Ari Folman et David Polonsky,
scénariste et illustrateur de Valse avec Bachir,
ont réalisé cette adaptation en roman graphique
du Journal d'Anne Frank.
Anne Frank est née le 12 juin 1929
à Francfort. Sa famille a émigré
aux Pays-Bas en 1933. À Amsterdam,
elle connaît une enfance heureuse
jusqu'en 1942, malgré la guerre.
Le 6 juillet 1942, les Frank s'installent
clandestinement dans « l'Annexe »
de l'immeuble du 263, Prinsengracht,
où Anne écrit son journal.
Le 4 août 1944, la famille est arrêtée
vraisemblablement sur dénonciation.
Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen,
Anne meurt du typhus en février ou mars 1945,
peu après sa soeur Margot.
New York dans les années 1950. Patricia Highsmith écrit de mauvaise grâce des comics pour les incultes, avec pour seule compagnie, Spider, son chat siamois. Elle boit, elle fume, elle déteste les gens et la vie... Elle sait qu'elle peut mieux faire. Son cerveau bouillonne d'images du grand roman qu'elle pourrait et devrait écrire, et qui deviendra L'Inconnu du Nord-Express.
Dans le même temps, Pat, qui vit très mal son homosexualité, essaie tant bien que mal de suivre une thérapie de conversion, laissant dans son sillage nombre de conquêtes sexuelles et de coeurs brisés. Toutefois, l'une de ces liaisons, et une rencontre fortuite dans un grand magasin, lui donneront l'idée de son roman chéri, Carol. Le récit d'un amour lesbien qui sera le premier dans son genre, car il offre aux protagonistes une fin heureuse.
Ce roman graphique n'est pas seulement l'histoire des coulisses d'un classique de la littérature queer, mais celle d'une artiste qui avait de nombreux défauts. Il illustre ce que c'était d'écrire des comics dans les années 1950, ce que cela signifie d'être écrivain, à n'importe quelle époque, et de lutter pour trouver sa voix.
Les autrices font de Patricia Highsmith une icône queer involontaire et une figure dont l'héritage controversé a été scellé par ses idées problématiques. La vie de Patricia Highsmith était à l'image de son art : aussi dévastatrice que les intrigues pleines de rebondissements qui lui ont apporté la célébrité et la fortune.
"C'est seulement maintenant et ici que je comprends vraiment pourquoi tu m'avais inventée. "
Kitty, l'amie imaginaire d'Anne Frank
Après Le Journal d'Anne Frank, adapté en roman graphique avec David Polonsky en 2017, Ari Folman poursuit son travail de mémoire avec une visite poétique et familiale à Anne Frank, qui résonne fortement avec l'actualité. Ari Folman et la dessinatrice Lena Guberman nous entraînent plus de soixante-dix ans après la publication du Journal d'Anne Frank, à Amsterdam, pour faire revivre Kitty, son amie imaginaire.
« Les lieux où nous n'avons ni aimé ni souffert ne laissent pas de traces dans notre souvenir. »
Pierre Loti (1850-1923)
Pierre Loti, par sa vocation de marin et par goût pour les voyages et l'écriture, a sillonné le monde toute sa vie. De l'île de Pâques au Japon, en passant par le Sénégal, l'Égypte et le Pays basque, il a porté son regard curieux sur des pays, des peuples et des événements extraordinaires.
À partir de son oeuvre littéraire et de ses reportages, accompagnés du dessin riche et pittoresque de Pascal Regnauld, les auteurs font renaître sous nos yeux les voyages de Pierre Loti.
Il vit des expériences culturelles multiples, s'enthousiasme, condamne. Sa découverte des différences, la richesse des ailleurs, la peur de l'uniformisation, les amours aussi, font de son existence un roman qui trace un tour du monde fascinant.
Quelle année 2022 !
Année de remises en cause de nos certitudes : une guerre à nos frontières, des élections législatives qui n'ont pas donné la majorité absolue au Président comme c'était la tradition, une pandémie avec laquelle il va falloir vivre et un dérèglement
climatique qui progresse plus vite que les prévisions des scientifiques les plus pessimistes. De quoi se flinguer ?
Mais non, voyons !!! Il suffit de raconter tout ça en dessins et... certes, les choses ne vont pas s'arranger pour autant, mais qu'est-ce que ça fait du bien, là où ça fait mal.
Brusquement, nos chers dirigeants s'interrogent sur cette mondialisation tellement vantée et qui met la France à la merci du gaz russe ou du gaz de schiste américain, des composants électroniques chinois, des vaccins américains et du paracétamol indien...
