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Denoël
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Voyage au bout de la nuit
Louis-Ferdinand Céline
- Denoël
- Romans français
- 11 Novembre 2020
- 9782207161579
«- Bardamu, qu'il me fait alors gravement et un peu triste, nos pères nous valaient bien, n'en dis pas de mal !... - T'as raison, Arthur, pour ça t'as raison ! Haineux et dociles, violés, volés, étripés et couillons toujours, ils nous valaient bien ! Tu peux le dire ! Nous ne changeons pas ! Ni de chaussettes, ni de maîtres, ni d'opinions, ou bien si tard, que ça n'en vaut plus la peine. On est nés fidèles, on en crève nous autres ! Soldats gratuits, héros pour tout le monde et singes parlants, mots qui souffrent, on est nous les mignons du Roi Misère. C'est lui qui nous possède ! Quand on est pas sage, il serre... On a ses doigts autour du cou, toujours, ça gêne pour parler, faut faire bien attention si on tient à pouvoir manger... Pour des riens, il vous étrangle... C'est pas une vie... - Il y a l'amour, Bardamu ! - Arthur, l'amour c'est l'infini mis à la portée des caniches et j'ai ma dignité moi ! que je lui réponds.»
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"Et d'un seul coup, comme une pierre, le noir tomba. Le poste, les lumières du plafond, tout, à la fois, s'éteignit."
Le progrès a transformé le XXle siècle en un temps de nouveautés toutes plus pratiques les unes que les autres. Ça vole dans des véhicules qui atterrissent sur des terrasses, ça se déplace dans les rues en taxis électriques, ça climatise son logement...
Rien d'extravagant, pensez-vous ? Si, tout de même : Ravage est imaginé et écrit en 1943. Et c'est troublant de penser que ces prédictions se sont à peu près réalisées. On espère toutefois que celle qui dérègle l'univers bien organisé du roman nous épargnera : l'électricité fait soudain défaut. Le retour à la terre et à la paysannerie pourrait être la solution... -
Albert Mercier, fils unique, perd sa mère à l'âge de dix ans. Son père, pour le préserver, lui cache cette mort, et Albert s'enferme dans la douleur, seul. Ce livre raconte son adolescence solitaire, nourrie de romans et de films, ses années de lycée, où il trouve ses premiers amis.
La politique fait irruption en 1934 dans sa classe, où les esprits se divisent et s'opposent. Viennent les années de Front populaire, Munich, puis la "drôle de guerre". Une fois la France occupée, Albert Mercier, réfugié à Toulouse, s'engage dans la Résistance. Il a vingt ans.
Ce roman autobiographique inédit, écrit en 1946, éclaire la construction psychique, intellectuelle et politique de l'un des plus grands penseurs de notre temps. -
"Sur cette route, je reviens vers toi, mon Père, toi qui es l'autre nom de ma colère, parce que là-bas, au creux de la forêt, dans ta large Demeure, à l'annonce du non-lieu, dit-on, tu es tombé, et il n'y a plus que moi sur cette terre pour t'aider à te relever."
Les jumeaux Jérémie et Noé ont grandi sans mère dans une maison isolée. La forêt était leur royaume, la rivière leur amie, les arbres leur refuge. Jusqu'à ce qu'on leur impose une vie scolaire et sociale à laquelle ils ne se sont jamais habitués.
Maintenant que son frère est mort en défendant ce territoire, Noé va retrouver un père courbé sous l'amertume et la solitude. Tandis qu'il marche vers les lieux du passé, il ravive les souvenirs, laisse parler son chagrin et surtout sa colère.
Sur les liens du sang et l'arrachement au vert purgatoire de l'enfance, ce somptueux roman d'apprentissage et d'émancipation rappelle qu'on se construit aussi sur des manques. -
Un long dimanche de fiançailles
Sébastien Japrisot
- Denoël
- Romans français
- 17 Janvier 2023
- 9782207173350
Ils étaient cinq.
Cinq soldats français condamnés à mort par le conseil de guerre pour s'être automutilés. Cinq soldats qu'on a jetés dans la neige de Picardie, un soir de janvier 1917, devant la tranchée ennemie, pour qu'on les tue. Toute une nuit et tout un jour, ils ont tenté désespérément de survivre. Le plus jeune était un Bleuet, il s'appelait Manech.
