrepreneurs, ils expliquent leurs motivations, les raisons de leur ambition, les clefs de leur réussite. Ils s'interrogent aussi sur la transmission de leur patrimoine, sur la manière de créer à leur tour une dynastie, de légitimer l'acquisition du capital « économique » par celle du capital « symbolique », relations, oeuvres d'art, appartenance à des cercles... Comment, en un mot, passer du statut de nouveau riche à celui de grand bourgeois. Pour cela, en effet, il ne suffit pas de détenir plusieurs centaines de millions, voire plusieurs milliards de francs, mais il faut un réseau d'alliances familiales, de relations, un vernis culturel, qui seuls s'acquièrent avec le passage des générations. Ce qui ne va pas toujours sans heurts, car les représentants de la bourgeoisie traditionnelle n'accueillent pas toujours volontiers ces intrus. Fidèles à leur méthode habituelle, les auteurs se sont livrés à une enquête approfondie ; ils ont longuement questionné les « nouveaux patrons », ont eu accès aux informations privilégiées des banques qui organisent leurs successions, ont croisé les sources et les témoignages, pour finalement écrire un document très vivant qui nous plonge au coeur d'un milieu particulièrement fermé.
-
Douceur du chocolat, évocateur de délice fondant et de béatitude repue... De tout sauf de guerre meurtrière. Pourtant la guerre du cacao fait rage, du fond de la brousse ivoirienne, jusque dans les tranchées du marché à terme de Londres, en passant par les méandres du négoce international. Elle constitue un fantastique révélateur des circuits du pouvoir contemporain. La mèche de l'embargo, allumée par l'obstination du président Houphouët-Boigny, pourrait bien finir par mettre le feu aux poudres du scandale sous les lambris de l'Élysée. En décembre 1988, contre l'avis de l'administration française, le Palais décide d'octroyer 400 millions de francs à la république cacaoyère de Côte-d'ivoire. Est-ce la bonne méthode pour sauver la vitrine de la France en Afrique, dans l'ambiance de fin de règne qui plane sur Abidjan ? Les fonds publics débloqués permettront à une entreprise privée française d'arracher 400 000 tonnes de cacao : le contrat du siècle, qu'une des plus grandes sociétés américaines s'attachera à remettre en cause. Au-delà des enjeux politiques, ce document retrace le prodigieux bras de fer financier, que se livrent deux génies du négoce pour la maîtrise du marché mondial : un duel sans merci, pendant près de deux ans, dans la jungle sophistiquée des cols blancs. Entre les pérégrinations de la cabosse - cueillie dans les arbres par les paysans, vendue aux pisteurs qui sillonnent la brousse, puis exportée à destination des industriels - et les plaques de chocolat de nos supermarchés, il y a tout cet univers méconnu, où s'entrechoquent les contractés ; la misère des planteurs de la boucle du cacao, et la fortune des géants du commerce, l'exotisme le plus débridé, l'idéalisme le plus archaïque et le cynisme le plus cru.
-
Un des grands entrepreneurs des Trente Glorieuses prend la parole en ces temps de crise, en appelant à un sursaut des politiques, des chefs d'entreprise et de la société civile. Analysant, avec son ami Jean Bounine, les raisons de la crise actuelle, François Dalle refuse le discours négativiste dominant, qui semble destiner notre pays à consommer et à travailler toujours moins. Si les entreprises françaises se contentent de gérer la réduction continue des investissements, et ne cessent de licencier pour réduire indéfiniment la voilure, elles seront bientôt incapables d'inventer les produits de demain et de préparer l'avenir. Comment renouer avec une dynamique de progrès ? Quel doit être le rôle de l'État dans ce sursaut ? Comment les entreprises peuvent-elles rompre avec la logique purement financière et gestionnaire, pour susciter l'initiative, encourager l'innovation du plus grand nombre ? Nous n'inventerons l'abondance de demain, qu'à condition de ne pas laisser se détériorer le tissu économique et moral d'une société en mutation profonde. C'est un message de dynamisme et d'humanisme que nous adresse ici un grand entrepreneur et stratège des années de progrès.
