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LISE CAILLAT
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Depuis que les émotions ont été abolies, le petit pays de DF ne s'est jamais aussi bien porté. Du Centre pour l'enfance où sont élevés les nourrissons à la zone pavillonnaire où se voient assignés les adultes, les habitants de DF sont des êtres résolument raisonnables. C'est simple, tout ce qui est susceptible d'émouvoir est interdit : à quoi bon le rouge et le jaune, quand existent le gris 422 et le noir 727 ; finie la notion poussiéreuse de famille, ici le couple est un partenariat à visée reproductive en CDD ; et qui a besoin de musique et de peinture lorsqu'il y a la salle de sport où exsuder ses humeurs ? Aussi lorsque Fausto est surpris en flagrant délit d'émotivité, il n'y a pas de temps à perdre : direction l'hôpital. Mais comment ne plus ressentir quand la doctoresse Anna Cordio est si jolie et que son voisin de chambre cache des livres sous son matelas ? Les habitants de DF sont des êtres résolument raisonnables... jusqu'à l'étincelle. Giulio Cavalli poursuit son exploration du roman d'anticipation comme arme politique et littéraire. Une grande oeuvre, désespérément drôle, joyeusement tragique. Né à Milan en 1977, écrivain, journaliste et dramaturge, Giulio Cavalli vit depuis 2007 sous protection policière pour son engagement dans la lutte antimafia. Après À l'autre bout de la mer (Observatoire, 2021), L'Ultime Testament est son deuxième roman publié en France. Traduit de l'italien par Lise Caillat
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De rien ni de personne
Dario Levantino
- Éditions Rivages
- Littérature Rivages
- 5 Février 2020
- 9782743649708
Premier roman très remarqué en Italie, dans la lignée de Silvia Avallone, ce récit initiatique est illuminé par la présence de Rosario, 15 ans, et par la ville de Palerme, aussi dévastée qu'hypnotique. Dans cet âge entre deux vies, le jeune homme découvre l'amour, le football, son don pour la poésie, et les mensonges de son père. Un texte à la beauté sauvage, qui décrit un inoubliable lien mère-fils.
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Marco Pane a quatorze ans et vit avec son père à Soccavo, un quartier difficile de Naples. Le départ de sa mère, plusieurs années auparavant, a laissé une plaie béante dans le coeur de l'adolescent. Il comble le vide en s'exerçant assidument au football et en traînant avec i ragazzi, qui comme lui avancent seuls dans la vie. Les joints se partagent sur les toits de la ville, les yeux cherchant la lumière. Celle-ci finit par apparaître en la personne de Serena et rapidement les deux jeunes gens s'éprennent d'un amour pur et enivrant. Les rues blêmes du quartier se parent d'une teinte nouvelle. Cela ressemble au bonheur. Mais quelque chose au loin, qui a peut-être à voir avec la fatalité, gronde et va rattraper Marco.
Un livre d'une grâce éblouissante, porté par une des jeunes voix les plus remarquées en Italie. -
- Je crois que j'aimerais être copiste.
- Cela consiste à copier des choses, non ?
- Probablement.
- Mais pas des actes notariés ou des chiffres, je vous prie.
- J'essaierai d'éviter.
- Essayez de voir si vous ne pouvez pas par exemple copier les gens.
- Oui.
- Tels qu'ils sont.
- Oui.
- Vous y arriverez très bien.
Qu'est-ce qu'un artiste ? Alessandro Baricco nous invite à suivre le parcours de Mr Gwyn, entre badinage et aventures cocasses. Un roman intrigant et brillant. -
"C'était un hôtel, d'un charme un peu suranné qui avait su probablement, par le passé, tenir certaines promesses de luxe et de raffinement. Il avait une belle porte à tambour en bois, un détail toujours propice aux fantasmes. C'est par là qu'une femme entra."
Deux personnages se rencontrent à trois reprises dans un hôtel, jusqu'à ce que l'aube se lève et avec elle, la promesse d'un nouveau départ. Un homme se confie à une femme plus âgée que lui, un portier aide une jeune femme à s'affranchir de son passé et une inspectrice de police cherche à protéger un orphelin.
Habilement enchevêtrées, ces histoires donnent à voir l'étendue des talents d'Alessandro Baricco. D'autant plus que le titre n'est pas sans rappeler celui d'un livre mentionné dans son dernier roman... Mr Gwyn. -
' Pendant ce temps, on apporte le bar en croûte de sel car cette ville farouchement bourgeoise fait tout ce qui doit se faire, selon le programme, et peu importe si le monde s'écroule. Après le risotto, il faut servir le bar.
