En 195 aphorismes, les Yoga-Sutras de Patanjali codifient l'enseignement d'une pratique traditionnelle plusieurs fois millénaire.
C'est l'esprit même du Yoga qui se trouve ici décrit, résumé en une série de remarques lapidaires et lumineuses.
Vrai traité de connaissance de soi, cet ouvrage est l'un des textes majeurs de l'humanité. Son message, transcendant les siècles, se révèle bien plus que moderne : essentiel.
La Bhagavad-Gîtâ ou « chant du Seigneur » est sans aucun doute, avec les Upanishad, l'un des textes fondateurs de la spiritualité indienne. Il a été sans cesse commenté par les plus grands philosophes indiens, de Shankara, qui voyait dans cette « sainte Écriture » « un recueil des vérités essentielles de tout l'enseignement védique » aux maîtres des traditions vishnoutes et shivaïtes, et a été traduit dans toutes les langues. Inséré dans la grande épopée du Mahâbhârata, juste avant le combat final, il met en scène le guerrier Arjuna et son cocher, Krishna, qui se révèlera progressivement dans le poème comme « le Dieu des dieux », le Bhagavân, « le Seigneur ». Par sa richesse, sa concision et la profondeur de son message invitant à avancer bravement au-delà des apparences vers l'Unité, ce texte se prête à une grande diversité d'interprétations. Forgée par trente années d'études et d'enseignement celle de Gisèle Siguier-Sauné situe la Gîtâ dans le prolongement des textes qui l'ont précédée pour en explorer la féconde originalité. Ainsi nous conduit-elle pas à pas dans cette quête de l'Unité jusqu'au dévoilement de l'Amour libérateur, ultime révélation de ce poème unique.
Le Mahâbhârata, qui est la grande épopée indienne, décrit le combat sans merci que se livrèrent les deux branches des Bharata, les Kaurava et les Pandava, pour le trône de la dynastie lunaire. Les seconds sont aidés par Krishna, incarnation de Vishnu, qui énoncera juste avant l'ultime bataille la Bhagavad Gîta, pierre angulaire de la spiritualité indienne. Dans cette Iliade indienne où les démons affrontent des armes divines, les thèmes de la vie et de la mort, de la vertu et du destin, de la force et du droit sont traités sous l'angle narratif. Serge Demetrian, qui connaît parfaitement les différentes versions du texte original, a vécu plus de vingt-six ans en Inde. S'inspirant des conteurs traditionnels de l'Inde du Sud, il nous offre une version inédite du Mahâbhârata, qui nous transporte au coeur de l'âme indienne.
Le Râmâyana est, avec le Mahâbhârata, l'autre grande épopée indienne. Le noble Râma, incarnation de Vishnu et époux de Sîtâ, est l'héritier de la dynastie solaire. Une intrigue de palais poussera ce couple idéal à l'exil, puis à la séparation... Râma, aidé d'une armée de singes et d'ours, arrachera-t-il sa bien-aimée aux griffes des démons ? Si l'honneur, la justice et le destin sont centraux, ils cèdent souvent le pas à l'amour conjugal ou fraternel, à l'amitié, au ravissement de la nature. Aux moments de tragédie pure succèdent les envolées lyriques, voire les épisodes burlesques.
Serge Demetrian, qui maîtrise parfaitement les différentes versions du texte original, a vécu plus de vingt-six ans en Inde. S'inspirant des conteurs traditionnels de l'Inde du Sud, il nous offre une version du Râmâyana au suspense haletant, qui nous transporte au coeur de l'âme indienne.
Le Vijnânabhaïrava tantra, écrit au début de notre ère dans l'école shivaïte du Cachemire, présente la « quintessence de tous les tantras ». Il se situe d'emblée sur le plan de la réalité absolue et touche aux racines les plus profondes de l'esprit. Ce « tantra de la connaissance suprême » qui permet de « regarder Brahman les yeux ouverts », est probablement la somme la plus extraordinaire des moyens yoguiques jamais réunie. Il expose un yoga qui utilise le spectre intégral des pensées, des émotions et des sensations comme voie mystique. Ce texte universel, source vive d'une des écoles majeures de la mystique indienne, est traduit et commenté par Daniel Odier, spécialiste du tantrisme shivaïte dont il donne aussi dans ce volume une présentation éclairante. Ce yoga de l'action dans le monde des sens fait découvrir au yogin une liberté sans bornes et lui fait voir le divin comme son propre Soi libéré de toute limitation conceptuelle, de tout dogme, de toute croyance.
