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Les Belles Lettres éditions
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Le Japon d'Edo
Francois Mace, Mieko Macé
- Les Belles Lettres éditions
- Guide Belles Lettres des civilisations
- 23 Juin 2017
- 9782251903583
Geisha et samurai: une image traditionnelle du Japon d'Edo. Mais au-delà des stéréotypes, il convient de découvrir les transformations qui caractérisent la société nippone entre le XVIIe et le XIXe siècle: la naissance d'une vie urbaine, l'ouverture sur le monde, les innovations dans les sciences, les techniques et les arts... L'histoire d'un bouillonnement culturel sans précédent, ou comment une période dite féodale s'avéra le creuset du Japon moderne.
Chercheur au Centre de recherche sur les civilisations de l'Asie Orientale, habilitée à diriger des recherches en études extrême-orientales et en histoire des sciences et épistémologie, Mieko Macé est spécialiste de l'histoire de la médecine et de la pensée médicale au Japon. Elle est co-auteur du Japon d'Edo (Les Belles Lettres, 2006) et de Repenser l'ordre, repenser l'héritage. Paysage intellectuel du Japon du xviie au xixe siècles (Droz, 2002), directrice du « Dossier épistémologie » du numéro 4 de la revue Daruma (Picquier, 1998) et auteur de nombreuses publications scientifiques sur la pensée médicale au Japon et en Chine. -
Makhno : la révolte anarchiste 1917-1921
Yves Ternon
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût de l'Histoire
- 12 Janvier 2024
- 9782251919485
De 1917 à 1921, en Ukraine méridionale, un jeune militant anarchiste, Nestor Makhno, lève une insurrection et conduit une guerre de partisans. C'est un soulèvement de paysans pauvres, inspiré par la tradition cosaque, mais libre de tout préjugé nationaliste, religieux ou raciste. Le mouvement s'est fixé pour but l'instauration d'un communisme libertaire, utopie généreuse devenue concevable dans le chaos politique que connait alors l'Ukraine, déchirée par des forces contraires et où nul pouvoir ne parvient à s'installer. L'illusion apparait avec les Thèses d'avril de Lénine, mais l'espoir d'un terrain de conciliation entre anarchistes et bolchéviks sur le principe des Soviets et des assemblées populaires est rapidement dissipé par les événements. L'un des premiers, Makhno, dénonce l'imposture d'un parti totalitaire qui feint de s'appuyer sur une base populaire pour mieux imposer sa dictature. Il devient, dès lors, l'homme à abattre. Les bolchéviks s'y emploient, rompant à deux reprises une alliance avec les makhnovistes, les écrasant impitoyablement et poursuivant Makhno au-delà de sa mort pour en réduire l'importance historique et le présenter sous les traits d'un bandit anarchiste, fanatique et cruel. Il importait de sortir Makhno de la pénombre qui l'enveloppe, de le restituer à son environnement historique, infiniment complexe dans ses méandres, et de l'éclairer tel qu'il fût : un grand stratège et un compagnon fraternel, fils de la terre d'Ukraine, avatar des légendaires Cosaques Zaporogues et, en même temps, simple ouvrier agricole tentant de faire pousser l'anarchisme, en le greffant sur la steppe en ces jours de printemps des peuples où soufflait le vent de l'épopée.
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La Chine par le menu : cuisine, culture culinaire et traditions alimentaires chinoises
Françoise Sabban
- Les Belles Lettres éditions
- 12 Janvier 2024
- 9782251919478
Si la civilisation chinoise de la table est réputée, elle est paradoxalement inconnue dans ses principes. Malgré la multiplication de l'offre alimentaire asiatique au-delà de la Grande Muraille, peu de mangeurs occidentaux imaginent le raffinement et la richesse de la palette des goûts mise en valeur par les cuisines de l'immense espace chinois. Au fil des pages, Françoise Sabban nous mène auprès des chefs, dans la chaleur de la flamme, pour suivre les faits et gestes de grands professionnels ; elle nous invite à comprendre la subtilité des saveurs, les habitudes des mangeurs, les rituels de la table et leur histoire. Mais surtout, elle réconcilie les pratiques avec les imaginaires, les pensées et les idées qui leur donnent sens et ont permis leur existence. Car, en Chine, la culture alimentaire a toujours été une affaire politique. En racontant la Chine par le menu, Françoise Sabban retrace les aléas idéologiques qui ont bouleversé la société depuis le début des années 1980 et comment, pour les Chinois, la conquête de la modernité a passé par une réforme de leur régime alimentaire.