Il va falloir en avaler du Doliprane pour affronter tout ça juqu'à notre retraite... à 65 ans !
Un été, la cousine de Zazie lui parle d'un cahier de recettes retrouvé dans un grenier. Ce cahier, c'est celui de Jeanne Weill, son arrière-arrière-grand-mère. Dans la famille, tout le monde sait qui est Jeanne, assassinée en 1943 à Sobibor, un camp d'extermination nazi... Mais personne n'en parle jamais. À quoi ressemblait-elle, la vie de Jeanne, grande bourgeoise juive et parisienne ? Était-elle amoureuse ? Aimait-elle faire la fête ? Jouer avec ses enfants ? Ou préférait-elle courir les événements mondains ?
De Jérusalem à Dijon, Zazie décide d'enquêter auprès de sa famille, en s'appuyant sur les recettes du cahier de son aïeule pour délier les langues et faire remonter les souvenirs. Peu à peu, la vie de Jeanne se dessine, en même temps que le voile se lève sur le silence familial, transmis de génération en génération, et sur le silence collectif lié au sort que la France a réservé aux juifs pendant la guerre...
Avec Roger, l'Homme étoilé met une claque à la maladie sur les sons endiablés des tubes de Queen. Avec Mathilde, il apprend à parler le suédois, Edmond lui lance un véritable défi gastronomique et Nanie finit par l'adopter, en parfaite nouvelle grand-mère.
Dans ce roman graphique plein d'humanité, émouvant et drôle, l'Homme étoilé, l'infirmier aux plus de 1OO OOO abonnés sur Instagram, raconte la vie aux soins palliatifs avec douceur, pudeur, amour et humour.
" Le jour où j'ai découvert les soins palliatifs, j'ai su que je ne voudrais et ne pourrais plus faire que ça."
En remontant le fil de ses souvenirs professionnels et personnels, l'Homme étoilé raconte la naissance de sa vocation de soignant.
Ce nouvel opus bouleversant confirme son talent et sa profonde humanité: il achève de nous convaincre qu'on peut aussi soigner avec ses mots et sa présence.
Avec la participation d'Alma.
« 2 août 1999, aéroport international de Bruxelles. Vol 520 Sabena Airlines en provenance de Conakry. Yaguine Koïta et Fodé Tounkara sont découverts dans le train d'atterrissage arrière droit de l'avion, morts de froid.
On retrouve dans les affaires des deux adolescents leurs certificats de naissance, leurs cartes de scolarité, des photos et une lettre, qui fera le tour du monde. Ils y racontent leurs difficultés, mais surtout leurs rêves et leur espoir.
Le temps assassin file mais certaines histoires restent gravées. Pour toujours.
Depuis vingt-trois ans, Yaguine et Fodé, enfants du monde, nous hantent et interrogent nos consciences.
Depuis vingt-trois ans, nous tentons de comprendre leur pari fou, leur défi lancé à la mort, pour une vie meilleure.
Nous n'avons toujours pas trouvé d'explication, nous n'en trouverons certainement jamais. Mais nous avons décidé de ressusciter Yaguine et Fodé, de les réinventer en mots et en images, pour raconter ces étincelles d'âmes trop jeunes pour mourir.
Yaguine et Fodé c'est eux, c'est nous, c'est vous, c'est toutes celles et tous ceux qui traversent l'existence avec au moins un rêve chevillé au coeur. »
Marc Alexandre Oho Bambe et Fred Ebami.
Alexandre Oho Bambe, poète, écrivain et slameur, et Fred Ebami, artiste pop art, sont membres fondateurs du collectif On A Slamé Sur La Lune. Ensemble, ilsont signé un ouvrage d'art, Fragments (Éditions Bernard Chauveau, 2019). Nobles de coeur est leur premier roman graphique.
L'année 2021, encore placée sous le signe de la pandémie, a malheureusement ressemblé à 2020 : confinement, déconfinement, soignants mobilisés, services de réanimation engorgés...
Malgré tout, l'espoir revient avec la campagne de vaccination !
Et si le coronavirus a encore et toujours éclipsé le reste de l'actualité, Plantu n'a pas oublié les autres grands sujets comme l'élection de Biden aux États-Unis, la politique internationale, le dérèglement climatique et son lot de catastrophes naturelles, les Régionales mais également l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty.
Malgré son départ du Monde en mars dernier après cinquante années passées à produire un dessin quotidien, Plantu continue à vivre, à penser l'actualité et à la traduire avec ses dessins acérés, dérangeants et, finalement, bienveillants.
