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Les éditions du Septentrion
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Au secours de l'Amérique française
Samuel de Champlain
- Les éditions du Septentrion
- 28 Novembre 2013
- 9782896648221
Le 19 juillet 1629, Champlain et son fidèle compagnon François Gravé, sieur du Pont, signent l'acte de capitulation de Québec. Fait prisonnier par les frères Kirke, des corsaires anglais, Champlain est transféré à Londres, avant de rentrer en France. À Paris, il s'emploie à permettre la récupération de Québec et de l'Acadie, tombée entre les mains de l'Écossais William Alexander. Malheureusement pour Champlain, le roi Louis XIII ne tarde pas à le disgracier: on le soupçonne d'avoir facilité la chute de Québec.
Humilié, il se bat, la plume à la main, pour retrouver l'estime de son roi. Il rédige une histoire de ce que les Français ont entrepris en Amérique du Nord depuis Jacques Cartier et montre que, contrairement à ses prédécesseurs, il a, lui, réussi à y bâtir une Nouvelle-France, de 1603 à 1629. S'il a dû abandonner Québec aux Anglais, c'est parce que la cupidité des marchands huguenots l'a privé des moyens de faire prospérer la colonie française, et non parce qu'il a démérité.
Ce dernier grand livre de Champlain est paru en 1632. Grâce à Éric Thierry, il est désormais possible de le lire intégralement en français moderne et de découvrir, au fil de l'introduction et des notes, les dessous de la disgrâce du père de la Nouvelle-France. Champlain a été la victime de la volonté d'expansion de l'Angleterre de Charles Ier, mais il a aussi pâti des divisions de la France de Louis XIII, encore en proie aux guerres de religion, et des agissements de l'entourage du cardinal de Richelieu, désireux de lui faire payer chèrement ses affinités avec le parti des dévots.
Né en 1964, Éric Thierry enseigne l'histoire et la géographie au Lycée Paul-Claudel de Laon. Docteur de l'Université de Paris-Sorbonne, il est l'auteur d'une biographie, Marc Lescarbot (Honoré Champion, 2001), qui a été couronnée par l'Académie française, et de La France de Henri IV en Amérique du Nord (Honoré Champion, 2008). Il a déjà publié, dans la collection V, deux tomes des oeuvres de Champlain en français moderne: Les Fondations de l'Acadie et de Québec (2008) et À la rencontre des Algonquins et des Hurons (2009). -
Iroquoisie Tome 2 ; 1652-1665
Léo-paul Desrosiers
- Les éditions du Septentrion
- 26 Août 2009
- 9782896641925
ENFIN, UNE HISTOIRE DU CANADA où les Indiens côtoient les Français. Et quels Indiens ! Quels Français aussi !Des personnages hors du commun émergent de chaque côté. Ignorés de la grande histoire, surgissent les chefs agniers aux surnoms évocateurs : le Bâtard Flamand (de père hollandais et de mère agnier), la Barrique, la Plume, la Grande Armée, la Grande Cuillère ou les chefs onontagués, Garakonthié, Otreouti, Aharihon, Ochionagueras, Ahiarantouan. Injustement oubliés également les Simon Le Moyne, Jacques Le Maistre, François Hertel, Claude Brigeac et Lambert Closse. Que le lecteur se laisse guider par ces noms présents à l'index, il découvrira des êtres exceptionnels qui ont leur place aux côtés des Dollard des Ormeaux, Pierre Boucher, Maisonneuve et de femmes telles Marie de l'Incarnation, Jeanne Mance ou Marguerite Bourgeoys.De 1652 à 1665, la Nouvelle-France est à l'agonie. Il suffisait de peu pour qu'elle disparaisse. Et pourtant, elle résiste.La petite colonie - avec ses femmes et ses hommes d'un courage constant, dans un contexte de petite guerre incessante - rêve de paix. De paix avec l'Iroquoisie !
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écrits sur le Canada ; mémoires, journal, lettres
De Bougainville Loui
- Les éditions du Septentrion
- 21 Mai 2009
- 9782896643141
« Lair qui nourrit les Sauvages, leur exemple, ces déserts immenses, tout inspire,tout offre lindépendance », écrit Bougainville en janvier 1759. Et ces Sauvages,comme il les appelle, ont déteint sur les Canadiens qualifiés de «peuple le plus indocileet le plus indépendant ». Ils ont inspiré aussi un nouvel art de faire la guerre. « Ils [lesCanadiens] sont braves, leur genre de courage, ainsi que [celui] des Sauvages, est desexposer plus, de faire des embuscades ; ils sont fort bons dans les bois, adroits à tirer[...] Il faut convenir que les Sauvages leur sont supérieurs dans ce genre de combat,et cest laffection quils nous portent qui jusquà présent a conservé le Canada ».Bougainville a compris limportance des alliances franco-indiennes, mais il réaliseaussi que la cruauté des Indiens et la terreur quils font régner en Nouvelle-Angleterresont en soi des motifs pour les Anglo-Américains de chercher à vaincre le Canada afinde jouir à jamais des douceurs de la paix. À titre daide de camp de Montcalm, Bougainville est en excellente situation pourtout savoir, tout voir. Il raconte avec finesse, parfois avec malice. Du tout puissantBigot, il dira quil est «homme desprit, travailleur [...] qui soccupe bien de ses amiset de leur fortune. Je crois quil retournera en France riche », ne peut-il sempêcher delaisser tomber, ajoutant toutefois «mais il sert bien le Roi ». Montcalm sera passablementmoins indulgent à lendroit de Bigot !La présente édition reprend les Mémoires publiés dans le Rapport de larchivistede la Province de Québec pour 1923-1924 et qui sont attribués à Bougainville. Aujournal de lexpédition dAmérique ont été ajoutées une note sur la mort de Montcalmet une autre par laquelle Bougainville relate sa mission auprèsdu ministre Berryer, « ce ministre qui aimait les paraboles »,et qui aurait lancé, rapporte-t-il, «quon ne cherchait pointà sauver les écuries quand le feu était à la maison ». Viennentenfin une vingtaine de lettres écrites entre mars1756 et septembre 1759.Outre une carte générale du nord de la Nouvelle-France, un index détaillé permet de mieux exploiter larichesse dinformations des Écrits sur le Canada deBougainville.