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La nuit des rois : Colloque des morts
Jacques Trémolet de Villers, Zélie Du Peyroux
- Les Belles Lettres éditions
- 5 Avril 2024
- 9782251919720
« Une sorte de procession sortait de l'obscurité et cheminait vers nous. Émouvant cortège d'hommes, où les pères précédaient les fils, et les fils les petits-fils et les arrière-petits fils, jusqu'à la treizième génération. L'Écriture sainte était dépassée. Ils n'étaient pas quatre, ni cinq, ni six, mais treize, de fils en fils... ce miracle capétien. Hugues Capet et ses successeurs, les bâtisseurs de royaume. Pas toujours célèbres. Peut-être pas toujours très brillants... Parfois fondus dans l'ordre de la succession et ne tranchant guère par leurs exploits individuels... le contraire de l'aventurier romantique. Ceux que Jacques Bainville a appelés « L'honorable Maison capétienne ».
Ils étaient une maison. Un royaume serait donc d'abord une maison. La Maison de France, comme il y a aussi la Maison d'Autriche... Et puis il n'y en a pas tant d'autres. »
À ce mystérieux colloque des morts, les Rois de France ont convié l'auteur et sa petite-fille Zélie. À la clarté des torches et de la lumière spirituelle, ils lient avec eux une conversation pleine de douceur. Ils n'ont jamais abandonné leur royaume. Ils veillent sur lui. Rien de ce que nous traversons ne leur est étranger. Avec une sagesse qui jamais ne pèse ou n'impose, les voici qui éclairent les enjeux des temps présents. Prouesse poétique et historique, La Nuit des Rois rend contemporaine la sagesse des temps passés. Jacques Trémolet de Villers, dans une veine inédite, renoue avec l'art de faire parler les Anciens qu'il avait si magistralement illustré dans En terrasse avec Cicéron. -
Un vers du poète grec Archiloque : « Le renard sait beaucoup de choses, mais le hérisson sait une grande chose. » Cet aphorisme, remis à l'honneur en 1951 par le philosophe britannique Isaiah Berlin dans un essai qui fit fureur, sert de point de départ à John Lewis Gaddis : menant une réflexion inédite sur la stratégie à travers toute l'histoire occidentale, le principal historien américain de la Guerre Froide réussit un tour de force. D'un côté : les hérissons, dont la rigueur n'a d'égale que l'obstination dont ils font preuve pour parvenir à leurs fins, en dépit de tous les obstacles. Ainsi par exemple de Napoléon pendant la campagne de Russie. De l'autre : les renards dont l'instinct est de s'adapter constamment à une situation toujours en train de changer. En dix chapitres, tous soigneusement documentés, et qui vont de la lutte entre Xerxès et Thémistocle au Ve siècle avant notre ère à celle de Roosevelt et de Staline, l'historien américain ne cesse d'approfondir une réflexion sur les raisons qui, au cours des siècles, permirent à certains stratèges - les renards - de l'emporter sur leurs adversaires. Nourrie par une connaissance aussi variée qu'étendue, animée par un sens de l'anecdote bienvenu, De la grande stratégie constitue une synthèse brillante de l'un des très grands historiens militaires et diplomatiques actuels.
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Allemagne : mémoires d'une nation
Neil Macgregor
- Les Belles Lettres éditions
- 4 Février 2022
- 9782251917412
À quel point comprenons-nous vraiment l'Allemagne ? Comment les Allemands eux-mêmes comprennent-ils leur histoire ? L'Allemagne est un cas unique, nous avertit Neil MacGregor : il est impossible d'en dresser un récit historique cohérent et linéaire, tant sa géographie et son histoire ont toujours été instables. Ses frontières furent constamment mouvantes, et pendant les presque cinq siècles dont traite ce livre, l'Allemagne a été constituée d'unités politiques indépendantes, ayant chacune son histoire propre. Et tout récit national que les Allemands auraient construit avant 1914 fut détruit par les événements des trente années suivantes. Si l'histoire allemande est par essence fragmentée, elle recèle un grand nombre de mémoires, de sensibilités et d'expériences largement partagées ; en examiner quelques-unes est l'objectif de ce livre.
Neil MacGregor choisit objets et idées, hommes et lieux qui résonnent encore aux oreilles des Allemands d'aujourd'hui pour dresser le portrait passionnant d'une nation et d'un peuple.
