Rayons
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Fayard
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Des grands empires de l'Antiquité à la chute de l'URSS, de l'Europe de Charlemagne au Japon du xixe siècle, de l'Asie des Mongols à l'Afrique de la décolonisation, cet ouvrage nous convie à un voyage extraordinaire au fil des siècles. Procédant par étapes chronologiques, il suit l'évolution des grandes civilisations les unes par rapport aux autres. Il réussit en même temps à nous faire comprendre la façon dont chaque peuple considère son passé.
Nous avons tous en tête aujourd'hui l'importance nouvelle de la Chine, de l'Iran, de l'Inde. Nous percevons le rôle essentiel que vont jouer l'Afrique et l'Amérique latine. Nous voyons à quelle vitesse la montée de nouvelles puissances reconfigure le monde. C'est pourquoi il paraît urgent de mieux connaître son histoire.
Journaliste et écrivain, auteur notamment du succès Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises (Fayard, 2010), François Reynaert est passionné d'histoire. Il a étudié les oeuvres des meilleurs spécialistes et voyagé à travers les continents pour rédiger cet ouvrage dont le but est double. Offrir une synthèse simple et claire des cinquante siècles qui nous précèdent et donner au lecteur une vision globale du monde qui nous entoure.
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Al-andalus ; 711-1492 : une histoire de l'Espagne musulmane
Pierre Guichard
- Fayard/pluriel
- Pluriel
- 27 Juin 2011
- 9782818500477
Les sept siècles de présence musulmane en Espagne, de 711 à 1492, ont permis l'émergence d'une civilisation dont témoignent la mosquée de Cordoue, l'Alhambra de Grenade ou encore la pensée d'Averroès. Cet apport majeur à la culture de l'Islam médiéval, constitue aussi une étape décisive de l'histoire de l'Occident.
Sans toutefois mythifier une Andalousie conviviale, celle du califat, où les trois religions monothéistes auraient vécu en harmonie, l'auteur met en scène l'histoire précise de cette Andalousie arabe. Il en retrace les conflits et les réalisations culturelles, proposant ainsi une synthèse de nos connaissances sur la civilisation andalouse. -
La guerre civile en france
Karl Marx
- Fayard/mille et une nuits
- La Petite Collection
- 9 Mai 2007
- 9782755501698
Dans les derniers jours de mai 1871, les troupes d'Adolphe Thiers écrasent la Commune.
De Londres, où il est exilé, Karl Marx a suivi la période révolutionnaire qui, depuis le 26 mars 1871, a vu le prolétariat parisien prendre le pouvoir dans la capitale assiégée par les Prussiens : c'est que, pour la première fois, a été mise en place une forme autonome de gouvernement ouvrier. Il ne croyait pas à la possibilité de la révolution. Il a été impressionné par l'héroïsme du peuple parisien.
Au lendemain de la « Semaine sanglante », il tire les leçons de la défaite : la guerre civile en France, en 1871, c'est le massacre de la population par le gouvernement français et son armée aux mains de la canaille bourgeoise de Versailles. Prendre le pouvoir ne suffit pas. -
Histoire de l'italie - des origines a nos jours
Pierre Milza
- Fayard
- Divers Histoire
- 12 Octobre 2005
- 9782213640341
Y a-t-il en Europe une terre qui ait connu en quatre millénaires davantage de bouleversements que l'Italie ? La Péninsule aura expérimenté tous les modèles d'organisation politique et elle les a souvent exportés. Elle aura subi aussi, de tous temps, des bouleversements démographiques et des brassages sans équivalents combien d'invasions, d'occupations, de descentes, de raids ? Quel invraisemblable empilement de civilisations sur un même sol, où presque tous les peuples du continent et tous les empires se sont un jour donné rendez-vous.
En dépit de cette instabilité, c'est en vain qu'on chercherait une époque où l'Italie aurait cessé d'illustrer le génie humain : de l'Empire romain à la Cité-Etat, du latin au toscan qui a été fixé bien avant les autres langues vernaculaires, des sciences à la peinture et à la sculpture, de l'architecture au cinéma et à la musique, etc., elle n'a pas souffert d'avoir eu dix ou douze villes capitales rivales (la France n'en a jamais eu qu'une seule !), au contraire, elle en a fait une force qui l'a transformée en institutrice des autres nations qu'elle féconde depuis des siècles et des siècles... A la différence de quelques autres « miracles » que les historiens relèvent ici ou là dans l'espace et le temps mais qui sont souvent éphémères, le miracle italien est permanent.