Il n'avait pas vingt ans.
Après la guerre, Mathilde, qui aime Manech d'un amour à l'épreuve de tout, va se battre pour le retrouver, mort ou vivant. Elle y sacrifiera ses jours, et malgré le temps qui passe, malgré les mensonges et la loi du silence, elle ira jusqu'au bout de l'espoir insensé qui la porte.
Prix Interallié -
"Dans les mots que la vieille femme déposa au creux de son oreille, Encarnación perçut le murmure d'un oracle lointain : "Éloigne de toi ceux que tu aimes, car la nuit les engloutira et tu porteras leur corps...""
À l'âge de quinze ans, alors que la famine sévit dans son Andalousie natale, Juan Ortega quitte sa famille pour devenir le cuisinier d'Ignacio, un célèbre torero. Dans son sillage, à Madrid, New York et Paris, Juan se laisse happer par l'effervescence des années folles. Il croise la route du poète solaire Federico García Lorca et se consume d'amour pour Encarnación, danseuse de flamenco, muse de toute une génération d'artistes et amante d'Ignacio. Mais déjà la guerre gronde et apporte son cortège de tragédies.
Hommage passionné à une Espagne légendaire, Les Sacrifiés est un roman d'apprentissage chatoyant qui dépeint la fabrique d'un héros et le prix de la gloire. -
"Tu as vingt-cinq ans et vingt-neuf dents, trois chemises et huit chaussettes, quelques livres que tu ne lis plus, quelques disques que tu n'écoutes plus. Tu n'as pas envie de te souvenir d'autre chose, ni de ta famille, ni de tes études, ni de tes amours, ni de tes amis, ni de tes vacances, ni de tes projets. Tu as voyagé et tu n'as rien rapporté de tes voyages. Tu es assis et tu ne veux qu'attendre, attendre seulement jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à attendre : que vienne la nuit, que sonnent les heures, que les jours s'en aillent, que les souvenirs s'estompent."
C'est en ces termes que le narrateur s'adresse à lui-même, "un homme qui dort", qui va se laisser envahir par la torpeur et faire l'expérience de l'indifférence absolue. -
"Il se réveille en sursaut. Les cris et les rires des enfants ne sont pas ceux de l'école du village, mais c'est bien l'odeur sèche du béton et celle, suffocante, de la tôle chauffée à blanc qui ont mêlé dans sa sueur et dans la crasse les années et les lieux. Il se redresse, sa prise sur l'arme resserrée, aux aguets. Les enfants se sont tus. Comme les oiseaux."
Marco est tueur à gages. C'est un professionnel fiable et efficace qui a toujours honoré ses contrats. Jusqu'à ce jour d'été où Marco va tuer par amour.
Sa cavale commence. À ses trousses, le milieu, la police et un jeune journaliste en quête de gloire. Devant lui, rien d'autre que l'été qui n'en finit pas, et la femme qu'il aime. -
' J'ai peint tête en l'air, le regard fixé sur ces déploiements, et vécu une apothéose quand les roses et les mauves ont fait leur entrée en scène. Mes gestes à l'unisson de ce déluge chromatique. Zébras, taches, morsures, les couleurs pures et la lumière en lutte. '
Comme tous les hivers depuis trente ans, Anna part seule plusieurs semaines peindre les paysages des îles Lofoten, capter leurs subtiles variations de lumières. Cette épouse d'un célèbre architecte se soustrait chaque année à la bonne société suédoise pour répondre à l'impérieux appel de ces terres arctiques. L'âge venant, elle espère réaliser le tableau exceptionnel qui lui vaudra enfin la reconnaissance de ses pairs.
Inspirée par l'oeuvre d'Anna Boberg (1864-1935), Sophie Van der Linden se glisse dans son intériorité, sonde ses attentes et ses ambitions, ravive ses souvenirs. D'une plume impressionniste, elle évoque le geste créatif et la quête artistique d'une femme d'exception. -
"Le Directeur contemple la cour en silence et il me paraît impossible qu'un tel homme, si posé et réfléchi, puisse être amoral."