De la porcelaine aux ruines de Dresde, en passant par le design du Bauhaus, la saucisse, la couronne de Charlemagne mais aussi les portes de Buchenwald, c'est à une plongée sans précédent dans l'imaginaire collectif allemand que nous invite Neil MacGregor. -
La dynastie des song (960-1279), histoire générale de la Chine
Christian Lamouroux
- Les Belles Lettres éditions
- Histoire
- 4 Février 2022
- 9782251917320
Si brillante fût-elle, la dynastie des Song (960-1279), l'une des plus longues de la Chine impériale, ne régna que sur la seule Chine centrale et même sur la seule Chine du Sud à partir du XIIe siècle. Contraint en permanence par la puissance des empires des steppes, nés comme lui de la décomposition de l'immense empire des Tang, l'empire des Song dut traiter d'égal à égal avec les Khitan-Liao (907-1125) puis les Jurchen-Jin (1115-1234) au Nord, ou les Xi-Xia (1032-1227) au Nord-Ouest. La tension entre la vocation universelle de son entreprise impériale et l'incomplétude de sa souveraineté explique en partie le dynamisme économique, commercial et financier qui fit de la Chine des Song un carrefour terrestre et maritime, reliant l'Asie du Nord aux mers du Sud. Surtout, les innovations institutionnelles et techniques qui se multiplièrent entre le Xe et le XIIIe siècle, ainsi que la créativité intellectuelle stimulée entre autres facteurs par l'essor des examens, jetèrent les bases d'un régime bureaucratique nouveau, celui-là même qui devait dominer le gouvernement de la Chine jusqu'à la fin de l'empire en 1911. Le présent ouvrage offre une synthèse des travaux qui ont renouvelé l'histoire de la période depuis que les historiens chinois ont retrouvé toute leur place dans la communauté internationale, il y a une quarantaine d'années.
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L'Asie centrale de Tamerlan
Alexandre Papas, Marc Toutant
- Les Belles Lettres éditions
- Guides Belles Lettres des civilisations
- 18 Mars 2022
- 9782251917528
Samarcande, Boukhara, et combien encore d'oasis mythiques parsèment l'infini des steppes... Depuis l'Antiquité, l'Asie centrale est une terre de métissages et d'échanges au coeur de laquelle la route de la Soie a laissé une empreinte inaltérable. Là régna le terrible Tamerlan, qui se lança à la conquête du monde et jeta les bases d'un empire dont la Transoxiane devint le centre. Mais comment ce nouveau Gengis Khan et ses héritiers, les Timourides, ont-ils pu imprimer dans les mémoires le souvenir de progrès scientifiques majeurs, et même celui d'une véritable « renaissance » culturelle ?
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L'or et la pourpre à la cour de Byzance (Xe siècle)
Michel Kaplan
- Les Belles Lettres éditions
- Realia
- 24 Janvier 2022
- 9782251917337
Les hôtes de marque pénètrent dans la majestueuse salle à coupole du palais de la Magnaure. L'empereur byzantin les reçoit, assis sur un trône d'or, couronné de pierreries, chaussé de pourpre et richement vêtu. Derrière lui, semblent rugir des lions dorés. Le maître de l'Orient est entouré de sa cour. Le Xe siècle marque assurément l'apogée de l'empire romain d'Orient qui perdura un millénaire, à l'époque même où l'Occident vivait ce que les hommes de la Renaissance ont appelé le Moyen Âge. Témoin de ce siècle et de ses hommes, l'empereur Constantin VII Porphyrogénète (913-959), nous a laissé un document exceptionnel : le Livre des Cérémonies. Cet ouvrage unique brosse le tableau des fastes de la cour impériale, à cette époque la première puissance de la chrétienté. Michel Kaplan nous ouvre les portes de ce monde quelque peu irréel et nimbé de gloire, où brillent l'or et la pourpre. Il nous rend accessible la description des cérémonies, de l'idéologie politique de l'Empereur devenu lieutenant de Dieu sur terre, des courtisans, avant tout des fonctionnaires civils et militaires, animant ce pouvoir, mais aussi de la vie quotidienne du palais impérial comme de la capitale, la légendaire et remuante Constantinople.
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Angkor, le quotidien du roi
Hedwige Multzer o'Naghten
- Les Belles Lettres éditions
- Realia
- 3 Février 2023
- 9782251918600
Angkor fascine : ce nom évoque une ville superbe aux temples impressionnants, enfouie au coeur d'une forêt dense, impénétrable, dévorée par la sylve et révélée à l'Occident au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. De nombreuses capitales se sont succédé là du IXe au XIIIe siècle. OEuvres royales par excellence, intrinsèquement liées à l'exercice du pouvoir, elles illustrent le prestige des souverains, artisans de la grandeur de l'empire khmer.