Que le bar soit. '
Le soir de Noël, les sept femmes de la vie de Vittorio sont réunies autour d'une table. Sa mère, sa soeur, sa femme, son ex-femme, son amante et ses deux filles l'attendent. Mais l'écrivain à la carrière déclinante demeure introuvable. La disparition annoncée, une enquête est ouverte. Les mois passent et un nouvel équilibre vient régir les relations entre ces femmes. Car si Vittorio était leur dénominateur commun, il était aussi la raison de leur rivalité. -
Les coeurs bombes
Dario Levantino
- Éditions Rivages
- Littérature étrangère
- 7 Février 2024
- 9782743659707
«J'ai seize ans, une maman malade et toute une vie devant moi.» Ainsi commence «Les Coeurs bombes», où l'on retrouve avec tendresse le jeune Rosario, Oliver Twist palermitain en quête de justice et d'absolu découvert dans «De rien ni de personne». Le style franc, poétique et poignant de Dario Levantino fait merveille dans ce mélo contemporain au souffle lyrique parfaitement en phase avec les élans de l'adolescence. Un roman incisif et vibrant sur la force des attachements profonds, sur le passage à l'âge adulte dans un univers de défis, transcendé par l'amour, le pouvoir des livres et l'ivresse du sport.
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Amoresano vit à Naples, il a presque trente ans et n'a pas trouvé sa place dans le monde. Ses journées passent lentement, entre la vie chez ses parents, les matchs du Napoli, les soirées avec son ami Russo à écumer les bars et la recherche d'un travail. Après un échec lors d'un énième entretien d'embauche, il décide d'épuiser ses économies et d'en finir avec la vie, mais une rencontre amoureuse ranime ses désirs et ses espérances.
Alessio Forgione raconte avec une langue enlevée, tissée de tendresse et d'humour, les déambulations d'un jeune homme en proie aux affres de sa génération, dans un Naples inattendu et électrisant.
Ce roman d'une intensité et d'une poésie renversantes entremêle avec grâce pauvreté et tendresse, désespoir et enchantement. -
à l'autre bout de la mer
Giulio Cavalli
- Éditions de l'Observatoire
- Fiction
- 6 Janvier 2021
- 9791032907429
Giovanni Ventimiglia, un pêcheur, vend son poisson, de plus en plus rare au fil des ans, au marché de DF, une petite ville côtière à la vie locale pittoresque. Un matin de mars, en accostant au port, il découvre le cadavre d'un jeune homme noir, le premier d'une longue série qui met la cité en émoi. Alors que Rome prend son temps pour intervenir, les citadins font face à un afflux de cadavres.
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Quatre garçons, une fille : d'un côté, le narrateur, le Saint, Luca et Bobby, et, de l'autre, Andre. Elle est riche, belle, et elle distribue généreusement ses faveurs. Ils ont dix-huit ans comme elle, sont avant tout catholiques, fervents voire intégristes. Musiciens, ils forment un groupe qui anime les services à l'église et passent une partie de leur temps libre à assister les personnes âgées de l'hospice.
Alors qu'elle incarne la luxure, Andre les fascine, ils en sont tous les quatre amoureux. La tentation est forte mais le prix à payer sera lui aussi considérable.
Alessandro Baricco nous offre son récit le plus personnel, à la fois peinture de l'Italie des années 1970, roman d'apprentissage et subtile réflexion sur le réel et l'idéal. -
Valerio et Olivia grandissent ensemble dans la magnifique villa de la famille Morganti, à Bologne : Olivia est l'héritière des Morganti, de riches entrepreneurs du bâtiment, et Valerio est le fils du jardinier. Après une enfance de rêve, ils ne cessent de se séparer, de se retrouver, de se perdre de nouveau. Autour d'eux, c'est toute l'Italie berlusconienne qui tangue comme un bateau ivre.
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Juin 1940. Le temps d'un été le destin de trois soeurs bascule.Juin 1940. Trois soeurs vivant en Libye - le " quatrième rivage " italien - sont séparées de leurs parents et envoyées pour trois mois dans le camp fasciste de la tour Balilla, sur la côte toscane. Mais au lendemain de leur arrivée, Mussolini déclare la guerre. Pour les centaines de jeunes filles du camp, le retour à la maison devient impossible et la colonie se transforme en séjour au long cours.
Sara, Angela et Margherita grandissent en se pliant à la discipline et à la propagande fascistes. Leurs seuls chemins vers la liberté sont le songe d'une amazone à cheval et leurs rêves d'évasion.
L'Adieu au rivage est un premier roman poignant, inspiré d'une page d'histoire encore taboue en Italie et sublimé par une écriture poétique et sensible. -
Été 1963, dans un village des Pouilles.
