Bertrand Keller, quinquagénaire bordelais, vit avec sa femme Véronique dans leur échoppe de la place Amédée Larrieu. Leurs fils partis de la maison, ils partagent leur vie entre leur travail et leurs amis, Brigitte et Marc. Les deux femmes, cadres de santé au CHU Pellegrin, se connaissent depuis leurs études d'infirmières. Les maris, eux, ont appris à s'apprécier avec le temps. Chaque été, ils partent ensemble profiter du soleil méditerranéen sur la petite île de Paloggia, au sud de Gênes.
Mais depuis quelques mois, Bertrand, fondateur d'un cabinet de stratégie entrepreneuriale, fait face au burnout de son associé. Débordé, il ne compte pas ses heures. Lors d'un séminaire à Pau, il fait la connaissance d'Amélie, une journaliste économique dont il tombe sous le charme.
Leur liaison est un véritable tsunami pour lui. Ballotté entre passion et culpabilité adultérine, Bertrand plonge alors dans un questionnement solitaire sur ses choix de vie passés et futurs. Jusqu'à ce que survienne, à Paloggia, en plein coeur de l'été, un événement inattendu qui va le mettre au pied du mur...
À PROPOS DE L'AUTEURE
Valérie de la Torre a écrit une vingtaine d'albums et romans jeunesse depuis 2011. Son goût pour l'éclectisme et son besoin d'expérimenter des choses l'ont incité depuis peu à élargir ses perspectives. Plusieurs de ses nouvelles sont parues dans des revues. Paloggia est son premier roman en littérature générale.
Crocodi est un petit crocodile avec un sacré problème. Il a perdu la syllabe « le » à la fin de son nom et sa queue. Très malheureux à cause de sa différence, il demande de l'aide autour de lui. Qui saura lui redonner le sourire? La poule ? L'hirondelle ? La moule ? La foule ? Ou un enfant tout simplement...
À PROPOS DE L'AUTEURE
Valérie de la Torre écrit des albums et des romans jeunesse depuis 2011. Son goût pour l'éclectisme l'a conduite à d'autres formes d'écriture. Depuis peu, elle est aussi l'auteure de nouvelles parues dans des revues et de Paloggia, son premier roman en littérature générale, paru aux Éditions Ex-Aequo.
À PROPOS DE L'ILLUSTRATRICE
Depuis sa plus tendre enfance dans les Landes, Maylis Cassaigne invente des histoires et dessine. Bibliothécaire de jour et autrice/illustratrice la nuit, elle travaille aujourd'hui à Bordeaux. Elle a écrit trois romans de fantasy, mais Crocodi est son premier livre publié !
Un roman historique d'aventure où vengeances et secrets se mêlent faisant monter la pression.
Mars 1652
Au milieu du XVIIe siècle, Alexandre d'Embrelat, un jeune homme d'à peine dix-huit ans, se met en tête de retrouver les mercenaires qui ont assassiné son grand-père et son père dix ans plus tôt.
Sachant bien qu'il ne peut conduire sa quête seul, il forme un équipage aussi hétéroclite que complémentaire. Ensemble, ils devront découvrir les activités secrètes de son aïeul avant de se confronter aux arcanes de la politique menée par le Cardinal Mazarin. La Fronde, avec ses intrigues, complots et autres conjurations, refait surface et le jeune enquêteur risque de compromettre, par son enquête, la paix civile qui vient d'être conclue par le premier des ministres du tout jeune roi Louis XIV. Mais pour une raison qu'il ignore, le Cardinal décide de laisser Alexandre continuer ses investigations, au risque de faire remonter à la surface des secrets qu'il serait préférable de garder enfouis. Durant cette aventure, Alexandre devra faire preuve de sagesse, de ruse et d'habileté, épée en main. Ses amis seront là pour l'y aider, avec bienveillance, n'en doutons pas.
Laissez-vous happer par les aventures d'Alexandre et de ses compagnons dans ce roman pleins de rebondissements !
La baie de Somme comme cadre de ce recueil de nouvelles surprenantes !
Que feriez-vous si vous offriez par mégarde un billet de loterie gagnant à votre beau-frère ? Comment réagiriez-vous si vous découvriez un mot d'amour sur la tombe de votre conjoint ?
Au fil de ces nouvelles noires, Guillaume Lefebvre explore les déviations de la nature humaine, tel que le faisait La Bruyère en son temps. Mais cette fois, les protagonistes sont sadiques, acariâtres, manipulateurs, naïfs ou présomptueux. Ne dites pas que vous ne connaissez pas au moins une personne qui leur ressemble. Notre quotidien est la meilleure source d'inspiration.
En lisant ce recueil, vous vous laisserez charmer par l'univers pittoresque de la baie de Somme. Les personnages peuvent, eux aussi, être attachants, mais attention à la dernière marche, la chute sera surprenante.
Plongez-vous dans ce recueil de nouvelles noires au coeur de la baie de Somme et laissez-vous surprendre par la chute de chacune de ces histoires.
EXTRAIT DE Les cabines de plage
Cayeux sur mer, le 8 juillet à 16 h 22.
Un goéland argenté profitait des courants d'air ascendants pour sillonner le cordon de galets sur toute sa longueur. Les ailes largement déployées, il planait plus qu'il ne volait. Ses yeux perçants scrutaient le sol à la recherche de nourriture. Soudain, un chien le prit en chasse en aboyant. Si bruyante fut-elle, cette attaque ne parut pas l'inquiéter, il conserva son allure majestueuse et se contenta d'incliner les ailes pour prendre un peu d'altitude. Un coup de bec aurait suffi pour arracher un oeil au roquet ; mais pour l'heure, il n'avait pas de temps à perdre en agressivité inutile : il avait faim.
- Félix, reviens ici ! cria Adeline Poireau. Il est terrible ce chien, il ne peut pas voir un goéland sans lui courir après.
