Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
Langues
Formats
Presses universitaires du Midi
-
Violence l ordre et la paix
Couderc Helene
- Presses universitaires du midi
- 27 Février 2020
- 9782810708635
La Gascogne médiévale, un pays turbulent aux marges de l'Europe, une région trop étrange pour que l'historien en tire un quelconque enseignement général ? Le Moyen Age central, une ère de désordre et d'anarchie ou, au mieux, une époque où l'ordre social et politique se fonde exclusivement sur la violence et l'oppression ? C'est à un double stéréotype, à une vision trop schématique, que cet ouvrage entend répondre. Tout d'abord, si la Gascogne des xie et xiiie siècles apparaît à bien des égards originale, elle est loin de constituer un cas atypique dans une Europe traversée par de grandes évolutions d'ensemble. Au-delà de cette démonstration, Hélène Couderc analyse, à la lumière de l'anthropologie juridique, les équilibres et les déséquilibres de la société gasconne, étudie les rapports tissés entre groupes et individus. Il ressort de cette enquête novatrice que, si la violence est effectivement centrale, c'est moins comme un ensemble massif de pratiques brutales que comme une grille d'analyse des relations sociales. Le droit à la violence détermine en effet la place de chacun dans la société. C'est le contrôle de la violence qui fonde la légitimité de l'autorité des princes car, suivant l'idéologie carolingienne ou wisigothique, la paix est au coeur de l'ordre auquel tous contribuent, du réseau nobiliaire local aux comtes et vicomtes dont l'autorité reste forte. Mais, au sein de ces dispositifs complexes de contrôle social, l'ouvrage met aussi en lumière la place étonnante occupée par les « humbles » - plus précisément par une élite paysanne, rien moins que redoutable.
-
Demeures toulousaines du XVIIe siècle
Michele Eclache
- Presses universitaires du midi
- 1 Septembre 2020
- 9782810710065
Les fonds notariaux sont une source précieuse pour l'histoire des demeures de l'âge classique. L'exploitation exhaustive de ce qui en subsiste, concernant Toulouse, pour les années 1600-1630, permet d'éclairer définitivement les débuts des hôtels et maisons de cette période, mal connus jusqu'ici, voire tout à fait méconnus, et de donner un nom à leurs maîtres d'oeuvre, pour la plupart tirés du néant.
-
L'Europe et les turcs ; la croisade de l'humaniste Paolo Giovio
Emmanuelle Pujeau
- Presses universitaires du midi
- 27 Février 2020
- 9782810708680
L'humaniste Paolo Giovio incarne la pensée du milieu intellectuel moderne sur les Turcs et l'Europe sans jamais entrer dans des controverses religieuses. Il remplit son rôle de conseiller en conduisant son public à se forger sa propre opinion. Sa vaste culture humaniste allie une connaissance parfaite de l'histoire, des sciences et des arts à une remarquable maîtrise de l'art rhétorique. L'oeuvre de Giovio traduit le sentiment de son milieu vis-à-vis de la question turque dans un contexte rendu difficile par les offensives de l'Empire ottoman et les guerres fratricides entre chrétiens. Son oeuvre abondante et amplement documentée offre une information très précise sur les Turcs. La présentation par Giovio d'événements notables visant à alerter ses contemporains et les renseigner sur leurs adversaires permet non seulement de mieux connaître les Ottomans mais également de pénétrer dans la mentalité de son temps et d'apprécier comment l'idée d'une Europe contrainte de se défendre contre ses ennemis a pu se constituer alors, jetant les bases de celle d'aujourd'hui, héritière des conceptions humanistes.
-
L'Empire en province ; culture et expérience coloniales en Limousin (1830-1939)
Reine-Claude Grondin
- Presses universitaires du midi
- 27 Février 2020
- 9782810708642
Choisir le Limousin comme laboratoire d'observation de la colonisation française du xixe siècle était un pari audacieux. Il est remarquablement relevé par Reine-Claude Grondin : l'étude d'une région enclavée, éloignée des grands ports impériaux et faiblement connectée à l'outre-mer - mais néanmoins ouverte aux horizons lointains de l'Empire - permet de revisiter en profondeur les perspectives des historiens sur la diffusion et la réception de l'idée coloniale en France. La nouveauté de l'enquête tient autant au choix des sources qu'à l'échelle choisie. De fait, dans cette province rurale, l'ombre portée de la colonisation n'est pas perçue de la même façon qu'à Paris, Marseille, Lyon ou Bordeaux. Les échanges avec les colonies s'y organisent selon des logiques propres. Des acteurs et des réseaux coloniaux spécifiques y naissent et s'y activent au gré des nécessités locales. Enfin, il ne s'y construit pas le même type de discours et de mémoire. Et de fait, entre 1830 et 1939, l'affirmation de l'identité du Limousin est paradoxalement passée par l'exaltation de l'Empire et par la mise en avant d'une vocation coloniale spécifiquement limousine.