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Iroquoisie Tome 1 ; 1534-1652
Léo-paul Desrosiers
- Les éditions du Septentrion
- 26 Août 2009
- 9782896641918
LE PAYS DES IROQUOIS, l'Iroquoisie, était situé au sud des Grands Lacs, au cur d'un triangle dont les pointes correspondraient aujourd'hui à New York, Detroit et Montréal.Lorsque John Smith à Jamestown, Henry Hudson à Manhattan ou Samuel de Champlain à Tadoussac font leur apparition, ils sont attendus. Sur la voie du Saint-Laurent, les Montagnais rêvent de s'imposer comme intermédiaires. S'il les avait écoutés, Champlain se serait installé à Tadoussac. Mais le nord et l'ouest l'attirent. Les Algonquins succèdent aux Montagnais et entretiennent les mêmes espoirs. Mais Champlain n'est pas du genre passif. Il pousse plus avant et atteint enfin le pays des Hurons. Il tombe sous le charme. Les Iroquois, en contact avec les Anglais et surtout les Hollandais, voudraient aussi être des intermédiaires incontournables.Le lecteur assistera à la naissance difficile de Trois-Rivières et de Montréal, il constatera la complexité et l'importance du commerce, il frémira d'horreur au récit des tortures, il s'étonnera de l'ingéniosité des Indiens et de l'incompréhension des Français, il comprendra difficilement le sacrifice que les martyrs canadiens font de leur vie.
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Iroquoisie Tome 3 ; 1666-1687
Léo-paul Desrosiers
- Les éditions du Septentrion
- 26 Août 2009
- 9782896642090
Infatigables les Iroquois sont partout. Ils ne souffrent aucune concurrence. Après avoir éliminé les Hurons, les Pétuns et les Ériés, ils s'installent tout autour du lac Ontario. Leur objectif : contrôler le commerce des fourrures. Sous l'impulsion de La Salle et Tonty, les Français amorcent des relations avec les Illinois et les Miamis. Les Iroquois ne l'acceptent pas et ripostent. Les Français tentent d'intervenir. Leur principal problème reste les prix offerts par les marchands d'Albany. Pourquoi les Indiens y reçoivent-ils davantage pour leurs peaux ? Un transport moins couteux ? Des taxes moins élevées ? La construction d'un poste de traite doublé d'un fort, à l'entrée nord du lac Ontario, comporte des avantages à la fois commerciaux et militaires. Encore faut-il des administrateurs éclairés pour en tirer parti. Frontenac est de cette trempe. La Barre, non. Cette période s'ouvre sur les expéditions cruelles de Courcelles et de Tracy. Les Iroquois apprennent à craindre les Français. Mais ils refusent de se jeter dans les bras des Anglais. Ils savent les utiliser et jouer Français contre Anglais. Dongan, gouverneur de New York à partir de 1683, comprend vite et innove en se faisant le promoteur d'une politique de présence en milieu indien. En somme, une période cruciale où se révèlent de grands chefs comme Teganissorens, Garakonthié, Otreouti ou de clairvoyants missionnaires comme les frères de Lamberville, Pierre Millet, Jacques Frémin. Quel avenir attend les Iroquois, peuple libre et qui entend le demeurer ?
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Iroquoisie Tome 4 ; 1688-1701
Léo-paul Desrosiers
- Les éditions du Septentrion
- 26 Août 2009
- 9782896642106
En Angleterre, Guillaume d'Orange s'installe sur le trône. En Amérique, les colonies anglaises comptent plus d'un quart de million d'habitants d'origine européenne. En France, Louis XIV a fort à faire pour imposer son autorité, tandis que la Nouvelle-France contrôle une bonne partie de l'Amérique du nord grâce à un important réseau d'alliances avec les Amérindiens. Sa population ne dépasse pas toutefois 12 ou 15 000 habitants. Mais les Français sont partout. Les Iroquois résistent. L'expédition de Denonville a semé la destruction. Des Iroquois ont pris le chemin des galères du roi. Ce sera la réplique: le massacre de Lachine. Les Iroquois comprennent qu'ils ne pourront indéfiniment jouer les Français contre les Anglais et vice versa. Le retour de Frontenac permet de réparer les erreurs de La Barre et de Denonville. Une paix générale est possible. Kondiaronk, Quarante sols, Chichicatalo, Hassaki, Onanguicé, Teganissorens, sont autant de chefs indiens qui rendent possible le dialogue. Outre Frontenac auquel succède Callière, les Français comptent d'habiles intermédiaires comme Courtemanche, Joncaire, Maricourt et Perrot. Les missionnaires sont aussi omniprésents ; surtout les pères Bruyas, Enjalran et Garnier. À l'été 1701, 1300 délégués indiens sont à Montréal. Quarante nations sont représentées. Cette fois, les Iroquois acceptent de faire la paix non seulement avec les Français, mais aussi avec les innombrables alliés de ces derniers.