Félix était un boxer anglais de petite taille. Son museau atrophié ne lui donnait pas une allure engageante, deux crocs fins comme des aiguilles lui remontaient les babines vers la truffe. La crainte qu'il inspirait tenait essentiellement de sa laideur et de son arrogance, car il n'avait jamais mordu autre chose que les biscuits de sa maitresse. Grand amateur de déjections canines, il explorait régulièrement la base des pylônes électriques du quartier, un espace qu'il considérait comme son territoire.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Natif de la Baie de Somme, Guillaume Lefebvre eut une enfance bercée par les récits de marins. Le soir, il lisait les aventures de Pierre Loti, de Jack London, de CS Forester ou d'autres auteurs qui avaient connu le vent du large. Leurs récits lui permettaient de supporter l'atmosphère restreinte de l'internat du lycée. Après un baccalauréat scientifique, il fit des études supérieures afin d'obtenir son brevet de capitaine de navire. Dès lors, il n'a cessé de parcourir les océans pour réaliser ses rêves, les terres lointaines, tant désirées, apparaissaient maintenant sur la ligne d'horizon. Les personnages rencontrés au cours des escales ou durant sa carrière furent une source d'inspiration inégalable, ce qui l'incita à prendre la plume.
Ne jamais sous-estimer les conséquences de la phobie administrative...Lorsque Tony attrape une administrite aiguë, maladie due à une overdose de documents administratifs, son mari, Marc, essaie de l'aider. Mais l'Administration française n'a pas dit son dernier mot... Codes à 10 chiffres dont trois majuscules et deux caractères spéciaux, redirections de plateformes téléphoniques en plateformes téléphoniques, dossiers perdus entre les services, la grande machine administrative redouble de créativité pour les pousser à bout. Tony, dont la maladie empire, se transforme progressivement en document Cerfa. Marc devra combattre vaillamment pour sauver son mari.
Qui ne s'est jamais énervé devant un document Cerfa au point de sentir ses poings se serrer, les larmes monter et une violente envie de déménager sur une île déserte où il n'existe aucune administration ? Qui n'a jamais envisagé une formation dans un temple de maîtres zen en voyant dangereusement arriver le moment des déclarations fiscales de fin d'année ? Si ces simples évocations vous crispent, tapez 1. Si vous êtes toujours serein.e, tapez 2. Sinon, merci de revenir au menu principal.
Un intermède léger et désopilant sur les pires absurdités de l'Administration française.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Formée au conservatoire de théâtre de Mérignac, Claire Poirson est titulaire d'un master en lettres modernes et d'un master en mise en scène et scénographie. Elle est directrice artistique et metteuse en scène de la compagnie L'Extra théâtre (Bordeaux), professeuse d'écriture théâtrale et comédienne.
Une série de meurtres dans un hôpital laisse les lieutenants chargés de l'enquête confus et perplexes...
Quel est le lien entre le cadavre d'une infirmière jeté au bas de l'escalier menant au service des Urgences, des membres humains tranchés et des corps décapités, entassés dans un ancien laboratoire désaffecté ? Les lieutenants Silaine et Legarde vont être chargés de l'enquête.
De la morgue du CHU de Semier au guichet d'accueil des patients, ils vont inverser les rouages de la mécanique hospitalière, remontant la piste d'un assassin dont ils ne comprennent pas le mobile.
« Nous ne pouvons pas prendre la place d'un mort. Est-ce cela qui a poussé de grands inventeurs comme Edison à vouloir communiquer avec eux ? Les funérailles sont créatrices. Nous ne masquons pas les morts pour nous soustraire à leur pourrissement, mais pour nous reconstruire et en édifier une nouvelle image. Les fraîches paroles d'un défunt pourraient être la matière première de cette charpente. La nécrophonie sera l'antidote aux affres du deuil. »
Un thriller incisif et terrifiant, qui vous fera redouter de mettre à nouveau les pieds dans un hôpital.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Thierry Dufrenne travaille dans la Santé depuis trente-sept ans. Passionné de médecine légale, l'univers hospitalier lui a déjà inspiré cinq romans. Il brosse ici une enquête policière dans un CHU. Avec un oeil espiègle et des décors peu communs, sous le regard inquisiteur des caméras de surveillance.Il a déjà publié chez ExAequo : Course folle, Effets secondaires, Le Labyrinthe de Darwin, La Némésis de Darwin, Le Pentacle de Némésis, Le syndôme du crocodile et Nouvelles ardennaises thanatotractrices.
Juin 1653
Pierre Saratxaga, membre de la Confrérie de l'échelle, doit se rendre en urgence à Bayonne où son frère Xabi vient d'être emprisonné sous un motif obscur. Que feriez-vous si l'un de vos amis se trouvait dans la difficulté ? Alexandre d'Embrelat, lui, n'hésite pas une seconde, il faut dire que l'aventure lui manque. Il décide de l'y rejoindre sur le champ, accompagné de son fidèle compagnon Angélo. Dans ce si lointain Pays Basque, ils découvrent des paysages merveilleux et des habitants sincères. Ils plongent surtout dans une affaire bien étrange. Comment un simple contremaitre peut-il se retrouver ainsi au coeur d'une histoire de faux-monnayage ? Parviendront-ils à faire libérer l'infortuné et à dénouer le fil de cette intrigue ?
Alexandre n'a certes pas oublié la bienveillance et la tolérance qui marquent son caractère mais cela ne suffit pas face aux multiples dangers qui le guettent, lui et ses partenaires. La ruse, l'ardeur au combat et parfois la violence seront également de la partie qui se joue à des centaines de lieues du bureau du Cardinal Mazarin.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1962, Eric Lambert réside au Pays Basque. Passionné de romans historiques, principalement sur la période du XVIIe siècle au tout début du XXe, il a publié en 2021 un premier roman, la Confrérie de l'échelle. Cette confrérie est donc de retour avec une nouvelle aventure au coeur du XVIIème siècle.
Deux enfants veulent jouer les justiciers pour lutter contre tous les méchants de leur village, ils prennent le nom de "Bébés Flingueurs" !
Zack et Malouka, 10 ans, sont inséparables. Ensemble ils décident de devenir des justiciers anonymes pour lutter contre l'égoïsme, l'intolérance ou la méchanceté. Sous le nom de code "les Bébés Flingueurs", le duo intrépide décide de donner une bonne leçon à plusieurs personnes de leur village quels que soient leur âge et leur position ! Pour un monde plus juste.
Mais leurs interventions "un peu spéciales" créent pas mal de remous. Une enquête est ouverte. Les deux enfants seront-ils démasqués ?
