« Est-ce que, moi, la petite fille de l'epicerie de la rue
du Clos-des-Parts a Yvetot, immergee enfant et adolescente dans une langue parlee populaire, un monde populaire,je vais ecrire, prendre mes modeles, dans la langue litteraire acquise, apprise, la langue que j'enseigne puisque je suis devenue professeur de lettres ? Est-ce que, sans me poser de questions, je vais ecrire dans la langue litteraire
ou je suis entree par effraction, la langue de l'ennemi comme disait Jean Genet, entendez l'ennemi de ma classe sociale ? Comment puis-je ecrire, moi, en quelque sorte immigree de l'interieur ? Depuis le debut, j'ai ete prise dans une tension, un dechirement meme, entre la langue litteraire, celle que j'ai etudiee, aimee, et la langue d'origine, la langue de la maison, de mes parents, la langue
des domines, celle dont j'aurai honte plus tard, mais
qui restera toujours en moi-meme. Tout au fond,
la question est : comment, en ecrivant, ne pas trahir
le monde dont je suis issue ? »
Annie Ernaux
Pour cette nouvelle edition augmentee de Retour a Yvetot, Annie Ernaux a souhaite ecrire une preface et completer le cahier hors- texte avec plusieurs documents inedits de sa vie a Yvetot : redaction ecrite en classe de sixieme, livret scolaire, photos de jeunesse, lettres a son amie Marie-Claude, extraits de son Journal lors de l'ecriture et de l'envoi de son premier roman aux editions du Seuil, en 1963.
Après Le Sel de la vie, Françoise Héritier poursuit ici son exploration tout en intimité et en sensualité de ce qui fait le goût de l'existence. Elle nous invite à retrouver nos étonnements d'enfance, quand la découverte des mots, à travers leur brillance, leur satiné, leur rugosité, s'apparentait à celle de la nature et des confitures. À travers les mots, c'est le trésor caché s'établissant en nous entre les sons, les couleurs, les saveurs, les touchers, les perceptions et les émotions qu'elle nous convie ici à redécouvrir. À chacun, à son tour, à partir de quelques mots, de trouver la richesse de l'univers intime qu'il porte en soi. Françoise Héritier a été professeur honoraire au Collège de France. Elle a été directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales et présidente du Conseil national du sida. Elle est notamment l'auteur du Sel de la vie, qui est un immense succès international.
Qu'est-ce que le conte de fées ? Où puise-t-il son origine ? Quelles sont ses fonctions ? En répondant à ces trois questions, ce court essai, qui a tout d'un grand texte théorique, donne des clés fondamentales tant pour comprendre l'oeuvre de J.R.R. Tolkien que le conte de fées et son influence sur nos vies. L'auteur aborde le sujet comme « un territoire périlleux qui réserve des chausse-trappes aux imprudents et des cachots aux téméraires », et on l'y suit comme on partirait pour une formidable aventure. L'essentiel ne tient-il pas dans le pouvoir d'enchantement, d'évasion, de consolation et de création du conte de fées ?
Ça s'écrit comment ?
Avec quoi j'accorde ce mot ?
Faut-il mettre un L ou deux L ?
Ne vous prenez plus la tête avec l'orthographe ou la grammaire françaises, pleines de pièges !