Mais ces vestiges majestueux revêtus de leur gangue végétale, ornés des délicates sculptures des apsaras, gardiennes hiératiques des sanctuaires, conservent une grande part de leur mystère. Que sait-on de leurs bâtisseurs, rois et dignitaires, et de la vie qu'ils menaient dans les villes et les habitations édifiées autour de ces temples ? Comment se déroulaient les journées du roi ? Nous ignorons beaucoup de ses obligations, de ses divertissements. À quoi ressemblaient son palais, les objets du quotidien, les détails ordinaires de la vie courante ?
Autant de questions auxquelles cet ouvrage apporte des réponses documentées au terme d'une longue et minutieuse enquête au cours de laquelle l'auteur a scruté les bas-reliefs, décortiqué les inscriptions et interrogé les monuments et les statues. Le roi, ses proches et son peuple reprennent vie et retrouvent désormais leur place à Angkor dans leur environnement familier. -
La République de Chine ; histoire générale de la Chine (1912-1949)
Xavier Paulès
- Les Belles Lettres éditions
- Histoire
- 20 Septembre 2019
- 9782251911762
En 1912, avec la proclamation de la République, la Chine bascule dans une ère foncièrement nouvelle. La révolution de 1911-1912 n'a pas pour seule conséquence de renverser les Qing. Elle vient mettre fin à la succession des dynasties qui scandait l'histoire chinoise depuis plus de deux millénaires. Le modèle politique et intellectuel de l'empire, qu'une décennie de réformes radicales (les Nouvelles politiques) avait commencé à remettre en cause à partir de 1901, est définitivement enterré. En se fondant sur l'historiographie la plus récente, l'auteur réfute la grille de lecture d'une période républicaine dominée par l'épopée révolutionnaire du Parti communiste chinois. La victoire finale de ce dernier ne se dessine que très tardivement. Elle doit au moins autant à sa stratégie et sa faculté à organiser et mobiliser la population qu'à une série de concours de circonstances particulièrement favorables qui aboutissent à affaiblir son principal ennemi, le Guomindang.
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Le monde syriaque
Françoise Briquel-Chatonnet, Muriel Debié
- Les Belles Lettres éditions
- 7 Décembre 2017
- 9782251906362
Le syriaque a été une langue de culture majeure en Syrie-Mésopotamie du IIe au XIIIe siècle de l'ère chrétienne. Fruit des contacts et du métissage à la frontière des Empires romain et parthe, cette forme d'araméen n'était la langue ni d'un État ni d'un peuple particulier. Mais avec la christianisation, le syriaque a connu un développement exceptionnel. Il s'est répandu de la Méditerranée à l'Asie orientale et constitue aujourd'hui encore la langue classique, littéraire et religieuse de plusieurs Églises orientales.
Le syriaque est à côté du latin et du grec la troisième composante du christianisme ancien, ancrée dans l'hellénisme mais également descendante de l'antiquité proche-orientale et sémitique. Dès les premiers siècles, dans un mouvement symétrique à celui de la tradition chrétienne gréco-latine vers l'ouest, le christianisme syriaque s'est développé vers l'est, jusqu'en Inde et en Chine. Il a aussi été la branche du christianisme la plus en contact avec l'islam au sein duquel il a continué à vivre.
Avec plus de 100 illustrations, 11 cartes en couleurs, une chronologie et de nombreux textes des différentes époques cités en encarts, cet ouvrage sans précédent invite à la découverte de plus de 2000 ans d'histoire et de culture syriaques. -
Le fascisme japonais (1931-1945)
Masao Maruyama
- Les Belles Lettres éditions
- Collection Japon
- 3 Décembre 2021
- 9782251917221
Pourquoi un régime qui semblait devenir une démocratie libérale depuis la fin du XIXe siècle a-t-il emprunté dans les années 1930 une voie qui l'a fait comparer aux fascismes européens ? Contrairement à l'Italie et à l'Allemagne, le Japon a basculé dans l'ultranationalisme sans qu'un parti fasciste ne prenne le pouvoir et sans qu'on puisse distinguer un moment plus décisif que les autres. Convaincu que la démocratie n'a pas d'avenir si l'on ne cherche pas à comprendre la dynamique profonde de cette évolution, Maruyama Masao s'attache à mettre en lumière les singularités du cas japonais. Abordant tour à tour l'idéologie officielle, le rôle des mouvements d'extrême droite et la psychologie des dirigeants, il nous explique comment le système hérité de l'ère Meiji (1868-1912) a fini par engendrer ce « fascisme atrophié » qui a conduit son pays à un désastre pourtant prévisible. Écrite et publiée au lendemain de la guerre, cette analyse fit date et reste aujourd'hui encore incontournable.