-
Cultures villageoises au Moyen Age et à l'époque moderne
Frédéric Boutoulle, Stephane Gomis
- Presses universitaires du midi
- 27 Février 2020
- 9782810709083
Les 37es Journées de Flaran consacrées aux cultures villageoises ont permis de faire le bilan des avancées de l'historiographie. Ce colloque s'est employé à dépasser ce à quoi on ramène toujours la culture des paysans des époques médiévale et moderne, sous la vieille appellation de « culture populaire », et derrière laquelle on place surtout la culture religieuse et la pratique de rites plus ou moins bien christianisés. Il a élargi vers d'autres domaines de représentations la culture des paysans, comme la culture politique ou la culture littéraire. Il a aussi attiré l'attention sur ces oubliés de l'histoire culturelle que sont les paysans, trop fréquemment encore étudiés comme des producteurs ou des contribuables. Il s'est intéressé au processus de différenciation sociale au sein des paysanneries en mettant l'accent sur un point généralement passé sous silence dans les études, à savoir la maîtrise d'un « capital culturel » (pour paraphraser les travaux de Pierre Bourdieu). C'est donc un positionnement doublement original, à la fois dans le domaine de l'histoire culturelle (trop focalisée sur la culture des élites nobiliaires) et dans celui des sociétés rurales. Les exemples traités balaient un large panel de cas de figures, de l'Islande et l'Angleterre à la France et l'Italie.
-
Vêture & Pouvoir
Christine Aribaud, Sylvie Mouysset
- Presses universitaires du midi
- 13 Octobre 2020
- 9782810709595
Le vêtement civil ou ecclésiastique, peut être considère comme un « fait social total ». Il exprime état, honneur, et distingue celui qui le porte du reste du commun. Les questions de préséances sont primordiales, qu'elles se manifestent par le choix des couleurs, la qualité des tissus, la place occupée dans les assemblées consulaires ou les cérémonies religieuses. Ainsi revêtu, l'individu n'est plus anonyme, il est le corps visible du pouvoir qu'il représente. Les atteintes portées à ces symboles révèlent également l'importance du statut politique du costume. Le soin porté aux vêtements liturgiques et civils, le souci du détail vestimentaire, le sort réservé aux tissus usagés, permettent de cerner, de la théorie à la pratique, l'importance de la vêture comme représentation, mais aussi comme instrument et enjeu de pouvoir. L'intérêt de la longue durée (XIIIe-XXe siècle) réside dans l'analyse des permanences et des évolutions, à partir de l'étude des textes normatifs et des pratiques observées sur le terrain, grâce à l'abondance des sources. Toutes ces questions ont été l'objet de la réflexion des chercheurs lors du colloque organisé à Albi, les 19 et 20 octobre 2001. Loin de représenter une étude exhaustive d'un sujet trop vaste pour être circonscrit en quelques pages, les actes qui paraissent aujourd'hui sont autant d'imitations à pousser les portes entrouvertes et poursuivre le questionnement dans une recherche pluridisciplinaire particulièrement enrichissante.