Avec ses explications très simples et colorées, MaitressAdeline vous donne des moyens mnémotechniques pour ne plus vous tromper !Les 101 règles à savoirDes exercices pour s'entraînerLes astuces et les pièges à éviter
Rien ne semble plus incongru que de prendre appui sur la société d’Ancien Régime pour penser le refus féminin. Assignées au devoir de « réserve » par les traités de civilité et au silence ou à la « feinte résistance » par les codes de séduction, les héroïnes de la littérature classique n’auraient rien à nous transmettre, surtout pas le pouvoir de dire « non ». On aurait pu croire l’affaire pliée sans la sagacité de Jennifer Tamas. Car, à leur manière, les femmes du Grand Siècle ont résisté, elles ont désobéi, et de ces combats à bas bruit il demeure des traces. Sous les images de princesses endormies célébrées par l’industrie du divertissement se cachent de puissants refus, occultés par des siècles d’interprétations patriarcales. Jennifer Tamas les exhume avec courage et subtilité, elle traque l’expression du féminin sous le regard masculin et tend savamment l’oreille vers le bruissement des voix récalcitrantes. Conviant les figures dissidentes des siècles anciens, du Petit Chaperon rouge à Bérénice, elle vivifie le discours féministe et trouve chez Marilyn Monroe le secret d’Hélène de Troie. Elle révèle ainsi, non sans un brin d’irrévérence, un magnifique matrimoine, trop longtemps séquestré dans les forteresses universitaires. Jennifer Tamas est agrégée de lettres modernes et enseigne la littérature française de l’Ancien Régime aux États-Unis à Rutgers University (New Jersey). Elle a notamment publié Le Silence trahi. Racine ou la déclaration tragique (Droz, 2018).
Bien plus qu'un mouvement littéraire du XIXe siècle, le romantisme est une vision du monde, une protestation culturelle contre la civilisation capitaliste et une critique radicale des dégâts infligés par celle-ci à la planète qui court de la fin du XVIIIe siècle à aujourd'hui. Pour montrer cette continuité dans le temps, ce livre analyse six thématiques à travers six figures très diverses : la critique environnementale avec le botaniste-voyageur William Bartram ; le désastre écologique avec le peintre Thomas Cole ; l'utopie écologique avec l'artisan William Morris ; la dénonciation du « meurtre » de la nature avec Walter Benjamin ; l'écologie socialiste avec le critique littéraire Raymond Williams ; et la guerre climatique avec l'essayiste militante Naomi Klein.
Une anthologie de poésies du moyen-âge au XVIIIème siècle, nouvel objet d'étude du programme de français dans le cadre du bac 2020.
Une anthologie des poésies écrites par les plus grands poètes dont Marot, Villon, Ronsard, Joachim du Bellay, Louise Labé, La Fontaine, André Chénier...
Amis des mots, phobiques de lorthographe et amateurs de la langue de Molière vont se frotter les mains : Muriel Gilbert est de retour avec la suite de ses célèbres chroniques Un bonbon sur la langue, un ouvrage malin, ludique et désopilant pour tous les amoureux du français. En une cinquantaine de chroniques, diffusées sur RTL, la plus célèbre des correctrices distille ses petits conseils et déchiffre les excentricités de notre langue.Entre autres chroniques, Muriel Gilbert nous dévoile les mystères de lesperluette, comment ne pas se perdre dans la jungle des paronymes et nous aide à éviter les cuirs et les velours. Le tout en répondant à un tas de questions que lonnoserait jamais se poser : comment se tirer dune mauvaise passe avec les tirets ? Pourquoi le verbe aller est lun desplus drôle de la langue française ? Et pour quelle mystérieuse raison les anglophones résidant en France achètent-ils leur baguette de pain par deux...Des textes aussi courts quéclairants qui mettent lorthographe à la portée de tous.
« À l'époque du Nouveau Roman, on ne se concevait pas comme mineurs. Nous avions des ambitions démesurées qui n'avaient aucun rapport avec ce qui est avouable... »
Dans ces entretiens entre Benoît Peeters et Alain Robbe-Grillet, filmés en 2001 et retranscrits pour la première fois dans cet ouvrage, le maître du Nouveau Roman frappe par son intelligence, son humour et sa joyeuse mauvaise foi.
En conteur brillant, il évoque sa jeunesse dans une famille d'extrême-droite et ses débuts comme ingénieur agronome, avant de se livrer sur son métier d'écrivain. Grand connaisseur de l'oeuvre de Robbe-Grillet, Benoît Peeters parvient à l'entraîner au-delà des sentiers battus et ressuscite avec lui le climat de toute une époque, peuplée de figures incontournables comme Roland Barthes, Jean-Paul Sartre et Marguerite Duras...
