« En ces temps de misères omniprésentes, de violences aveugles, de catastrophes naturelles ou écologiques, parler de la beauté pourrait paraître incongru, inconvenant, voire provocateur. Presque un scandale. Mais à cause de cela même, on voit qu'à l'opposé du mal, la beauté se situe bien à l'autre bout d'une réalité à laquelle nous avons à faire face. Nous sommes donc convaincus qu'au contraire nous avons pour tâche urgente, et permanente, de dévisager ces deux mystères qui constituent les deux extrémités de l'univers vivant : d'un côté, le mal, et de l'autre, la beauté ... Ce qui est en jeu, nous n'en doutons pas, n'est rien moins que l'avenir de la destinée humaine, une destinée qui implique les données fondamentales de la liberté humaine. »Confronté très jeune à ces deux « mystères » par la fréquentation de l'époustouflant site du mont Lu dans sa province natale d'une part, et par le terrible massacre de Nankin perpétré par l'armée japonaise de l'autre, François Cheng livre ses réflexions sur les questions existentielles les plus radicales. Ce faisant, il nous fait revisiter les moments phares de la culture d'Orient et d'Occident.
« Yin-Yang » est le nom donné en chinois au fonctionnement de tout le vivant. Cette unité changeante, ce mouvement incessant, cette danse de tout l'univers se dit en un seul mot. Or, en français comme dans toutes les langues occidentales, « Yin » et « Yang » sont deux mots. Voilà où commence le quiproquo.Avec le talent narratif et pédagogique qui a fait le succès de ses nombreux livres, Cyrille Javary nous introduit dans l'esprit chinois à travers cette clé essentielle : « Yin » n'est pas plus une entité que « Yang », ils n'ont pas d'existence propre. Car l'hiver n'est pas « l'hiver », mais ce qui deviendra l'été, avant de redevenir hiver... Chacun est le futur et le passé de l'autre, sans qu'on puisse leur attribuer une substance, une quelconque fixité. S'il heurte toutes nos habitudes de pensée, ce genre d'énoncés peut nous conduire à une compréhension plus subtile du monde, et nous aider à mieux aborder les problèmes que nous rencontrons. Ainsi que l'écrit Danielle Elisseeff dans sa postface, « cet ouvrage opère une petite révolution. Tout se passe comme s'il parvenait à déplacer le curseur de nos perceptions et de nos émotions... » À travers mille exemples concrets, l'auteur nous entraîne dans un passionnant voyage dans le temps, jusqu'à l'aube du néolithique...
En 195 aphorismes, les Yoga-Sutras de Patanjali codifient l'enseignement d'une pratique traditionnelle plusieurs fois millénaire.
C'est l'esprit même du Yoga qui se trouve ici décrit, résumé en une série de remarques lapidaires et lumineuses.
Vrai traité de connaissance de soi, cet ouvrage est l'un des textes majeurs de l'humanité. Son message, transcendant les siècles, se révèle bien plus que moderne : essentiel.
La Bhagavad-Gîtâ ou « chant du Seigneur » est sans aucun doute, avec les Upanishad, l'un des textes fondateurs de la spiritualité indienne. Il a été sans cesse commenté par les plus grands philosophes indiens, de Shankara, qui voyait dans cette « sainte Écriture » « un recueil des vérités essentielles de tout l'enseignement védique » aux maîtres des traditions vishnoutes et shivaïtes, et a été traduit dans toutes les langues. Inséré dans la grande épopée du Mahâbhârata, juste avant le combat final, il met en scène le guerrier Arjuna et son cocher, Krishna, qui se révèlera progressivement dans le poème comme « le Dieu des dieux », le Bhagavân, « le Seigneur ». Par sa richesse, sa concision et la profondeur de son message invitant à avancer bravement au-delà des apparences vers l'Unité, ce texte se prête à une grande diversité d'interprétations. Forgée par trente années d'études et d'enseignement celle de Gisèle Siguier-Sauné situe la Gîtâ dans le prolongement des textes qui l'ont précédée pour en explorer la féconde originalité. Ainsi nous conduit-elle pas à pas dans cette quête de l'Unité jusqu'au dévoilement de l'Amour libérateur, ultime révélation de ce poème unique.
Les enseignements du Bouddha s'apparentent à une panoplie de méthodes pour découvrir qui nous sommes et forment une véritable carte de l'expérience humaine. Leur propos est de nous aider à trouver la paix et la clarté en nous.