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La condition québécoise. une histoire dépaysante
Jocelyn Letourneau
- Les éditions du Septentrion
- 21 Avril 2020
- 9782897911720
À un Québec qui change, Jocelyn Létourneau propose ici un récit d'histoire au scénario changé. Qui pense la condition québécoise en la sortant de sa mémoire tragique et de sa culture de la séparation. Qui met l'accent sur les adaptations et actualisations d'une société plutôt que sur ses détournements et empêchements. Qui voit les oscillations québécoises non pas à l'origine d'une succession d'inhibitions nationales, mais comme un mode d'évolution par lequel une collectivité n'a cessé de passer à l'avenir.
On lira cet ouvrage comme une tentative de cadrer le parcours historique du Québec en dehors des mythistoires et du schéma narratif qui accueillent et charpentent habituellement son déroulement. On le considérera aussi comme un essai visant à poser les bases d'une nouvelle référence historiale, si ce n'est mémorielle, pour les Québécois d'aujourd'hui, vecteurs de leur revitalisation identitaire en cours.
Et si cet ouvrage constituait le point de départ d'une histoire décomplexée, voire décolonisée, de l'expérience québécoise dans le temps? Histoire non pas fondée sur l'axiome mélancolique d'une nation empêchée d'être et inaccomplie, en état continuel de survivance et de résistance, mais sur l'évidence d'une collectivité assurée et confiante, en état d'édification et d'élévation depuis longtemps?
Jocelyn Létourneau est chercheur au CÉLAT et professeur à l'Université Laval. Pour sa contribution aux sciences humaines, il a reçu en 2018 le prix André-Laurendeau de l'ACFAS. En 2019-2020, à l'Université Yale, il a occupé la Chaire Fulbright du Canada sur l'étude des territorialités nationales et internationales. Il y a aussi occupé le poste de Visiting Bicentennial Professor of Canadian Studies. -
L'invention de la littérature québécoise au XIXe siècle
Claude La charité
- Les éditions du Septentrion
- 2 Novembre 2021
- 9782897913045
Du premier roman, L'Influence d'un livre, en 1837 jusqu'à l'internement d'Émile Nelligan en 1899, le XIXe siècle est d'une effervescence exceptionnelle. Claude La Charité évoque les artisans hauts en couleur de cette nouvelle littérature, entre originaux et détraqués: poseur de bombe puante, notaire en pantoufles, patriote enragé, abbé voyageur, shérif hors-la-loi, sosie de Victor Hugo, romancière en eaux troubles et génie précoce.
o L'Influence d'un livre (1837) de Philippe Aubert de Gaspé fils
o La Terre paternelle (1846) de Patrice Lacombe
o Joseph-Charles Taché
o L'abbé Henri-Raymond Casgrain
o Philippe Aubert de Gaspé père
o Louis Fréchette
o Laure Conan
o Émile Nelligan
Professeur à l'Université du Québec à Rimouski, Claude La Charité est le titulaire de la Chaire de recherche du Canada en histoire littéraire et patrimoine imprimé. Spécialiste de la littérature québécoise du XIXe siècle et de l'humanisme de la Renaissance, il est aussi nouvelliste et romancier. -
Curieuses histoires de plantes du Canada 1935-1975 Tome 5
Alain Asselin, Jacques Cayouette
- Les éditions du Septentrion
- 15 Novembre 2022
- 9782897914004
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le lin vient à la rescousse pour fabriquer bottes, parachutes et papier à cigarette. À la fin de la décennie 1950, on recommande de neutraliser la fameuse grippe asiatique pandémique à l'aide d'arômes végétaux. En 1962, une nouvelle faculté d'agriculture voit le jour en milieu... relativement asphalté!
Au Québec, entre 1935 et 1975, une mosaïque de personnages autodidactes ou détenteurs de savoirs spécialisés relèvent toutes sortes de défis pour contribuer à l'évolution accélérée des connaissances des végétaux et de leurs usages parfois étonnants.
Dans ce cinquième et dernier tome, les auteurs présentent 30 histoires mettant à l'avant-scène des personnes, des organismes et des établissements d'enseignement et de recherche qui s'intéressent aux végétaux pour leur intérêt botanique, biologique, écologique, agricole, alimentaire, ornemental, médicinal, industriel et même commercial.
Alain Asselin est professeur à la retraite du Département de phytologie de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation de l'Université Laval. Après l'obtention d'un doctorat à l'Université Cornell, il développe un programme de recherche sur les interactions, surtout biochimiques, entre végétaux et agents pathogènes. Auteur de plus d'une centaine de publications scientifiques, il préside pendant un peu plus d'une décennie le conseil d'administration des Jeunes Explos.