Ce portrait à deux voix séduira autant les spécialistes de Robbe-Grillet que ceux qui ignorent presque tout de son oeuvre.
Contrairement à une idée reçue, À la recherche du temps perdu n'est pas un monument de culture mortifère et d'ennui, réservé aux seuls intellectuels et autres spécialistes. Bien au contraire !
C'est un roman extraordinairement vivant, et l'un des livres les plus drôles et les plus anticonformistes de la littérature française. En témoigne cette savoureuse anthologie, qui donne à saisir l'humour proustien dans ses accents les plus fins. Chacun trouvera parmi ces joyaux d'humour une belle occasion de se divertir.
« Ce livre parle avant tout d'amour : le grec ancien a été l'histoire la plus longue et la plus belle de toute ma vie. Peu importe que vous connaissiez le grec ou non. Si c'est le cas, je vous dévoilerai des caractéristiques de cette langue dont personne ne vous a parlé au lycée, quand on vous demandait d'apprendre par coeur conjugaisons et déclinaisons. Si ce n'est pas le cas, c'est encore mieux. Votre curiosité sera comme une page blanche à remplir. Qui que vous soyez, cette langue recèle des manières de s'exprimer qui vous permettront de vous sentir chez vous, de formuler des mots et des idées qui ne trouvent pas d'expression exacte dans notre langue. » Le grec est une langue géniale : voici neuf bonnes raisons d'en tomber
éperdument amoureux.
Andrea Marcolongo est helléniste, diplômée de l'Università degli Studi de Milan. Elle a beaucoup voyagé et a vécu dans dix villes différentes, dont Paris, Dakar, Sarajevo et Livourne aujourd'hui. Elle a travaillé comme plume auprès de personnalités politiques. Comprendre le grec a toujours été pour elle le problème à résoudre et elle lui a dédié une bonne partie de ses nuits d'insomnies.
La story ou la storie ? C'est que cela change tout, le premier mot est anglais, le second est français. Mais lequel s'est manifesté en premier ? Qui a emprunté tel mot ou tel mot à l'autre ? Pourquoi y a-t-il tant de mots en commun ? À dire vrai, les surprises sont nombreuses parce que l'histoire des deux langues est mêlée de manière plus intriquée qu'on ne l'imagine. Pourtant, on a bien affaire à deux langues distinctes, l'une germanique, l'autre romane.
À ces questions et à mille autres, on trouvera réponse dans ce passionnant voyage au coeur de la langue française. Grâce à son érudition époustouflante, Jean Pruvost conte pour notre plus grand bonheur l'histoire de la langue française. Mêlant nombreux exemples et anecdotes savoureuses à des explications parfois surprenantes sur l'origine des mots, Jean Pruvost signe là un ouvrage destiné à tous les amoureux de la langue française.
Notre littérature est remplie de peuples dont l'existence a d'abord été soupçonnée dans l'Antiquité (les Blemmyes, peuple sans tête, décrit par Pline), fantasmée au cours du Moyen Âge (les Amazones, ces guerrières invincibles d'une Europe ravagée par les conflits), attestée "scientifiquement" et redéfinie du XVIe au XIXe siècles (de la rencontre avec les indigènes d'Amérique à l'invention des Pygmées par la "science" racialiste), puis regrettée et réinventée au XXe (l'extraterrestre de Roswell, incarnation de la rencontre du troisième type).
C'est cet imaginaire que propose d'explorer Olivier Philipponnat dans un voyage littéraire, aussi érudit que divertissant, à travers les méandres des fantasmes et des préjugés successifs des découvreurs ou prétendus tels.