Gabrielle commence son premier job dans le monde de l'art. Elle dérive avec ravissement dans les galeries labyrinthiques de la fondation qui vient de la recruter, à Paris. La disparition de sa collègue Cécilia, qui ne vient plus au bureau et ne répond plus aux messages, transforme l'atmosphère de légèreté et d'insouciance dans laquelle elle était plongée. Au milieu des oeuvres d'une beauté saisissante, Gabrielle découvre la troublante ambivalence de ses collègues et du Directeur de la Fondation, si amusants et snobs.
Ce roman construit avec la grâce et la précision d'un château de cartes convoque images et symboles, peintures et légendes pour dépeindre les rapports de pouvoir dans le monde du travail et leur insidieuse invasion mentale. -
Il y a un peu moins d'un siècle paraît pour la première fois L'Ennemie, petit bijou d'une jeune romancière encore inconnue du public. Dans ce roman, publié sous le nom de Pierre Nerey, Irène Némirovsky dissèque sous couvert de la fiction toutes les ambivalences de sa relation avec sa mère. Ici, Irène devient Gabri, une jeune fille de dix-sept ans en révolte, avec toute la violence confuse de l'adolescence, contre une mère indifférente, vieille coquette sur le déclin aux prises avec son dernier amour.
Ce conte cruel du Paris des années folles suit le terrible apprentissage par Gabri d'une féminité déchirée entre désirs naissants et solitude irréductible, où le visage de l'être détesté devient d'autant plus haïssable pour la jeune fille que ces traits se confondent peu à peu avec les siens. Telle une nouvelle Électre, Irène Némirovsky n'épargne pas cette mère qui ressemble furieusement à la sienne et dont elle dresse le portrait-charge sous les traits d'une coquette aussi vaine que cruelle.
Toute une société déboussolée renaît ainsi sous la plume acide d'une auteure emblématique de l'entre-deux-guerres. -
La jeunesse du monde : Le destin brisé de Gauthier et Vincent Malraux
Bruno de Stabenrath
- Denoël
- Romans français
- 28 Février 2024
- 9782207179802
Qu'est-il arrivé aux fils Malraux, ce mardi 23 mai 1961 à 20 heures, sur la route de Lacanche ?
Dans la France des années 1960, entre Saint-Germain-des-Prés et Port-Cros, Vincent et Gauthier jouissent d'une jeunesse privilégiée. Fils de l'écrivain et ministre André Malraux, entourés d'amis, ils s'amusent, dansent, se grisent des promesses de l'époque au son du rock et des yéyés. En ce printemps 1961, deux événements défraient la chronique et fascinent le tout-Paris : la visite d'État du couple Kennedy et le passage à l'Ouest du danseur soviétique Rudolf Noureev. Pris dans ce tourbillon, Vincent et Gauthier se retrouvent confrontés malgré eux aux agents de l'OAS, du KGB et de la CIA.
En fouillant les méandres d'une histoire méconnue, Bruno de Stabenrath fait revivre dans un récit haletant l'aventure de deux garçons magnifiques, morts tragiquement à l'âge de dix-huit et vingt ans. -
Une photographe du Herald Tribune part réaliser un reportage sur la région québécoise du Témiscamingue, dont les forêtsont été ravagées par de gigantesques incendies au début du XXe siècle. Elle y trouve une communauté de marginaux fantasques et solitaires, dont Tom et Charlie, deux vieillards qui ont survécu à l'incendie et vivent en ermites au fond des bois. D'abord méfiants puis déterminés à aider la photographe dans son enquête, les deux hommes voient leur quotidien chamboulé. Et, soudain, lorsque arrive Marie-Desneige, octogénaire énigmatique tout juste échappée de sa maison de retraite, la vie, puis contre toute attente l'amour, reprend peu à peu ses droits. Superbe récit, lumineux et tendre, Il pleuvait des oiseaux nous entraîne au plus profond des forêts canadiennes, où le mot liberté prend tout son sens, et l'émotion, brute et vive, jaillit à chaque page.
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Adapté au cinéma sous le titre "La Nuit du 12", lauréat du César du meilleur film et de la meilleure réalisation 2023.