Jacques Cayouette est botaniste et chercheur à Agriculture et Agroalimentaire Canada à Ottawa depuis 1984. Il a participé à la troisième édition de la Flore laurentienne et aux projets Flora of North America et Flore nordique du Québec et du Labrador. Il a publié À la découverte du Nord. Deux siècles et demi d'exploration de la flore nordique du Québec et du Labrador (Multimondes, 2014). -
La mesure d'un continent : atlas historique de l'Amérique du nord
Raymonde Litalien
- Les éditions du Septentrion
- 30 Avril 2009
- 9782896644872
Publié en collaboration avec Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
Cette version de l'atlas est une réimpression à un format légèrement réduit (9,5 x 11,5), avec une reliure cousue et présentée sous une couverture caisse enchemisée. Le doré a été remplacé par une équivalence couleur tandis qu'un nouveau papier a été retenu. L'entièreté des textes et des illustrations sont repris dans ce volume.
En mars 1493, Christophe Colomb rentre d'un long voyage, persuadé d'avoir touché les Indes. Pour atteindre l'Orient et ses trésors, il a fait le pari de traverser l'Atlantique. En réalité, il s'est heurté à un obstacle de taille, un immense continent qui lui barre la route de la soie et des épices. Des cartographes français le baptisent America. C'est le début de grandes explorations.
À la recherche d'un passage vers l'Ouest, coureurs des bois, missionnaires, militaires, navigateurs et autres scientifiques en explorent les confins. Ils sillonnent les rivières, franchissent les portages, gravissent les montagnes et parcourent les plaines. Ils dessinent et cartographient le territoire en même temps qu'ils présentent et racontent ses habitants. Ils découvrent au passage les richesses de ces terres. Avec le poisson, le castor, le bois, les métaux précieux, de passage, le continent se fait habitat. Il faudra attendre 1793, soit trois siècles après Colomb, pour qu'Alexander Mackenzie puisse inscrire sur un rocher face à l'océan Pacifique : « from Canada by Land ». Mais la route qu'il a suivie est impraticable. Dix ans plus tard, ce sont les Américains Lewis et Clark qui réussissent une autre traversée du continent, en passant du Missouri au Columbia, deux majestueux cours d'eau hélas séparés par d'immenses chaînes de montagne.
En 1814, chacun de leur côté, William Clark et le Canadien David Thompson feront sous forme de carte la synthèse des connaissances accumulées. La voie navigable tant recherchée n'existe pas. Il y a bien le passage du Nord-Ouest, depuis peu ouvert quelques semaines par année, qui permet de contourner l'Amérique et qui devient actuellement un enjeu international. Mais c'est une autre histoire.
Pour l'instant, la parole est à ceux, Blancs et Indiens, qui ont marché, exploré et cartographié l'Amérique. oeuvres d'art, oeuvres de sciences, mais aussi pièces stratégiques d'un échiquier mondial, les cartes géographiques qu'ils nous ont laissées sont d'irremplaçables témoins de cette quête de savoir. Elles tracent une nouvelle histoire de l'Amérique du Nord, nous permettant de prendre la mesure d'un continent. -
America ; l'expédition de Lewis & Clark et la naissance d'une nouvelle puissance
Denis Vaugeois
- Les éditions du Septentrion
- 24 Avril 2009
- 9782896643080
Lannée 2003 permettra aux Américains de rappeler lacquisition de limmense territoire de la Louisiane en 1803. On dira sans doute que « sous limpulsion du président Jefferson », les États-Unis doublaient ainsi leur superficie.Puis, ce sera le rappel de la fameuse expédition de Lewis et Clark qui avaient reçu le mandat de trouver une voie navigable vers le Pacifique. Partis en mai 1804 de Saint-Louis à lembouchure du Missouri, ils reviendront en septembre 1806, après avoir passé deux hivers chez les Indiens. On dira alors tous les mérites des deux capitaines, mais sans doute peu de chose des Indiens qui ont accueilli les explorateurs ou des Canadiens qui ont servi de guides, de chasseurs et dinterprètes.Depuis plusieurs années, Denis Vaugeois se passionne pour lAmérique française, les rivalités franco-anglaises et les alliances franco-indiennes. De longues recherches poursuivies sur le terrain lont conduit sur les traces de Lewis et Clark et lont amené à questionner de façon personnelle lexpédition elle-même et sa portée. Il en est sorti America. La déclaration dindépendance de 1783 commençait par ces mots : « We the people of the United States ». Un demi-siècle plus tard, la formule aurait été « We are America ». À partir de 1803, les Américains prennent possession dune partie du continent, mais nhésitent pas à se prendre pour tout le continent. Ils sont les Américains. Ils sont lAmérique. Ils le sont de droit divin. Cest leur « manifest destiny ». Aujourdhui, elle leur suggère de se faire les gendarmes de la planète.« America » est un nom qui a été créé en France en 1507. Denis Vaugeois a choisi den faire le titre général de son essai dont le sous-titre est Lexpédition de Lewis et Clark et la naissance dune nouvelle puissance.Un livre bien documenté qui corrige bien des questions. Ainsi, linterprète Toussaint Charbonneau nest pas né en 1759, mais en 1767; malgré sa vie déréglée, il a fait baptiser son fils. Si Lewis le traitait avec un certain mépris, il était par ailleurs très apprécié de William Clark. Jefferson, pour sa part, a été un extraordinaire président, un homme des lumières, mais aussi un raciste dont les propos sur les Noirs sont absolument déroutants. Surtout si on jette un regard sur sa vie personnelle. Il navait jamais eu lintention dacheter la Louisiane!America est aussi un cours de géographie politique avec ses quelque 25 cartes et loccasion de découvrir des artistes tels Karl Bodmer, Alfred Jacob Miller et George Catlin ou des intellectuels tels John James Audubon et Francis Parkman.Solidement documenté, America reste un ouvrage accessible et de lecture agréable.« Son ouvrage est solidement documenté. Il fait avancer nos connaissances historiques. Considérablement. » Louis-Guy LEMIEUX, Le Soleil« [...] un ouvrage grand public de qualité, rempli d'illustrations tirées d'archives et de cartes géographiques. » Jocelye LEPAGE, La Presse« [...] Vaugeois a le don de raconter l'essentiel sans lésiner sur les détails tout en étant d'accès facile. Dans America, il s'est surpassé. [...] America offre un regard nouveau, bousculant l'histoire, nous rappellant l'immensité du territoire de la Nouvelle-France. » Louise CHEVRIER, La Terre de chez nous« America présente de la grande histoire qui intéresse le lecteur et de petites histoires pittoresques qui le retiennent. » J. P., Le Ralliement