Lecteurs de 8/11 ans
Ce livre d'action et d'aventures, à découvrir dès 8 ans, suit l'attachant duo dans des aventures qui créent la zizanie dans tout le village. Pourront-ils échapper aux enquêteurs et assouvir leur soif de justice ?
EXTRAIT
Mais si Zack et Malouka ont décidé de donner une bonne leçon aux trois adolescents, c'est en raison de leur cruelle habitude de s'en prendre aux chats de la ville. Plusieurs fois en rentrant de l'école, les deux amis ont vu la bande jeter des pauvres chats dans l'étang du parc Millefeuilles situé derrière le stade.
- Ze ne zupporte plus de voir zes pauvres bêtes rezortir de l'eau trempées jusqu'aux oz ! se lamente Zack.
Plus grave encore, il y a quinze jours, Jojo et sa bande ont rasé le chat persan de Madame Douceur. Et hier, Monsieur Rudesku a retrouvé sa chatte tigrée peinte en rouge et vert !
- Elle était trop chou en rouge et vert, la chatte de Rudesku, ricane Jojo.
- La prochaine fois, c'est au tour du chat de la mère Chandail de passer à la casserole, renchérit Marvin.
- Et les trois chatons des Duraton, faudra pas les oublier, s'esclaffe Tanguy.
Les trois garnements se sont bien trouvés. Jamais en manque d'idées lorsqu'il s'agit d'être cruels.
- Trop z'est trop ! s'emporte Zack
C'est décidé les deux justiciers vont passer à l'action !
La province d'Almería, dans une Espagne encore Franquiste. Niria et Sylvano s'aiment et sont sur le point de se marier. Tout semble parfait dans la vie de Niria qui s'écoule paisiblement près de l'amanderaie de son père. Mais « la perfection est un rêve de petite fille, ça ne peut pas durer » et l'idylle se transforme rapidement en cauchemar. En un instant de luxure, l'innocence de Niria est déchirée.
En 1997, une de mes meilleures amies a disparu tragiquement, violée et assassinée. L'histoire de Niria est donc née de la question qui me hantait. Comment survivre à un événement aussi traumatisant que le viol ? Puis cette question a amené d'autres questions. Et si cet événement traumatisant se reproduisait ? Ou si la victime connaissait ou devait vivre avec son agresseur ? Cette histoire existe depuis la nuit des temps et continue d'exister aujourd'hui dans de nombreuses régions du monde. C'est pourquoi je voudrais dédier cette pièce aux nombreuses personnes dont le corps et l'âme ont été, agressés ou violés. Mon coeur saigne pour chacun d'entre eux.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Comédienne formée à Paris, Samantha s'implante à New York en 2005 où elle obtient une Maîtrise de Théâtre de l'université Hunter College et écrit plusieurs pièces. À son retour en France en 2018, elle fonde la compagnie IDEALS Théâtre au sein de laquelle elle écrit et crée plusieurs spectacles.
Janvier 2013. Un simple entrefilet à la rubrique « faits divers » d'un quotidien de la presse locale. Deux squelettes viennent d'être retrouvés dans le puits désaffecté d'une ancienne ferme des environs de Poitiers. Des meurtres ? Sans doute... Mais le plus récent aurait été commis près d'une quarantaine d'années plus tôt.
Un « cold case » vite classé par la police après quelques investigations qui n'aboutissent à aucune piste.
Pourtant certains se souviennent... Du « bon vieux temps » où ils ont vécu dans cette ferme au sein d'une bande de jeunes animés d'un idéal communautaire à la mode à l'époque. Le bon vieux temps vraiment ? Francine Jamin et Jean Nodier n'ont jamais oublié la disparition aussi soudaine qu'inexpliquée de François, l'un d'entre eux. A-t-il fui vers les Etats-Unis pour vivre pleinement une homosexualité difficile à assumer dans la France giscardienne des années 70 ?
Et s'il n'avait jamais quitté la ferme ?
Afin d'entrevoir la vérité, Francine et Jean devront affronter le passé et ses fantômes. Une quête initiatique pour ces âmes tourmentées par la culpabilité...
À PROPOS DE L'AUTEURE
Isabelle Pons naît en 1956. Elle passe une partie de sa jeunesse dans les environs de Poitiers, région qui sert de cadre à Puits d'ombre, son premier roman. Après des études de lettres, elle exerce divers métiers avant d'enseigner. Elle se consacre aujourd'hui à l'écriture.
À l'arrière d'un taxi collectif, Élise fuit vers le bidonville d'Ocean View. Elle laisse derrière elle le corps gisant de Jaco, sa dernière victime.
Quelques mois plus tôt, alors directrice d'un vignoble en Afrique du Sud, Elise s'apprête à licencier le viticulteur qui a giflé une domestique. Le propriétaire du vignoble, un chatelain bordelais dont la fortune remonte à la traite négrière, l'en empêche. La domestique était insolente, justifie-t-il, et la gifle méritée. Une rage sourde envahit Élise. Ce même jour, elle reconnait épouvantée dans les traits d'un ami du propriétaire l'agresseur d'une étudiante, vingt ans plus tôt, sur le campus universitaire où vivait Élise.
Pour la jeune femme, c'en est trop. Elle quitte tout, entre dans la clandestinité et prend les armes. Portée par une vengeance insensée qu'elle endosse au nom de toutes les femmes, elle se lance dans une chasse folle de Stellenbosch aux quais de la Garonne.
Au juge qui la condamnera à la perpétuité pour meurtres et actes de barbarie, Élise répondra : "Il fallait bien que quelqu'un le fasse".
À PROPOS DE L'AUTEURE
Après une enfance aux Antilles et des études à Paris, Soline Lippe de Thoisy commence une carrière dans les télécommunications. Une vie ne lui suffit pas alors elle devient consultante au Botswana, directrice de vignoble en Afrique du Sud et, inspirée par ses voyages et ses rencontres, écrit des romans.
Un homme à la recherche du meurtrier de sa fille.
Un soir de pluie glaciale à Biarritz, un homme recherche le meurtrier de sa petite fille. Cloîtré dans sa voiture, avec une bouteille de vodka pour seule compagnie, ce père se demande s'il sera capable d'ôter la vie à celui qui a détruit sa famille. Une chasse à l'homme désespérée, un face à face gluant, où chaque round plonge Paul toujours plus profond dans la folie. La sienne et celle des autres...