Un livre évènement qui réunit les plus grands dessinateurs et dessinatrices de presse issus de tous les horizons du continent africain et qui luttent dans leurs pays respectifs pour ce droit fondamental qu'est la liberté de la presse. Plantu et Cartooning for Peace ont réuni une sélection de leurs dessins les plus marquants, dont l'ensemble constitue un recueil unique. Une cinquantaine de caricaturistes dont Zapiro, Gado, Glez, Dilem, Alaa Satir, Sherif Arafa, Zohoré, ou encore Willis from Tunis représentent une vingtaine de pays. Certains ont commencé à exercer leur métier dans des conditions souvent difficiles.
D'autres y sont venus au monde. Tous ont en commun d'avoir compris que le dessin constitue l'arme idéale pour écrire leur société et fustiger ses maux, et ce malgré les intimidations et, pour certains, les incarcérations, dont ils sont victimes.
L'Afrique, c'est depuis toujours le pays de la palabre et du dialogue entre cousins de plaisanteries qui savent pousser très loin la raillerie et l'autocritique.
Ces dessins forment les marqueurs de l'histoire contemporaine de l'Afrique. Mais ces artistes ne se privent pas pour décocher certaines de leurs flèches à l'échelle planétaire. Ils nous voient autant que nous les regardons, et leur vision de force, de pertinence et de vérité, répond à un seul mot d'ordre qui se répète de planche à dessin en salle de rédaction : « Dessine-moi la liberté ».
«Penser et être vivant
ne font qu'un » Hannah Arendt est l'une des plus grandes philosophes du XXe siècle.Au-delà de la richesse de son exploration intellectuelle, sa vie elle-même fut hors-norme : victime de la persécution nazie, exilée, émancipée dans un monde masculin, amoureuse éperdue, témoin d'un des plus grands procès de son siècle, et amie d'exceptionnels artistes et penseurs.
Pour la première fois, un roman graphique nous entraîne dans la vie de Hannah Arendt, femme complexe, parfois incomprise, mais profondément courageuse. Une manière malicieuse de comprendre sa pensée qui nous rappelle encore aujourd'hui ce que signifie vivre en tant qu'individu et citoyen en des temps troublés.
Cet ouvrage, Plantu, 50 ans de dessin, offre une rétrospective unique dans l'atelier de l'artiste. On y reconnaîtra sa manière bien à lui d'attraper ses « bons clients » - Mitterrand en danseur de hip-hop, Sarkozy et sa coupe au rasoir, Hollande en concombre -, tout le bestiaire politique qui a marqué la vie publique depuis un demi-siècle. Le caricaturiste du Monde nous ouvre aussi en grand les portes de ses enfers : ses dessins inédits, ses dessins interdits, censurés ou publiés au milieu des polémiques et des tensions, sur le confl it israélo-palestinien, les guerres des Balkans ou les représentations de Mahomet.
Dans ces pages intenses, Jean Plantu se raconte sans détour à Éric Fottorino pour dire ce qui fait penser son crayon. Ce qui l'énerve, ce qui l'indigne. Qu'il aborde ses débuts, ses combats contre l'intolérance et les excès de tous bords, son travail sur le Proche-Orient ou ses engagements au sein de sa fondation Cartooning for Peace, Plantu est toujours le même : entier, sincère, provocateur mais pas trop, à la limite de ce qu'il s'autorise pour pratiquer cet exercice à haut risque qu'il appelle le « dérapage contrôlé ». Un mélange de liberté et de responsabilité.
À travers quelques thèmes de prédilection qui sont autant de questions graves - comment dessiner après Charlie, comment Internet fait-il de la planche du dessinateur un terrain miné, comment expliquer au public français ou étranger jusqu'où il peut aller sans humilier -, Plantu offre un témoignage rare et exceptionnel sur son art chaque matin recommencé. À l'occasion de l'exposition « Plantu, 50 ans de dessin de presse » organisée par la BnF en mars 2018, ce marathonien du trait livre au passage un enseignement sur sa manière de dessiner, sur les chemins parfois inattendus qu'empruntent sa mine et sa pensée pour susciter le rire, le sourire, l'indignation, le malaise, et toujours la réflexion.
L'année de Plantu 2020 est évidemment placée sous le signe de la crise sanitaire qui a ébranlé la planète : Virus, confinement, héroïsme des soignants, pénurie et crise économique, sans oublier l'actualité politique ou internationale, passés à la moulinette du crayon acéré du dessinateur du journal le monde. À coups de Marianne sous perf et de souris masquées, Plantu immortalise avec humour et acuité cette année très parti.
