"Nous ne pouvons pas construire un monde meilleur sans améliorer les individus. Dans ce but, chacun de nous doit travailler à son propre perfectionnement, tout en acceptant dans la vie générale de l'Humanité sa part de responsabilités."
La légende n'a voulu retenir de Marie Curie (1867-1934) que l'image d'une travailleuse acharnée et brillante, pionnière dans le domaine de la radioactivité, et prix Nobel à deux reprises. Mais ne fut-elle pas aussi une mère attentive, une épouse dévouée, une amante passionnée, une femme perdue en un temps qui lui refusa la reconnaissance qu'elle méritait ? Dans cette France de la Belle Époque où Mirbeau affirme que le rôle unique de la femme consiste à perpétuer la race, Marya Salomea Sklodowska, la Polonaise, fut traitée d'étrangère, d'intellectuelle athée, de femme émancipée. Quand elle meurt en juillet 1934, usée par un travail écrasant, seule et sans défense, comme l'écrit sa fille Ève, son enterrement ne donne lieu à aucune cérémonie ni discours officiel.
'Je souhaite intéresser ici les lecteurs au témoignage d'une femme sur les femmes. Sous le titre général de La libido génitale et son destin féminin, je vais essayer, dépouillant le mot destin de ses résonances fatales, magiques ou déterministes, de témoigner en femme, en mère et en psychanalyste pratiquant depuis plus de vingt ans des faits d'observation que j'ai pu glaner concernant la sexualité dans son développement chez les filles, ne retenant ici que les traits que j'ai pu rencontrer chez le plus grand nombre.'
À partir de cette expérience clinique très riche, Françoise Dolto explore le cheminement dynamique, de la naissance à la vieillesse, d'une libido au féminin, elle en suit les manifestations dans la vie érotique et passionnelle, dans la relation à l'autre et à la famille, déployant pour ce faire toutes les harmoniques du désir et de l'amour.
Ce sont ceux qui connaissent peu, et non ceux qui connaissent beaucoup, qui affirment aussi positivement que tel ou tel problème ne sera jamais résolu par la science.
Père de la théorie de l'évolution, Charles Darwin (1809-1882) a fait vaciller sur leurs bases les dogmes scientifiques et religieux de son temps, affirmant entre autres que l'homme descend d'un quadrupède velu muni d'une queue, probablement arboricole. Mais quel homme était l'auteur de ce séisme intellectuel dont l'onde de choc vibre encore aujourd'hui? De l'étudiant en théologie à l'agnostique convaincu, du voyageur audacieux traversant les Andes à dos de mule au vieux sage retiré dans son village du Kent, du rationaliste intransigeant à l'hypocondriaque abusé par des charlatans, Charles Darwin, révolutionnaire malgré lui, aura vécu une existence tout à la fois paisible et schizophrène où le conformiste Mister Charles s'oppose au subversif docteur Darwin.
Raconter les origines du vivant oblige à mobiliser de très nombreuses disciplines : l'astrophysique et l'astrochimie pour les origines de l'espace-temps et de notre système planétaire avec ses astéroïdes ; la physique puis la chimie, pour comprendre la formation et la nature des composants ultimes, donc primordiaux de la matière inerte puis cellulaire ; la biochimie, pour saisir la formation des premières molécules et le rôle essentiel de l'eau ; la théorie de l'évolution et la génétique des populations pour retracer le chemin de la première molécule à l'humanité conquérant la Terre.
Mobilisant tous ces savoirs, fidèle à son rôle de faire connaître au public le résultat de ses travaux, l'Académie des sciences a confié à Roland Douce et Éric Postaire le soin de mettre en récit l'intelligence collective qui se propose de raconter quelles sont, au stade actuel des connaissances, les équations de la vie.
Le boson? C'est l'ultime particule élémentaire prédite par la théorie de l'infiniment petit, qui manquait encore et dont la découverte, grâce au grand collisionneur de hadrons du CERN, a été annoncée au monde entier le 4 juillet 2012. Postulée en 1964 par Robert Brout, François Englert et Peter Higgs, elle explique que le photon - particule qui transmet la force électromagnétique - n'a pas de masse, à l'encontre de celles véhiculant la force faible. Une telle dissymétrie était a priori incompatible avec la symétrie fondamentale, dite 'de jauge', sur laquelle est fondé le modèle standard de la physique des particules.
Le chapeau mexicain? C'est le mécanisme grâce auquel le boson rend compte, en préservant les acquis du modèle standard, de l'origine des masses des particules élémentaires.
Le boson et le chapeau mexicain se placent à la croisée - retracée par les deux auteurs en dialogue avec François Englert - des chemins de l'évolution des théories de l'astrophysique contemporaine et, sur près de trente années, d'une véritable aventure scientifique, technologique et humaine menée par le CERN, dont Michel Spiro fut le président du Conseil.
Mais la particule observée a-t-elle les propriétés définies par le modèle standard, ou en possède-t-elle d'autres, prédites par des théories concurrentes des composants élémentaires de la matière? Faudra-t-il bientôt écrire encore un nouveau grand récit de l'univers?
