Belin
-
Histoire du poil
Marie-france Auzépy, Joël Cornette
- Belin
- Histoire et Société
- 13 Septembre 2017
- 9782410011999
Le poil a une histoire... Cet ouvrage, très documenté, la retrace en nous révélant l'infinie diversité des adaptations et des déclinaisons du poil à travers les époques, les civilisations et les continents. Car partout le poil a été - et n'a cessé d'être - un marqueur de comportement, un signe politique, un indice social, éthique et religieux, qu'il s'agisse du monde hébraïque, chrétien, islamique ou extrême oriental.
Se déploie ainsi au fil des pages le kaléidoscope des traces multiples d'une histoire aussi singulière que méconnue : de Sumer à Babylone ; dans la France de Louis XIV, quand le sexe mâle s'enticha de la perruque ; dans la Chine mandchoue, où tous les sujets chinois devaient porter la natte ; lors de la Première Guerre mondiale avec la glorification des Poilus ; sans oublier la Turquie contemporaine, où les positions politiques ont de fortes incidences sur la forme des moustaches...
Les marges de l'histoire ne sont pas omises, avec les eunuques byzantins ou les malheureux atteints d'hypertrichose - cette maladie qui se manifeste par une pilosité envahissante sur une partie du corps ou sa totalité - et présentés comme des monstres.
Ainsi, du poil biblique au poil freudien en passant par celui des Poilus, chacun trouvera « son poil » dans cette étude riche en surprises et inattendus et, l'esprit aiguisé par la curiosité, il pourra, au fil de sa lecture, s'en tisser d'autres. -
Port-Royal et le jansénisme ; des religieuses face à l'absolutisme
Philippe Luez
- Belin
- Histoire
- 28 Novembre 2017
- 9782410011500
Généralement présentée comme un épisode marquant de l'histoire du jansénisme et souvent confondu avec lui, l'histoire de Port-Royal fascine et interroge encore aujourd'hui. Le XVIIe siècle, en écrivant avec Jean Racine une histoire militante du monastère, a bâti un grand mythe dont nous sommes toujours tributaires.
Installé entre Paris et la vallée de Chevreuse, Port-Royal fut un des lieux majeurs de la réforme catholique française comme une société de penseurs et de pédagogues. Au coeur de cette aventure unique, une communauté de religieuses, prise entre la mystique du siècle des saints et l'émergence de la philosophie à l'aube du siècle des Lumières.
Du récit mythique de la « Journée du Guichet » à la légende noire de la destruction de l'abbaye des Champs un siècle plus tard, il faut franchir la clôture pour comprendre la vie quotidienne et héroïque d'une communauté de femmes qui résista jusqu'au bout au pouvoir politique. -
La peine de mort en France du Moyen-Age à 1981
Benoît Garnot
- Belin
- Textes choisis
- 11 Octobre 2017
- 9782410012705
Abolie en 1981, la peine de mort a été appliquée en France pendant des siècles, provoquant toujours réflexions et controverses. Partisans de la peine capitale ou de son abolition, philosophes, juristes et hommes d'État ont débattu, apportant des arguments religieux, moraux, philosophique, politiques voire, très prosaïquement, pratiques. Cet ouvrage présente, sur plus d'un millénaire, les grands textes, classiques ou inédits, qui abordent la peine de mort. Il reprend les âpres discussions qui se sont tenues depuis la Révolution, donnant la voix aux hommes et aux femmes qui y ont pris part, souvent avec passion. Chaque texte, présenté par un grand historien de la justice, est un morceau de bravoure et une source de réflexion sur l'une des grandes inflexions de notre histoire.
-
De Charybde en Scylla ; risques, périls et fortunes de mer du XVIe siècle à nos jours
Alain Cabantous, Gilbert Buti
- Belin
- Histoire
- 14 Mars 2018
- 9782410013658
La maîtrise du danger, jusqu'à la recherche vaine d'un « risque zéro », est devenue l'une des facettes de la modernité. Jadis, la mer a largement mais étrangement participé à l'appréhension du risque. Ce milieu a constitué pour les périodes anciennes une sorte d'immense réservoir où, aux sources de « la fortune », venait s'adjoindre un ensemble de constructions imaginaires, généralement monstrueuses, comme pour mieux souligner la malignité native du milieu océanique. À la violence des éléments à laquelle devaient faire face ceux qui prenaient la mer, s'ajoutait une inclination logique à le peupler de créatures horribles et diaboliques qui accroissaient l'éventail des aléas jusqu'à celui, ultime, d'être immergé définitivement dans les abysses de ce monde infernal.
De l'imaginaire de la peur aux réalités du risque en mer, les auteurs nous entraînent dans un récit peuplé de naufrages, d'animaux fabuleux, de piraterie, de flibuste, et de la peur de l'autre aussi. -
Les agrégés ; histoire d'une exception française
Yves Verneuil
- Belin
- Histoire de l'Education
- 13 Septembre 2017
- 9782410009774
Née en 1766 l'agrégation en est venue à incarner un des volets de l'« exception française » Au départ simple remplaçant l'agrégé est devenu ensuite le seul professeur titulaire des lycées et le candidat préférentiel à un poste en faculté Après l'âge d'or de l'Entre-deux-guerres il s'est retrouvé critiqué aussi bien dans le second degré que dans l'enseignement supérieur L'impératif actuel de l'harmonisation européenne des diplômes complique encore la donne L'agrégé est-il professeur d'élite ou bien professeur pour les élites lauréat d'un des plus prestigieux « concours républicains » ou bien « privilégié » bénéficiant d'horaires amoindris ? Et où doit-il enseigner ? Dans le second degré comme le suggère l'« agrégation des lycées » ? Dans l'enseignement supérieur comme le croirait volontiers le béotien se fiant à l'appellation d'« agrégé de l'Université » ? Pourquoi des professeurs d'université mentionnent-ils leur qualité d'agrégé sur les ouvrages qu'ils publient ? Comment se fait-il que l'agrégation soit le seul concours du second degré à ne pas être préparé dans les IUFM ? Pourquoi les « soixante-huitards » ont-ils voulu supprimer l'agrégation ? A quoi sert la Société des Agrégés ? Autant de questions qui suggèrent que l'agrégation et les agrégés sont l'enjeu de controverses passionnées
-
Depuis 1981, la peine de mort est abolie en France ; la dernière exécution a eu lieu en 1977. En outre, depuis 1939, les exécutions n'étaient plus publiques et se déroulaient dans l'enceinte des prisons devant quelques témoins. Il nous est donc difficile d'imaginer aujourd'hui ce que ces exécutions ont été. Au mieux, l'image que l'on en a renvoie aux exécutions parisiennes du début du XXe siècle et de leur rituel bien rodé, que les journaux rappellent inlassablement : le réveil, la toilette, le verre de rhum, les quelques pas dans la lumière de l'aube. L'objectif de ce livre est d'abord d'effacer cette distance ; de replacer l'exécution à hauteur d'homme, dans le flot tumultueux du temps vécu, des sensations du corps ; de donner à sentir sa violence, de lui restituer, en somme, sa dimension sensible. Ce livre est en second lieu une tentative pour replacer le condamné au centre du récit et lui restituer une place d'acteur à part entière dans le déroulement de son châtiment. Il s'agit enfin de comprendre comment les dispositifs qui ont rendu l'exécution possible pour des hommes ordinaires a fonctionné, puis évolué. Peut-être faut-il penser que c'est le caractère insupportable de la mise en oeuvre de l'exécution, autant que son spectacle, qui a conduit à la réformer, puis à l'abolir.