"Il est des crimes qui vous habitent ; des crimes qui font plus mal que les autres et vous ne savez pas toujours pourquoi. Vous êtes cueilli par surprise, au moment où vous vous y attendiez le moins, par un détail qui vous laissera le coeur en pièces. Ils se figent en vous comme une écharde dans la chair et tout autour la plaie ne cesse plus de s'infecter. Un jour, les tissus se reconstruisent enfin - ce mort-là fait désormais partie de vous.
Pour Monika, l'adjointe de la Crime, c'est une petite fille disparue il y a longtemps. Pour JeanJean, qui préfère depuis lors se concentrer sur la téléphonie, c'est une grand-mère dans un pavillon misérable.
Pour Yohan, tout le monde le sait, c'est Clara."
C'est la première fois que la PJ française ouvre ses portes à une romancière, embarquée un an auprès des brigades criminelles. Avec empathie et humour noir, Pauline Guéna restitue l'alternance d'adrénaline, de férocité et d'accablement qui fait le rythme des enquêtes.
18.3 est un voyage au coeur de la part sombre des hommes. -
"10 minutes de Schubert = 5 mg d'Oxynorm.
Mme Kessler est assise dans son fauteuil toute droite, avec son bras offert aux soins et, tandis que je joue pour elle en boucle le thème de l'andante du Trio op. 100 de Schubert, la lumière sur son visage est si intense qu'elle irradie en un flot étincelant toute la pièce, les infirmières et moi-même. Dehors, le chêne aux larges branches en reçoit lui aussi abondamment."
Lorsqu'elle n'est pas en concert à travers le monde, ou auprès de ses élèves, Claire Oppert joue pour les personnes en fin de vie, les malades douloureux, les autistes ou ceux que l'on nomme les déments. La plume délicate et poétique, la musicienne raconte autant de rencontres uniques. Des hommes et des femmes que le chant du violoncelle apaise, stimule ou réconforte.
Le moment musical au chevet des patients est un port abrité dans l'épreuve, temps suspendu propice à l'émergence des souvenirs. Il relie les êtres et témoigne de cette part vivante et intacte en chacun de nous. -
"Je n'ai pas de carrière à relancer, pas d'image à protéger, pas de standing à conserver. Ma fille affirme qu'elle va très bien, mes parents sont enterrés, mes ex remariés, je peux vaquer, j'ai tout mon temps. Je suis une liberté ambulante."
Léonore, cinquante-huit ans, accepte une offre de départ volontaire et se retrouve en préretraite, bien décidée à ne pas vivre au rabais et à envisager tous les possibles désormais ouverts. Un hasard suivi d'une impulsion mènent ses pas dans un village d'Isère, où elle tombe sous le charme d'un terrain menacé par divers projets municipaux ou associatifs. La voilà prête à le défendre, au risque de bousculer la communauté dont elle est l'étrangère.
Ce roman plein de fantaisie, de tendresse et de gravité est une ode à la fin de la jeunesse qui serait le début d'une vraie liberté. Face au bruit permanent, à l'absurde logique de vitesse et d'accumulation de notre monde, il invite à redécouvrir les vertus du calme, du silence, du vide - et à cultiver la fraîcheur de l'âme. -
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Judith est la fille d'un diplomate de l'ambassade américaine à Paris. Elle a eu quinze ans ce matin. Tandis qu'on fête son anniversaire, tous les éléments et les personnages se mettent en place, sans qu'elle s'en doute, pour faire d'elle l'héroïne la plus extraordinaire de l'histoire de l'humanité. Une guerre gigantesque oppose les deux Amériques à trois milliards de Chinois. Pour la première fois de son histoire, l'Europe est neutre et s'enrichit. Mais toutes les nations, qu'elles soient ou non en guerre, craignent de voir un jour s'abattre sur elles les bombes nucléaires qui grouillent dans les océans et dans le ciel - il y en a plus de 17 000 en orbite !
La paix, inattendue, fabuleuse, arrive tout à coup. Les cent mille chars russes stationnés aux frontières de l'Europe font demi-tour sur place et rentrent au pays, couverts de fleurs au passage par les Tchèques et les Polonais. Une ère nouvelle commence...