Il fallait toutes les connaissances, toute la culture et toutes les affinités électives de Pierre Milza avec le pays de ses aïeux pour faire le récit le plus documenté et le plus vivant qui soit de cette histoire longue et complexe. De l'âge du bronze à Berlusconi, il guide son lecteur sur tous les fronts : l'événement bien sûr, le portrait d'une longue cohorte d'hommes d'exception, mais aussi la civilisation, c'est-à-dire les champs culturel et spirituel. Le biographe de Mussolini accomplit, en à peine un millier de pages, un véritable tour de force qui fait de cette somme le livre de chevet des francophones qui visitent l'Italie, qui travaillent avec elle, qui aiment leur « soeur latine » et veulent la comprendre.
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De la scène inaugurale du partage de l'empire de Charlemagne jusqu'à nos jours, Jean-Christian Petitfils livre une fresque vivante et colorée de l'Histoire de la France.
Au-delà des récits légendaires, ce vrai « roman national » se lit dans l'action des gouvernants, les transformations sociales ou économiques, le mouvement des idées, l'histoire des mentalités, le dévouement des grandes figures héroïques ou celui, plus obscur, des petites gens transportées par l'amour de leur pays.
Car n'en déplaise à ses détracteurs, il existe bien une identité de la France. Ce pays a traversé une multitude de bourrasques et de drames, a connu une pluralité de régimes politiques, de périodes fastes et néfastes. Peu à peu, son identité s'est façonnée autour de quelques piliers fondateurs : un État central propice à l'épanouissement de la nation, incarnant la justice au service du bien commun, défendant une laïcité ne reniant pas ses racines chrétiennes ; un État marqué par des valeurs universelles, permettant l'assimilation des peuples et des cultures. Des piliers fortement ébranlés aujourd'hui.
S'appuyant sur les données historiques les plus récentes, Jean-Christian Petitfils nous convie à un palpitant récit. Saint Louis, Jeanne d'Arc, François Ier, Catherine de Médicis, Henri IV, Louis XIV, Robespierre, Napoléon, Jean Jaurès, Clemenceau, mais aussi, plus près de nous, De Gaulle, Jacques Chirac, Simone Veil, Nicolas Sarkozy ou François Hollande, tous sont convoqués pour donner vie à ce tableau magistral. -
Ces lieux qui ont fait la France
François-Guillaume Lorrain
- Fayard
- Divers Histoire
- 30 Septembre 2015
- 9782213689302
Une bataille. Une invention. Une abbaye. Une rencontre. Un traité.François-Guillaume Lorrain est parti sur les traces de ces places fortes de notre histoire, de Domremy à Ligugé, premier monastère d'Occident, de Quierzy, capitale de la France au viiie siècle à Marignan, de Varennes à Montoire, du camp napoléonien de Boulogne aux villages disparus autour de Verdun, de la maison où Niepce élabora la première photographie à Sermages qui servit de modèle à l'affiche mitterrandienne de la Force tranquille...Ces endroits figurent souvent dans nos manuels, peuplent notre imaginaire. Mais à quoi ressemblent-ils aujourd'hui ? Que sont-ils devenus ? Comment ont-ils traversé le temps ? Fourmillant d'anecdotes, de détails insolites, inédits, nourrie de témoignages de gens du cru, cette enquête de terrain nous décrit leurs aléas, raconte leur destin mouvementé, cocasse, avec l'envie de redonner toute sa place à la mémoire vivante des lieux. François-Guillaume Lorrain est grand reporter au Point où il est responsable de la rubrique Histoire. Il a publié une dizaine d'ouvrages dont L'Homme de Lyon (Grasset, 2011), L'Année des Volcans (Flammarion, 2014) et une enquête sur Les Enfants du cinéma (Grasset, 2011).
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Les Romanov ; une dynastie sous le règne du sang
Hélène Carrère D'Encausse
- Fayard
- Biographies Historiques
- 15 Mai 2013
- 9782213679976
En 1613, les Romanov ont été portés sur le trône de Russie à l'issue desiècles tragiques où le pouvoir a été transmis ou conquis par le meurtre. De 1613 à 1917, quinze souverains donttrois femmes ont incarné la dynastie. Les Romanov ont gouverné un empire devenu le pays le plus étendu du monde - ce qu'il est encore en 2013. Cette dynastie exceptionnellement brillante, certains empereurs - Pierre le Grand, Catherine II, Alexandre II - comptent parmi les plus hautes fi gures de l'histoire universelle, a permis à la Russie de devenir une très grande puissance européenne puis mondiale. Pourtant, le sang n'a cessé de couler au pied du trône. De là, trois questions, l'histoire russe a-t-elle créé les conditions de cette violence ininterrompue? Le destin tragique de cette dynastie était-il écrit dans son passé: invasions, cultures, religions diverses qui se mêlaient sur la terre russe? Ce rapport inédit du pouvoir légitime et de la violence conduisaient-ils inéluctablement à la tragédie fi nale et au système totalitaire dont la capacité de durer et la violence furent non moins exceptionnelles ? Historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse est membre de l'Académie française depuis 1991 où elle a été élue Secrétaire perpétuel en 1999. Elle a reçu le prix Aujourd'hui pour L'Empire éclaté (Flammarion) en 1978, le prix Louise-Weiss en 1987, et le prix Comenius en 1992 pour l'ensemble de son oeuvre. Sa biographie de Nicolas II (Fayard 1996) a obtenu le prix des Ambassadeurs en 1997.