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L'âge d'or du Tibet (XVIIe et XVIIIe siècles)
Katia Buffetrille
- Les Belles Lettres éditions
- Guides Belles Lettres des civilisations
- 20 Septembre 2019
- 9782251911724
Le Pays des neiges, dont le Ve dalaï-lama fut le premier à exercer les pouvoirs spirituel et temporel, a nourri les rêves les plus fantaisistes des Occidentaux. Ses hautes montagnes ont dissimulé une civilisation d'une richesse inouïe, longtemps demeurée méconnue. Le Tibet des XVIIe et XVIIIe siècles a engendré une activité intellectuelle et artistique foisonnante et transformé les institutions politiques, lui conférant un caractère unique qu'il a conservé jusqu'à l'invasion chinoise de 1950. C'est ce Tibet qu'évoque ce guide, un Tibet parfois déroutant, souvent attachant et toujours exceptionnel.
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L'Empire ottoman : XVe-XVIIIe siècles
Frédéric Hitzel
- Les Belles Lettres éditions
- Guide Belles Lettres des civilisations
- 23 Juin 2017
- 9782251903453
Les Ottomans ont longtemps été accusés de tous les excès. L'image du sultan sanguinaire, vivant dans la débauche de son harem, n'imposant sa domination que par la force des armes et s'appuyant sur un islam intolérant reste dans tous les esprits.
Or, leur empire a occupé pendant des siècles la première place parmi les puissances du Vieux Monde. Son histoire est d'abord celle de la construction d'un État, doté d'une administration et de lois remarquables. C'est aussi celle d'une grande civilisation qui a laissé de nombreux témoignages. La Cour du sultan présente luxe et raffinement: joyaux et brocards chatoyants, tapis d'Uchak et de Grdes, magnifiques calligraphies et miniatures délicates... Les récits des voyageurs et les reproductions des ""peintres du Bosphore"" soulignent la splendeur des mosquées, l'élégance des pavillons et des fontaines, tandis que les miniatures évoquent les fêtes impériales animées par des lutteurs, des jongleurs ou des funambules. Ces images colorées sont à l'origine d'un engouement certain pour les ""turqueries"" dans l'Europe classique ou baroque et au delà.
On sait aussi généralement qu'en 1453, les Ottomans prirent Constantinople, mettant ainsi fin à l'Empire Romain d'Orient qu'au XVIe siècle, Soliman le magnifique fut l'allié de François 1er face à Charles Quint que lorsque Bonaparte débarqua à Alexandrie en 1798, L'Égypte était une province de l'Empire et que la ""question d'Orient"", née de la faiblesse de celui-ci fut le sujet politique majeur du XIXe siècle.
Des tragédies de Racine, nous connaissons Bajazet de Molière le grand Mamamouchi du Bourgeois gentilhomme de Mozart, l'Enlèvement au sérail d'Ingres le Bain turc de Victor Hugo les poèmes des Orientales toutes figures renvoyant davantage à l'imaginaire occidental qu'à la réalité historique et sociale.
Ce guide veut donner au public le plus large les clés nécessaires pour situer les événements qui se sont déroulés dans l'Empire ottoman classique (XIIIe -XVIIIe) mais aussi pour comprendre les institutions qui les sous-tendaient et appréhender la vie quotidienne de ses habitants.
Frédéric Hitzel est docteur en histoire (Université de Paris IV-Sorbonne) et diplômé de langue turque (INALCO). Ancien pensionnaire de l'Institut Français d'Études Anatoliennes à Istanbul (1990-1995), il est chargé de recherches au CNRS au Centre d'histoire du Domaine Turc à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales. Passionné d'art, il a été commissaire de l'exposition « Enfants de langue et drogmans » (Istanbul, Palais de France, 1995), membre du comité scientifique des expositions « Topkapi à Versailles. Trésors de la Cour ottomane » (musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, 1999). Il est l'auteur de : L'Empire ottoman, XVe-XVIIIe siècles, Paris, Les Belles Lettres, 2001. Avec Mireille Jacotin, Iznik, l'aventure d'une collection. Les céramiques ottomanes du musée national de la Renaissance, château d'Écouen, Paris, RMN, 2005. Artisans et commerçants du Grand Turc, Paris, Les Belles Lettres, 2007. De Marseille à Istanbul. L'Orient turc de Ziem et de ses contemporains, Marseille, Images en manoeuvres, 2009 Il a traduit de l'ottoman, présenté et annoté : Osmân Agha de Temechvar, Prisonnier des infidèles. Un soldat ottoman dans l'empire des Habsbourg, Arles, Sindbad/Actes Sud, 1998. -
Les khmers
Bruno Dagens
- Les Belles Lettres éditions
- Guide Belles Lettres des civilisations
- 23 Juin 2017
- 9782251903590
Les Khmers. Ils ont construit et fait vivre Angkor. Pour façonner et peupler cette capitale et le royaume ils ont donné leur âme et leur génie propres à des formes et des dieux empruntés à l'Inde. Ce guide entend initier le lecteur à la richesse culturelle du Pays khmer et le préparer aux recherches qu'on y mène actuellement.