Ces principes favorisent également une harmonisation des énergies intérieures. Ils remédient à la confusion, aux émotions négatives et à la souffrance qu'elles peuvent induire pour soi comme pour autrui. Ils permettent aux qualités humaines de s'exprimer pleinement. Sans paix et sans joie, nous ne pouvons éprouver aucune satisfaction durable, et ce malgré des conditions de vie favorables ; si, au contraire, notre esprit demeure calme, des richesses insoupçonnées se manifesteront.
Brûlante d'actualité, la somme passionnante rassemblée par Alain Grosrey présente les notions clés qui structurent les enseignements du Bouddha, expose les différentes méthodes issues de cette tradition, et examine les passerelles entre bouddhisme, philosophie, religion, psychothérapie et sciences cognitives. Ce parcours croisé permet de mieux comprendre l'apport significatif du bouddhisme aujourd'hui.
Dans ce volume, le plus grand texte sacré de l'hindouisme, La Bhagavad-Gîtâ, nous est présenté par le grand Shrî Aurobindo.
La Gîtâ est considérée par les hindous de toutes sectes et de toutes castes comme enfermant en ses sept cents versets la totalité de la vision accumulée par les sages au cours de nombreux millénaires. De puissants penseurs occidentaux n'ont pas hésité à le proclamer «le plus grand livre qui soit sorti de la main de l'homme». Plus de cent traductions en ont été publiées. Et de nos jours encore, comme depuis plus de vingt siècles, nul réformateur, nul innovateur en Inde ne saurait se faire écouter s'il ne peut démontrer de manière plausible que ses doctrines sont conformes à une interprétation de la Gîtâ.
Le fait que Shrî Aurobindo ait été élevé en Occident et se soit nourri des auteurs grecs, latins, français, allemands, italiens et anglais, avant même de connaître ceux de son propre pays, lui conférait le rare privilège de pouvoir exprimer la sagesse hindoue en des termes et selon des modes de pensée qui nous soient accessibles.
Le Mahâbhârata, qui est la grande épopée indienne, décrit le combat sans merci que se livrèrent les deux branches des Bharata, les Kaurava et les Pandava, pour le trône de la dynastie lunaire. Les seconds sont aidés par Krishna, incarnation de Vishnu, qui énoncera juste avant l'ultime bataille la Bhagavad Gîta, pierre angulaire de la spiritualité indienne. Dans cette Iliade indienne où les démons affrontent des armes divines, les thèmes de la vie et de la mort, de la vertu et du destin, de la force et du droit sont traités sous l'angle narratif. Serge Demetrian, qui connaît parfaitement les différentes versions du texte original, a vécu plus de vingt-six ans en Inde. S'inspirant des conteurs traditionnels de l'Inde du Sud, il nous offre une version inédite du Mahâbhârata, qui nous transporte au coeur de l'âme indienne.
« En cette année où l'Occident comme l'Inde fêtent le centenaire de la naissance de Râmakrishna (1836), la traduction française des oeuvres de son disciple Vivekânanda, qui nous le font connaître, vient à son heure. Une rénovation religieuse considérable s'organise, en Orient, autour des noms de ces deux hommes, et le message adressé par le second à l'Amérique comme à l'Europe y trouve un écho sincère. Il ne s'agit donc pas simplement de nous rendre accessible des pensées indiennes, mais aussi de poser à notre conscience occidentale des problèmes profondément humains. » Paul Masson-Oursel, préfacier
Le Râmâyana est, avec le Mahâbhârata, l'autre grande épopée indienne. Le noble Râma, incarnation de Vishnu et époux de Sîtâ, est l'héritier de la dynastie solaire. Une intrigue de palais poussera ce couple idéal à l'exil, puis à la séparation... Râma, aidé d'une armée de singes et d'ours, arrachera-t-il sa bien-aimée aux griffes des démons ? Si l'honneur, la justice et le destin sont centraux, ils cèdent souvent le pas à l'amour conjugal ou fraternel, à l'amitié, au ravissement de la nature. Aux moments de tragédie pure succèdent les envolées lyriques, voire les épisodes burlesques.
Serge Demetrian, qui maîtrise parfaitement les différentes versions du texte original, a vécu plus de vingt-six ans en Inde. S'inspirant des conteurs traditionnels de l'Inde du Sud, il nous offre une version du Râmâyana au suspense haletant, qui nous transporte au coeur de l'âme indienne.
Ecrit par le Prix Nobel Laureate Rabindranath Tagore, Sadhana constitue une introduction profonde et accessible à l'héritage spirituel de l'Inde. Tagore, passeur par excellence de la philosophie et de la spiritualité indiennes en Occident, était un poète intimement religieux ; toute son oeuvre se veut un témoignage de ce que Dieu réside avant tout dans la pureté personnelle et dans l'attention à autrui. Sadhana, d'un terme sanskrit signifiant « discipline spirituelle », est une superbe distillation des grands textes de la philosophie indienne, et depuis longtemps un classique, enfin réédité.