Primo, Mimmo et Damiano, trois garçons de douze ans, passent le temps comme ils le peuvent dans les ruelles écrasées de soleil de leur quartier. La vie n'est pas simple, pour ces amis inséparables : le père de Primo est mort, celui de Mimmo est à l'asile, celui de Damiano interdit à sa femme de quitter la maison. Et lorsqu'ils quittent leurs foyers, c'est pour se trouver confrontés à une bande d'ados qui s'amuse à les tourmenter et à les humilier...
Seulement, cet été-là, les trois garçons décident de ne plus se laisser faire. Ni par ces imbéciles d'ados ni par personne d'autre. Ils font un pacte, un pacte de sang, mais ignorent alors qu'un terrible engrenage vient de s'enclencher, qui précipitera la fin de l'été et de leur enfance.
Un premier roman bouleversant.
Une écriture à la beauté sauvage.
Une poignante histoire d'amitié. -
Valentina, douze ans, a une grand-mère pieuse et sévère et une mère sublime et insaisissable. Le père est absent la plupart du temps et se contente de faire des apparitions dans la vieille maison de campagne où les trois femmes cohabitent. Ses murs sont épais et ne sont percés que de rares fenêtres, ses fondations sont imposantes mais fragiles ; dans la région, on l'appelle " la maison aveugle ", un empire de poussière qui a l'air d'exister depuis toujours. C'est l'été 1996 et un événement vient troubler les longues journées de vacances : le corps de Valentina change et tout autour d'elle semble vouloir crier le secret qu'elle a choisi de garder. La mère et la grand-mère deviennent de plus en plus distantes tandis que la maison elle-même semble vibrer et s'animer d'étranges présages. Alors que grenouilles, moustiques et sauterelles envahissent les champs alentour et progressent jusqu'à la bâtisse, Valentina explore le terrain dangereux de l'adolescence, découvrant les amitiés fusionnelles et leurs points de rupture, la sensualité âpre et curieuse ainsi que l'énergie féminine et mystique de la nature, la possibilité de mentir pour conserver l'illusion que tout résiste au temps, que rien ne change jamais.Un premier roman qui mêle avec brio réalisme social et réalisme magique dans un tourbillon qui sème perpétuellement le doute." Un roman dense et beau, au registre onirique et poétique, jamais macabre. " La Repubblica.
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Italie, années 1950. La jeune Ada Maria est la fille d'un couple sans amour. Lorsque sa mère meurt prématuré¬ment, elle s'occupe de son petit frère tout en s'efforçant d'ignorer sa belle-mère qui s'impose peu à peu dans la maison.
C'est dans ce quotidien en dehors du temps, rythmé par la couleur des frondaisons, la succession des naissances et des deuils, que l'Histoire fait irruption. Un jour, Ada Maria aperçoit un homme dans le bois avoisinant le village : c'est un Allemand, reclus dans une cabane depuis la fin de la guerre. De leur amour naîtra une petite fille aux yeux clairs et à la peau diaphane, Magnifica, changeant à tout jamais le destin tranquille auquel Ada Maria se croyait livrée -
"Maintenant je résume : on attendait un tas de choses de la vie, on n'a rien fait de bien, on glisse peu à peu vers le néant, et ce dans un trou paumé où une splendide cascade nous rappelle tous les jours que la misère est une invention humaine et la grandeur le cours naturel du monde."
Année 1902, Tom Smith et Jerry Wesson se rencontrent au pied des chutes du Niagara. L'un passe son temps à rédiger des statistiques météorologiques ; l'autre à repêcher les corps engloutis par les rapides. Rencontre exceptionnelle, comme celle que les deux types font avec Rachel Green, jeune journaliste prête à tout pour dénicher le scoop du siècle, même à embarquer Smith et Wesson dans son projet loufoque : plonger dans les chutes du Niagara et s'en sortir vivante. Tout le monde en rêve, personne ne l'a jamais fait. Il ne reste alors qu'à se glisser dans un tonneau, défier les lois de la physique et sauter. Nous avons tous besoin d'une histoire mémorable, d'un exploit hors norme pour réaliser quelque chose qui nous soit vraiment propre. -
Pietro, professeur de littérature révéré par ses élèves, vit avec Teresa un amour aussi orageux que passionné. Après une dispute particulièrement violente, les deux amants décident d'échanger un secret qui leur assurera de rester intimement liés. Peu après ces aveux, le couple se sépare. Pietro trouve le bonheur dans son mariage avec Nadia et le succès du premier livre qu'il publie. Mais, alors que tout lui sourit, le secret confié à Teresa et ses possibles conséquences continuent de le hanter...