Historien, archéologue et sanskritiste, Bruno Dagens, professeur émérite à l'Université Paris III, a consacré sa carrière de recherche à l'étude du temple, de son architecture et de son iconographie dans le monde indien et indianisé. Tout en éditant et traduisant divers textes sanskrits dont un célèbre traité d'architecture, il a mené des recherches de terrain au cours de long séjours au Cambodge et en Inde, mais aussi en Thaïlande, au Laos et en Afghanistan. Il a publié plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur l'archéologie et l'histoire de ces pays. -
Le Viêtnam ancien
Anne-valérie Schweyer
- Les Belles Lettres éditions
- Guide Belles Lettres des civilisations
- 23 Juin 2017
- 9782251903637
Le Viêtnam ancien est une passionnante mosaïque d'ethnies. Elles ont apporté leur génie propre à l'édification d'un pays qui court de la Chine au Delta du Mékong. Entre le Xe et le XVe siècle, les Viêt et les Cam se sont affrontés et mêlés, offrant un spectaculaire face-à-face culturel et idéologique entre monde sinisé et monde indianisé. De cette confrontation naît un art subtil et symbolique, expression d'une civilisation raffinée et violente sur laquelle se fonderont les prémices du Viêtnam moderne.
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Les soldats de l'Everest ; Mallory, la Grande Guerre et la conquête de l'Himalaya
Wade Davis
- Les Belles Lettres éditions
- 12 Février 2016
- 9782251901169
Le 6 juin 1924, 7 000 m d'altitude : deux hommes quittent leur camp perché sur une vire de glace. Objectif : le sommet de l'Everest, encore jamais gravi.
On ne les reverra pas vivants. Avec George Mallory, âgé de 37 ans, le monde perd le meilleur alpiniste britannique de sa génération.
Qui sont ces hommes partis, quelques années après la Première Guerre mondiale, au coeur d'un Himalaya inconnu des cartes ? C'est ce que nous raconte Wade Davis, qui nous emmène de l'Angleterre aux Indes, des tranchées de 14-18 aux confins encore inexplorés du Tibet, des sables ensanglantés d'Irak et de Gallipoli aux sommets immaculés de l'Himalaya.
Intrigues diplomatiques entre la Grande-Bretagne et la Russie tsariste et bolchévique, négociations secrètes entre le Raj indien et le Dalaï-lama : l'aventure de l'Everest ne fut pas qu'un haut fait de l'alpinisme ; après une victoire militaire qui laissait les vainqueurs aussi exsangues que les vaincus, elle représenta, pour les rares soldats revenus vivants mais à jamais meurtris, et pour un pays qui avait perdu toute foi en lui-même, un puissant symbole d'espoir et de rédemption nationale.
Grâce à Wade Davis, nous découvrons ces hommes remarquables qui ont mené cette aventure à bien, anciens soldats pour la plupart, géographes, médecins, explorateurs, naturalistes et alpinistes. Ils ont parcouru à pied, à dos de mule et de cheval des milliers de kilomètres dans un territoire jamais exploré, affrontant les chaleurs de l'Inde et les rigueurs glacées du Tibet, l'oeil fixé sur un nouveau Graal : le sommet de l'Everest.
