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Arts et spectacles
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Soixante-deux contes, et autant de vies minuscules : histoires singulières et universelles, petites misères et grands combats. Unamuno fait revivre le monde qui l'entoure, celui des commerçants, fonctionnaires, habitués des cafés ou des casinos, servantes au grand coeur et chasseurs fanfarons. Il puise dans le folklore basque, dans les scènes de la vie quotidienne, dans les questions de société. Écrits de 1888 à 1925, proches des Fictions de Borges ou des nouvelles de Dino Buzzati, ces contes témoignent d'un réalisme de l'absurde, tantôt gouailleur, tantôt pessimiste. L'auteur nous entraîne dans une introspection aux frontières du fantasme, en mettant à nu nos rêveries morbides, nos peurs héritées de l'enfance, qu'il tempère par d'heureuses plongées dans la réalité terrienne du pays basque.
Intellectuel humaniste, passionné de débats, érigeant le paradoxe au rang d'oeuvre d'art, l'auteur du Sentiment tragique de la vie fut à la fois un penseur mélancolique et un écrivain engagé. Entrons dans l'univers mental de celui qui lança aux franquistes de Salamanque, en 1936, quelques mois avant sa mort : "Vous vaincrez, mais vous ne convaincrez pas". -
Édition enrichie de Perrine Simon-Nahum comportant une préface et un dossier sur l'oeuvre.
Tenu de 1828 à sa mort en 1874, le Journal de Michelet tisse ensemble un projet intellectuel et pédagogique, une ambition personnelle, une oeuvre-monde, une intimité. Il rend à jamais indissociables l'historien de la France et de la Révolution, dont le savoir et le souffle font aujourd'hui encore notre admiration, et l'homme amoureux, obsédé par la mort et célébrant la vie, consignant son intimité et celle de sa femme, disséquant sentiments et plaisirs charnels, se passionnant pour la biologie et l'histoire naturelle. Étonnante modernité d'un texte audacieux, souvent cru, qui n'a rien à envier à l'autofiction contemporaine.
Tantôt intimiste, tantôt prophétique, Michelet s'adresse tour à tour au peuple, aux femmes, aux générations futures, et à l'humanité entière. Sous nos yeux se joue la célébration du moi tout-puissant, en union avec la nature et l'univers, et son identification progressive au monde. Dans un mouvement résolument moderne, la subjectivité devient le médium absolu de l'histoire. Voilà pourquoi nous entrons aussi facilement dans ce Journal, qui se lit comme le roman de notre modernité.