Le tantrisme est, depuis plus d'un millénaire, un élément essentiel de la vie religieuse de l'Inde et de sa pensée philosophique. Certains des aspects les plus curieux, mais aussi et surtout bien des traits fondamentaux de l'hindouisme ancien ou moderne en relèvent : culte de la déesse Kali, mantras, sexualité rituelle, rites de toutes sortes... Par ailleurs, le tantrisme a en Occident une réputation injustifiée d'extravagance et d'excès, alimentée par une littérature qui cherche plus à séduire le public qu'à l'instruire véritablement.André Padoux, un des spécialistes européens reconnus de la question, nous livre avec cet ouvrage les clés indispensables pour découvrir cet univers. Détruisant les idées inexactes, il fait apparaître la richesse du domaine tantrique et l'intérêt qu'il présente pour nous, aujourd'hui encore.
Tous ceux qui ont rencontré Mâ Ananda Moyî l'une des plus grandes figures spirituelles de l'Inde contemporaine ont vu en cette femme inspirée une incarnation de la Joie. Leur vie en fut souvent bouleversée. Car, par-delà les plaisirs et les douleurs, les espoirs et les échecs, la gaieté et la tristesse, la Joie de Mâ s'apparentait à la Félicité ineffable qu'ont évoquée les grands mystiques, et qui plonge ses racines dans l'intuition de la non-dualité. Dans ce recueil de paroles, véritable bréviaire de la Joie, Mâ nous indique la voie d'une sagesse inébranlable, parce que fondée sur l'Amour au-delà de tout.
Shrî Râmakrishna (1836-1886) est unanimement considéré comme l'un des plus grands maîtres indiens de tous les temps ; certains voient en lui un avatar de Vishnou. Initialement dévoué à Kâlî, il a été initié dans toutes les branches de la religion indienne et a même effectué des incursions dans le christianisme et l'islam, se conformant aux rituels et aux croyances de chacune. « Tous les chemins mènent à Dieu, mais les chemins ne sont pas Dieu », avait-il coutume d'affirmer : message qui va plus loin que la tolérance, affirmant la légitimité pleine et entière de toutes les grandes traditions religieuses. Gandhi disait de lui : « Sa vie nous permet de voir Dieu face à face. » Le présent recueil, augmenté au fil des rééditions, constitue aujourd'hui le texte de référence sur la pensée de ce maître.
Ramana Maharshi, l’un des plus grands et singuliers maîtres de l’Inde, est déjà connu en Occident pour son enseignement qui a la simplicité de l’absolu : seul existe le Soi, source de toutes les formes de l’Univers et de nous-mêmes.
Le présent journal, tenu de 1945 à 1947 par Devaraja Mudaliar, proche disciple de Ramana Maharshi, nous livre non seulement l’enseignement de Sri Ramana et les réponses qu’il apporte aux nombreuses questions des disciples et des visiteurs, mais il nous fait aussi revivre le quotidien de l’ashram et le comportement au jour le jour du Maharshi, empli de compassion et rayonnant la paix parfaite.
Ce volume est l’un des trois ouvrages clés de la littérature du Maharshi avec L’Enseignement de Ramana Maharshi et En présence de Ramana Maharshi, précédemment publiés chez Albin Michel.