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Lovée dans le décor magique de sa baie pourtant hantée par la silhouette du Vésuve, Naples a déployé sa magnificence et déroulé son histoire multiséculaire. Depuis sa fondation au viiie siècle avant Jésus-Christ, elle peut s'enorgueillir d'être l'une des métropoles les plus anciennes du monde et l'une des plus originales, ne laissant personne indifférent, déchaînant des passions furieuses.
De l'aube des temps au xxie siècle, ce livre retrace les presque trois millénaires d'une histoire aussi prodigieuse que tourmentée. Une histoire d'une rare complexité, qui égale celle des plus grandes nations européennes. Mais Naples, c'est d'abord et avant tout un peuple. Turbulent et passionné, doué d'une singulière vitalité, il épouse et incarne sa ville en constante métamorphose. Laurent Bolard en suit les instants de bonheur ineffable comme les plus cruelles tragédies, sans rien négliger des ombres et des lumières, telles ces peintures baroques que les Napolitains ont tant aimées.
Naples, une ville qui se dit, qui s'écrit, qui se crie.
Historien, Laurent Bolard est docteur en histoire de l'art de l'université Paris IV-Sorbonne. Spécialiste de l'Italie renaissante et moderne, il est l'auteur de Caravage (Fayard, 2010), d'un Voyage des peintres en Italie au xviie siècle (Belles Lettres, 2012) ainsi que des Portraits d'Italie. Les Italiens vus par les Français au temps du baroque (Belles Lettres, 2018). -
Qui était Francisco Franco Bahamonde, dernier survivant parmi les grands dictateurs du xxe siècle, né en 1892 et mort en 1975? «Un militaire chimiquement pur», répondait un prêtre qui le connaissait depuis l'enfance. À l'âge des radars et des fusées, des missiles atomiques et des bombes à laser, pouvons-nous comprendre un militaire du temps de la baïonnette?
À travers ce portrait qu'il travaille comme il l'a fait pour Colette et Dostoïevski, Michel del Castillo longe et commente les grandes étapes de la vie de Franco, enfance, études, guerre coloniale au Maroc, direction de l'académie de Saragosse, etc. Il ne traite pas directement de la guerre, mais l'évoque par rubriques: soulèvement des gauches, mort de la République, les partis et l'État, la Phalange, l'Église, la répression, les Juifs, la nuit noire, sans oublier la reconnaissance internationale, le décollage économique, l'instauration de la monarchie avec Juan Carlos, l'épilogue interminable de la mort...
Attentif au mouvement d'une vie, Le Temps de Franco brosse à travers l'homme un demi-siècle de l'histoire d'un pays. Ce témoignage hautement littéraire est l'analyse d'un mythe non dénué d'une ironie amère envers les légendes, affabulations et trompe-l'oeil auxquels il a donné lieu.
Né à Madrid, de père français et de mère espagnole, Michel del Castillo a évoqué son enfance et son adolescence chaotiques dans nombre de ses livres. Membre de l'Académie royale de Belgique, de nombreux prix ont couronné son oeuvre, dont récemment le prix des Écrivains croyants, reçu pour La Vie mentie (Fayard, 2007). -
L'Espagne ; des origines à nos jours
Collectif
- Fayard/pluriel
- Pluriel
- 4 Septembre 2013
- 9782818504529
Celte, romaine, puis wisigothique, musulmane et chrétienne, théâtre de l'Inquisition, première puissance coloniale du monde à la Renaissance, patrie du Cid, de Cervantès, de la corrida et de la movida, l'Espagne est le berceau d'une histoire d'une extraordinaire richesse. Ce pays si voisin du nôtre et apparemment si familier a connu un destin singulier en Europe. La présence prolongée de l'islam en son coeur, la force séculaire des identités régionales, la forme sombre et exclusive que le catholicisme y a prise à la fin du Moyen Âge, l'incapacité de la monarchie à se réformer, la guerre civile qui s'étend du début du XIXe siècle jusqu'à ce que nous appelons la guerre d'Espagne, la transition démocratique imposée de manière quasi autoritaire par le roi Juan Carlos à partir de 1975 : autant de traits qui ont modelé l'Espagne et que ce livre explore en compagnie des meilleurs spécialistes, français et espagnols.