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L'empire face aux renards : la conduite politique d'un conflit amérindien
Raphaël Loffreda
- Les éditions du Septentrion
- 16 Mars 2021
- 9782897912345
Avec la Grande Paix de Montréal signée en 1701, la France cherche à stabiliser sa présence en Amérique du Nord et à consolider son vaste mais fragile empire colonial. Plusieurs nations autochtones refusent toutefois de se plier aux exigences de la Pax Gallica, parmi lesquelles les Mesquakies, que les Français appellent «les Renards». Les autorités canadiennes et louisianaises, soutenues par Versailles, s'engagent alors dans une longue série d'affrontements marqués par une radicalité et une violence extrêmes.
Dans cet ouvrage, écrit au plus près des sources historiques et de l'historiographie récente, Raphaël Loffreda renouvelle la compréhension de ces «guerres des Renards» menées par l'État monarchique français. En croisant narrations, représentations et procédures politiques, ainsi qu'en articulant espaces et acteurs de la politique coloniale, L'Empire face aux Renards permet de saisir sur le vif l'élaboration d'une gouvernance atlantique et d'observer plus largement le choix des actions diplomatiques ou militaires qui permettaient de conduire l'empire.
Professeur agrégé d'histoire et détenteur d'un master en histoire impériale et coloniale obtenu à l'Université Paris-Sorbonne, Raphaël Loffreda enseigne au lycée depuis une quinzaine d'années en région parisienne. Son intérêt pour l'histoire culturelle, politique et coloniale l'a conduit vers des recherches questionnant la gouvernance impériale française en Amérique. -
Le réseau du Canada ; étude du mode migratoire de la France vers la Nouvelle-France (1628-1662)
Gervais Carpin
- Les éditions du Septentrion
- 22 Juillet 2009
- 9782896642731
En 1627, dans le contexte de sa politique commerciale et maritime, Richelieu créa une compagnie qui eut pour mandat de faire croître la colonie de la Nouvelle-France. Elle ne parvint pas à la peupler au-delà dune réponse à des besoins minimaux. Elle fut presque toujours contrainte de se limiter à un recrutement portuaire généralement composé dhommes en quête de travail.Pourquoi tel ou tel émigrant partait-il vers la Nouvelle-France ? Pourquoi cette colonie ne comptait-elle que quelque 3000 colons en 1663 ? Pour répondre à ces questions, et à bien dautres, Gervais Carpin relie en un tout, entendu comme un réseau complexe, les niveaux qui, en interaction, ont participé aux trente-cinq premières années du peuplement de la Nouvelle-France : le politique, lorganisationnel et les femmes et hommes qui sont partis. Dans Le Réseau du Canada, lauteur porte un regard neuf, à partir des documents darchives français, sur une période dont on pouvait penser avoir tout dit.
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Bien qu'il soit doté d'un climat réputé sain, le Canada n'est pas exempt de maladies. Certaines, comme la petite vérole (variole), le typhus, la rougeole ou la grippe, ont entraîné des épidémies meurtrières. Dès le XVIIe siècle, des hôtels-Dieu, hôpitaux généraux dirigés par l'Église, commencent à s'établir en Nouvelle-France.
Entité abstraite envoyée par Dieu pour éprouver l'homme ou le punir de ses péchés, la maladie est généralement perçue comme un déséquilibre des humeurs. Les savoirs sont donc aussi limités que les moyens d'intervention.
Médecins, chirurgiens, apothicaires, guérisseurs et charlatans trouvent leur place dans cette impressionnante visite de l'histoire médicale de la Nouvelle-France à laquelle Rénald Lessard nous convie.
Rénald Lessard est titulaire d'un doctorat en histoire de l'Université Laval et coordonnateur de la section de la Diffusion au Centre d'archives de Québec de Bibliothèque et Archives nationales du Québec. -
Les fondations de l'Acadie et de Québec ; 1604-1611
Samuel de Champlain
- Les éditions du Septentrion
- Collection V
- 22 Novembre 2013
- 9782896648207
Cette nouvelle édition des Voyages de 1613 de Champlain rend enfin accessible un texte fondateur de l'Amérique française. Parce qu'elle est en français moderne et qu'elle contient l'iconographie de l'édition originale, elle permet de découvrir, et de savourer, les plus fameux récits des fondations de l'Acadie et de Québec. Par le texte et l'image, Champlain raconte les installations des Français sur l'île Sainte-Croix, à Port-Royal et sur la « pointe » de Québec. Il décrit les premiers hivers marqués par les ravages du scorbut. Il relate les explorations des provinces maritimes, de la Nouvelle-Angleterre et de la vallée du Saint-Laurent. Il rapporte les alliances avec les Mi'Kmaqs, les Etchemins, les Montagnais, les Algonquins et les Hurons. Il retrace les attaques des Almouchiquois et les combats contre les Iroquois. Il rappelle tout ce qu'il a vécu aux côtés des autres fondateurs, en particulier Pierre Dugua de Mons et François Pont-Gravé. Ses récits sont un témoignage capital sur les débuts de la présence française en Amérique du Nord. Ils sont aussi l'oeuvre essentielle d'un des auteurs les plus prestigieux de la littérature de voyages.