En 2012, ce livre a remporté le prix Samuel Johnson, la plus haute distinction britannique pour un ouvrage de non-fiction. Il a été traduit en Chine, au Japon, en Hollande et en Espagne. -
Un siècle de trahisons ; la diplomatie francaise et les juifs, 1894-2007
David Pryce-jones
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût de l'Histoire
- 10 Janvier 2020
- 9782251912516
Durant tout le XXe siècle, le Quai d'Orsay a mis en oeuvre une « politique arabe » destinée à assurer l'« influence française » au Moyen-Orient. Quitte pour cela à trahir non seulement les valeurs fondamentales dont la France aime à se prévaloir, mais également ses citoyens juifs perçus, au mieux, comme partagés entre deux allégeances, au pire, comme traîtres en puissance. Dans ce livre David Pryce-Jones met en lumière quelques constantes de l'action du Quai d'Orsay : préservation des intérêts matériels de la France, fascination pour la realpolitik, anglophobie qui deviendra de l'antiaméricanisme. Pour l'auteur, les positions politiques de la diplomatie française masquent souvent un antisémitisme replacé ici dans un contexte culturel, historique et religieux plus large, avec notamment l'évocation de grandes figures d'intellectuels (Paul Morand, Paul Claudel, Jean Giraudoux et Louis Massignon). Logiquement, cet antisémitisme se doublera d'un antisionisme à partir du moment où les Juifs entreprendront de déterminer eux-mêmes leur destin. De l'affaire Dreyfus à la présidence de Jacques Chirac, le Quai d'Orsay apparaît comme suranné et pétri d'illusions, incapable d'accepter les événements et a fortiori de les analyser, qu'il s'agisse de la persécution des Juifs par l'Allemagne nazie, du soutien apporté au grand mufti de Jérusalem, de la création et de la préservation de l'État d'Israël ou des compromissions du gouvernement français avec certains régimes arabes. David Pryce-Jones dresse un portrait implacable et parfois inquiétant de la diplomatie française que d'aucuns analyseront comme un réquisitoire. Le lecteur en jugera.
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La République populaire de Chine
Gilles Guiheux
- Les Belles Lettres éditions
- Histoire
- 8 Juin 2018
- 9782251907871
En 1949, bien qu'elle se proclame en rupture radicale vis-à-vis des régimes qui l'ont précédée, la République populaire de Chine reprend à son compte les objectifs formulés par les réformateurs et les révolutionnaires de la première moitié du XXe siècle. La différence tient aux moyens mobilisés pour y parvenir. Dans les faits, la pratique du totalitarisme par Mao Zedong n'entraînera pas les transformations annoncées. Il lègue une société affaiblie et fracturée. Il faut attendre le tournant des années 1980 pour que la promesse de modernisation soit enfin tenue. Les réformes engagent alors le pays dans des mutations plus rapides qu'aucune société humaine n'en a jamais connues. Industrialisation, urbanisation, bureaucratisation, globalisation, migrations ne sont pourtant pas des phénomènes propres à la Chine ; s'ils y prennent une proportion hors du commun, ils s'éclairent par le comparatisme. Pour conduire cette démonstration, l'ouvrage s'appuie sur les acquis les plus récents de la recherche en sciences sociales alors que l'enquête de terrain est désormais possible et les archives pour partie ouvertes.
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L'Inde classique
Michel Angot
- Les Belles Lettres éditions
- Guide Belles Lettres des civilisations
- 23 Juin 2017
- 9782251903545
Entre le nirvana du Buddha et les invasions musulmanes, environ dix-huit siècles où brille la civilisation indienne. Pourtant, aucune institution ne vient l'organiser, aucun état durable n'encadre son essor ce qui n'empêche pas une intense réflexion sur la notion même d'état. Curieusement, alors que l'Inde est une simple expression géographique, il existe une civilisation indienne, sans doute la seule grande civilisation qui soit fédérée non par un état mais par une langue, le sanskrit, langue sacrée des brahmanes mais aussi langue de culture. De même, aucune Église ne vient institutionnaliser les religions ni le formidable élan spéculatif des chercheurs de vérité : le Buddha, le Jina, Patañjali, Samkara et bien d'autres se tournent ou se détournent des textes sacrés, le Veda. Ils vont dès lors réfléchir sur les grandes notions qui structurent la vie spirituelle : Que vaut l'action humaine qu'on nomme karman ? Comment échapper au monde du devenir, le samsara ? Peut-on vivre dans la non-violence ? Comment expliquer le mal? Comment penser une organisation sociale, le système des castes, qui est au coeur de l'Hindouisme ?
La réflexion concerne une minorité d'ascètes, de , de penseurs professionnels qui veulent sortir du monde. Mais il y a aussi ceux qui souhaitent y demeurer et vivent intensément. La danse du Bharatanatya, la musique des raga, la sculpture et l'architecture, les premières miniatures fleurissent. C'est aussi l'époque où, en mathématique, l'Inde découvre le zéro, la numération par position et calcule avec précision la circonférence terrestre.
Voilà qui permet de découvrir une civilisation riche, exubérante, multiple, bien loin des clichés misérabilistes et superstitieux qui sont un héritage de son proche passé colonial.