-
La Révolution silencieuse du Japon
Postel-Vinay
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Liberté de l'esprit-Fondation Saint-Simo
- 16 Juin 2016
- 9782702170359
Qui sommes-nous pour les Japonais ? Vus dans leur miroir, quel visage avons-nous ? Et, eux-mêmes, comment se voient-ils ? Jusqu'à hier, il était facile de répondre à ces questions.
Mais la croissance économique du Japon, son intégration dans les échanges internationaux, la fin de la Guerre froide et des contraintes qu'elle faisait peser sur sa diplomatie, ont singulièrement élargi leur horizon. Les Japonais voyagent, et leur pays s'ouvre au tourisme. L'Occident n'est plus la seule figure de l'étranger, et les Occidentaux ont cessé - à leurs yeux - d'être tous pareils. L'archipel découvre, en même temps, sa souveraineté et ses liens asiatiques.
Une révolution s'accomplit au pays du Soleil Levant. Mais elle se fait sans bruit. En est-elle, pour autant, de moindre conséquence ? Parce que le Japon est un partenaire majeur dans le jeu économique mondial, il est indispensable de comprendre, de l'intérieur, la métamorphose dont il est le théâtre. Surprenant, original et brillant, l'ouvrage de Karoline Postel-Vinay est l'occasion, pour nous, d'effectuer - dans les têtes japonaises - un voyage insolite. On prendra ainsi toute la mesure d'un bouleversement, dont les effets risquent d'être considérables. -
Les États-Unis et la stratégie alimentaire mondiale
Revel
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Perspectives de l'économique
- 13 Janvier 2017
- 9782702170458
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
-
L'Économie industrielle en question
Chevallier
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Perspectives de l'économique
- 13 Janvier 2017
- 9782702172285
Qu'est-ce que l'économie industrielle ? La question aurait sans doute surpris les saints-simoniens du XIXe siècle qui assimilaient volontiers toute l'économie politique à la seule industrie. Mais les temps ont changé et l'économie industrielle ne représente plus aujourd'hui qu'une branche récente de l'analyse économique. C'est ainsi que s'accumulent depuis une vingtaine d'années d'innombrables monographies portant sur les secteurs, les produits et les firmes industrielles, sans qu'il soit possible d'en dégager les premiers éléments d'une théorie.
C'est ce paradoxe que met en évidence Jean-Marie Chevalier qui entreprend de discuter les bases méthodologiques de tous ces travaux. Peut-on comprendre la vie des firmes qui constituent le tissu industriel, sans dégager la structure financière des groupes et les relations de pouvoir qu'elle détermine ? Peut-on décrire la stratégie des unités de production, sans définir leur objectif et présenter les règles des jeux auxquels elles participent ? Autant d'interrogations fondamentales qui servent de points de départ à une « reconstruction » de l'économie industrielle entreprise dans cet ouvrage.
Il ne s'agit pas pour autant d'une réflexion exclusivement abstraite sur l'objet et les méthodes de l'économie industrielle. Tout au contraire, c'est à travers une analyse précise d'exemples français et étrangers judicieusement choisis que l'auteur développe ses idées et introduit sa conclusion : le domaine de l'économie industrielle est celui même de la politique industrielle. Après un siècle de tâtonnements et d'éclipsés, la voie se trouve donc ouverte aujourd'hui pour une véritable économie politique industrielle.