-
Pouvoirs des familles, familles de pouvoir
Michel Bertrand
- Presses universitaires du midi
- 4 Novembre 2020
- 9782810709854
La famille constitue depuis longtemps un objet d'étude privilégié des historiens des sociétés. Ayant abandonné l'attention presque exclusive accordée autrefois aux seuls lignages aristocratiques voire royaux, cette histoire de la famille a connu depuis un demi-siècle de profonds renouvellements, tant thématiques que méthodologiques. Directement impliquée dans l'histoire quantitative, notamment par le biais de la « reconstruction des familles », la thématique familiale s'est retrouvée au centre de l'histoire des mentalités. Ultérieurement enfin, via l'importation de problématiques venues des autres sciences sociales et le recours à la démarche « micro-historique », la famille s'est muée en un espace social et anthropologique au sein duquel sont mises à jours les dynamiques qui affectent ces réalités familiales. Dans le même temps, ces réflexions sur le passé d'une réalité sociale toujours vivante viennent en écho aux interrogations contemporaines sur le devenir de la famille nucléaire. La « crise » d'un modèle familial pluriséculaire et les recompositions familiales auxquelles elles donnent lieu placent ces réflexions sur la famille au coeur d'un débat de société particulièrement intense. Dans ce contexte qui fait de la famille un sujet d'actualité brûlant, le colloque organisé à Toulouse a voulu dresser un bilan des travaux les plus récents des meilleurs spécialistes du sujet, il s'est inscrit dans une démarche délibérément comparatiste tout en insistant sur les continuités et les ruptures identifiables tant en termes de problématiques, de démarches que de résultats. Compte tenu de la spécificité du laboratoire à l'origine de cette réflexion, le comparatisme concerne essentiellement les espaces français et ibérique, ce dernier étant compris au sens large puisqu'il intègre les sociétés coloniales ibéro-américaines. Dans le même temps, ce colloque a fait le choix de la transdisciplinarité et de la longue durée, depuis le bas Moyen-Âge jusqu'au xxe siècle. Cette longue phase chronologique coïncide avec l'émergence puis le développement de la structure nucléaire, modèle familial précisément en cours de redéfinition aujourd'hui. À son propos, leurs auteurs y confrontent des approches historiques, sociologiques, anthropologiques et juridiques qui toutes éclairent les complexités de cette histoire tout en contextualisant les interrogations contemporaines.
-
Inclusa intra parietes
Gregoria Cavero Dominguez
- Presses universitaires du midi
- 1 Septembre 2020
- 9782810710102
Calificado como fórmula rígida del eremitismo, el emparedamiento se desarrolló con gran adaptabilidad, dentro de una gran proliferación de fórmulas religiosas, más entre las mujeres que entre los hombres. Se realizaba en celdas adosadas a iglesias y cementerios, en hospitales y monasterios, en puentes y en murallas, localizadas en el centro urbano o en su derredor; pero siempre provocando un gran impacto sobre la sociedad que les rodeaba. Celdas dependientes de concejos o de iglesias, celdas independientes, pequeños habitáculos (identificados con sepulcros), con dos ventanillas (una hacia la calle, otra hacia la iglesia) y una puerta. Alejada del claustro tradicional, la vida emparedada se iniciaba con una despedida del mundo, una ceremonia litúrgica con el oficio de difuntos y una entrada en la celda, cuya puerta era tapiada: vestidas de penitentes, con bendición o sin ella, la vida en la celda transcurría en unas condiciones físicas muy duras: poca comida, sobre el suelo una tabla por lecho y escasas ropas; una vida de mortificación y disciplinas, de oración y salmos, de privación y lágrimas.
-
Consulter, délibérer, décider : donner son avis au Moyen-Âge
Martine Charageat, Leveleux-Teixeira Corinne
- Presses universitaires du midi
- 1 Septembre 2020
- 9782810709809
Ce volume propose une réflexion collective autour de l'avis et de son expression au Moyen Âge. Littéraires, sociologues, juristes et historiens se sont rassemblés pour éprouver la notion d'avis et l'acte de le donner en France et en Espagne, du VIIe au XVIe siècles, tout en vérifiant si cet acte de langage se distingue ou non, au même moment, de l'opinion et du conseil. L'enquête a été menée dans le cadre d'un projet de recherche A.C.I., depuis la Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine, et intitulé « Donner son avis au Moyen Âge en France et en Espagne : entre acteurs, stratégies rhétoriques et processus d'acculturation ». Les spécialistes de ces disciplines différentes ont réfléchi ensemble à partir de trois registres principaux de questions concernant d'abord les moyens de repérer la formulation de l'avis dans les sources, la production et l'émission des avis, leur réception et leur caractère contraignant ou non sur les processus décisionnels en matière politique, diplomatique ou juridique. Dans un deuxième temps, des chercheurs proposent une analyse pragmatique de l'avis au travers d'une activité complexe, la deliberatio, en particulier au sein des assemblées délibératives de diverses natures, municipales, universitaires et conciliaires. Ce deuxième pan de l'enquête a permis de s'interroger sur les correspondances entre avis collectif et consensus politique.