Un livre que Louise Weiss a rédigé alors qu'elle se cachait de la Gestapo : le témoignage et les souvenirs au quotidien d'une combattante de l'émancipation politique des femmes ; une lettre ouverte à l'adresse de toutes celles qui, citoyennes de plein droit, auront demain la charge de reconstruire le pays.
Quarante ans ! Dans la plénitude de sa force, aisé, avec une vision claire de la vie, Guilhem Clamadieu ne craignait sûrement pas une nouvelle existence ; on pourrait même dire qu'un dépaysement l'enivrait à l'avance. Après tout, qu'est-ce qui l'attachait encore à Mont-Saint-Loup, à sa maison Pyroll, attachée au flanc du roc quercynois ? Sa jeunesse enivrée de jeux, d'espace, de nature, était loin... Paris appelait Guilhem d'un accent impérieux...
Qui sont ces fascinants oiseaux du Nouveau Monde, trochilidés regroupés sous le vocable de "Colibri", nom d'origine caraïbe : l'oiseau-mouche, le chupa flores, le beja flores, l'émeraude, le grenat, le rubis-topaze, le Barbe-bleue... que leur bec soit droit ou incurvé, tout en eux - depuis les détails de leur constitution morphologique, jusqu'aux modalités quotidiennes de leur vie - en fait des êtres si différents des autres oiseaux... Dans cet ouvrage paru en 1944 dans la collection « Histoires naturelles », J. Berlioz nous présente ces visiteurs des fleurs...
Un estaminet flamand tenu par la grosse Madame Janssens et sa fille Thérèse, le brave Michel Wattier qui y dort si bien mais perd ses pantoufles parisiennes sans arrêt et, au loin, les routes et les canaux du pays de Bruges... Et aussi Julma qui rie sans cesse en parlant du temps, et Laurence, toujours pas plus bavarde que dix ans auparavant...
Cyclocéphalie, cymélie, hermaphrodisme, ectromélie, phocomèlie, anencéphalie, etc... autant de vocables plus ou moins connus de difformités qui vous sont ici présentées et expliquées en détail : de leur formation à leur résolution quand elle est possible. Un ouvrage rédigé en captivité en 1941 par Étienne Wolff, professeur de Zoologie et d'Embryologie expérimentale, qui souhaitait "exposer au public les progrès récents de la tératologie, et dissiper le mystère, et parfois le malaise, qui plane encore sur les êtres anormaux."
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
S'il est une catégorie d'insectes dont on connaît mal la vie, les moeurs, et les différentes espèces, ce sont bien les orthoptères, plus communément connus sous le vocable "sauterelles". Dans les pays tempérés, en France par exemple, nous n'en connaissons qu'environ deux cents espèces, alors qu'on connaît quelque trois cent mille espèces de coléoptères et cinq cent mille espèces d'hyménoptères. Lucien Chopard, entomologiste spécialiste des orthoptères, sous-directeur du laboratoire d'Entomologie et professeur au Museum d'histoire naturelle, en dresse ici un portrait très détaillé.
Qui étaient Blanche d'Antigny, Madame Valtesse de la Bigne, la Schneider, mademoiselle Massin, Marie Colombier ou Arthur Meyer ? Auriant nous propose de découvrir celles qu'il appelle les "lionnes du Second empire" : actrices, danseuses, femmes du monde ou demi-mondaines ? Grâce, notamment, à des documents écrits par leurs contemporains, l'univers de l'époque est recréé !
De multiples personnages, le temps qui fuit, la mélancolie, l'humour s'unissent pour nous présenter la vie complexe et nuancée d'un sourd-muet, dont la vie menée est semblable à celle de tous les hommes. Pourtant, autour de lui, il n'y a que « des gestes, des formes et le vaste silence ». Cette solitude peuplée d'autres images que les nôtres, donne-t-elle à la vie intérieure d'un être des accents de détresse et de force qui créent une étrange attirance? Des femmes aiment Gérard, chacune à sa manière. Mais « les femmes ne comprennent pas qu'il existe des choses plus précieuses que le bonheur », et l'histoire de Coquillage devient peu à peu le récit des jalousies, des souffrances, de l'éternel malheur des femmes.
Quand on lui demandait des nouvelles de son mari, parti le 1er août 1914 avec son bataillon de chasseurs, Mme Hardouin en parlait comme s'il se fût agi du défilé du 14 Juillet. La carrière de son mari, ses chances d'avancement figuraient parmi des préoccupations qu'elle exprimait en des termes semblables à ceux du temps de paix. Même le décès de leur fils Marc, fauché en Champagne, à seulement dix-neuf ans, huit jours après son arrivée au Front, ne semblait pas altérer cette légèreté apparente... La Folie Hubert est un roman de Robert Bourget-Pailleron, récompensé par le Grand Prix du roman de l'Académie française en 1941.
Jamais science n'eut si foudroyante naissance que la cybernétique, cette science, qui veut relier les mécanismes des êtres vivants et ceux des machines les plus évoluées.