Jean-Marie Chevalier est né en 1941. Chargé de mission au service économique d'E.L.F.-E.R.A.P. de 1966 à 1969, agrégé des facultés de Droit et de Sciences économiques en 1970, il enseigne à Rabat puis à l'université de Grenoble où il collabore à l'institut économique et juridique de l'énergie (I.E.J.E.). Il enseigne actuellement l'économie industrielle à l'université de Paris XIII où il est professeur depuis octobre 1976. -
Le Commerce international à la dérive
David François
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Perspectives de l'économique
- 24 Août 2015
- 9782702172124
Moins connus que les crises financières qui attirent les feux de l'actualité, les problèmes posés par les dérèglements du commerce mondial n'en sont pas moins dommageables. Derrière la rhétorique des négociations internationales et l'apparence, souvent trompeuse, des statistiques du commerce extérieur, une réalité s'impose : 50 % des transactions mondiales échappent aujourd'hui au libre échange. C'est sur ce constat brutal, que débute le livre courageux et documenté de François David. Il recense ainsi la liste impressionnante des produits qui se négocient en dehors des règles du marché et des zones, où les transactions s'effectuent hors marché. Mais son propos n'est pas, seulement, de décrire les différents aspects de cette évolution. Il émet également un diagnostic, convaincant par sa simplicité. Si les efforts, menés sans relâche par les organismes internationaux (G.A.T.T., C.N.U.C.E.D., O.N.U., etc.), ont presque toujours échoué, c'est parce qu'ils ont laissé de côté trois grands absents : la monnaie, l'énergie et les services. Or, c'est à travers eux que s'introduisent, le plus souvent, les formes les plus subtiles et les plus efficaces du protectionnisme contemporain. Il n'est, pour s'en assurer, que d'observer les pratiques monétaires de certains pays, et la plupart des politiques énergétiques actuelles. Faut-il encore, dans ces conditions, tenter d'instaurer, si ce n'est de restaurer, le libre échange de plus en plus mythique et inaccessible ? Telle n'est pas la solution préconisée par l'auteur qui pense, au contraire, de manière réaliste, qu'en période de tensions internationales, c'est le commerce qui dépend des investissements productifs, et non l'inverse. C'est pourquoi, les remèdes aux désajustements mondiaux doivent être recherchés au niveau de l'organisation productive des différents secteurs.
-
Le Bourgeois socialiste ou Pour un post-libéralisme
Georges Elgozy
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Essais
- 11 Décembre 2015
- 9782702172766
Rejetant les définitions de Gustave Flaubert et de Jules Renard : On appelle bourgeois quiconque pense bassement, et Les bourgeois, ce sont les autres, Georges Elgozy qualifie de bourgeois quiconque possède quelque bien ou quelque pouvoir. De cette bourgeoisie, désormais majoritaire dans les pays industrialisés, il dénonce la caractéristique la plus révélatrice : l'irréductible instinct de domination, qu'il justifie cependant par la volonté de chacun d'échapper à la domination des autres. Un seul être commande et tout est salopé. De fait, un supérieur dont on dépend, oblitère la joie que l'on pourrait éprouver à commander cent ou mille subalternes. L'auteur n'a aucune peine à démontrer que nous sommes tous des socialistes français : la majorité de nos concitoyens, qui récuse le marxisme, aspire sincèrement à plus de justice et de liberté, à plus de responsabilité et de dignité. La société post-libérale que préconise l'auteur n'a point d'autre évangile : conjuguer, au présent comme au futur, liberté et socialisme. Parmi les valeurs nouvelles de cette éthique sociale, Georges Elgozy privilégie les libertés plurielles, face à une administration multiple et à une singulière technocratie, ainsi que face aux syndicats, aux partis, aux ordinateurs. Assurément, une sécurité absolue et généralisée ne se substituera point à celle que l'État doit accorder aux épaves sociales ; un égalitarisme de système finirait par faire disparaître tout sentiment de responsabilité chez nos concitoyens. La société post-libérale que nous propose Georges Elgozy, au contraire, se devra de répartir le plus de responsabilité possible au maximum de Français. Il s'agira, pour nos politiques et pour nos technocrates, non point d'empêcher les gens de s'occuper de ce qui les regarde, selon l'expression de Valéry (Paul) - mais d'inciter les gens à s'occuper eux-mêmes de ce qui les regarde.