-
Byzance et ses périphéries (Mondes grec, balkanique et musulman)
Christophe Picard, Bernard Doumerc
- Presses universitaires du midi
- 1 Septembre 2020
- 9782810709915
Alain Ducellier, né à Paris en 1934 a fait ses études aux lycées Jacques-Decour et Henri IV puis a soutenu en Sorbonne, dès 1957, un D.E.S. d'Histoire byzantine sous la direction de Rodolphe Guilland. Agrégé d'Histoire en 1959, il a entrepris, sous la direction de Paul Lemerle, une thèse d'Etat consacrée à La Façade maritime de l'Albanie au Moyen Âge. Durazzo et Valona du xe au xve siècle, soutenue en Sorbonne en 1971. Professeur au lycée de Reims puis à Janson de Sailly à Paris, il devient assistant à la faculté de Tunis de 1963 à 1967, puis maître-assistant à l'université de Toulouse où il est ensuite élu maître de conférences en 1971 et professeur en 1973. De 1981 à 1985 il est membre du jury de l'agrégation d'histoire. Membre du L.A. 186, Histoire et Civilisation de Byzance (Paris, Collège de France) et du laboratoire Diasporas (Université de Toulouse-Le Mirail). Cette carrière a déterminé la nature et l'évolution de son enseignement comme celle de ses recherches : l'assise majeure a toujours été l'histoire de l'Empire byzantin, dont il a souvent privilégié les périphéries, comme en témoignent ses nombreux travaux relatifs à l'Albanie médiévale et aux Balkans en général, mais aussi les relations avec l'environnement musulman auquel il a longtemps consacré une partie de son enseignement à Tunis puis à Toulouse.
-
Habitats et peuplement dans les Pyrénées au Moyen Âge et à l'époque moderne
Jean-Pierre Barraque, Philippe Senac
- Presses universitaires du midi
- 1 Septembre 2020
- 9782810710126
Le présent volume consacré à l'habitat pyrénéen au cours des périodes médiévale et moderne est le fruit de la collaboration de plusieurs universités espagnoles (universités du Pays Basque - UPV, publique de Navarre - UPN, de Saragosse, de Gérone) et françaises (universités de Perpignan Via domitia, de Toulouse-Le Mirail, de Pau et des pays de l'Adour). C'est en effet au sein de RESOPYR, un réseau d'universités franco-espagnoles réunies autour d'un projet commun élaboré dans le cadre de la communauté de travail des Pyrénées, qu'il a été préparé. Il regroupe une vingtaine de contributions concernant la montagne pyrénéenne et son piémont, de l'Atlantique à la Méditerranée, depuis le moyen-âge jusqu'à nos jours. Ce volume aborde les problèmes de l'habitat et s'organise autour de trois cadres principaux ; certains articles traitent de la naissance et de la mise en place des villages ; d'autres envisagent les différents modes de hiérarchisation et de fonctionnement de l'habitat dans un modèle communautaire qui n'est jamais égalitaire ; enfin, les derniers analysent la remise en cause de ce modèle communautaire et sa rupture définitive au profit d'un accaparement individuel.
-
Les sociétés méridionales à l'âge féodal (Espagne, Italie et sud de la France xe-xiiie siècle)
Helene Debax
- Presses universitaires du midi
- 1 Septembre 2020
- 9782810709922
Pour ceux qui l'ont connu, le séminaire de recherche de Pierre Bonnassie fut un extraordinaire lieu d'échanges et de convivialité. Plus qu'un recueil d'hommages, ce volume voudrait être à l'image de ce séminaire : une réunion d'amis et d'élèves, scientifique et chaleureuse. Pierre Bonnassie a été un précurseur et un fondateur pour l'histoire des sociétés méridionales à l'âge féodal : les contributions rassemblées dans cet ouvrage en sont le reflet. Une première partie explore l'enracinement des hommes, de l'exploitation agricole aux institutions urbaines, des liens serviles aux regroupements villageois. La seconde interroge plus volontiers les rapports de domination et d'alliance, en questions qui s'ordonnent autour de la mutation féodale, des stratégies familiales, des pratiques et des représentations aristocratiques. Parfois aussi, les propos échappent à ces cadres, traces d'un séminaire vivant.