Née au coeur de la tourmente des Croisades, Hildegarde de Bingen fut dès son plus jeune âge, et jusque dans sa vieillesse, gratifiée de visions mystiques extraordinaires. Ses cosmologies divines, à l'imagerie puissante, sont de plus ancrées dans une théologie rigoureuse qui l'ont imposée de son vivant même, comme un modèle de sainteté et comme une autorité en matière de foi.
Consultée aussi bien par les papes que par les empereurs (Frédéric Barberousse), communiquant avec Bernard de Clairvaux, elle incarna ce xiie siècle grandiose et tourmenté, pétri de mystique et de politique, et vivant dans l'imminence du Royaume de Dieu.
Le Livre des oeuvres divines, son ultime recueil de visions, sublime la confusion de son siècle, finalement si proche du nôtre.
Quelles sont les valeurs éthiques et spirituelles des Chinois et que peuvent-elles nous apprendre ? Les mots « dieu », « esprit », « immortalité » ont-ils pour eux le même sens qu'en Occident ? Le taoïsme, le confucianisme et le bouddhisme sont-ils des croyances, des philosophies, des sagesses ? À partir de sa connaissance intime de la Chine, Cyrille Javary, auteur d'une monumentale traduction du Yi Jing, nous introduit à la perception qu'ont les Chinois eux-mêmes de leur univers spirituel et nous donne les clefs pour l'aborder, non pas à partir de catégories occidentales inadéquates, mais à partir des mots chinois eux-mêmes. Du chamanisme archaïque et toujours vivace aux cultes contemporains, tel celui de Mao, en passant par les enseignements de Laozi et de Confucius, il retrace avec clarté une histoire plurimillénaire de rivalités autant que de dialogues et d'influences. Surtout, il nous montre ce que ces sagesses ont d'universel, et en quoi elles nous permettent de mieux comprendre le monde moderne et la Chine actuelle.
Bien que le bouddhisme ne soit pas une religion du Livre, les écritures bouddhiques qui servent de référence aux différentes écoles forment un ensemble monumental.
Ces textes de longueurs variées, et issus de traditions différentes, regroupent des sermons attribués au Bouddha, des commentaires sur la Doctrine, des traités de méditation, des poèmes, des échanges philosophiques, des aphorismes...
Dans cette anthologie raisonnée, précédemment parue sous le titre Les Fleurs de Bouddha, Pierre Crépon nous propose un parcours passionnant, avec un choix de textes, situés dans leur contexte historique et doctrinal, qui donne à ressentir la saveur de la religion de l'éveil. L'ensemble forme une synthèse inégalée et très accessible de la littérature fondatrice du bouddhisme, véritable joyau du patrimoine spirituel et culturel de l'humanité.
« En affinant ses perceptions, en captant en elle les moindres frémissements, Fabienne Verdier est parvenue à avoir une connaissance aiguë de son activité intérieure. À la faveur de maintes métamorphoses, elle a éliminé des tensions, des raideurs, des inhibitions, leur a substitué de la souplesse, de la fluidité, donnant ainsi à la main du peintre la possibilité d'agir en toute liberté, d'obéir à la moindre sollicitation... Instants de félicité, de jubilation, d'extase, durant lesquels l'être se trouve arraché au temps et à la mort. Instants de surabondance où ruisselle l'énergie, où s'épanouit un amour apte à tout embrasser et tout comprendre. » Charles Juliet.Partie étudier en Chine dans les années quatre-vingt, Fabienne Verdier a, durant dix ans, été initiée à l'art pictural et calligraphique. Elle est aujourd'hui l'une des rares détentrices de ce savoir dans le monde, et ses tableaux, mettant en oeuvre des techniques ancestrales dans un esprit pleinement moderne, figurent désormais dans quelques-unes des collections d'art contemporain les plus importantes.
Moine bouddhiste vietnamien de tradition zen, inlassable défenseur de la Paix, Thich Nhat Hanh a enseigné à la Sorbonne et à l'université de Columbia. Voici, regroupés en un seul volume, ses commentaires de deux sutras historiques du Bouddha. Le premier concerne les techniques de respiration consciente qui permettent de métamorphoser notre rythme de vie et d'apaiser notre corps tout entier. Le second nous apprend à vivre pleinement le moment présent : notre rendezvous avec la vie se situe en effet ici et maintenant, loin des mille pensées qui agitent sans trêve notre mental.