Éric Thierry a établi, annoté et présenté ce texte. Né en 1964, il enseigne l'histoire et la géographie dans un lycée de Picardie. Docteur de l'Université de Paris-Sorbonne, il est l'auteur de Marc Lescarbot (vers 1570-1641). Un homme de plume au service de la Nouvelle-France (Paris, Honoré Champion, 2001) et de La France de Henri IV en Amérique du Nord. De la création de l'Acadie à la fondation de Québec (Paris, Honoré Champion, 2008). Il a été lauréat de l'Académie française en 2002. En 2009 et 2010, il publiera, dans la collection V, des éditions en français moderne de deux autres ouvrages de Champlain, ses Voyages de 1619 et ceux de 1632. -
L'année des Anglais : la Côte-du-Sud à l'heure de la conquête
Gaston Deschênes
- Les éditions du Septentrion
- 11 Mai 2021
- 9782897912482
L'Année des Anglais raconte comment les habitants de la Côte-du-Sud, de Beaumont à Rivière-du-Loup, ont vécu la guerre de la Conquête. L'ouvrage s'attache particulièrement à décrire les opérations menées par George Scott, Joseph Goreham et leurs troupes, qui ont ravagé cette région, terrorisé la population civile, pillé les propriétés et incendié les fermes au début de septembre 1759, au moment où Wolfe désespérait de prendre Québec après deux mois de siège.
Gaston Deschênes a été historien à l'Assemblée nationale pendant 30 ans. Parallèlement à ses activités professionnelles et depuis sa retraite, il a publié plusieurs ouvrages sur sa région natale dont L'Année des Anglais, Les origines littéraires de la Côte-du-Sud, Les voyageurs d'autrefois sur la Côte-du-Sud, Le mouvement patriote sur la Côte-du-Sud et Curiosités de la Côte-du-Sud. -
Quand le vent faisait tourner les moulins ; trois siècles de meunerie banale et marchande au Québec
Gilles Deschênes
- Les éditions du Septentrion
- 27 Octobre 2009
- 9782896645503
Dès le XVIIe siècle, les moulins à vent ne tardent pas à rivaliser avec les moulins à eau, qui remplaçaient eux-mêmes les moulins à bras apportés par les missionnaires et les premiers colons. Leur présence restera constante jusqu'à la fin du Régime français, d'où le rôle indéniable exercé par ces bâtiments durant plus d'une centaine d'années.
Des changements importants attendaient toutefois l'industrie de la farine. Les seigneurs canadiens et les hommes d'affaires anglophones chercheront alors davantage à perfectionner les moulins à eau, lesquels, grâce à la régularité et à la puissance du pouvoir hydraulique, s'avéreront plus rentables. Ceux-ci profiteront également du courant de recherche qui se développe aux États-Unis et en Angleterre vers 1780, afin de permettre aux moulins à eau de produire une farine de meilleure qualité et en plus grande quantité. Le moulin à eau devait finalement l'emporter.
Distancés par les progrès technologiques, les moulins à vent disparaîtront progressivement des campagnes, laissant les moulins hydrauliques sans concurrents jusqu'à l'arrivée de la vapeur. Les régions privées de cours d'eau au débit suffisant seront les dernières à ne pas pouvoir se passer de leur service. Au Québec, on abandonnera vers 1860 la construction de ces engins jugés dépassés. Ceux qui continuent de tourner après cette date cesseront définitivement leur activité au début du XXe siècle.
Dans cette étude abondamment illustrée, Gilles Deschênes propose une vue d'ensemble de la meunerie à vent au Québec, depuis le milieu du XVIIe siècle jusqu'au début du XXe siècle : du mécanisme et du mode de fonctionnement du moulin à vent au rôle du meunier, sans oublier les représentations de cet objet utilitaire dans l'art, la littérature et les traditions populaires.
À l'heure où les éoliennes sont de plus en plus nombreuses dans le paysage québécois, n'est-il pas opportun de se demander quel rôle le vent a joué dans le passé?