-
La forge à la catalane dans les Pyrénées ariégeoises
Jean Cantelaube
- Presses universitaires du midi
- 1 Septembre 2020
- 9782810709649
Du xiiie à la fin du xixe siècle, de la mouline médiévale à la forge à la catalane, les Pyrénées sont restées fidèles au procédé de réduction directe du minerai de fer. Comprendre pourquoi les Pyrénées ont conservé ce procédé tout en choisissant au xviie siècle une méthode sidérurgique et une forge innovantes qualifiées de « à la catalane » constitue l'objet de ce livre. La réponse traditionnelle, convoquant archaïsme et routine, n'est pas satisfaisante. La sidérurgie des Pyrénées ariégeoises, industrie à la montagne, constitue un « système productif local » obéissant à des logiques techniques, sociales et économiques dans un écosystème ingrat. Pour relever le défi de la nature, les communautés des hautes vallées ont développé des mécanismes d'exploitation pastorale, forestière et minière. Autour de la forge à la catalane, dans un monde agro-pastoral, chacune d'elles a engendré des dynamiques particulières, recherchant le meilleur développement possible, y ajoutant les migrations professionnelles des forgeurs, mineurs et charbonniers dans une aire technique élargie, alors que le déséquilibre entre les hommes et les ressources s'accentue. Le savoir-faire singulier des forgeurs joue le premier rôle dans la pratique quotidienne de cette industrie (sensations, observations et gestes), bel exemple de « culture technique d'un territoire ». Il était donc impératif de donner une définition précise de la forge à la catalane, techniquement assurée et historiquement documentée, bref de traiter cette très célèbre forge en objet historique. Les résultats de cette étude ont fixé le cadre chronologique, la période à la catalane du xviie au xixe siècle. Finalement, la démarche historique a permis de mettre en lumière la complexité de la sidérurgie directe des Pyrénées. Pour mener à bien ce travail, l'historiographie des deux versants des Pyrénées a été mise à contribution.
-
Le pouvoir dans la Bonne Ville
Sylvie Mouysset
- Presses universitaires du midi
- 1 Septembre 2020
- 9782810709946
Ils sont quatre dans le Bourg et quatre dans la Cité. À eux huit, ils gouvernent Rodez sous l'Ancien Régime. Unis par des liens politiques, familiaux et amicaux, les consuls tissent la toile d'une trentaine de lignages qui se retrouvent régulièrement à la tête du pouvoir municipal. Ainsi, leurs sphères publique et privée se confondent-elles pour le bien et l'honneur de la capitale du Rouergue. Comment ces Ruthénois entrent-ils dans la Maison de Ville ? Comment s'y maintiennent- ils ? Quelles sont les formes et les représentations du pouvoir municipal ? Quel est le poids de l'État dans le jeu et les enjeux politiques de ces notables de province ? Tel est le premier objet de ce livre, côté cour. Côté jardin, l'auteur nous invite à pénétrer dans l'intimité des familles, à l'intérieur de leurs belles demeures, en ville comme aux champs, afin de les regarder vivre et de mieux comprendre les formes de la sociabilité patricienne dans une petite ville de province.