Un enseignement simple et bénéfique au quotidien, basé sur une philosophie traditionnelle que Thich Nhat Hanh, l'auteur de La Vision profonde, éclaire de ses commentaires pénétrants.
L?influence du bouddhisme zen sur l?éthique des samouraïs ou bushido et, par là, sur les arts martiaux, constitue un trésor spirituel reconnu, notamment à travers le célèbre Traité des Cinq Roues de Myamoto Musashi. Les textes réunis ici, Mystères de la sagesse immobile, Contes nocturnes de la mer Est et Limpidité sont trois classiques qui enseignent à chacun comment mener une vie droite et honorable à la lumière du Zen et du bushido. Leur auteur, maître Takuan (1573-1645), conseiller spirituel du troisième shôgun des Tokugawa, comptait parmi ses disciples un empereur du Japon, plusieurs daimyo (princes ou grands seigneurs) et de nombreux maîtres du kenjutsu, l?art martial du sabre. La légende veut qu?il ait également été le maître de Myamoto Musashi? Traduits par Maryse et Masumi Shibata, ces textes sont accompagnés de portraits de samouraïs et d?extraits de chroniques historiques qui permettent de mieux saisir l?esprit de cette période.
Ce volume a précédemment paru sous le titre Mystères de la sagesse immobile.
Zarathoustra (ou Zoroastre) est le grand oublié de l'histoire des religions. Inventeur du monothéisme il y a 3700 ans, il a donné naissance à la religion des empires perses jusqu'à l'avènement de l'islam.Il a fallu attendre le XIXe siècle pour que soit enfin déchiffrée la langue des écrits originels de Zarathoustra, les Gathas, langue oubliée depuis des millénaires par les zoroastriens eux-mêmes. Le message de ces hymnes d'une grande poésie se révèle étonnamment moderne. Apôtre de la Justesse et de la Pensée Juste, les deux premiers attributs de ce Dieu unique qu'il appelle Ahura Mazda, Zarathoustra veut mener hommes et femmes vers une vie heureuse et dénonce la corruption des élites politiques et religieuses, les faux dieux et les sacrifices sanglants.Les plus grands philosophes grecs se réclamaient de lui, tandis que le judaïsme et le christianisme ont puisé à sa source les notions fondamentales de paradis, d'enfer, de royaume de Dieu.Khosro Khazai Pardis, l'un des grands spécialistes de ces textes et zoroastrien lui-même, nous livre ici une superbe traduction de ces hymnes qui ont fondé le monothéisme. Il nous explique également leur histoire, la philosophie qui s'en dégage et leur influence à travers les siècles.
Depuis maintenant des décennies, Pierre Rabhi mène un incessant combat pour la réhabilitation des cultures traditionnelles ' cultures au sens agricole du terme, comme au sens spirituel. Homme du concret, il s'est révélé également un admirable conteur dans le récit de son parcours hors du commun, Du Sahara aux Cévennes, et dans ses Paroles de terre, véritable roman de l'âme africaine. Avec Le Gardien du feu, on navigue encore dans des eaux frontalières où s'interpénètrent le mythe et l'histoire, les rites traditionnels et les problématiques urgentes d'aujourd'hui. La vie du jeune Ahmed, de son père Moussa le forgeron, de leur famille et de leur village nous est décrite dans une fresque où chaque bruit, chaque odeur apporte sa note singulière. Les contes de sagesse véhiculés par la mémoire populaire s'entrechoquent avec le danger présent de la désertification, avec une culture en perdition, trésor sans prix qu'il appartient aux hommes de sauver.
Il faut écouter ces histoires qui nous parlent de notre histoire à tous. Il faut écouter l'appel de Pierre Rabhi, cet homme qui infatigablement, sans jamais élever le ton de la voix, tente de hausser le niveau de notre humanité.
Le Vijnânabhaïrava tantra, écrit au début de notre ère dans l'école shivaïte du Cachemire, présente la « quintessence de tous les tantras ». Il se situe d'emblée sur le plan de la réalité absolue et touche aux racines les plus profondes de l'esprit. Ce « tantra de la connaissance suprême » qui permet de « regarder Brahman les yeux ouverts », est probablement la somme la plus extraordinaire des moyens yoguiques jamais réunie. Il expose un yoga qui utilise le spectre intégral des pensées, des émotions et des sensations comme voie mystique. Ce texte universel, source vive d'une des écoles majeures de la mystique indienne, est traduit et commenté par Daniel Odier, spécialiste du tantrisme shivaïte dont il donne aussi dans ce volume une présentation éclairante. Ce yoga de l'action dans le monde des sens fait découvrir au yogin une liberté sans bornes et lui fait voir le divin comme son propre Soi libéré de toute limitation conceptuelle, de tout dogme, de toute croyance.