-
Les Métamorphoses de la société salariale
Anton Brender, Michel Aglietta
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Perspectives de l'économique
- 24 Août 2015
- 9782702172070
Depuis plus de dix ans, on a usé et abusé du terme crise pour désigner, sans précaution, les manifestations mal définies, et souvent contradictoires, des dérèglements économiques actuels. C'est le contrepied de cette démarche qu'ont choisi d'adopter Michel Aglietta et Anton Brender, lorsqu'au terme d'une analyse historique rigoureuse et approfondie, ils se trouvent conduits à préciser les caractéristiques propres de la crise de la société salariale. Après avoir identifié le rôle et la hiérarchie des principaux acteurs sociaux [...] et dégagé la dynamique des pratiques de normalisation [...], ils diagnostiquent une crise de développement. [...] Cette mutation inéluctable de la société salariale engendre-t-elle, nécessairement, des contradictions irréductibles entraînant, à plus ou moins longue échéance, la régression sociale ? Tel n'est pas l'avis des auteurs qui démontrent, au contraire, que, si l'évolution du progrès technique constitue une tendance lourde à laquelle il serait vain de s'opposer, elle laisse cependant une marge de manoeuvre aux responsables politiques dans l'aménagement des conditions concrètes d'assimilation sociale de cette nouvelle culture technique. C'est pourquoi, l'horizon leur apparaît aussi riche de promesses d'émancipations individuelles que de menaces sociales. Appliquant leur grille d'analyse aux particularités de notre pays, Aglietta et Brender dégagent, en conclusion, les grandes lignes d'une France en projet, qui impliquent un renouvellement du système d'éducation et de formation et passent par un infléchissement volontaire des relations industrielles dans la direction d'une valorisation du travail. Sans contenir de programme politique au sens étroit du terme, cet ouvrage rassemble un ensemble cohérent de réflexions en forme de propositions pour maîtriser, selon le voeu des auteurs, l'avenir de la société salariale.
-
L'Entreprise en péril
Georges Elgozy
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Essais
- 24 Août 2015
- 9782702172773
Animés d'une volonté de changement, nos dirigeants ont décidé, à la suite d'une longue série de changements dans divers secteurs, de réformer l'entreprise. Or, l'entreprise, organisme privé d'intérêt public, est le coeur même d'une société dont elle encaisse de plus en plus mal les coups, les à-coups, les contrecoups. Plus que de réforme, c'est de sauvetage qu'il devrait être question. Victime des pesanteurs sociologiques et de l'énergie de la crise, l'entreprise est en péril. On peut craindre que, sous les coups de pouce des gouvernants, et sous les coups de force des syndicats révolutionnaires, l'entreprise-panacée ne finisse par assumer la plupart des fonctions dévolues jusqu'ici aux organes de la cité ou de l'État. Nos entreprises réformées ne se changent-elles pas, progressivement, en paroisse, en marché, en maison de la culture, en université, et même en forum ? De ce séisme de réformes pourrait bien jaillir une éruption de paternalisme à odeur de soufre. Les secousses des revendications systématiques précipiteraient ainsi le salariat dans les crevasses de l'ère tertiaire, ou dans les culs-de-basse-fosse d'une féodalité plus contraignante que l'État. D'autre part, les menaces de chômage et les maléfices des mauvaises gestions ne disparaîtront pas comme par magie à l'arrivée de membres du prolétariat dans les conseils de surveillance... Les désenchantements ultimes accablent toujours l'homme à proportion de ses enchantements initiaux. Par l'auteur du Bluff du futur et du Désordinateur.
-
Les Patrons et le Patronat
Yvon Chotard
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- 24 Août 2015
- 9782702171875
Le 17 mars 1986, la démission d'Yvon Chotard de la présidence de la Commission sociale du C.N.P.F. a surpris tout le monde. Toutefois, il était clair pour chacun que ce geste n'était pas un abandon de poste, mais bel et bien un nouvel engagement. C'est à vingt-quatre ans, au sortir de la guerre et de la Résistance, qu'Yvon Chotard crée son entreprise, les Éditions France-Empire. Puis, très vite, il multiplie ses activités : en 1952, il fonde la Jeune Chambre économique française, qu'il préside jusqu'en 1956 ; de 1965 à 1970, il est à la tête du Centre chrétien des patrons et dirigeants d'entreprise français ; depuis 1964, il siège au Conseil économique et social, où il préside le Groupe des chefs d'entreprises privées depuis 1981. En 1969, il crée sa seconde maison d'édition, Chotard et associés Éditeurs, dont la vocation première est de servir la gestion des entreprises. Il poursuit dès lors son engagement professionnel à la tête du Syndicat national de l'édition, ainsi que du Cercle de la librairie. En 1971, il est appelé à la présidence de la Commission enseignement-formation du C.N.P.F. Un an plus tard, il est président de la Commission sociale et vice-président de l'organisation patronale. Pour ce père de huit enfants, fidèle à la doctrine sociale de l'Église, débute un long parcours, où il s'affirme un négociateur social hors pair. En quatorze ans, il a su conquérir l'estime des syndicats, et imposer sa personnalité au public : redoutable partenaire, qui sait garder son calme pour laisser, à point nommé, éclater une terrible colère. Dans ce livre, Yvon Chotard s'explique sur son action, et expose les diverses conceptions de l'organisation patronale. Refusant la stérilité des polémiques, il garde les yeux fixés sur l'avenir du C.N.P.F. et son rôle dans la nation : C'est sur ce terrain, conclut-il, que doit se situer la discussion. J'ai tenu à apporter le fruit de mes réflexions. Je suis prêt au débat.