Découvrez un thriller haletant et suivez le parcours de Paul, un homme désespéré qui sera plongé toujours plus profond dans la folie, la sienne et celle des autres.
EXTRAIT
Me suis éveillé, enfin, échoué dans cette maudite bagnole. Pas la peine de checker : mal de crâne, ébloui, assoiffé.
La même gueule de bois depuis des mois. Peut-être même une année. Je coule toujours plus profond, ancré à un énorme rocher. Pas moyen de savoir quand sera la fin. Que je la rejoigne enfin.
Ciel d'hiver, vent incessant et pluie glaciale, pas de doute le mois de février tient ses promesses. Et ici, à Biarritz, dans le magnifique quartier de l'hôtel du Palais, à minuit c'est le no man's land. Les restaurants saisonniers sont bouclés comme des tombeaux, leurs terrasses pleines l'été ressemblent ce soir à un cimetière de chaises. Pas même une vieille dame pour promener son cabot. À croire que les petits chiens, ici plus qu'ailleurs, ont une plus grosse vessie, de quoi tenir jusqu'au matin.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Alexandre Geoffroy est issu d'une famille de restaurateurs, diplômé de l'École Hôtelière de Bordeaux, il a marché dans les pas de ses parents en ouvrant son propre restaurant à Agen. Une première vie courte, mais passionnante, qui sera le décor de son premier roman.
Aujourd'hui, à 37 ans, il vit au Pays Basque. En grand fondu de Polars, l'idée originale a mûri dans son esprit pendant des années ; avant qu'il ne libère et prenne le temps de figer sur le papier cette histoire brute, éprouvante et viscérale.
Quand on traque le Diable, jusqu'où faut-il aller ?
Quand le Diable en personne vous a choisie, faisant de vous sa petite poupée, que feriez-vous si vous parveniez à vous échapper?? Mélanie, elle, a décidé de revenir en Enfer et de détruire ces hommes, ces démons qui ont volé et souillé son enfance. Mais quand on traque le Diable, jusqu'où faut-il aller?? Maintenant, imaginez un instant que celui-ci ait changé de visage...?
Plongez dans thriller haletant et découvrez le parcours de Mélanie, qui retourne en Enfer pour détruire ceux qui ont souillé son enfance.
EXTRAIT
Après quelques pas fragiles dans les cailloux, elle s'écroula dans l'herbe, sur un petit talus, surplombant parfaitement la scène de crime. Renversée sur le dos, elle tâcha de reprendre son souffle, carbonisé par l'effort violent qu'elle avait dû accomplir, puis elle fixa le ciel, étoilé pour un soir.
Elle y vit un signe, le signe de sa victoire. De sa revanche conquise au prix fort. Et pour se féliciter, elle s'alluma une cigarette, bien méritée. Elle pompa sur le petit cylindre de papier avec une profonde inspiration, s'étirant ainsi de tout son long sur le sol humide et glacé, sa tête plantée en arrière profitant de cette fraîcheur inespérée.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Alexandre Geoffroy est diplômé de l'École Hôtelière de Bordeaux, ancien restaurateur dans le Lot-et-Garonne, il est aujourd'hui exilé au Pays basque, partageant son temps entre l'amour de la gastronomie, et l'écriture du Noir.
Son premier roman, Les Roses Volées, paru en 2014 aux Éditions Ex Aequo, a remporté le Prix du « Balai de la Découverte 2015 », Meilleur Premier Roman - Concierge Masqué.
La Rose oubliée est un thriller sombre et éprouvant, dont vous ne ressortirez pas indemne.
Quand histoire et fiction s'entremêlent.
Ni biographie, ni roman de cape et d'épée, ce récit ne prétend aucunement raconter l'histoire véridique de Julienne David mais, m'appuyant sur des faits relatés, dates historiques, actes de naissance, de décès, extrait du bordereau de recensement du 3ème canton de la ville de Nantes en 1841, j'ai réinventé l'existence tumultueuse de cette corsaire nantaise. Ce récit s'articule autour des manques, des silences et des interrogations, mêlant histoire et fiction. L'écriture est née de tout cela. Au plus serré.
« Les bons romanciers écrivent dans les blancs de l'histoire. » (François Busnel, l'Express)
J'ai été particulièrement captivée par le destin de cette femme haute en couleurs, qui malgré son époque a su se forger un passage dans le monde des hommes au fil de son épée et de sa volonté. Le reniement de sa féminité est une invite à se pencher sur le destin des femmes dans les sociétés d'hommes...
Mais là ne s'est pas arrêté le talent de Thérèse André-Abelaziz qui nous emmène dans une magnifique balade, poignante de réalisme, mais d'où la poésie et la violence des émotions n'est jamais absente. En voici l'expression dans ce court extrait : « Ta peau que Guillaume a trouvée si douce, mais qui est recouverte de scarifications, l'aimerait-il encore ? Ah, soupires-tu, s'ensevelir au moins une fois jusqu'au vertige dans cette tiédeur pour oublier le faible renflement de tes mamelles, dont les pointes encore sensibles sont en train de devenir grises avant d'être incolores. Oublier ce bas-ventre désert que tu fouilles encore certaines nuits à grands coups jusqu'à hurler d'impuissance. » Laurence Schwalm - Editeur
Grâce à ce roman historique, découvrez l'existence tumultueuse d'une corsaire nantaise ayant réellement vécu.
EXTRAIT
« La rouquine est capable de réveiller un mort ! » Avec les herbes des sorcières et des magiciens : jusquiame noire, belladone sans tige, « les plantes du Malin » dit-on, comme la mandragore qui a forme humaine... Julienne les connaît toutes. Ortie pour soulager les menstrues des femmes. Coquelicot et moutarde pour calmer la toux. Armoise et épilobe contre la fièvre. Menthe pouliot pour les méninges. Chardon de Marie si précieux en cas d'intoxication alimentaire. Julienne a grandi. On commence à la connaître dans le pays. On fait appel à ses médecines. D'ailleurs, elle les porte toujours à même la peau, dans une bourse de toile retenue par une cordelette. Leur odeur est si forte qu'elle suffit à éloigner les importuns. On craint cette femelle rousse des terres noires à la beauté sauvage, haute stature, oeil vif, visage piqué de taches de son.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Ecrivain pluri-indisciplinaire, Thérèse André-Abdelaziz explore toutes les formes d'écriture, de la poésie à la dramaturgie en passant par les nouvelles, le roman et les faits de société. Elle a publié sept ouvrages dont Quelque part une île (1980) Ed. du Cerf, Je, femme d'immigré (1987) Ed. du Cerf, réédition (2004) La Part Commune, Je m'appelle Atlantique (2006) Ed. La Part Commune, ainsi que L'Estuaire (2011) et Moi, Julienne David, corsaire nantaise jamais soumise (2012) Ed. Ex Æquo.