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Sauvegarder la grandeur de la France tout en faisant le bonheur des Français: le défi qu'eut à relever en 1715 Philippe d'Orléans, neveu de Louis XIV, était redoutable. Il s'en acquitta avec un sérieux et un succès que l'on a longtemps niés, oubliés ou dénigrés. Si nul aujourd'hui ne s'avise plus d'en faire un ambitieux ayant empoisonné une partie de la descendance du Grand Roi pour s'emparer du pouvoir, on le voit encore volontiers sous les traits d'un libertin veule, blasé de lui-même et de son rang, se désintéressant de l'Etat, bref comme ordonnateur des plaisirs d'une société raffinée mais corrompue, alors que se multipliaient les signes avant-coureurs de la Révolution.
Ce cliché reste bien léger. Comment ne pas voir que le Régent, personnalité complexe et insaisissable, fut un prince à l'intelligence lumineuse, aux dons aussi surprenants que multiples, curieux de tout, et aussi un travailleur acharné, un soldat brillant en même temps qu'un politique d'une habileté extrême? Au-delà d'expériences comme la polysynodie (gouvernement des Conseils) et le " système de Law " (tentative pour assainir les finances), les années qu'il passa au pouvoir (1715-1723) resteront dominées par la recherche de la paix à l'extérieur _ le rapprochement avec l'Angleterre _ et la quête de l'apaisement _ politique, social, religieux _ à l'intérieur. Cet Orléans, assurément digne de figurer dans la galerie des grands Bourbons, sut à merveille innover et restaurer, panser les plaies et faire fructifier les réussites du règne de Louis XIV.
Jamais auparavant historien ne l'avait démontré avec autant de science et de virtuosité.
Né en 1944, Jean-Christian Petitfils, diplômé de Sciences Po et docteur en science politique, licencié en droit et en lettres, est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages dont certains sont consacrés à l'histoire des idées politiques et d'autres à l'histoire des XVIIe et XVIIIe siècles. -
Le Yémen ; de l'Arabie heureuse à la guerre
Laurent Bonnefoy
- Fayard
- Biographies Historiques
- 2 Novembre 2017
- 9782213689418
Le Yémen a longtemps fasciné bien des voyageurs, parfois illustres, d'Ibn Battuta à Arthur Rimbaud et André Malraux. Il apparaît comme l'incarnation d'une authenticité tant arabe que musulmane. Toutefois, bien que pris dans les soubresauts de l'histoire mondiale (colonisation, guerre froide et terrorisme) et occupant une place stratégique à la croisée des continents, il reste mal connu et perçu comme marginal et passif.
Patrie d'origine de la famille Ben Laden, lieu où l'attentat contre Charlie Hebdo a été commandité, le Yémen a émergé en tant que menace à la sécurité internationale dans le contexte de la guerre mondiale contre le terrorisme et a vu son image se détériorer. L'offensive armée saoudienne lancée en mars 2015 en a fait une victime directe de la lutte entre puissances régionales.
L'ambition de cet ouvrage est de dépasser ces perceptions catastrophistes et cette lecture purement sécuritaire pour s'intéresser aux modes d'intégration du Yémen dans les relations internationales. Il s'agit, à partir de figures et d'interactions spécifiques (du diplomate au terroriste en passant par le migrant et l'artiste), d'analyser la place qu'occupent cet État et cette société dans les enjeux contemporains.
Car le Yémen, loin d'être une marge, se trouve au coeur de processus fondamentaux qui ont trait aux flux transnationaux, aux mécanismes de domination et aux résistances qu'ils engendrent. Mieux le comprendre, c'est aussi mieux appréhender un Moyen-Orient et un monde en crise. -
Comment raconter l'histoire des peuples originaires du nord, du centre et du sud de cet immense continent américain appelés « Indiens » par les conquistadores et missionnaires ? En ne se limitant pas à la seule période circonscrite aux sources écrites rédigées généralement par des chroniqueurs, des prêtres, des lettrés, fussent-ils d'origine indigène. Et en dépassant les barrières nationales, qui ne datent que du xixe siècle.
Dans ce récit d'une richesse exceptionnelle et agrémenté d'illustrations, Carmen Bernand relève le défi avec brio. Elle s'intéresse aux trajets et réseaux d'échanges, à la violence sacerdotale et au sacrifice, qui est la dette que les hommes payent pour vivre, à la force agissante des signes sacrés gravés, peints, modelés sur des supports variés, à la Montagne sacrée, source de vie, et enfin au chamanisme, arrivé en Amérique avec les migrations asiatiques préhistoriques.
Coquillages, maïs, drogues, dieux ou temples ponctuent ce grand voyage qui nous entraîne sur la trace des Mayas, des Aztèques, des Incas et bien d'autres encore, depuis les origines jusqu'à la Conquête, de la période coloniale à la formation des États-nations modernes.