Nul n'avait entrepris de recenser et de cartographier, de l'Antiquité à nos jours, l'ensemble des peuples dont l'histoire a montré qu'ils n'avaient pas existé, ou que leurs murs et leurs caractéristiques avaient été décrites de façon fantaisiste ou erronée, mais auxquels les hommes ont cru ou voulu croire, leur consacrant quantité de traités plus ou moins sérieux, de témoignages sincères ou frauduleux, de relations authentiques ou utopiques.
Vous rêvez de devenir un crack en français - ou juste d'envoyer des courriels sans fautes ? Avec la complicité de ce livre aussi gai que pédagogique, vous éviterez les principaux écueils de l'orthographe farceuse de la langue de Molière.
« Ma soeur s'est faite enguirlander » ou « Ma soeur s'est fait enguirlander » ? « Des robes oranges » ou « des robes orange » ? « Quelque temps » ou « quelques temps » ? Feuilletez à votre guise ce petit recueil et retrouvez-y les 99 fautes qui font bondir quotidiennement sur son stylo rouge la plus célèbre des correctrices de presse. Pour chaque point abordé : une explication brève, une astuce, et une illustration rigolote et instructive.
"Écriture et lecture sont les deux faces d'un même fait d'histoire et la liberté à laquelle l'écrivain nous convie, ce n'est pas une pure conscience abstraite d'être libre. Elle n'est pas, à proprement parler, elle se conquiert dans une situation historique ; chaque livre propose une libération concrète à partir d'une aliénation particulière... Et puisque les libertés de l'auteur et du lecteur se cherchent et s'affectent à travers un monde, on peut dire aussi bien que c'est le choix fait par l'auteur d'un certain aspect du monde qui décide du lecteur, et réciproquement que c'est en choisissant son lecteur que l'écrivain décide de son sujet. Ainsi tous les ouvrages de l'esprit contiennent en eux-mêmes l'image du lecteur auquel ils sont destinés."
Jean-Paul Sartre.
Légende celte aux origines du roman, le récit de Tristan et Iseut bâtit le mythe des amants maudits, triomphants par-delà la mort.
" Seigneurs, vous plaît-il d'entendre un beau conte d'amour et de mort ? C'est de Tristan et d'Iseut la reine. Écoutez comment à grand'joie, à grand deuil ils s'aimèrent, puis en moururent un même jour, lui par elle, elle par lui. "
Légende celte aux origines du roman, le récit de Tristan et Iseut bâtit le mythe des amants maudits, triomphants par-delà la mort.
« Les mots sont mes plus chers compagnons. Tous les jours, je joue avec les mots, je les manie avec délectation, dans une cour de justice, dans l'arène médiatique, dans les jurys de concours d'éloquence. Les mots m'ont révélé, m'ont fait sortir de ma réserve naturelle.
Ce livre, à la fois ludique et érudit, est une déclaration d'amour aux mots d'un défenseur de la langue française, conscient cependant de son évolution nécessaire, et quelque part un portrait décalé. J'aspire à vous (re)donner à aimer des mots incongrus, des mots oubliés, des mots de jargon, des mots qui font rêver et des mots qui font voyager, des mots qui disent et des mots qui évoquent.
Les mots de la loi, les mots de la foi, les mots de la table, les mots de la jeunesse, les mots de la musique. Les mots dits et les mots d'elle, les mots d'amour et les mots de tous les jours. Les mots disent tout de notre rapport au monde. Ce livre est donc un voyage délibérément subjectif dans mon univers lexical.
Bienvenus ! »
Bertrand Périer
Le général de Gaulle est le personnage qu'Aron évoque le plus régulièrement dans ses mémoires.
De leur rencontre en 1940 à Londres, où les avait conduits leur commun refus de la défaite devant le totalitarisme nazi, jusqu'à la mort de de Gaulle, le destin des deux hommes est lié.