Elle est l'auteur également de sept pièces radiophoniques et neuf pièces théâtrales.
Et si un radiateur racontait ce qu'il avait vu et entendu durant un siècle d'existence ?
Nul ne saura pourquoi Flambeau, majestueux radiateur de fonte, est sorti de sa condition d'objet inerte pour emprunter la pensée des humains ! En un siècle d'existence à Paris, il aura accumulé de multiples vécus, des plus heureux aux plus terrifiants. D'abord éveillé aux sentiments par Momo Cavetoux, un aimable plombier qui l'installe et le met en eau, il partage la vie du jeune Joseph Poulait et de sa mère jusqu'à la fin de la guerre. À leur départ, l'appartement est transformé en cabinet de psychanalyste. Flambeau découvre alors Edmée Missoufle qui exerce devant lui et il passe plusieurs décennies à l'écoute des patients. Au décès de celle qui est devenue son mentor, il entre dans un état d'isolement et d'errance mentale. Dans le bureau abandonné puis saccagé par des marginaux, il affronte la violence et la destruction. Remis à neuf, devenu un quasi objet d'art, ce Penseur de fonte se penche avec sensibilité et humour sur ses cent années d'amours, de souffrances et de rêves : Flambeau nous dit tout sur l'enfance, le doute, le destin, le corps, la folie, le deuil, la solitude et la mort.
Découvrez le témoignage étonnant d'un majestueux radiateur de fonte qui se penche avec sensibilité et humour sur ses cent années d'amours, de souffrances et de rêves.
EXTRAIT
C'est là que Missoufle apparut. Elle faisait mine de ne pas me voir, s'asseyait derrière son bureau, se contentant de répéter ses gestes habituels. A peine étais-je surpris de ne pas avoir entendu le bruit des clés, de ne pas l'avoir vu passer la porte et accrocher son vêtement au porte-manteau. Rien ni personne dans la pièce et d'un seul coup, elle était là, au milieu de ses objets familiers. A sa table, le dos à demi tourné, elle travaillait à son livre inachevé... Je guettais le moment où elle tendrait la main pour chercher les reliefs qu'elle aimait. Là, sur le haut de mes épaules, les petites courbures ciselées qu'elle suivait de son index. Mais juste sa présence silencieuse...
Elle disparaissait aussi vite qu'elle était venue. Deux heures plus tard ou le lendemain, Edmée était là de nouveau. Combien de fois ai-je essayé, par la seule force de ma pensée, de la conserver sous mes yeux ! Je ne suis jamais parvenu à la moindre maîtrise de ses apparitions. Les premières fois que cela arriva, je ne sus pas que c'était le fruit de mon trouble. Les années passées auprès d'elle m'avaient tout appris sur les capacités de l'âme humaine à se forger des illusions, mais je savais Edmée trop rigoureuse pour singer sa présence auprès de moi.
Alors je cessai de me poser des questions, j'acceptai simplement qu'elle soit là. J'avais bien eu dans le passé, des croquemitaines buvant goulument mon eau. Pourquoi pas l'irruption externe, de l'ectoplasme de mon Edmée ?
A PROPOS DE L'AUTEUR
Claude Dantan vit à Niort où il a travaillé comme psychologue clinicien dans des établissements d'accueil et de soins pour enfants. Son goût pour la créativité l'a conduit, entre autres, aux plaisirs de l'écriture. Le monde selon Flambeau est son premier roman.
Qui l'eut cru ? Qui aurait pu imaginer qu'ils étaient capables de prendre la plume pour exprimer leurs sentiments à travers la réalité de vies parfois bien différentes ?
Du cheval de caverne au cheval de troupeau,
Du cheval de guerre au cheval de roulotte,
Du cheval de course au cheval de haute-école,
Du cheval de joie au cheval vendu et revendu,
Tous ces chevaux et bien d'autres encore nous racontent les histoires qui ont fait leur destinée, à travers des récits où aucun mors ne les contraint, aucun éperon ne les force à obéir.
Laissons-les exprimer leurs vérités à leur guise en leur laissant les rênes sur le cou, et soyons heureux de nous rapprocher d'eux un peu plus.
« Toutes ces attentions, je les lui rends. Pas volontairement bien sûr, mais je sens qu'à mon contact, tout ce qui pourrait appesantir sa démarche, disparaît. C'est comme si me toucher, respirer mon odeur, le transportait dans un monde sans griffes ni crocs. Lorsqu'il me monte et que ses pieds ne touchent plus terre, c'est comme s'il quittait le territoire des bipèdes pour rejoindre le mien. »
Parfois drôle, souvent émouvant, quelquefois tragique, ce roman souligne les rapports riches et complexes que nous vivons depuis si longtemps avec « la plus belle conquête de l'homme » !
À PROPOS DE L'AUTEUR
Instructeur d'équitation, élève du Maître N. Oliveira, Jacques Papin pratique l'équitation de tradition française. Il est l'auteur de « Le jour où les chevaux parleront », « Moi, cheval » (Le Rocher), « Marcel et le Cadre Noir » (ExAequo). « Le Cheval et la Plume » est son troisième roman chez ExAequo.
Qui est vraiment le Père Noël ?
Et si le Père Noël n'était pas vraiment celui que l'on croit ? Thomas a 8 ans et se pose bien des questions à son sujet. Alors, c'est décidé : il va mener son enquête. Mais il est bien loin de se douter des surprises qui l'attendent.
Une histoire qui allie humour et mystère, et qui tiendra en haleine petits et grands.