-
Socialisme et Cybernétique
Anton Brender
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Perspectives de l'économique
- 3 Décembre 2015
- 9782702172735
Pour quelles raisons le miracle japonais semble-t-il aujourd'hui se perpétuer, tandis que l'économie soviétique reste toujours en deçà de ses promesses ? Pour Anton Brender, cette différence de performances n'illustre pas, comme on le répète trop souvent, la supériorité de l'économie de marché sur l'économie planifiée, mais révèle plutôt le rôle déterminant, quoique méconnu, joué par les intermédiaires dans le fonctionnement de tout système économique. Car marchés et plans sont des abstractions qui ne se réalisent qu'à travers des réseaux concrets de communication et décisions entre les divers agents économiques. Or, le fait que les marchands japonais excellent, là où les fonctionnaires soviétiques échouent, ne signifie pas que les objectifs poursuivis par la société nippone soient mieux définis que ceux de l'U.R.S.S., mais montre seulement que l'économie japonaise est plus efficace que l'économie russe. Est-ce à dire que le projet socialiste se trouve pour autant remis en cause ? Tout au contraire, puisqu'il se définit lui-même comme une coordination consciente et volontaire des aspirations sociales. Mais son succès dépend de son aptitude à se doter d'un véritable appareil cybernétique, seul capable de transformer ces objectifs ambitieux en réalités palpables. À l'heure des choix de société et du socialisme en question, l'ouvrage de Brender offre donc une perspective nouvelle pour la réflexion et l'action. S'appuyant sur une analyse - rigoureuse et approfondie - des exemples japonais et soviétique, il fait apparaître, en conclusion, comment pourraient être utilisées, en France, dès maintenant, certaines institutions comme la Banque Centrale et le système bancaire, pour promouvoir cette régulation cybernétique, essentielle à l'avènement d'un socialisme à visage humain.
-
Introduction au «Capital» de Karl Marx
Gerard Maarek
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Perspectives de l'économique
- 23 Octobre 2015
- 9782702172841
Le Capital est-il un livre de science économique ? Pour renouveler cette question, Gérard Maarek entreprend de soumettre le texte de Karl Marx à l'épreuve logique de la formalisation mathématique. Cette lecture du Capital, au moyen des concepts de l'économie mathématique contemporaine, fournit le point de départ d'une confrontation inédite, entre la théorie économique de Marx, et la pensée néo-classique aujourd'hui dominante. Cette investigation conduit à réinterpréter l'apport de Marx à la science économique, de façon radicalement différente de celle à laquelle nous sommes accoutumés. Marx se présente, en effet, comme un théoricien de l'équilibre, dont les Schémas de la reproduction, simples et élargis, constituent la première problématique complète. Il apparaît également comme l'initiateur de l'analyse des conflits, c'est-à-dire l'ancêtre lointain de la théorie économique des jeux, à travers sa formulation de l'exploitation sociale. Une telle présentation, qui met systématiquement l'accent sur les éléments de continuité de la pensée de Marx, par rapport à la science économique contemporaine, irritera sans doute tous ceux qui cherchent, au contraire, dans la critique de l'économie politique, les éléments de rupture. Elle fournit, en tout cas, un témoignage original de l'actualité du Capital.