Cet ouvrage regroupe l'essentiel des articles écrits par le philosophe sur l'homme politique dans les différents journaux et revues auxquels il a collaboré : depuis la Résistance et la Libération, jusqu'au départ de de Gaulle en 1969, en passant par la sortie du bourbier de la guerre d'Algérie et la rédaction de la Constitution.
Aron approuve souvent l'action du général, notamment sur la Constitution, l'engagement contre le totalitarisme stalinien, la construction d'une défense nucléaire française indépendante ou la réforme de l'économie française.
Mais le respect, voire l'admiration, de l'intellectuel pour le grand homme d'État n'éteint jamais ni le sens critique ni la liberté de l'esprit ; et Aron, quand il l'estime nécessaire, sait prendre ses distances avec de Gaulle : sur son anti-américanisme
inutile, ses réticences à l'égard de la construction européenne, ou, de manière plus douloureuse en 1967, sa rupture avec Israël.
La préface inédite de Jean-Claude Casanova restitue l'horizon politique et intellectuel dans lequel ces textes furent écrits, en même temps qu'elle jette un éclairage personnel sur ce que fut la relation complexe entre Aron et de Gaulle.
Depuis les premières chroniques et l'anthologie poétique du Recueil des dix mille feuilles, au VIIIe siècle, le Japon a élaboré une tradition littéraire profondément originale, aux genres et aux formes extrêmement variés, qui a donné à la littérature mondiale quelques-uns de ses plus grands chefs-d'oeuvre : Roman du Genji, Dit des Heiké, poésie haikai de Matsuo Bashô. Renouvelée au contact de l'Occident à la fin du XIXe siècle, la littérature japonaise s'épanouit de nouveau tout au long du XXe siècle, de Natsume Sôseki à Murakami Haruki. Aujourd'hui encore d'une grande vitalité, elle s'interroge et cherche de nouvelles voies pour offrir une vision contrastée, passionnante et souvent décapante, de la société japonaise.
À la fin de l'automne 1908, Proust rentre de Cabourg épuisé. Depuis longtemps, il a renoncé à son oeuvre. Profitant d'un répit que lui laisse sa maladie, il commence un article pour Le Figaro : "Contre Sainte-Beuve". Six mois plus tard, l'article est devenu un essai de trois cents pages. Conversant librement avec sa mère, l'auteur entrelace, autour d'une réflexion sur Sainte-Beuve les souvenirs personnels, les portraits d'amis, les impressions de lecture. Voici le château de Guermantes : voici M. de Quercy et Mme de Cardaillac, grands lecteurs de Balzac, mais qui ressemblent à s'y méprendre à Charlus et à Gilberte. Sans le savoir, Proust venait de libérer son génie.
Proust ne voulait pas qu'on mît des idées dans un roman. Toutes les analyses qu'il a écartées d'À la recherche du temps perdu, on les trouvera ici. Elles confirment que Proust, le plus grand romancier de son siècle, pourrait en être aussi le plus grand critique.
? Un ouvrage de référence pour toute la famille
Pour les enfants de l'école primaire, les collégiens, les lycéens, les étudiants, mais aussi pour les adultes, au bureau ou à la maison
? Tout pour améliorer son expression écrite et orale, et toutes les bases en grammaire, orthographe, conjugaison, vocabulaire
? Des outils efficaces pour répondre aux besoins de chacun
- Des leçons claires et accessibles pour tous
- 100 tableaux de conjugaison
- Des schémas pour tout mémoriser en un clin d'oeil
- Des astuces mnémotechniques et des conseils pratiques
- Une rubrique « pièges à éviter » pour remédier aux erreurs les plus courantes
- Des quiz (et leurs corrigés) pour vérifier qu'on a compris et s'entraîner efficacement
+ Un « Petit dico des curiosités de la langue » pour apprendre et découvrir en s'amusant
C'est un peuple légendaire, immense, vif comme s'il avait vécu. Ce sont les personnages d'A la recherche du temps perdu, avec leurs visages, leurs désirs, leurs tics, leurs mots fameux : ils sont une petite centaine, choisis par Mathilde Brézet dans ce dictionnaire libre et passionné.