Découvrez cette histoire pleine de suspense et de mystères à la recherche de la vérité sur le Père Noël. Un conte de Noël pas comme les autres !
EXTRAIT
Thomas avait 8 ans et ne croyait plus au Père Noël. Ou, du moins, se posait de nombreuses questions à son sujet. Dans sa chambre, au premier étage d'une jolie maison résidentielle de Saint-Rémy, il collectionnait les articles en lien avec le célèbre personnage au costume rouge et les rangeait dans un album dédié à cet effet. À l'approche du jour J, il le consultait dans l'espoir d'y déceler un indice, une preuve de l'existence du Père Noël qui lui aurait échappé jusqu'alors. Malheureusement, tout ce qu'il y trouvait ne le confortait que dans l'hypothèse inverse : le Père Noël n'existait pas. Ainsi, un article relatait qu'il avait été renversé par une voiture à Tokyo tandis qu'un autre passage du journal mentionnait sa présence au même moment dans un orphelinat français. Comment pouvait-il être à deux endroits en même temps ?
De même, en une seule nuit, comment un homme seul pouvait-il distribuer des cadeaux aux enfants du monde entier ? En comptant qu'il y avait environ deux milliards d'enfants sur la planète, cela faisait beaucoup de foyers à visiter en une seule nuit ! Soit vingt-sept mille sept cent soixante-dix-sept maisons par seconde ! Sans parler de la vitesse de transport. Comment des rennes pouvaient-ils voler aussi vite que la lumière ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Professeur d'histoire en Belgique, Clara Reynaert est depuis toujours passionnée par l'écriture. Particulièrement friande de romans policiers, elle fait partager à ses jeunes lecteurs le plaisir d'une intrigue savamment menée, et signe ici son premier livre jeunesse, une séduisante enquête sur fond de conte de Noël... pas vraiment comme les autres !
Perdu dans une tempête, un gardien de phare entend des voix...
Bretagne, début du vingtième siècle. Auguste est le gardien du Cap Noir, un phare bâti sur un éperon rocheux en pleine mer. Alors que la tempête fait rage, et que le phare est coupé du monde pendant plusieurs jours, Auguste se met à entendre des voix. Simple hallucination, ou présage d'un drame à venir ?
« Le père d'Auguste, fervent catholique, n'aimait pas les croyances qui prenaient leur source ailleurs que dans la Bible, et n'avait que dédain pour les histoires de bonnes femmes, comme il les appelait. Sa mère, au contraire, était superstitieuse : elle voyait le monde comme un réseau de signes, qui annonçaient soit la bonne fortune, soit un destin funeste. Auguste avait hérité de ces deux influences : il refusait de croire qu'un esprit lui rendait visite chaque nuit, mais il récitait, par précaution, des couplets occultes destinés à conjurer l'influence des morts. »
Découvrez sans plus attendre ce roman, court et intense, sur les traces de phénomènes mystérieux au large des côtes bretonnes.
EXTRAIT
Une bourrasque le tira du sommeil en pleine nuit. Il alluma son bougeoir à tâtons et se redressa, trempé de sueur. Une peur sans cause le tenaillait. La brutalité du changement lui causait peut-être des insomnies. Il fallait encore qu'il s'habitue à l'impression de solitude exceptionnelle que l'on éprouvait au Cap Noir.
En attendant de retrouver son calme, il feuilleta son livre de chevet. Il avait commencé les « Aventures de Tom Sawyer ». Le jeune héros devait repeindre la barrière de sa tante, mais par un étonnant stratagème, il parvenait à s'acquitter de cette corvée sans faire le moindre effort, tout en gagnant plus d'argent que prévu. En quelques pages, Auguste sentit la fatigue revenir.
Au moment d'éteindre le bougeoir, il entendit des craquements répétés. Il crut d'abord au vent qui frappait au carreau, mais en écoutant plus attentivement, il s'aperçut que c'étaient des coups, faibles et réguliers, qui venaient du plancher, comme si l'on marchait dans une pièce en dessous de sa chambre.
Les coups s'atténuèrent, mais il entendit quelque chose d'autre. Une voix. Un soupir... Quelqu'un pleurait, là-dessous. Des sanglots étouffés. Il fallait tendre l'oreille pour les saisir. Cela ressemblait aux pleurs d'une femme ou d'un enfant qu'on aurait bâillonné.
Auguste savait que c'était impossible. Il n'y avait rien sous la chambre. Rien du tout. Rien que les fondations. Quand bien même il y eût une cachette secrète, personne n'aurait pu s'y trouver. Le Cap Noir était à deux milles de la côte : seuls les gardiens du phare y posaient le pied.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1995 à Villeneuve D'Ascq, Benjamin Van-Hyfte est étudiant en commerce à Lille. Il se consacre en parallèle à sa passion pour l'écriture. Il s'inspire des légendes bretonnes pour son nouveau roman Présages.
Un petit garçon pas comme les autres.
Parfois, un don est un fardeau et quand on a un rapport particulier avec les projections, cela peut vite devenir dangereux.
Après le funeste sort d'Héloïse, Lana de Bel-Air obéit aux menaces de l'Ordre et fait le choix de se retirer du jeu. Hélas, les projections ne dorment jamais. Alors, peu à peu, des phénomènes étranges se multiplient dans la région. Certains sont le fruit du malfaisant Professeur Wilfried Orsey, et Lana ne peut plus les ignorer. En effet, la particularité du jeune garçon concentre toute l'attention du Professeur. Pour ses recherches, ce dernier n'hésite pas à pervertir le but premier de l'Ordre : protéger les vivants.
Une vie est un kaléidoscope d'existences rencontrées au fil des jours, et il faut apprendre à distinguer les projections, des vivants. Pour se libérer de leur éternel cycle de souffrance, chacune d'elle veut décharger ses tourments sur une victime, en prélevant son tribut de vie humaine. Nul n'est vraiment préparé à la rencontre de projections et un enfant en fera l'amère expérience.
Découvrez sans plus attendre le deuxième volet de la saga fantastique Rémanences et suivez les péripéties d'un petit garçon devenu victime de projections.