« Tchouang Tseu rêva qu'il était papillon, voletant, heureux de son sort, ne sachant pas qu'il était Tchouang Tseu. Il se réveilla soudain et s'aperçut qu'il était Tchouang Tseu. Il ne savait plus s'il était Tchouang Tseu qui venait de rêver qu'il était papillon ou s'il était un papillon qui rêvait qu'il était Tchouang Tseu. » Cette fameuse formulation, qui pose la question de la frontière entre le rêve et la réalité, constitue le fil conducteur des oeuvres complètes de Tchouang Tseu, rassemblées dans ce volume. Épousant tantôt la forme du dialogue paradoxal, tantôt celle du conte allégorique, tantôt celle du poème mystique, ce chef-d'oeuvre datant du IVe siècle avant notre ère contient tout l'esprit du Tao. On y trouve Confucius rendant visite à Lao Tseu, un mille-pattes jaloux d'un serpent, et tant d'autres figures, réelles ou imaginaires, qui illustrent, non sans humour, les enseignements de la sagesse chinoise.
Écrit en pâli au IIIe siècle avant J.-C. et conservé à Ceylan, le Dhammapada (sanskrit : Dharmapada), qui se traduit par versets de la Loi, est l'un des textes fondamentaux les plus célèbres de la littérature bouddhique. Ces vers, d'une profondeur extraordinaire, ont conservé les paroles prononcées par le Bouddha en diverses circonstances de sa longue vie de prêche. Le Dhammapada, qui contient l'essence même de l'enseignement du Bouddha, a été très tôt admis parmi les textes canoniques. Il occupe dans le bouddhisme une place centrale comparable aux Évangiles dans le monde chrétien.
Ces aphorismes, dépouillés de toute formulation accessoire, incisifs et denses sont très précieux pour qui veut accéder à la compréhension de l'enseignement direct du Bouddha. Le Dhammapada est en quelque sorte un condensé, la quintessence du Dharma transmis par le Bouddha.
Fruit d'une collaboration étroite entre Shrî Aurobindo et Jean Herbert, ce volume rassemble l'Ishâ Upanishad et le Kena Upanishad, commentés par le fondateur de l'âshram de Pondichéry, ainsi que sa traduction du Mundaka Upanishad. Ces trois textes majeurs de l'hindouisme forment à la fois le complément et le prolongement des études du grand sage indien sur la Bhagavad-Gîtâ, publiées dans cette même collection.
Puissent ces réflexions montrer aux Occidentaux à la fois le but et la méthode que doivent avoir les recherches sur les textes sanskrits classiques si l'on veut les comprendre, tant dans la signification que leur donnaient leurs auteurs que dans la valeur pratique qu'ils ont aujourd'hui encore pour tous les Hindous.
Le tantrisme est, depuis plus d'un millénaire, un élément essentiel de la vie religieuse de l'Inde et de sa pensée philosophique. Certains des aspects les plus curieux, mais aussi et surtout bien des traits fondamentaux de l'hindouisme ancien ou moderne en relèvent : culte de la déesse Kali, mantras, sexualité rituelle, rites de toutes sortes... Par ailleurs, le tantrisme a en Occident une réputation injustifiée d'extravagance et d'excès, alimentée par une littérature qui cherche plus à séduire le public qu'à l'instruire véritablement.André Padoux, un des spécialistes européens reconnus de la question, nous livre avec cet ouvrage les clés indispensables pour découvrir cet univers. Détruisant les idées inexactes, il fait apparaître la richesse du domaine tantrique et l'intérêt qu'il présente pour nous, aujourd'hui encore.
Tous ceux qui ont rencontré Mâ Ananda Moyî l'une des plus grandes figures spirituelles de l'Inde contemporaine ont vu en cette femme inspirée une incarnation de la Joie. Leur vie en fut souvent bouleversée. Car, par-delà les plaisirs et les douleurs, les espoirs et les échecs, la gaieté et la tristesse, la Joie de Mâ s'apparentait à la Félicité ineffable qu'ont évoquée les grands mystiques, et qui plonge ses racines dans l'intuition de la non-dualité. Dans ce recueil de paroles, véritable bréviaire de la Joie, Mâ nous indique la voie d'une sagesse inébranlable, parce que fondée sur l'Amour au-delà de tout.