Les automatismes supérieurs, qu'elle réalise ou promet, excitent la grande presse qui titre sur les machines à calculer, les « animaux synthétiques », les « cerveaux électroniques », les « machines qui pensent », les « robots ». Mais les esprits les plus pondérés devinent quels prodigieux horizons s'ouvrent à ce carrefour de toutes les sciences, quelles révolutions sont en vue, mécaniques autant que philosophiques.
Malheureusement, la cybernétique a rebuté beaucoup de ceux qui, séduits par ses principes et ses perspectives, se sont heurtés à des calculs de haute mathématique, ou à des développements de neurologie, ou à la technique des télécommunications. À l'opposé, bien des articles qu'on a pu lire sont apparus trop simplistes, sinon agaçants par leur recherche d'anticipations sensationnelles.
Entre ces deux aspects, trop difficile, trop facile, il fallait qu'un livre complet mais débarrassé de tout appareil mathématique, sérieux mais clair, exposât la nouvelle science, ses merveilleuses réalisations, ses bouleversantes promesses. Ce livre, dans une célèbre collection, le voici.
Le titre surprend. Mais, la lecture achevée, il s'avère profondément exact.
L'ouvrage surprend aussi par l'universalité de l'organisation, qu'il montre derrière tous les phénomènes naturels.
La cybernétique est la science des mécanismes « autogouvernés ». Mais la nature, qui tend à certaines stabilités, n'est-elle pas un système autogouverné ? Du coup, les principes de la cybernétique, lumineusement révélés dans ce livre, doivent être vus comme nécessaires à une compréhension du monde.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
L'évolution accélérée des technologies bouleverse la médecine et notre système sanitaire. Elle porte à ses dernières conséquences le changement que le stéthoscope de Laennec avait jadis engagé en forgeant un instrument qui démultiplie le pouvoir de l'observation. Nous assistons pour de bon à l'émergence de ce que Guy Vallancien propose d'appeler une "média-médecine", une médecine médiatisée par le recours aux capacités de l'ordinateur, que l'on retrouve de la génétique à la robotique chirurgicale, en passant par la télémédecine et les communautés de malades.
C'est à l'analyse des transformations rendues possibles par cet outil d'une puissance incomparable que l'ouvrage est consacré. Leurs effets ne s'arrêtent pas à la seule pratique médicale. Elles permettent d'envisager une réorganisation profonde du système de santé. Contre l'antiscience actuelle, Guy Vallancien se livre à un vigoureux plaidoyer en faveur des progrès qui sont de la sorte à notre portée. Nous avons les moyens d'une médecine à la fois plus efficace et plus humaine. Sachons les saisir, argumente-t-il, au lieu de nous enfermer dans la défense de routines dépassées.
"Le Ver à soie est, comme chacun sait, la larve d'un Papillon, le Bombyx du Mûrier (Bombyx mori).
Pour le situer dans le règne animal, nous rappellerons sommairement que les Papillons appartiennent à la classe des Insectes, qui est l'une des plus considérables tant pour le nombre que pour la variété des représentants, puisque les espèces s'y comptent par centaines de mille.
Parmi les Invertébrés, c'est-à-dire parmi les animaux dépourvus de squelette osseux, les Insectes font partie du vaste groupe des Arthropodes, où ils voisinent avec les Arachnides, les Myriapodes et les Crustacés. Comme eux. ils sont faits de segments, dont certains portent des pattes articulées ; mais ils s'en distinguent par un corps nettement divisé en trois parties - la tête, le thorax, l'abdomen - et par leurs trois paires de pattes.
Les Papillons, ou Lépidoptères, qui ne comprennent pas moins de quatre-vingt mille espèces, se caractérisent par la présence de deux paires d'ailes recouvertes d'écailles. Certains papillons de nuit à bouche rudimentaire et à antennes plumeuses composent la famille des Bombycides, à laquelle appartient le Bombyx du Mûrier, objet du présent ouvrage."
Jean Rostand
"L'année 1900 fut pour la biologie une date singulièrement féconde. Elle marque un tournant décisif dans l'histoire des idées, et comme une véritable révolution, non moins profonde peut-être que celle qui suivit en 1839 l'énoncé de la théorie cellulaire ou, en 1859, la publication de l'Origine des espèces. Au cours de cette année 1900, en effet, trois naturalistes, trois botanistes, ayant travaillé indépendamment l'un de l'autre et chacun dans son pays, font connaître les résultats de leurs recherches sur l'hybridation des races végétales. Tous trois ils ont réalisé des expériences claires et précises, dont ils croient pouvoir tirer des lois générales concernant la transmission des caractères parentaux à la descendance. Or, voici qu'ils s'avisent que ces mêmes lois avaient déjà été formulées en 1865, et presque en termes identiques, par un moine tchèque, Johann Mendel, qui avait consacré de longues années à effectuer des croisements de pois, et dont le travail, exposé en un long mémoire, avait passé complètement inaperçu de ses contemporains, encore que ce fût un chef-d'oeuvre de perspicacité théorique et d'ingéniosité expérimentale."