EXTRAIT
Les rayons des roues battaient les herbes folles. Le champ n'avait pas été fauché l'an dernier, l'herbe grasse faisait sa loi. Sébastien possédait une avance confortable d'au moins trente mètres sur Eliott. Fouettées par les pédales, les perles d'eau logées au creux des brins s'envolaient pour mouiller les pattes du pantalon. Mais cela valait mieux qu'une ronce prise dans la chaîne. Eliott peinait comme une âme perdue, Sébastien semblait voler sur son vélo. Si Eliott avait eu la même coupe au bol que son ami, son bloc de cheveux dansant à chaque secousse aurait achevé sa dernière once de dignité.
- Allez, attends-moi !
En réponse aux complaintes de son copain, Sébastien tourna la tête pour lui jeter un sourire de sale gosse.
- Le dernier arrivé est un nul. C'est moi qui allumerai la clope.
Le faux-plat céda la place à une vraie pente, qu'il fallait gravir dans un dernier effort surhumain, en danseuse sur les pédales, à serrer les dents, pour ne pas terminer à pied. Quelques mètres plus haut, la maison de la famille de Sébastien apparaîtrait, à deux cents mètres de là.
Ce devait être un grand corps de ferme, rénové il y a déjà trop longtemps. Sous la grisaille, son enduit gris ne donnait envie de rien. Tout autour, un vaste jardin qui ressemblait plus à un pré à vaches qu'à une pelouse digne de ce nom.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Rémanences est une saga de Jonathan Gillot, auteur Haut-Marnais. Après Désordres, un roman aux accents politiques et militaires primé et salué par la critique, Jonathan Gillot crée un univers fantastique. Qui d'autre qu'un scientifique aurait pu aborder le thème des revenants de façon si cartésienne ?
Entre la douleur du deuil et la nécessaire découverte de la sexualité, l'adolescence de l'héroïne se révèle être une période unique.
Texte d'autofiction, « cette promenade sinueuse et hâtive dans les chairs d'une jeune femme aux abois », raconte avec fraîcheur et naïveté les tribulations d'une adolescente qui a grandi dans le Perche au sein d'un lotissement pavillonnaire. L'essentiel du récit se déroule au coeur d'un chef-lieu de canton rural, où son père est cantonnier, sa mère femme de ménage. L'année de ses quatorze ans, tout bascule : son frère meurt ; elle découvre les strass de la Côte d'Azur. Entre humour et violence, dans un style acéré, la narratrice relate un deuil impossible, la déflagration d'une cellule familiale, mais aussi l'apprentissage sauvage du sexe et de la politique. Malgré les années S.I.D.A, la jeune fille explore des corps à corps de plus en plus tordus affectivement et sexuellement. Elle affronte aussi et tente d'assumer sa condition de prolétaire provinciale en jouant toutes les gammes émotionnelles et charnelles d'une partition que seule l'adolescence autorise. Entre souffrance et curiosité littéraire, parviendra-t-elle à conjurer l'ordalie qui caractérise sa jeunesse ?
Découvrez, au travers d'une autofiction originale, le récit d'une jeune fille qui découvre la sexualité en même temps que les déchirures d'une famille en deuil.
EXTRAIT
Cet été-là, j'ai quatorze ans et tout bascule. Je séjourne à Grasse chez tata Gertrude et oncle Smirnoff. Ils ont la gentillesse de m'accueillir dans leur pavillon de location qu'ils appellent villa. De ma Normandie natale, j'imaginais une maison énorme, une piscine et des palmiers. C'était sans compter sur l'univers de tata Gertrude, spécialiste de la double vie. La sienne ne lui suffit pas, alors elle s'arrange avec son passé, gomme ses origines et se soustrait à la réalité. Pour entretenir un bronzage permanent, tata Gertrude s'expose sans crainte au soleil et se dandine en string le plus souvent possible. La nocivité des rayons U.V ne l'atteint pas.
Tata Gertrude, il faut l'imaginer revenir dans sa ferme natale, les cheveux blonds bouclés à la Polnareff, le teint hâlé de Dalida, vêtue de cuir, toute son élégance juchée sur des talons-aiguilles, au bras d'un ami qui a traversé la France pour lui permettre de revoir sa famille. Une fois sur deux, l'ami est un amant qui renouvelle sa garde-robe. C'est pourquoi chaque année, elle se déleste de vêtements dont elle nous fait cadeau dans une valise aux allures de coffre-fort. Tailleurs, bustiers, jupes, pantalons en cuir, chemisiers en dentelle, mais aussi bijoux en or ornés de saphir, d'émeraude ou de rubis, ce butin nous fait oublier Eram et Pantashop.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Sarah Poulain est née en 1973 dans le Perche, où elle a choisi de rester vivre. Auteure de nouvelles, amatrice d'ateliers d'écriture et animatrice de cafés-littéraires, Belle de vie est son premier roman, après la participation en 2017 au roman collectif Le dernier voyage du Lancastria.
Une femme en quête de vengeance et un vieil homme coupé du monde, dont la liberté s'arrête aux murs de la structure qui l'accueille.
Une jeune femme, Julia, veut se confronter à celui qui a tué son père alors qu'elle était fillette. Elle est prête à tout pour découvrir les circonstances exactes du drame et hurler sa rancoeur à « l'assassin ». Ses armes : le mensonge et la manipulation. La rencontre de Louis et de Julia entraine chacun des protagonistes du roman dans une intrigue émouvante et riche en rebondissements. Le dessein initial de Julia risque bien de se transformer en une aventure inattendue.
Un vieillard, Louis, s'évertue à sauvegarder son identité et sa dignité dans l'EPHAD qui l'héberge. Avec obstination, il lutte pour rester celui qu'il a toujours été : un homme fier et libre. Inlassablement, il tente de faire face au naufrage de sa vieillesse et aux douloureux renoncements qu'elle engendre. Il résiste à sa manière aux contraintes de la collectivité et à ceux qui veulent penser pour lui. Les visites de son petit-fils, son amitié avec Fanette l'aident à garder le cap. Mais ce que tous ignorent, c'est qu'il tait un lourd secret de son passé et la culpabilité qui l'accompagne.
Quand leurs destins se croiseront, sera venu pour Julia le moment de choisir : vengeance ou pardon ?