Chaque nom est un récit - parfois une apparition : récit d'une vie, mais aussi récit d'un parcours de création. Comment est née Albertine ? Et Swann ? Que veut nous dire Proust avec Jupien ? Pourquoi un personnage comme la femme de chambre de la baronne Putbus, capital dans les premières versions de l'oeuvre, a quasiment disparu ? Il y a aussi les personnages sans nom mais pas sans regard, comme le liftier ou les « filles portant le lait ». Mathilde Brézet plonge dans les aléas de l'atelier littéraire et dans les méandres du désir de l'auteur pour ses personnages...
Nourri de nombreux et récents travaux universitaires, ce volume immense ouvre des perspectives en citant abondamment les avant-textes du chef-d'oeuvre, la correspondance de l'auteur, et les témoignages de ses contemporains. Le regard et le ton sont toujours personnels : ce sont ceux d'un lecteur qui parle à d'autres, et qui ne cesse de donner à connaître ou à reprendre. Pour qui n'a pas lu Proust, ce dictionnaire est l'occasion de se familiariser avec ses héros, et de découvrir la richesse inouïe de son univers. Pour les proustiens aguerris, il y a le plaisir des retrouvailles, de la découverte de ses propres sentiments de lecture, mais aussi la surprise d'interprétations nouvelles : tout est gracieux dans ces pages érudites, qui nous font voyager au plus beau des pays.
Cet ouvrage s'adresse aux amoureux de la littérature française, étudiants mais aussi grand public appréciant cette discipline.
En France plus qu'ailleurs sans doute, la littérature constitue une part inaliénable du patrimoine national. Par leurs oeuvres aussi bien que par leurs combats, les écrivains accompagnent le destin du pays auquel, pour certains comme Victor Hugo ou André Malraux, ils ont fini par s'identifier. Mais si son rôle historique apparaît comme indéniable, la littérature occupe encore aujourd'hui le coeur de tous les débats les plus vifs avec des romanciers qui, comme Michel Houellebecq ou Virginie Despentes, marquent l'actualité au fer rouge. Connaître ainsi la littérature à partir de ses dates clefs comme se propose de les décliner cet ouvrage contribue à une connaissance à la fois ludique et joyeusement érudite d'un des fondements de la cutlure hexagonale.L'ouvrage proposé, comme les petites méthodes de langue, offre par page et par jour des rubriques sur des thématiques différentes (auteur, figure de style, mouvement ect.) afin d'acquérir une culture littéraire ainsi que de créer l'envie d'approfondir ses connaissances.Les connaissances y seront rigoureuses et scientifiques.Le livre s'adresse aux étudiants plus enclins aux morcellements des savoirs et sensibles au caractère ludique et agréable de l'agenda ainsi qu'à un public plus large aimant la littérature.
Extraterrestres au crâne hypertrophié... Cerveaux flottant dans une cuve, à même de manipuler rêves et souvenirs, doués de télépathie ou de précognition... Depuis ses origines ou presque, la science-fiction se creuse la tête au sujet de la matière grise. Si les neurosciences nous renseignent sur le fonctionnement du cerveau, que disent-elles de ce qu'il pourrait faire ? De ce dont serait capable un cerveau poussé dans ses ultimes limites ? Et où trouver les pistes qui explorent lesdites limites ? Dans la tête des extraterrestres ou dans celle d'humains vivant dans un lointain avenir ?
Mettant en regard neurosciences et SF au sein d'une véritable entreprise de neuro-science-fiction, Laurent Vercueil, neurologue au CHU Grenoble Alpes et chercheur à l'Inserm, questionne la nature de l'intelligence et des émotions, et étudie les capacités du cerveau - qu'il soit éloigné dans l'espace ou dans le temps, ou tout simplement juché au-dessus de nos épaules...