Ethnologue et anthropologue, Carmen Bernand a enseigné à l'université Paris X-Nanterre jusqu'en 2005. Après avoir travaillé sur les populations andines et effectué plusieurs recherches de terrain en anthropologie, elle s'est consacrée à l'histoire de l'Amérique latine. Elle a publié de très nombreux livres, en français et en espagnol. -
Grenade résonne comme un Eden profane. Au gré de ce livre se découvre l'histoire d'une ville monde où tout commence et tout finit sur la colline de l'Alhambra qui la domine. À ses pieds s'étalent des monuments insignes, peuplés du souvenir de ses Illustres : Ibn Zamrak, Salomon ibn Naghrila, Diego de Siloe, El Gran Capitán, Alonso Cano, Charles Quint et García Lorca... Ils sont maures, juifs, chrétiens ou athées. Ils sont artistes, poètes, vizirs ou empereur.
Pour la première fois dans l'histoire, une civilisation - celle de l'Europe - accueillait un chef-d'oeuvre étranger à ses propres critères pour ce qu'il était, précisément parce qu'étranger, parce qu'il ne ressemblait à rien de ce qu'on admirait ailleurs, c'est-à-dire l'art antique. L'Alhambra fut reçue en palais arabe, et destinée à le rester. Ainsi, la conquête de Grenade rejoint la découverte de l'Amérique. L'une et l'autre témoignent d'un enchantement du monde, d'une piété rendue à la diversité des héritages humains et aux chemins innombrables de la beauté.
Sophie Makariou est conservatrice générale du Patrimoine. Après avoir créé le département des arts de l'Islam dont la nouvelle aile a été inaugurée en 2012, elle a été nommée à la direction du musée national des arts asiatiques - Guimet en 2013. Ses recherches ont largement porté sur les interactions artistiques entre civilisations. Auteur de nombreux ouvrages, elle a assuré plusieurs commissariats d'exposition.
Gabriel Martinez-Gros est professeur émérite d'histoire médiévale de l'Islam à l'université de Nanterre. Il a dirigé avec Lucette Valensi l'Institut d'études de l'Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM/EHESS) à sa fondation, entre 1999 et 2002. Ancien membre de la Casa de Velázquez, il est spécialiste de l'histoire d'al-Andalus. -
Les mots et la terre ; les intellectuels en Israël
Shlomo Sand
- Fayard
- Essais
- 3 Mai 2006
- 9782213653778
L'élaboration de l'idée de nation juive a débuté bien avant que le mouvement sioniste ne s'organise et s'est prolongée bien après la création d'Israël.
Dans Les Mots et la Terre, Shlomo Sand s'interroge sur la contribution des intellectuels juifs et israéliens à ce processus. Il étudie et met en cause un à un tous les mythes fondateurs de l'État d'Israël, à commencer par celui d'un peuple déraciné par la force, un peuple race qui se serait mis à errer de par le monde à la recherche d'une terre d'asile. Un peuple qui se définira donc sur une base biologique ou « mythologico-religieuse », comme l'attestent les termes d'« exil », de « retour », de « montée » vers la terre d'origine, qui nourrissent toujours les écrits politiques, littéraires ou historiques israéliens.
La majorité des intellectuels en Israël persistent à assumer depuis 1948 cet imaginaire ethno-national et à embrasser une identité étatique exclusive à laquelle seuls les juifs peuvent s'associer. Les premières fissures dans cette conception dominante n'ont fait leur apparition qu'au cours des années quatre-vingt, à travers les travaux novateurs d'historiens que l'on a qualifiés de « post-sionistes ».
En rappelant également la façon dont les clercs israéliens se sont positionnés face à la guerre du Golfe dans un contexte de modernisation des moyens de communication, c'est finalement à une réflexion globale sur le statut de l'intellectuel dans nos sociétés que nous convie Shlomo Sand. -
Ces autres lieux qui ont fait la France
François-Guillaume Lorrain
- Fayard
- Divers Histoire
- 24 Février 2021
- 9782213703800
François-Guillaume Lorrain est reparti sur les routes pour nous faire découvrir de nouveaux lieux porteurs de notre mémoire, d'une mémoire fragile, variable, (é)mouvante. L'histoire se fait enquête sur le terrain, entre passé et présent, au gré des rencontres.
L'auteur nous conduit sur les chemins de traverse d'une postérité riche en controverses : de Nantes, ville très catholique et négrière, reconvertie en cité de la tolérance et de l'anti-esclavagisme, aux plages du débarquement en Provence, ignorées au profit de celles de Normandie, en passant par un village de résistants, Roissy-en-France, écrasé par son voisin, l'aéroport. Qui dit mémoire dit amnésie comme la Virée de Galerne, odyssée du peuple vendéen occultée par les deux camps, Bordeaux, pourtant trois fois capitale de la France, ou Évian, décor de la signature des accords sur la fin de la guerre d'Algérie. Qui dit mémoire dit aussi méconnaissance comme ces premiers lieux de la réconciliation franco-allemande, tel ce séminaire des Barbelés près de Chartres. Qui dit mémoire dit enfin hypermnésie, comme à Clairvaux à la double histoire carcérale et religieuse omniprésente...