Titulaire d'une licence ès lettres et d'une maîtrise ès arts de l'Université Laval, Gilles Deschênes a exercé la profession d'enseignant durant de nombreuses années. Il a également occupé, de 1974 à 1979, un poste de planificateur en interprétation de l'histoire à Parcs Canada. Depuis 1971, il a réalisé avec son frère Gérald, architecte, divers travaux se rapportant aux moulins à vent du Québec et destinés à mettre en valeur cette partie importante du patrimoine industriel. -
Les explorateurs de l'Amérique du Nord, 1492-1795
Raymonde Litalien
- Les éditions du Septentrion
- 12 Août 2009
- 9782896640690
À LA FOIS CONCURRENTS ET SOLIDAIRES dans cette grande aventure, les explorateurs espagnols, anglais, français et même russes menèrent parallèlement leurs investigations dans toutes les directions. Les voyages de Cavelier de La Salle, de Pierre Le Moyne d'Iberville, de Vitus Béring, de George Vancouver, et de plusieurs autres explorateurs souvent méconnus, sont ici décrits dans un style vif. À l'aide de documents d'archives, l'auteure nous amène à la suite de ces hommes qui furent attirés par l'inconnu. Ce livre, bien écrit, éclairé par divers textes d'époque, illustré par des reproductions de superbes cartes anciennes, muni d'un index complet, situe remarquablement et avec finesse dans leur temps et dans leur contexte ces extraordinaires explorateurs derrière lesquels se profilent les grandes nations. Jacques PORTES, Revue française d'histoire d'outre-mer.
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Histoire populaire du Québec Tome 1 ; des origines à 1791
Jacques Lacoursière
- Les éditions du Septentrion
- 26 Janvier 2012
- 9782896646708
DANS CE PREMIER VOLUME d'une série de quatre qui ira des débuts à 1960, Jacques Lacoursière raconte, avec force détails, l'arrivée des Français, leur cohabitation avec les autochtones, leur épopée à travers un continent, leur adaptation, le passage de Français à Canadiens, les affrontements, la défaite ultime, les débuts d'une étonnante survivance, l'octroi d'un cadeau piégé : le pouvoir parlementaire. Cet ouvrage s'arrête en effet avec la séparation du Haut-Canada (l'Ontario) et la mise en place audacieuse, en 1791, d'une nouvelle constitution. L'entreprise [de Jacques Lacoursière] est gigantesque, à la mesure de l'homme en fait. Bernard LEPAGE, L'hebdo du Saint-Maurice. Cette uvre accessible, précise et détaillée se lit comme un roman. Continuité. Cet écrivain, historien par sa pratique, bouscule les adeptes d'historiographie en présentant une histoire du Québec au quotidien, impartiale, dénuée d'artifices, où chaque détail trouve sa raison d'être et amène les lecteurs au diapason des époques en restituant l'homme, l'humain, devant le geste et l'action. Renonçant aux savantes considérations propres à l'essai, il ose citer des sources souvent boudées par les historiens, laissant ainsi la parole aux témoins de ces siècles dans un style à la fois clair et vivant. [...] L'histoire populaire du Québec : plus qu'un livre d'histoire, un récit qui se lit comme un roman. Hélène RATTÉ-MCCLISH, Impact-Campus . On est ici à mille lieues des préoccupations des herméneutes contemporains, de ceux qui croient que l'histoire n'est pas que le récit neutre d'événements déjà attestés mais aussi le procès de ces événements. Robert SALETTI, Le Devoir. L'auteur colle aux faits, sans se perdre dans de savantes considérations, le lecteur se retrouve, à chaque page, devant un flot de renseignements présentés dans un style vivant et clair. [...] Voilà une histoire du Québec accessible, précise et détaillée qui devrait se retrouver en toutes les mains de quiconque s'intéresse à l'histoire du Québec. Manon PERRON, L'Action nationale. Accessible, précise et détaillée, L'histoire populaire du Québec comblera les attentes de ses lecteurs. Jean BILODEAU, Au fil des événements. La lecture de son Histoire populaire tient souvent beaucoup plus du chaleureux roman que du froid traité historique. LEVASSEUR, Études francophones.
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L'immigration des Belges au Québec
André Vermeirre
- Les éditions du Septentrion
- 24 Novembre 2009
- 9782896642762
Chocolatiers, restaurateurs, cultivateurs, ingénieurs ou encore hommes daffaires, les Belges se fondent dans le décor québécois. À laube de ce troisième millénaire, lopinion publique les ignore encore, dautant plus que ce sont des ressortissants des régions extérieures à lEurope occidentale qui occupent maintenant lavant-scène de limmigration québécoise.André Vermeirre est à la recherche de ces immigrants qui ont pourtant contribué à lépanouissement de la société québécoise depuis plusieurs siècles. Au-delà dune approche historique, il sattache au destin de quelques personnages pour tenter de cerner une identité propre à ces « Québécois pure laine ... tissés avec de la laine belge ! »
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Une histoire du Québec racontée par Jacques Lacoursière
Jacques Lacoursière
- Les éditions du Septentrion
- 18 Octobre 2023
- 9782897915018
«Jacques Lacoursière a été, pour les Québécois, l'historien du peuple mais aussi d'un peuple.»
- Éric Bédard, en préface
À une époque où les catholiques devaient faire maigre, c'est-à-dire ne pas consommer de viande, quelque 140 jours par année, les bancs de morue de Terre-Neuve étaient fort populaires. Attirés par la pêche, les Français découvrent les fourrures, le castor surtout qui sert à fabriquer des chapeaux fort à la mode.
Les Français s'enfoncent à l'intérieur du continent, multiplient les alliances avec les Autochtones et tiennent tête pendant 150 ans aux colonies anglaises, pourtant beaucoup plus peuplées.