Avec ce roman écrit dans une langue alerte, parfois cruelle, Domenico Starnone nous offre une analyse subtile des relations humaines et une histoire d'amour féroce.
Traduit de l'italien par Lise Caillat.
« Ce roman découpe au scalpel le coeur de ses personnages. » Los Angeles Times -
Un recueil de nouvelles envoûtant, poétique et d'une force remarquable, couronné en Italie par le prix Campiello pour la meilleure première oeuvre.Une cabane dans les arbres, une maison ancienne au coeur des montagnes, une piscine... Une petite fille qui se baigne, un père qui disparaît, un autre qui trouve la paix dans le silence humide d'une cave, un couple qui se déchire ou se retrouve. Et puis, dans la poussière ou dans la grâce des instants volés du quotidien, surgissent des sentiments, des rêves, un désir inconnu, une découverte, qui illuminent, blessent, font grandir.
" Francesca Manfredi nous prend par la main et nous fait voyager à travers des histoires qui ont la force des contes, des histoires qui creusent au plus profond des personnages pour les mettre en lumière. "
Il Foglio -
Le désir ne s'apprivoise pas. Le désir est imprévisible. Il surgit, explose, s'essouffle ou se renforce en suivant une progression chaotique - à l'image des cours des marchés financiers.
Giulia, trente-deux ans, est employée à Londres dans une banque d'affaires où elle jouit d'une situation avantageuse, mais où le bonheur est une denrée rare : beaucoup d'argent, très peu de temps libre, des relations qui visent avant tout à se forger une réputation. Un écosystème que le reste de la société regarde avec défiance. Celui dans lequel naviguait Michele, un homme marié de vingt ans son aîné pour lequel elle a eu une passion qui a tourné à l'obsession alors qu'elle était étudiante à Milan, avant qu'il ne démissionne du jour au lendemain, sans explication. Alors que remontent les souvenirs d'une histoire qu'elle croyait enterrée, Giulia explore les fractures douloureuses de l'amour - cette fragilité qui réside en chacun de nous.
Dans la lignée de Houellebecq et de Kundera, Letizia Pezzali livre un roman éminemment contemporain et plein d'esprit, d'une sensibilité et d'une maîtrise remarquables, sur le pouvoir et la nature du désir.
Traduit de l'italien par Lise Caillat
Letizia Pezzali est née à Pavie en 1979 et a travaillé plusieurs années dans une banque d'affaires à Londres. L'età lirica (Baldini & Castoldi, 2012), son premier roman, a été finaliste du prestigieux prix Calvino. Loyauté, publié en Italie en 2018, a reçu un accueil critique élogieux et sera prochainement porté à l'écran.
« Dans une langue élégante et poétique, Letizia Pezzali ouvre les tiroirs secrets de l'âme. » Corriere della Sera
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Thomas G. Edwards, « light designer » talentueux et estimé, s'ennuie poliment auprès d'une compagne qui ne parvient pas à lui faire oublier son amour de jeunesse. Son quotidien ronronnant est troublé lorsqu'il hérite de son oncle fantasque un hôtel délabré sur une petite île du sud de l'Italie.
Ne sachant trop que faire de ce patrimoine insolite, Thomas se rend sur place afin de le mettre en vente. À son arrivée, il découvre que l'Hotel Zelda est investi par une clientèle extravagante bien décidée à occuper les lieux.
Texte onirique où se devine l'influence de Fitzgerald et de García Márquez, Lux est une ode à la mélancolie douce et au pouvoir de l'imagination. -
Une parabole saisissante de l'homme moderne écartelé entre désir et morale, le portrait remarquable d'une génération désorientée.