Voici un ouvrage qui propose une quinzaine d'exemples incarnés par un lieu et un événement. On l'aura deviné, ce livre d'expéditions, de déconfinements, de contacts, tisse une toile chamarrée de notre pays.
François-Guillaume Lorrain est journaliste au Point où il est responsable de la rubrique histoire. Il a publié une dizaine d'ouvrages dont L'Homme de Lyon (Grasset, 2011), L'Année des Volcans (Flammarion, 2014) et Ces lieux qui ont fait la France (Fayard, 2015 ; Pluriel, 2021).
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Histoire de l'Iran et des Iraniens
Jean-Paul Roux
- Fayard
- Biographies Historiques
- 8 Mars 2006
- 9782213640679
Les études iraniennes n'ont pas la place qu'elles méritent et notre connaissance du monde iranien est superficielle. On dirait qu'un grand voile le recouvre qui ne laisse transparaître que quelques phares : Suse, Persépolis, Samarkand, Herat, Ispahan, Chiraz, des miniatures, des poèmes... Il devrait briller de tous ses feux, il devrait être éclatant comme son ciel d'un bleu inégalable, comme ses longs déserts de sable doré, ses montagnes dénudées, comme sa théologie de la lumière, comme ses dômes recouverts de faïences d'azur, comme ses roses d'Ispahan, comme ses poètes
« d'inimitable simplicité ». Il se dissimule à nos yeux, dans la nébuleuse de l'islam où il affirme une forte personnalité.
Et pourtant l'histoire de l'Iran intéresse de près l'histoire universelle. Sa connaissance est indispensable à tout historien, à tout honnête homme. Qui pourrait lire la Bible en ignorant la déportation à Babylone et l'édit libérateur de Cyrus, « l'oint de Iahvé », dit le Deutéro-Isaïe ? Comment pourrait-on étudier la Grèce en négligeant les guerres Médiques, Hérodote, né sujet iranien, Alexandre et sa conquête du monde ? Qui resterait indifférent devant la venue des Mages, des prêtres-rois iraniens, au berceau du Christ ? Qui oserait oublier l'importance capitale pour l'Empire romain de sa longue lutte contre les Parthes et les Sassanides ? Avec quel regard visiterait-on les Indes si l'on ne savait pas que l'islam indien dépend, en
partie au moins, de l'islam iranien ? Et l'amour courtois de notre beau Moyen Age n'est-il pas né dans ce pays cathare qui transmet un ultime écho des vallées de la Mésopotamie ? On pourrait multiplier à l'infini de semblables questions.
Jean-Paul Roux a consacré une large part de son oeuvre à l'étude des peuples d'Orient et d'Asie, ainsi qu'à l'histoire comparée des religions. On lui doit, outre de nombreux articles, plusieurs livres de synthèse dont l'Histoire de l'Empire mongol, L'Asie centrale. Histoire et civilisations, l'Histoire des Turcs. -
Tout pousse Clément V, le Gascon sujet du Capétien et fidèle du Plantagenêt, à retarder son voyage vers Rome. Porté à la temporisation, effrayé par les troubles qui ne cessent d'agiter Rome, soucieux d'en finir d'abord avec tant d'affaires qui concernent la France et de les mettre à l'ordre du jour d'un concile, il s'installe en 1309 à Avignon, hors du royaume de France mais aux portes de celui-ci. Ses successeurs trouveront commode d'y demeurer. Ils en feront la capitale d'une énorme machine politique, administrative et financière largement dominée par les Français mais non aux ordres du roi de France. La cour pontificale sera le foyer d'un rayonnement intellectuel et artistique sans précédent. Mais le pape d'Avignon, c'est d'abord le pape. Et « là où est le pape, là est Rome ». Les choses changent en 1378, quand une double élection donne à l'Église deux papes. Il en est un à Rome, un à Avignon. Ce Grand Schisme d'Occident sera pendant trente ans l'une des plus terribles épreuves de l'Église. L'Occident chrétien en sortira changé.
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Voyage en Europe ; de Charlemagne à nos jours
François Reynaert
- Fayard
- Divers Histoire
- 23 Janvier 2019
- 9782213711140
Notre histoire est européenne S'arrêter face au trône de Charlemagne, dans la cathédrale d'Aix-la-Chapelle, pour rêver d'un empire qui fonda l'Europe. Se promener dans les rues de Nuremberg, de Bruges, de Gênes pour raconter la résurrection des villes et l'invention de l'économie, au Moyen Âge. Arpenter les falaises de Sagres, au sud du Portugal, pour imaginer le prince Henri le Navigateur guettant à l'horizon le retour des caravelles. Retrouver, en Pologne, le chanoine Copernic, qui chamboula notre rapport à l'univers. Chercher, dans les couloirs de Westminster, l'âme du parlementarisme et dans la salle du Jeu de Paume à Versailles celle de la Révolution française. Profiter d'une promenade d'un bout du continent à l'autre, pour explorer son passé.