Indianiste, védisant, grammairien et philologue, Michel Angot a travaillé en Inde et a appris auprès d'érudits (pandits) la récitation du Veda et la grammaire traditionnelle. Il a enseigné le sanskrit et la littérature sanskrite à l'université de Nanterre (Paris-X) puis à l'Inalco. Membre du Centre d'études de l'Inde et de l'Asie du Sud (CEIAS), il anime un séminaire sur la notion de délivrance dans les philosophies brahmaniques et bouddhistes à l'EHESS. Outre de nombreux articles, il a publié L'Inde Classique (Les Belles Lettres, 2001), La Taittirîya-Upanishad avec le commentaire de Shamkara (Collège de France, 2007), et Le Yoga-Sutra de Patanjali, suivi du Yoga-Bhashya de Vyasa (Les Belles Lettres, 2008). -
La Chine classique
Ivan p. Kamenarovic
- Les Belles Lettres éditions
- Guide Belles Lettres des civilisations
- 23 Juin 2017
- 9782251903439
La Chine vient à nous: des textes prestigieux sont désormais traduits, des tournées théâtrales nous introduisent dans la légende et dans l'Histoire, le fengshui arrive en Europe. Mais que savons-nous de la civilisation qui leur a donné naissance? La Chine classique est extraordinairement vivante sous ses habits modernes. La méconnaître serait voyager en aveugle là où il y a tant à voir.
Ivan P. Kameranovic.Docteur en philosophie, diplômé de chinois aux Langues orientales ; Enseigne à l'université depuis 1988, membre du Centre de recherches sur l'Extrême-Orient de Paris-Sorbonne (en 2005) -
La Chine au XVIIIe siècle ; l'apogée de l'empire sino-mandchou des Qing
Damien Chassende
- Les Belles Lettres éditions
- Guide Belles Lettres des civilisations
- 23 Juin 2017
- 9782251903422
Le vaste empire multiethnique appelé Qing (Tch'ing) - fondé non par des Chinois mais par des Mandchous - brille de tous les feux d'une civilisation raffinée au XVIIIe siècle. C'est l'âge d'or de l'Empire du Milieu, celui dans lequel s'épanouissent les plus belles fleurs de l'art et de la littérature, notamment sous l'égide du grand empereur Qianlong (1711-1799).
Damien Chaussende est sinologue, chercheur au CNRS, membre du Centre de Recherche sur les Civilisations de l'Asie Orientale (UMR 8155). Ses recherches portent sur l'histoire et l'historiographie de la Chine classique. Il est l'auteur de Des Trois royaumes aux Jin. Légitimation du pouvoir impérial en Chine au IIIe siècle (Belles Lettres, 2010) et de La Véritable histoire du premier empereur de Chine (Belles Lettres, 2010). -
Faire l'histoire de peuples et de pays qui jusqu'au XVIIIe siècle ont tout ignoré de l'Inde et des Indes, et dont beaucoup ont ignoré l'idée même de l'histoire, tel est le pari de ce livre.
En 1888, John Strachey écrivait dans son India : ""Il n'y a pas, et il n'y a jamais eu d'Inde, ou même un pays, l'Inde, qui, selon les idées européennes, aurait possédé quelque unité, physique, politique, sociale ou religieuse."" L'Inde était un artefact créé par l'impérialisme européen. Cela était vrai à la fin du XIXe siècle et pour le passé, mais aujourd'hui l'Inde, partie des Indes, existe : être indien est la fois une réalité et une prétention ; c'est aussi une exclusion, dont témoignent les violents débats historiques qui passionnent l'Asie du Sud.
Pour retracer la longue histoire de ce pays promis à devenir une des grandes puissances du monde, Michel Angot réussit un véritable tour de force : embrasser plusieurs milliers d'années et un espace aux dimensions de l'Europe, avoir recours aux sources les plus étendues et tenir ensemble les traces du temps, de l'Antiquité à nos jours, qui font de cette histoire une fabrique de l'Histoire. Michel Angot est un philologue spécialiste de la littérature et de la philosophie de langue sanskrite. Il a appris la grammaire et le Veda auprès des brahmanes avant d'enseigner à l'université de Nanterre, à l'Inalco et enfin à l'EHESS. Outre des ouvrages d'érudition dont La Taittirya-Upaniad avec le commentaire de akara (2007) et Le Yoga-Stra de Patañjali avec le commentaire de Vysa (2012) , on lui doit L'Inde classique et l'Histoire des Indes aux Belles Lettres.Il anime un séminaire à l'EHESS sur la littérature sanskrite ainsi que divers séminaires dans le monde entier en particulier sur le Yoga-Stra et la Haha-Pradpik.