Ramana Maharshi (1879-1950) compte parmi les plus grands maîtres de l'Inde contemporaine. Sans aucune étude ni initiation, il atteignit l'illumination et vécu en ermite dans la sainte montagne d'Arunachala. Son enseignement principalement oral attira à lui des milliers d'Indiens et d'occidentaux. À la fois conforme à la vérité la plus profonde des textes sacrés de l'hindouisme et détachée d'une érudition sclérosante, sa parole s'autorisait des excursions dans la pensée évangélique qu'il éclairait d'un jour nouveau. En maître socratique, il ne donnait jamais de leçons magistrales, mais se contentait de répondre aux questions qu'on lui posait et d'en susciter de nouvelles. Plus de trente ans après la première traduction française de ces entretiens, voici enfin une édition critique et intégrale de ce classique de la spiritualité vivante.
Mâ Ananda Moyî (1896-1982) fut certainement, en Inde, la femme la plus vénérée du XXe siècle. Dès sa petite enfance, elle fut considérée dans son Bengale natal comme un être extraordinairement lumineux. Puis, très vite, des milliers, des millions de personnes vinrent recevoir auprès d'elle la bénédiction du darshan, du contact transfigurateur avec le maître spirituel.
Son enseignement le plus souvent silencieux ne se référait à aucun dogme, et son rayonnement s'étendait bien au-delà des différentes écoles de l'hindouisme. Chefs d'État, sanskritistes, moines, hommes et femmes de toutes religions venaient la visiter des quatre coins du monde. La Joie transmise par
« Mâ » s'apparentait à la Félicité ineffable qu'ont évoquée les grands mystiques, et qui plonge ses racines dans l'intuition de la non-dualité.
Les quatorze textes de cet ouvrage traitent d'un thème jusque-là très peu étudié : la parole. Tout d'abord la parole qui désigne la faculté de parler en général ; puis la parole par excellence qui désigne la révélation védique, quintessence du savoir ; et enfin la parole anthropomorphe et divinisée, figure féminine et figure de la féminité.
La première partie de l'ouvrage décrit les aventures de la Parole dans la mythologie, ses modes d'apparition et de décomposition, son statut « pluriel » par opposition au masculin singulier. La seconde partie étudie la Parole en tant que partenaire privilégiée du rite, ses modalités et ses fonctions dans le sacrifice, clé de voûte des spéculations védiques sur le monde. Ces deux parties distinctes sont séparées par un essai qui invite à prendre la mesure du fait religieux dans son universalité à travers l'oeuvre de Freud et le rapprochement entre les découvertes du savant et certains concepts indiens sur la psychologie et la société humaines.
La polysémie de la parole se dévoile successivement au fil de l'ouvrage, dans les différentes partitions offertes par ces textes sanscrits anciens, se répondant sur le modèle d'une fugue.
« Essayer de s'approcher de Râm et de le comprendre, c'est se retirer du monde des formes évanescentes, car Râm est la seule réalité. Râm est la puissance mystérieuse et subtile qui pénètre et soutient l'univers tout entier. Il n'a ni naissance ni mort. II est présent dans toutes choses et dans toutes créatures, qui n'apparaissent comme entités séparées que grâce à leurs formes toujours changeantes. Se libérer de cette illusion des formes, c'est réaliser immédiatement l'Unité, l'Amour de Râm. L'Amour de Râm, c'est l'amour de tous les êtres, de toutes les créatures, de toute vie, de tout ce qui est en ce monde, car Râm est en tout, tout est Lui, et II est tout en tous. »
Parmi les nombreux sages de l'Inde du XXe siècle, Swâmi Râmdâs tient une place tout à fait particulière. Rien, avant qu'il n'entende en lui « l'appel divin », ne prédisposait ce père de famille à prendre un jour la route pour porter aux quatre coins de l'Inde la parole d'une spiritualité centrée sur la simplicité du coeur - mission dont rend compte son Carnet de pèlerinage (Albin Michel).
Ce petit pauvre - on l'a souvent comparé à François d'Assise -, qui avait fait de Râm, l'incarnation de Vishnou, sa divinité d'élection, voyait en elle l'expression du Dieu unique toujours présent. Quels que soient les sujets ici développés (l'humilité, la compassion, l'action et le non-agir, l'amour, mais aussi les conflits, la souffrance, l'illusion... ), c'est toujours la même intuition qui revient dans son message : « Tout est un ; tout est Lui. »