En ce début de XXIe siècle, les passions nationales flambent de nouveau. Nombre d'Européens n'imaginent plus l'avenir que dans le repli alors que notre histoire est indissociable de celle du continent. Un Espagnol et un Polonais, un Allemand et un Français ont en commun le Moyen Âge et ses châteaux, la Renaissance, les Lumières, les bouleversements consécutifs à la Révolution française, la révolution industrielle, les deux guerres mondiales. C'est une évidence, et elle est oubliée. Le but de cette promenade est de lui redonner force et vie.
François Reynaert est journaliste et écrivain. Le premier livre d'histoire qu'il a publié, Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises (2010), est devenu un best-seller. Avec La Grande Histoire du monde arabe (2013), puis La Grande Histoire du monde (2016, prix des lecteurs Essais 2018 du Livre de Poche), l'auteur continue d'inciter le lecteur à changer de regard sur le passé. -
L'histoire de France pour ceux qui n'aiment pas ça
Catherine Dufour
- Fayard/mille et une nuits
- Essais
- 21 Mars 2012
- 9782755504934
« L'histoire de France, quel ennui... »
C'est votre opinion ? Alors ce livre a été écrit pour vous. Car l'histoire de France, en réalité, c'est mille ans de film d'action et je vais vous le prouver. La scène ? Elle est grande comme l'Europe. Le décor ? Des palais, des gibets, des bals masqués, des bûchers et des champs de bataille encore fumants. Le pitch ? Des rois fastueux chevauchent de défaites en victoires, escortés par des chevaliers en armure, des ministres sournois, des moines déments et des reines étranglées.
Avec, en guest starts, une princesse qui collectionne dans les boites d'argent les coeurs de ses amants, un pape qui boit du sang de petit garçon, un vieux souverain qui gagne une guerre en saoulant toute l'armée ennemie, un jeune despote qui fait payer un sac d'or le droit de le regarder assis sur sa chaise percée et un fier guerrier bouilli dans un chaudron, comme un vulgaire pot au feu.
(Notez bien : le livre que vous avez entre les mains n'est pas l'oeuvre d'une historienne, c'est bien celle d'une amateur de livres d'histoire. Il a été relu et approuvé par un véritable historien.) -
Histoire des turcs ; deux mille ans du Pacifique à la Méditerranée
Jean-Paul Roux
- Fayard
- Biographies Historiques
- 2 Juin 2000
- 9782213640655
Qui étaient-ils, d'où venaient ces Turcs qui prirent Constantinople en 1453 et qui, des siècles durant, ont fait frémir l'Occident ? On connaît les visions pittoresques que nous en ont laissées Racine et Pierre Loti, Mozart et Delacroix entre autres. Mais sait-on que leur histoire est celle d'une mosaïque de peuples qu'on a connus au cours du temps sous des noms différents ? Sait-on que de Pékin à Alger, du Pacifique à la Méditerranée, ils ont parcouru presque tout l'ancien monde et que leur rôle dans l'aventure humaine a été fondamental ? Les Tabghatch qui franchissent la Grande Muraille au début de l'ère chrétienne, les Ouïghours qui dissertent de Dieu au coeur des déserts de l'Asie, les cavaliers de la Horde d'Or qui brûlent Moscou, les Ottomans qui font de leur empire la première puissance du monde, les janissaires qui assaillent Vienne, les Grands Moghols qui créent l'Empire des Indes, tous étaient des Turcs.
Les Turcs, c'est donc quelque 2000 ans d'une histoire dont les héros les plus célèbres s'appellent Attila, Tamerlan, Soliman le Magnifique, Akbar, Atatürk ; c'est aussi une immense civilisation où se sont côtoyés tour à tour la violence et le sang, la paix, l'ordre, la tolérance, le mysticisme et l'art le plus raffiné.
Jean-Paul Roux a consacré une large part de son ouvre à l'étude des peuples turcs et mongols ainsi qu'a l'histoire comparée des religions. On lui doit, outre de nombreux articles, plusieurs livres de synthèse dont Le Sang : mythes, symboles et réalités (Fayard, 1988), Jésus (Fayard, 1989), Histoire de l'Empire mongol (Fayard, 1993) et L'Asie centrale (Fayard, 1997). -
France-Algérie : 50 ans d'histoires secrètes-vol.2
Naoufel Brahimi El Mili
- Fayard
- Documents
- 13 Février 2019
- 9782213708010
Il est 20 h 30, ce 17 juin 1962 à Alger. Comme chaque soir, de nombreux
Français écoutent à la radio l'émission pirate de l'Organisation armée
secrète (OAS), qui rassemble les derniers fervents de l'Algérie française
perdus dans un combat désespéré d'une rare violence.