EXTRAIT
11 juillet 2015, 6 heures
Réveil brutal. La clarté s'engouffre dans la chambre et sur mon corps déjà en sueur. J'aurais dû dormir la fenêtre ouverte, mais le sommeil m'a emporté très vite, hier soir. Coup d'oeil sur le réveil : six heures. C'est tôt, mais mes pieds m'entraînent déjà jusqu'à la fenêtre. Je l'ouvre afin de faire entrer la fraîcheur toute relative. Face à moi, le micocoulier semble m'inviter à venir farnienter sous son abri de verdure et me prédit des moments doucereux à l'ombre de ses grands bras. La promesse d'un cadre de vie tranquille et charmant annoncée par l'agence de location avec laquelle j'ai traité n'était pas un mensonge publicitaire.
Je suis fébrile, l'heure de la rencontre approche. Dans deux heures, je serai face à Louis. Avant de m'endormir hier soir, je me suis répété mille fois la manière dont j'établirai ce premier contact. J'ai mon script bien en tête et les premières paroles que je prononcerai seront celles-ci : « Bonjour, Monsieur Héraut, je m'appelle Floriane Vivier. Je recherche une personne dans la maison de retraite qui accepterait que je lui rende visite de temps en temps. Cela lui permettrait peut-être de rompre sa solitude et puis moi, je viens de m'installer dans la région et je ne connais personne, alors, cela me ferait plaisir. »
Je ne donnerai pas ma véritable identité, car il pourrait faire le lien avec le nom de mes parents. Qui me dit qu'il n'a pas été autrefois au courant de mon prénom ? Qui me dit qu'il ne m'a pas au moins rencontrée une seule fois ? J'ai aussi écrit ses réparties... le problème, c'est que lui, il ne les a pas apprises. Alors bien sûr, si dans mon imagination j'ai écrit le scénario idéal, je sais que tout peut foirer. Cela serait inconcevable pour moi qui me prépare depuis tant de temps, moi qui ai tout quitté pour venir ici. Mentir sur mon identité me dérange-t-il ? Oui, un peu... mais je n'ai pas le choix.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Dominique Dejob vit dans un village forézien proche de Saint-Etienne. D'abord enseignante, elle exerce ensuite le métier d'éducatrice spécialisée. Au moyen de sa plume, elle veut lutter contre ses préjugés, l'intolérance et les discriminations. Les petits vieux dans l'arbre est son premier roman.
Mélange de médiéval-fantastique et de fantasy orientale, ce roman nous plonge dans un univers élaboré avec minutie : le continent léthien, ses écosystèmes, ses populations et ses coutumes !
Vous entrez dans l'univers de Scythor, Grand Chef des hordes Gholtoïes, qui lutte contre des traîtres, fomente des intrigues et renverse les alliances ; dans les vies du jeune Aushard rêvant de batailles, de gloire et d'amour, de l'espion Dintao, de l'émouvante Luà, du petit Garuda toujours en quête de secrets, de la farouche guerrière Browena jamais asservie, de prêtresses omnipuissantes et de biens d'autres encore qui se battront pour dominer ou survivre.
L'histoire se passe sur le continent Léthie. Et même s'il s'agit de fantasy, ces femmes et ces hommes partageront avec vous de vraies émotions. Les événements vous happeront par leur réalisme, car il s'agit plus d'aventure que de merveilleux... Enfin, presque, car il y a l'Être de Lumière et les Dragons...
Découvrez cette fresque à la fois fantastique et réaliste qui vous fera réfléchir sur l'appartenance à un clan, la loyauté, la filiation et l'Amour !
Cinq générations se rencontrent et discutent d'une époque où l'Europe n'était pas encore celle que l'on connait aujourd'hui.
La toile de fond : les premiers fronts de 1914. Les hommes se sont entremêlés dans l'horreur que l'on sait. Le lecteur va pourtant retenir la petite musique aigrelette de cette danse d'un soir, car son écho résonne encore sur les années.
Se profile un autre souvenir, celui d'une aquarelle... Alors va se livrer une histoire étrange, un récit fait de douceur, comme peut l'être la vie, parfois. Comme le sont, peut-être, les vraies rencontres. Si le front est présent en filigrane, le texte, lancinant, est centré sur cinq générations de personnages qui vont se parler. Plutôt une conversation lente et pudique où le premier interrogera patiemment le deuxième ; lequel se retournera vers lui pour l'aider ; quant au dernier, aura-t-il, lui, attendu les deux autres ?
La voix fédératrice de la préface ainsi que celle, plus insistante, de la narration, interpellent le lecteur jusqu'au dénouement d'une quête qui ne laissera pas indifférent. Aux balbutiements d'une Europe en construction, le souci pressant de réunir les hommes est donc devenu nécessaire. Enfin !
Un roman qui interpelle et ne vous laissera pas indifférent !
Qui est donc cet homme excentrique qui vit au rythme des poésies qu'il lit et des rencontres avec les gens qui passent?
Élisée Poème grave des vers sur le banc public où il passe ses journées, devant la gare de Bordeaux. Les poches de son manteau sont pleines de petits morceaux de nappes en papier où il écrit les mots d'Arthur Rimbaud, de Robert Desnos, de Jules Supervielle, pour les offrir à ceux qu'il rencontre. Aucun des autres personnages ne restera indifférent à cet homme bienveillant que la tragédie de la vie n'a pas épargné. Ginette, la serveuse du café de la gare, et même Nicolas le policier seront changés par le charme de cet homme amoureux des mots et des poètes. La pièce est une sotie, une tendre comédie où la critique sociale se fait légère mais précise. De nombreuses problématiques du monde contemporain sont abordées : les difficultés de l'enseignement dans les banlieues, la violence faite aux femmes, la place envahissante des portables, l'homophobie, le couple, la solitude. Mais la poésie est un enchantement et le manteau d'Élisée est magique...
Une pièce pleine de poésie sur les relations humaines du monde contemporain, la marginalité et la solitude.
Pièce en trois tableaux, dans un décor unique, avec des parties chantées et 7 personnages.
Environ 90 minutes.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Auteur de poésie (Les leçons de l'ombre, De toutes les solitudes), Joël Mansa en est également un grand lecteur : il prépare actuellement une anthologie de la poésie française pour les éditions Hatier. Il a également publié chez Gallimard un carnet d'écriture consacré à l'imaginaire : De lune à l'autre.