Puis c'est la fin. L'Amérique devient britannique. La Province de Québec naît sur les ruines de l'ancienne Nouvelle-France. Ensuite, c'est la longue marche, qualifiée de survivance, qui conduit à une nouvelle Province de Québec en 1867. Malgré des exodes dramatiques de population, le Québec prend sa place et s'affirme. Une société moderne surgit finalement, ouverte aux nouveaux venus, ouverte également au monde. -
Onontio le médiateur ; la gestion des conflits amérindiens en Nouvelle-France, 1603-1717
Maxime Gohier
- Les éditions du Septentrion
- 24 Janvier 2009
- 9782896645046
Le 27 mai 1603, François Dupont-Gravé et Samuel de Champlain débarquent à Tadoussac où ils établissent avec les nations montagnaise, algonquine et etchemine, les bases d'une alliance qui allait unir leurs peuples pour les 160 prochaines années.
Deux Montagnais qui ont été reçus par le roi Henri IV confirment au chef Anadabijou « que saditte Majesté leur voulloit du bien, et desiroit peupler leur terre, et faire paix avec
leurs ennemis (qui sont les Irocois), ou leur envoyer des forces pour les vaincre ».
Dans son récit intitulé Des Sauvages, Champlain résume ainsi la politique que la France entend mettre en oeuvre en Amérique du Nord. Tous les administrateurs après lui allaient poursuivre, tant bien que mal, un même objectif : établir et maintenir une paix générale entre toutes les nations autochtones.
Ce système d'alliance repose toutefois sur un rapport inégal entre Français et Amérindiens, alors que le gouverneur français occupe le rôle prédominant. Celui que les Amérindiens appelaient communément Onontio - qui signifie La Grande Montagne ou La Belle Montagne, traduction huronne du nom de Charles Huault de Montmagny, premier gouverneur de la Nouvelle-France - non seulement était leur « père » au sein de l'Alliance, mais il se présentait aussi comme « le médiateur de la paix publique », « l'arbitre absolu de la guerre et de la paix » ou même « le maistre des casses-testes », pour reprendre une formulation amérindienne.
Contrairement aux autres puissances européennes, les Français n'ont pas « divisé pour
régner » ; ils ont plutôt misé sur la paix entre les autochtones pour consolider leur empire. Et l'un des moments clés dans l'histoire de la médiation française est sans contredit la Grande Paix de Montréal, signée le 4 août 1701 par les Français et près d'une quarantaine de nations amérindiennes.
Maxime Gohier est titulaire d'une maîtrise en histoire de l'Université du Québec à Montréal. Il poursuit actuellement des recherches doctorales sur l'histoire des autochtones du Québec sous le Régime britannique. -
Vivre la conquête Tome 1
Denis Vaugeois, Gaston Deschênes
- Les éditions du Septentrion
- 24 Octobre 2013
- 9782896648054
La Conquête de 1760 a été perçue comme une catastrophe par les uns ou comme un bienfait providentiel par les autres. Gaston Deschênes et Denis Vaugeois ont eu l'idée de vérifier comment des gens de toutes conditions avaient vécu cette période. Une trentaine de collaborateurs se sont attelés à la tâche afin de rédiger de courtes biographies de personnages nés avant le début de la guerre de Sept Ans et morts après son dénouement.Cette fois, le lecteur n'est pas en face d'une histoire théorique et abstraite, mais en présence de vrai monde tel que Madame Péan, la maîtresse de Bigot, Marguerite d'Youville, fondatrice de l'Hôpital général de Montréal, Noël Voyer, un forgeron qui a su s'enrichir en profitant de cette période trouble. On y découvre aussi le parcours de militaires, de cuisiniers, de religieuses et religieux, d'Amérindiens, de captives, de veuves fort débrouillardes, de médecins, de nobles, de marchands, d'aventuriers, de voyageurs, etc. L'ensemble du tableau est passionnant.Denis Vaugeois est historien. Il partage son temps entre l'édition et la recherche. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont La Mesure d'un continent et Les Premiers Juifs d'Amérique.Né à Saint-Jean-Port-Joli, Gaston Deschênes est titulaire d'une maîtrise en histoire de l'Université Laval. Il a publié de nombreux ouvrages dont Le Parlement de Québec et L'Année des Anglais.Avec la collaboration de Yvon Desloges, Marcel Fournier, Fernand Grenier, Madeleine Juneau, Jacques Lacoursière, Jonathan Lainey, Robert Larin, Jean-Marie Lebel, Rénald Lessard, Raymonde Litalien, Jacques Mathieu, Mario Mimeault, Thomas Peace, Liliane Plamondon, Hélène Quimper, François Roy, Serge-Patrice Thibodeau, Auguste Vachon, Laurent Veyssière.
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De Sikniktuk à Kent : une histoire de communautés au nouveau-bruns
Mathieu Wade
- Les éditions du Septentrion
- 9 Mai 2023
- 9782897914189
Kent, ce comté rural dans le sud-est du Nouveau-Brunswick, est à maints égards typique de la structure de peuplement de la province. Au gré des vagues d'immigration et du développement des industries forestières, agricoles et navales, quelque 230 localités ont été établies le long des rivières et des voies ferrées entre la fin du XVIIIe et le début du XXe siècle. Au coeur du district Sikniktuk, en terre mi'kmaw, le territoire a connu des vagues de colonisation anglaises, écossaises et irlandaises à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Dans cet ouvrage, Mathieu Wade analyse les complexités de la colonisation et de la rencontre des peuples. Il contextualise l'histoire des communautés de Kent en inscrivant leur parcours singulier dans une trame plus large afin de faire apparaître les lignes de force qui ont façonné ce territoire.