Judith a grandi et s'est mariée. Les nations, débarrassées de la peur et des charges militaires, connaissent une prospérité fantastique, qui va devenir peu à peu plus dangereuse que la guerre. Un péril monstrueux menace l'humanité d'une destruction totale. Et c'est Judith qui va être choisie par le destin pour tenter de la sauver, en se trouvant confrontée à un homme qu'elle avait connu le jour de ses quinze ans, et qu'elle avait voulu oublier. Comme dans Ravage ou dans La Nuit des temps le destin d'un couple et celui d'une civilisation vont se trouver étroitement enlacés et réagir l'un sur l'autre. L'aboutissement fulgurant de l'histoire de Judith restera gravé pour toujours dans la mémoire de l'humanité future...
Cette histoire d'amour exceptionnelle, et cette histoire des hommes qui pourrait devenir la nôtre, l'auteur les a saupoudrées d'un humour qui n'enlève rien au double suspense de l'aventure. -
Prix Renaudot.
Les beaux quartiers met en scène deux frères que tout oppose. De la bourgeoisie provinciale de Sérianne, petite ville imaginaire du sud de la France, au Paris de l'avant Première Guerre mondiale, Edmond et Armand Barbentane se confrontent à la vie et à l'Histoire, à la fortune et à la pauvreté.
Roman d'apprentissage, saga familiale et historique, Les beaux quartiers fait partie du cycle Le monde réel qui comprend également Les cloches de Bâle, Les voyageurs de l'impériale, Aurélien et Les communistes. -
"Le bourg était perdu au fond d'une vallée d'altitude accessible par une route unique et sinueuse. D'après la vue par satellite, la clinique ressemblait à un village dans le village, avec ses petites maisons blanches aux toits rouges agencées en rond. Un décor de boule à neige, qui ne demandait qu'à être saisi et retourné. Un paysage de conte, dont elle faisait désormais partie."
Brillante journaliste, Charlie Archambault est aussi mythomane. n scandale éclate quand son reportage le plus célèbre se révèle largement falsifié. À la recherche d'une contrée où échapper à l'opprobre, Charlie repense à l'étrange bourgade du Haut-Valais où son auteur favori, le Suisse Robert Walser, a passé vingt-trois ans coupé du monde, au sein d'une clinique psychiatrique.
Là-bas, Charlie fait l'expérience de la liberté ultime : ne plus subir la pression de ' devenir quelqu'un ', se contenter d'être.
Portée par un souffle nouveau, elle fonde une entreprise qui aide des âmes en peine à s'évaporer sans laisser de trace.
Un premier roman à l'imagination décoiffante, une héroïne
hors du commun. -
- 68%
"J'ai dit d'accord.
Je suis facilement d'accord sur les choses. Enfin, je l'étais avec Elle. Une fois, je lui ai donné une gifle et, une fois, je l'ai battue. Et puis, je disais d'accord. Je ne comprends même plus ce que je raconte. Il n'y a qu'à mes frères que je sais parler, surtout le cadet, Michel. On l'appelle Mickey. Il charrie du bois sur un vieux Renault. Il va trop vite, il est con comme un verre à dents."
Lisez la suite. Ce roman vous tiendra en haleine jusqu'au bout...
Prix des Deux-Magots -
Les Cloches de Bâle constituent le premier volume de la grande entreprise romanesque, Le Monde Réel.
Trois femmes en sont les figures dominantes : Diane, la demi-mondaine ; Catherine Simonidzé, jeune Géorgienne qui finit par abandonner les idées de l'anarchie pour se rapprocher du socialisme ; Clara Zetkin, la femme nouvelle.
L'ouvrage doit son titre au célèbre congrès socialiste de Bâle qui s'est tenu presque à la veille de la première guerre mondiale. -
Par désir de paraître,déni du passé,pour cause d'inertie, de lâcheté,quelquefois par désespoir ou générosité,des gens ordinaires empruntent ces Passages d'enfer générés par l'ordre social.
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Au début du siècle, cinq personnes sont massacrées à coups de couteau dans une auberge de Haute-Provence. En 1920, un survivant croit découvrir les coupables, mais deux d'entre eux, un nouveau riche et le propriétaire d'un moulin à huile, sont assassinés à leur tour avant que Séraphin ait pu accomplir sa vengeance.
Le justicier Monge entreprend alors de démolir la maison maudite de fond en comble...
Prix Mystère de la Critique.