-
L'Or, le dollar et la monnaie supranationale
Bernard Schmitt
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Perspectives de l'économique
- 23 Octobre 2015
- 9782702172308
Depuis la décision historique du Président Nixon, en 1971, de détacher le dollar de toute référence à l'or, il n'y a plus de système monétaire international. Les déficits des balances de paiement s'accumulent et l'endettement mondial prend des proportions inquiétantes, en dépit d'un flottement, devenu presque général, des changes. Les monnaies se déprécient les unes après les autres. Désormais, la vraie dimension de l'inflation est internationale. Pour expliquer cet enchaînement, Bernard Schmitt propose une analyse précise et complète, qui s'attache à rechercher les causes profondes du phénomène. Il démontre que l'or, et les différentes monnaies de crédit, qu'elles soient nationales ou internationales, successivement ou conjointement utilisées pour financer les soldes extérieurs, ne possèdent en réalité aucun pouvoir d'achat sur le marché international. Tout au contraire, le recours à elles dans les transactions internationales entraîne de faux paiements qui sont à l'origine de l'inflation mondiale. Il en résulte que la solution des troubles actuels ne peut, en aucun cas, être trouvée dans le retour à l'or, ou dans une quelconque redéfinition des monnaies-clé (étalon-dollar, étalon-mark, etc.). Mais le livre du Pr Schmitt ne se contente pas de condamner sans appel les subterfuges et les faux remèdes. Il propose en conclusion le mécanisme de création d'une véritable monnaie internationale, sur une base à la fois plus large et beaucoup plus simple que les actuels droits de tirages spéciaux (D.T.S.). Seule cette monnaie internationale serait susceptible de garantir la valeur et, par conséquent, le pouvoir d'achat international des différentes monnaies nationales. C'est pourquoi elle fournit en définitive, aux yeux de l'auteur, le meilleur gage pour le maintien des souverainetés nationales.
-
De l'imperfection en économie
Henri Guitton
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Perspectives de l'économique
- 23 Octobre 2015
- 9782702172483
Concurrence pure et parfaite, information complète des agents, transparence des prix et des coûts, autant d'expressions courantes du langage économique, qui rappellent que la connaissance et le contrôle des phénomènes économiques renvoient à la notion de perfection. Or, c'est l'inflation, le chômage et l'incertitude que l'on observe le plus souvent dans le monde réel. Le constat de ce décalage peut conduire, logiquement, à deux positions épistémologiques différentes. La première, à la fois radicale et sceptique, conclut sans procès à l'inadaptation congénitale du raisonnement économique à rendre compte de la réalité. Elle tire un trait rapide sur deux siècles de recherche scientifique, et n'offre aucune solution alternative. Telle n'est pas celle du Pr Henri Guitton, qui adopte la seconde. Fort d'une expérience de quarante années d'enseignement et de recherches, il montre avec minutie que les ajustements, les déséquilibres et autres dysfonctionnements de la vie économique sont, au contraire, susceptibles d'une étude rigoureuse qui, sans renier les principes fondateurs de l'économique, en enrichissent au contraire l'objet et les méthodes. C'est donc à une révision en profondeur des principaux concepts, que nous convie l'auteur qui, dans un langage clair et précis, n'épargne ni l'analyse du marché, ni celle de l'équilibre dans ses multiples facettes. Méfiant à l'endroit des doctrines naïvement simplificatrices, il ne verse pas, pour autant, dans un éclectisme généralisé. Par-delà ces critiques, son ouvrage offre en conclusion le panorama d'un savoir économique renouvelé, où le désordre et l'entropie prennent la place occupée jadis par l'ordre, et le circuit celle qui revenait au marché. À travers ces propositions positives, s'ébauche une réflexion plus générale d'Henri Guitton, qui jette les bases d'une philosophie des insuccès, en entreprenant l'éloge original de l'imperfection créatrice.