Après une jeunesse turbulente, Piero Rosini, fils de la bonne bourgeoisie romaine, s'est assagi, marié et converti au catholicisme. En attendant de fonder une famille, Piero s'astreint à une abstinence sexuelle aussi purificatrice pour l'esprit que douloureuse pour un homme irrésistiblement attiré par les femmes. Il travaille désormais dans une maison d'édition qui défend l'orthodoxie chrétienne la plus intransigeante et s'apprête à publier un livre - Jean Paul II, le pape juif - qui prétend dévoiler les origines juives du souverain pontife, coupable à ses yeux d'avoir dévoyé la pureté du message évangélique. C'est alors qu'à la suite d'une rencontre, Piero voit ses certitudes remises en question. Ayant besoin de faire le point sur son existence, il décide bientôt de s'installer à Paris pour le compte d'une filiale de sa maison d'édition italienne. Paris, où de nouvelles rencontres ébranlent sa vision du monde - en particulier celle de la sensuelle Clelia, la nièce juive d'un riche propriétaire immobilier, Leo, pour qui il accepte de travailler. Ensorcelé par Clelia, séduit aussi par le discours et l'intelligence de Leo, Piero finit par se convaincre qu'il a fait fausse route jusqu'alors. Mais la publication du livre sur Jean Paul II, dont il n'a rien dit à ses nouveaux amis, vient changer la donne. Rythmé par de multiples rebondissements et peuplé de formidables personnages secondaires, Histoire de mon innocence est construit autour du dilemme que vit Piero Rosini, personnage complexe, à la fois velléitaire et attachant, en permanence écartelé entre l'appel de la chair et celui de l'esprit. À travers lui, c'est en creux l'homme d'aujourd'hui, tiraillé entre la satisfaction immédiate de ses désirs et son aspiration à s'élever moralement, que questionne Francesco Pacifico avec profondeur et humour. -
Un groupe d'amis trentenaires, hommes et femmes, mariés ou encore célibataires, est frappé pour la seconde fois par la même tragédie. Après Diana, opérée avec succès, c'est à Lisa qu'on diagnostique une tumeur au cerveau. Elle allait mettre au monde son premier enfant et n'arrivait plus à bouger son bras gauche ; la gynécologue prétendait alors que ce n'était que le stress.
Mais cette fois, Clara la narratrice, Marco, Daniele, Sandra, Diana et Veronica doivent accompagner Lisa jusqu'à la clinique où on lui prodiguera ses derniers soins. C'est là que Clara rencontre Ben, un chef d'orchestre britannique dont l'épouse italienne - une jeune soprano mondialement célèbre - s'éteint lentement elle aussi. Il est égocentrique, tyrannique et vaniteux, mais son affection permet à Clara de passer du «nous» qui s'est irrémédiablement dissous avec la mort de Lisa, à un «je» salutaire, d'ainsi entreprendre, en somme, cet intime et nécessaire parcours de deuil.
Habité de bout en bout par une énergie et une vitalité extraordinaires, Le lent sourire raconte la maladie, mais aussi et surtout l'amitié. Celle qui unit un groupe et celle qui lie deux jeunes femmes, Clara et Lisa, pour parvenir à vivre par-delà la mort dans l'immortalité d'un singulier sourire. -
Silvia, son mari Giorgio et Maria, leur petite fille de cinq ans, vivent au Maroc. Giorgio est un père présent et attentionné. Tout irait pour le mieux si Maria n'avait pas un comportement violent et exhibitionniste avec ses camarades. À l'école, on s'interroge : quelqu'un aurait-il eu des gestes déplacés envers l'enfant ? La mère refoule les sentiments contradictoires qu'éveille en elle cette question. Un jour, alors qu'elle rentre du marché, elle découvre un attroupement devant leur maison. Giorgio est tombé par la fenêtre. Maria, qui était à la cuisine, n'a rien vu.
Des années plus tard, la mère et la fille s'installent à Rome, où Silvia tombe amoureuse d'un autre homme, Antonio. Le déjeuner organisé par la femme pour présenter son nouveau compagnon à sa fille va réveiller de vieux démons. Mère et fille se retrouvent enfin face à face, la défiance de l'une attisant la culpabilité de l'autre. -
Si vous deviez revivre indéfiniment un seul moment de bonheur de votre vie, lequel choisiriez-vous ? Chaque matin Lucio déguste un beignet d'Oscar, son beau-père, assis à une table devant la boutique, partageant quelques miettes avec un moineau extraverti. Un instant privilégié, une madeleine de Proust qu'il garde secrète. Il ne faudrait pas que Paola, sa femme, apprenne ses écarts gourmands. Quoique maintenant, ça n'ait plus grande importance. Elle a découvert son aventure avec Mme Moroni. Une incartade qui lui vaut d'être mis à la porte. Et comme les ennuis, c'est bien connu, débarquent toujours par paire, il fait la rencontre de l'ami Fritz. Lucio aurait sûrement préféré ne jamais croiser sa route. Pourtant, avec lui, il va passer les cent jours les plus heureux de sa vie. De ceux que l'on veut laisser derrière soi comme des souvenirs que nos proches chériront toujours. Cent jours qu'il se doit de rendre inoubliables.
Fausto Brizzi est un réalisateur, scénariste et producteur italien plusieurs fois récompensé.
Les Beignets d'Oscar ou Mes 100 jours de bonheur est son premier roman, qui l'a immédiatement propulsé sur le devant de la scène littéraire internationale avec des traductions en cours dans 30 pays.