Victor Hugo a publié Notre-Dame de Paris en 1831.Ce fut un succès immédiat.
Ce roman graphique est une invitation à découvrir, ou redécouvrir, ce chef-d'oeuvre, avec les mots de Victor Hugo.
Entre Renaud et son fils Tom, c'est l'incompréhension. À dix-sept ans, l'adolescent semble glisser sur une mauvaise pente : échec scolaire, violence, drogue...
Convaincu que son fils doit rompre avec son environnement toxique, Renaud lui propose une aventure extraordinaire : la traversée à cheval des steppes du Kirghizistan.
Mais pour Tom, ce voyage est loin d'être une épopée fantastique. Les années d'absence de son père sont autant de colère accumulée qui ne demande qu'à
exploser. Pendant trois mois, ils auront chacun un objectif. Pour Renaud, celui d'aller à la rencontre de son fils. Et pour Tom, de découvrir son père, mais aussi
l'adulte qu'il veut devenir.
Adapté du livre Dans les pas du fils de Renaud et Tom François, écrit avec Denis Labayle.
L'odyssée de Homère est l'épopée grecque antique la plus connue, et la plus exceptionnelle. Ulysse met des décennies à rejoindre son foyer, où sa femme pénélope l'attend désespérément. Mais que d'embûches ! entre le courroux de Poséidon qui rend le voyage en mer impraticable, les sirènes, les cyclopes, la terrible nymphe calypso ou encore Circé la maléfique magicienne, Ulysse enchaîne les épreuves.
Pour la première fois, un roman graphique nous plonge dans les aventures de l'un des textes les plus anciens et les plus fondateurs de tous les temps. Homère n'aura jamais semblé si moderne et espiègle dans cette très libre interprétation au style diaboliquement drôle.
"Un mélange d'humour, d'art et de génie conceptuel." »
publishers weekly
Cascamorto (italien) : Tomber mort d'amour.
Zapoï (russe) : Une terrible envie de se saouler, de se perdre dans l'oubli.
Sarang (coréen) : J'aimerais être avec toi jusqu'à la fin de ma vie !
C'est en regardant les Indiens nettoyer les vitres le long des façades des gratte-ciels à New York qu'est née l'idée de ce livre. Ils appartiennent à une tribu qui ignore le mot « vertige », sa sensation, le concept même.
Les auteurs ont alors eu envie de connaître et de rassembler ces mots qui existent dans d'autres langues et qui n'ont pas d'équivalents dans la langue française. Mais à combien de mots allaient-elles avoir accès ? Beaucoup ou très peu ?
Yolande Zauberman et Paulina Spiechowicz ont alors rencontré des traducteurs, des poètes, des chercheurs. Elles ont fouillé dans les dictionnaires, les livres d'anthropologie ou de géopolitique pour trouver ces mots manquants. Elles ont accédé à un réservoir de mots qui s'est avéré infini.
Dans cette petite encyclopédie, les mots sont un voyage, ils tiennent le lecteur en haleine, le font passer par des sentiments, des nuances, des colères qui appartiennent à toutes les géographies. Par leurs mots secrets les autres cultures s'ouvrent à nous. Par exemple, « Wiswas » désigne en arabe une obsession qui tourne dans la tête et n'en veut plus sortir. Prononcer ces deux syllabes partout dans le monde arabe et les regards s'éclairent : on n'est plus tout à fait un étranger.
Ce livre répond à un désir que l'on a tous éprouvé : sentir une seconde comment sentent les autres.
On aurait pu les appeler personnes âgées, mais « ça aurait été réducteur. Papi ou Mamie n'ont pas toujours eu des cheveux blancs et des sourcils en broussaille, n'ont pas toujours eu besoin de déambulateurs ou de dentiers. Il fut un temps où ils ont couru, ri, joué, raconté des blagues, fait des galipettes, eu des peines de coeur, des frustrations, des peurs, de l'acné...
Difficile d'imaginer la vie qu'ils ont menée. En lisant, vous en aurez une petite idée. Les textes sont courts, les photos sont trippantes, qu'est-ce que vous risquez ? D'avoir envie d'aller les voir ? D'aller leur taper la bise ? Ce serait nickel. Ils ont tellement besoin d'amour... »
Un quinquagénaire sous un tilleul, trois adolescents, des oiseaux, une épouse, quatre femmes, un chef tapissier, des oiseaux, un père, une mère, une enfant dans un jardin, des oiseaux, un bébé, un autre bébé, encore un bébé, des oiseaux. Inventaire, éléments d'un puzzle, pièces d'un jeu de patience que le narrateur agence impatiemment, pour tenter de reconstituer sa personnalité et sa vie bouleversées par les battements d'ailes et les criaillements des oiseaux.