Leur sang ne fait qu'un tour lorsqu'ils entendent un porte-parole
annoncer d'une voix grave, que, « à l'issue d'entretiens auxquels l'OAS
a participé, le FLN vient [...] de définir les bases d'un accord entre
Algériens ». Trois mois après les accords d'Évian, la guerre d'Algérie est
en train de s'arrêter, presque net. Grâce à un accord que l'on s'attachera
à bien garder secret, sorte d'annonce des liens futurs entre la France et
son ancienne colonie.
Et pour preuve : pendant près de cinquante ans, les deux pays vont
entretenir une relation passionnée et tumultueuse faite d'amour et de
haine, sur fond de contrats gaziers, d'immigration et de plaies identitaires
mal refermées. Une relation où tous les coups seront permis. Mais en
cachette. Il ne faut pas oublier qu'on est en paix maintenant.
Dans cette étude en deux tomes, Naoufel Brahimi El Mili lève enfin
le voile sur cette période bien sombre de notre histoire. Il nous apprend
comment Valéry Giscard d'Estaing, qui ne voyait pas l'OAS d'un mauvais
oeil, laissera le SDECE déstabiliser le jeune État algérien, ou comment la
guerre entre services des deux pays pour le sauvetage des moines de
Tibhirine a fait cafouiller toute l'opération.
Révélations, point de vue inédit sur une actualité encore brûlante,
Naoufel Brahimi El Mili clôt, par cet ouvrage, ses magistrales 50 ans
d'histoires secrètes.
Naoufel Brahimi El Mili est docteur en sciences politiques, enseignant
à Sciences Po Paris. On lui doit notamment Le Printemps arabe : une
manipulation ? (Max Milo, 2012). Le premier tome de France-Algérie, 50 ans
d'histoires secrètes a paru en 2017, chez Fayard. -
L'Inde de modi : national-populisme et démocratie ethnique
Christophe Jaffrelot
- Fayard
- Essais
- 20 Mars 2019
- 9782213714479
En Inde comme dans bien d'autres pays, la nation ne se définit pas seulement sur le mode ouvert de la citoyenneté, mais aussi sur celui, fermé, de l'ethnicité. Le premier a longtemps été représenté par le parti du Congrès de Gandhi puis de Nehru, et le second par les nationalistes hindous, pour lesquels la communauté majoritaire, faite de fils du sol, incarne l'Inde éternelle, tandis que les chrétiens et les musulmans sont des pièces rapportées devant prêter allégeance aux symboles hindous pour être reconnus comme des Indiens à part entière.
Né dans les années 1920, le nationalisme hindou n'a pris son essor que dans les années 1990 avant de conquérir le pouvoir en 2014. Ce tournant doit beaucoup au populisme de son leader, Narendra Modi, une personnalité atypique qui a d'abord gouverné la province du Gujarat - où il s'est imposé, suite au pogrom antimusulman de 2002, grâce à ses succès économiques et au soutien des milieux d'affaires , avant de conduire son parti, le BJP, à la victoire.
En cinq ans, les nationalistes hindous ont changé la face de l'Inde. Non seulement ils ont mis au pas les tenants du sécularisme (universitaires, ONG...), mais ils se sont aussi attaqués aux chrétiens et aux musulmans au point de les marginaliser dans les assemblées nationales et régionales, et, surtout, de mettre en place une police culturelle. Ce dispositif, s'il ne s'est pas traduit par des réformes constitutionnelles, donne aujourd'hui naissance à une démocratie ethnique de fait.
Christophe Jaffrelot, ancien directeur du CERI, est directeur de recherche au CNRS et enseignant à Sciences Po. Il est le grand spécialiste de l'Asie du Sud et s'intéresse plus particulièrement à sa politique, au carrefour des dynamiques sociales et religieuses. -
Dans l'esprit de beaucoup l'esclavage est une affaire de mauvais Blancs, aujourd'hui rongés par les remords et la culpabilité. La traite ? Des négriers patibulaires ou des planteurs de canne à sucre sans foi ni loi et cyniques. Posant sur ces postulats un regard neuf, Malek Chebel fait le voyage au pays des esclaves, tant en Afrique orientale que dans les pays du Sahel, du Maghreb et du Golfe, au Proche-Orient et en Asie. Il en tire un constat terrible : l'esclavage est en réalité la pratique la mieux partagée de la planète, un phénomène quasi universel.
Depuis plus de quatorze siècles, l'islam interdit de réduire quiconque en esclavage, croyant ou non-croyant, Blanc ou Noir. Pourtant, ce phénomène demeure encore vivace : l'islam couvre-t-il les esclavagistes ? Les encourage-t-il ? Qui s'en soucie dès lors que le tabou occulte ces questions qui dérangent ?
Pour décrypter les nouvelles formes que prend la servitude dans le monde arabo-musulman, l'auteur reconstitue avec minutie le développement d'une culture esclavagiste qui s'est greffée sur l'islam.