-
Profits et structures du capitalisme mondial
Wladimir Andreff
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Perspectives de l'économique
- 23 Octobre 2015
- 9782702172728
Au moment où l'équilibre économique international se trouve remis en question, et où l'on invoque un nouvel ordre économique mondial, les outils d'analyse traditionnelle de la théorie économique apparaissent à la fois pauvres et inadaptés. Entre les modèles abstraits d'échanges extérieurs qui remontent à J. Stuart Mill, et les études ponctuelles sur le fondement des firmes multinationales, la distance ne cesse de se creuser dangereusement. C'est en réaction contre une telle situation, que s'inscrit l'ouvrage de W. Andreff. Partant des secteurs de production de l'économie mondiale, il propose une nouvelle grille d'interprétation, où les comportements des unités de production multinationale se trouvent expliqués dans un schéma d'ensemble des relations commerciales et financières entre les différents secteurs. Cette démarche conduit l'auteur à distinguer trois principaux secteurs de production, qui correspondent respectivement à des taux de profit différents. Il observe ensuite une stabilité significative de la hiérarchie de ces taux de profit au cours des années 1950-1970. Ainsi, la croissance de l'économie mondiale au cours des vingt dernières années s'est-elle accompagnée d'une structure caractéristique des taux de profit, observable tant en France qu'aux États-Unis. L'auteur propose d'y voir une règle fondamentale de régulation du capitalisme au cours de cette période. Mais la recherche de W. Andreff ne se borne pas à ces considérations intéressantes, mais rétrospectives. Elle met en évidence, depuis 1973, différents signes annonciateurs de la fin de cette hiérarchie des taux de profit. Perturbation passagère, simple ajustement ou, au contraire, mutation profonde et irréversible ? C'est à cette question que s'attache à répondre, dans sa conclusion, le livre toujours stimulant de W. Andreff.
-
Le Marxisme introuvable
Daniel Lindenberg
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- L'Ordre des choses
- 9 Octobre 2015
- 9782702172834
Le marxisme est à l'ordre du jour. Conquérant dans l'Université, mis à contribution dans les sciences sociales, il reste au coeur des débats politiques. Mais son succès est ambigu. Car il est, en France, l'objet de coups de foudre épisodiques. Daniel Lindenberg a voulu expliquer ce phénomène, en retrouvant les jalons de l'histoire de la diffusion du marxisme, recherche qui, curieusement, n'avait pas été faite. Depuis 1880 jusqu'à nos jours, le marxisme a été morcelé entre une doctrine savante - réservée aux intellectuels - et une pratique d'organisation appliquée par le mouvement ouvrier. Quelles sont les raisons de ce clivage ? L'auteur les a découvertes, en analysant les résistances au marxisme, organisées dans l'Université et au niveau politique. Ce livre a le mérite de rappeler les noms de Georges Sorel et de Lucien Herr, dont l'action a préparé l'oeuvre des Nizan et des Politzer.
-
Guide de défense de l'automobiliste
Francis Rongier, Daniel Trinquet
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- 9 Octobre 2015
- 9782702170281
Savez-vous qu'il existe un permis blanc, qui autorise certains automobilistes à circuler, même en cas de suspension de permis ? Savez-vous que la notice du fabricant des radars, énumère les cas où la validité d'un contrôle peut être remise en cause ? Savez-vous que le seuil de l'alcoolémie est de 0,8 g, mais que l'alcootest a été conçu de façon à virer à 0,5 g ? Savez-vous que, dans un grand nombre de cas, vous n'avez pas à payer les contraventions infligées pour dépassement de temps aux parcmètres ? Savez-vous comment acheter une voiture neuve au meilleur prix, une voiture d'occasion aux meilleures conditions ? Savez-vous comment parer aux factures abusives des garagistes ? Savez-vous que la clause défense recours des compagnies d'assurance n'est nullement destinée à protéger les intérêts des automobilistes ? Savez-vous tout cela ? Connaissez-vous tous vos droits ? Non ? Alors, lisez le Guide de défense de l'automobiliste et conservez-le dans votre voiture. Vous ne serez jamais en panne d'arguments pour vous défendre.