Attention sourire ! Nous sommes agressés par un nouveau mot d'ordre. Le panonceau du code du savoir-vivre en société, que l'on trouve désormais à chaque coin de page des journaux.
Ici, souriez ! Tout va bien. Les nouvelles sont bonnes. Il y a du soleil sur la France. C'est l'inflation galopante du bonheur. La méthode Coué de la majorité silencieuse, des inconditionnels de la satisfaction... ou de l'autosatisfaction.
En face du clan de la majorité, les empêcheurs de rire en rond. Quatre d'entre eux ont mis spontanément leur plume au service de leur indignation. Voici l'envers du masque. Leur tiercé du sourire est quelque peu grinçant. Tous membres fondateurs de la Société protectrice de l'humour. Le pamphlet graphique de ces dessinateurs est préfacé par un membre d'honneur de la S.P.H., Hervé Bazin, qui fut aussi lauréat du prix de l'Humour noir, et qui a joint son humeur au joyeux massacre du bonheur des imposteurs.
Après le Dit de Marguerite où la mère de Suzanne Prou évoquait ses années de jeunesse, ce sont « les enfances de Suzanne » que nous découvrons dans ce livre. Fille d'officier, Suzanne connaît, dès son plus jeune âge, l'existence vagabonde des militaires en garnison. C'est d'abord l'Algérie « française » des années trente, Biskra, la « petite rose du Sahel » et la citadelle de Djidgelli au bord de la mer, puis le grand départ pour l'Indochine. À sept ans, Suzanne appréhende le monde et ses merveilles au cours du long voyage qui la mènera de Marseille à Saïgon, avec des escales à Port-Saïd, Djibouti et Singapour. À Nam-Dinh, où la famille séjournera huit ans, c'est une nouvelle « enfance » qui commence pour elle. Tandis que les « grandes personnes » perpétuent les rites de la société coloniale, boivent des drinks et dansent le charleston, servies par des boys en veste blanche, la « petite Tonkinoise », elle, sera fascinée par un jardin enchanté, une nature dont l'exubérance, la beauté sensuelle s'accorderont aux premiers troubles de l'adolescence. Sans doute gardera-t-elle toujours au coeur la nostalgie d'un pays qu'elle ne reverra plus. Nostalgie d'un bonheur qui la fera vivre et nourrira secrètement son oeuvre.
Au pied du village de Suviane, en Provence, s'étend un pré humide où foisonnent les narcisses au printemps. C'est là qu'un colporteur a découvert le corps d'une jeune fille morte. Qui est-elle ? D'où vient-elle ? Et qui l'a tuée ? Autant de questions qui troublent les habitants du pays et en particulier deux adolescents, Arnaud et sa soeur jumelle, la narratrice. Unis par une tendre complicité (qui n'exclut pas la passion), ils mènent leur vie à eux, à l'écart de leurs parents et de Marie, la fille aînée, perdue dans ses rêveries sentimentales. Suzanne Prou excelle à nous restituer le climat de cette petite communauté provinciale dont les travaux et les jours se déroulent au rythme des saisons et des fêtes, désormais hantées par l'image de la belle inconnue et le souvenir du crime impuni. Et c'est, parallèlement, la découverte des premiers émois du coeur, des tourments de la jalousie que feront Arnaud et sa soeur, obsédés par la présence du mystère. Quand la vérité se dévoilera enfin, entraînant la folie et la mort, nous garderons comme eux la mémoire de ce « pré aux narcisses », dont l'odeur entêtante et lourde ressemble aux sortilèges de l'amour.
Adopter un enfant, c'est s'embarquer dans une grande aventure. La route est longue pour offrir à un enfant une nouvelle famille. Dans ce guide pratique, extrêmement documenté et fondé sur de nombreux témoignages, Camille Olivier trace, aux futurs parents, un chemin au travers de l'imbroglio juridique, des démarches innombrables, des attentes interminables, des espoirs déçus... qui peuvent finalement mener au sourire d'un enfant.
Depuis quelques années, l'adoption a changé de visage. La législation s'est considérablement modifiée ; les mentalités aussi. Les candidats à l'adoption acceptent, aujourd'hui, d'accueillir comme les leurs des enfants déjà grands, des frères et soeurs, des enfants de couleur venus de pays en voie de développement, de jeunes handicapés physiques ou mentaux.