-
L'Allergie fiscale
Philippe Auberger
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 9 Octobre 2015
- 9782702171981
Trop d'impôts, trop de cotisations sociales, trop de prélèvements obligatoires ! L'allergie fiscale est une réaction répandue chez les Français. Il est difficile, cependant, de découvrir le remède approprié. Faire des économies ? Indubitablement. Dans la fonction publique, la protection sociale, les collectivités locales, les entreprises nationalisées. Mais l'application d'un tel régime, seule, est insuffisante. Il faut également favoriser la croissance, par une vigoureuse politique d'aide à l'investissement privé. Privilégier le travail, l'effort, la compétitivité. En bref, diminuer le poids de l'État dans l'économie. En faisant le bilan de santé de notre système fiscal, Philippe Auberger propose, avec clarté et simplicité, comme le dit Jacques Chirac dans sa préface, un véritable programme de rétablissement face à la crise. Il préconise d'adapter nos institutions aux exigences d'une démocratie moderne, de laisser davantage d'initiative et de responsabilité aux citoyens, et de leur permettre de s'exprimer plus souvent. Un livre concret, constructif, et une solution au blocage actuel de l'économie française.
-
La Chine, demain
Pol Quentin-Radle
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- Questions d'actualité
- 25 Septembre 2015
- 9782702172759
Économiste de formation et fonctionnaire international de carrière, Pol Quentin-Radlé a, lors de ses nombreux voyages en Chine Populaire, posé sur ce pays fascinant le regard d'un observateur attentif et averti. Son livre est essentiel pour tous ceux, industriels, étudiants, ou simples curieux, qui souhaitent percer quelque peu le mystère de l'économie chinoise. Car, dans ce domaine, pourtant étroitement lié à l'organisation de la vie quotidienne, les dirigeants se montrent avares d'informations et de statistiques. L'auteur a pu réunir des éléments et des chiffres inédits en France, et provenant de différentes sources. Il propose une approche concrète, tant des questions monétaires, industrielles, scientifiques et commerciales, que de l'existence des 850 millions de citoyens auxquels le gouvernement a réussi à assurer une protection - contre l'inflation, aussi bien que la famine et les catastrophes naturelles. Cette réussite économique n'a rien de miraculeux. Elle se fonde sur des données techniques précises. Aujourd'hui, après onze ans de Révolution culturelle, la Chine change de cap. C'est la revanche des gestionnaires et des économistes sur les politiques, des managers sur les idéologues. Priorité est donnée à la modernisation, à la productivité. Le pays s'ouvre au monde extérieur. Mais la Chine de Hua ne va-t-elle pas se placer dans la même situation que les pays capitalistes ? La question reste posée. La Chine, demain, sera peut-être l'égale des plus grands, notamment dans le domaine de l'exportation pétrolière. Aucun industriel à la recherche de marchés nouveaux, aucun futur visiteur de la Chine ne peut l'ignorer. L'ouvrage de Pol Quentin-Radlé représente, pour eux, un guide précieux.
-
Pour une économie du vouloir
Jean Saint-Geours
- Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX)
- 25 Septembre 2015
- 9782702172278
Inflation non maîtrisée, chômage incontrôlé, parité monétaire non tenue : autant de symptômes du même mal. Tour à tour sont interpellés, et mis en cause, le banquier, le fonctionnaire, le chef d'entreprise, le syndicaliste, qui sont en réalité davantage les victimes, que les véritables responsables d'une situation qui leur échappe. L'érosion de la monnaie, la désorganisation des échanges, et le désordre de la production sont-ils désormais inévitables ? Ce n'est pas ce que pense Jean Saint-Geours, ancien directeur du Crédit Lyonnais, qui démontre dans cet ouvrage que la crise actuelle n'est ni le fruit d'un hasard, ni le résultat d'une politique déterminée, mais la conséquence d'un abandon progressif de l'économie aux lois aveugles du laissez-faire. Le propos de l'auteur ne s'arrête pas cependant à ce constat. Il prolonge son diagnostic par un traitement. Au libéralisme myope des quinze dernières années, devrait succéder une économie du vouloir fondée sur une maîtrise des mécanismes économiques au moyen d'une planification décentralisée, d'un contrôle hiérarchisé des revenus, et d'une régulation modulée du crédit. Aussi éloignée des utopies révolutionnaires que des expédients conservateurs, la voie tracée par Jean Saint-Geours est celle d'un réalisme courageux et sans concession.