-
La fabrique d'un révolutionnaire, Otto Wilhelm Kuusinen (1881-1918)
Maurice Carrez
- Presses universitaires du midi
- 1 Septembre 2020
- 9782810709960
Otto Wilhelm Kuusinen est surtout connu pour avoir été pendant quinze ans l'un des secrétaires du Komintern, puis plus tard l'un des conseillers de Nikita Krouchtchev. En Finlande même, il incarne pour beaucoup la figure par excellence d'un communisme apatride, lié à « l'ennemi héréditaire ». Il fut pourtant de 1905 à 1918 un dirigeant social démocrate finlandais de premier plan, qui plus est patriote ardent et rédacteur de maints textes réclamant ou préparant l'indépendance du pays en 1917. Le présent ouvrage s'intéresse spécifiquement à cette partie-là de la vie de Kuusinen, non seulement parce qu'elle est souvent occultée, voire négligée par les historiens, mais aussi parce qu'elle pose le problème des continuités et des ruptures dans la vie d'un dirigeant du mouvement ouvrier dont la carrière a embrassé plusieurs époques distinctes. Le but de ce livre n'est toutefois pas d'être simplement une biographie, au sens classique du terme. Il s'agit aussi dans ces pages de comprendre pourquoi un jeune homme, que rien ne prédisposait a priori à devenir un révolutionnaire, s'est découvert et forgé une âme de socialiste, pourquoi il a en outre abandonné ses rêves d'ascension sociale pour embrasser une carrière aléatoire au sein d'un mouvement ouvrier qui lui était à l'origine étranger. Les raisons en fait apparaissent complexes, mêlant des facteurs structurels et conjoncturels, familiaux et sociétaux, individuels et organisationnels. Au total, il apparaît que l'engagement politique, au sens que lui a donné le xxe siècle, ne peut se réduire aux choix d'une personne ; il a également une dimension collective qui l'enracine profondément dans la société qu'il prétend transformer. C'est pourquoi le lecteur pourra découvrir, tout autant que l'individu Kuusinen, la Finlande des années 1881-1918, les mutations socio-économiques qui l'affectent, les débats intellectuels et politiques qui s'y déploient, les espérances et les colères qui animent les contemporains, la dureté enfin des conflits qui minent le Grand-Duché. Ainsi, il ne se sentira pas enfermé dans le cadre étroit d'une monographie ; il pourra respirer plus librement l'air du grand large, celui d'une zone baltique agitée de soubres-sauts multiples annonçant un avenir différent de celui que pouvaient alors imaginer ses habitants.
-
Pratiques hagiographiques dans l'Espagne du Moyen-Âge et du Siècle d'Or. Tome 2
Francoise Cazal, Amaia Arizaleta, Luis Gonzalez Fernandez, Monique Guell, Teresa Rodriguez
- Presses universitaires du midi
- 1 Septembre 2020
- 9782810709977
Pratiques hagiographiques II est la continuation de Pratiques hagiographiques dans l'Espagne du Moyen Âge et du Siècle d'Or, paru en 2005. Dans le volume que nous présentons ici sont traitées des questions concernant la littérature et l'histoire, l'histoire de l'art, le folklore, la religion et la théologie, au cours d'une longue période mieux caractérisée par son homogénéité que par ses différences internes, qui est celle du Moyen Âge et du Siècle d'Or espagnols. Chacun de ces deux grands moments a privilégié des thèmes et des angles d'approche spécifiques : pour le Moyen Âge, la modélisation héroïque du saint et la réorientation de l'hagiographie vers la narration de miracles spectaculaires ; pour le Siècle d'Or, l'élaboration et le contrôle de l'image de la sainteté dans le contexte de la Contre-Réforme, enjeux qui apparaissent nettement dans la comedia de santos et tout particulièrement dans les figures des saints au travail. Les rencontres scientifiques dont rendent compte ces pages, outre les échanges enrichissants qu'elles ont permis, témoignent de l'importance de l'interdisciplinarité dans ce genre de projet.
-
Pérégrinations d'un intellectuel latino-américain
Catherine Heymann, Modesta Suarez
- Presses universitaires du midi
- 1 Septembre 2020
- 9782810710089
« Porter le témoignage de l'homme » pourrait être la devise de qui a posé un regard pertinent sur le monde, doublé de la marque impertinente de l'observateur attentif. Ce livre, hommage à notre collègue Rodolfo de Roux, revienr sur les pérégrinations d'un chercheur, historien et pédagogue, et dont les travaux engagent résolument la questiondes rapports de F Eglise avec le monde, celle de la violence des relations humaines, par-delà le cas douloureux de la Colombie, ou encore celle de la création et de la culture. Né à Cali (Colombie) en 1945, Rodolfo de Roux a d'abord enseigné l'histoire de l'Amérique latine à l'Université Javeriana de Bogota et la sociologie de l'éducation à l'Université Pédagogique Nationale de Colombie (Bogota), où il a été doyen de la Faculté des Arts et Humanités. Après avoir brillamment soutenu deux thèses en France, l'une en Sciences Sociales des Religions (EHESS, 1981) et l'autre sur l'histoire religieuse en Amérique latine (Université de Toulouse-Le Mirail, 1992), il est devenu enseignant-chercheur dans cette université à partir de 1992 et jusqu'en 2008, en tant que Maître de conférences puis comme Professeur de civilisation hispano-américaine. Cet ouvrage est sans nul doute le reflet d'une reconnaissance envers un intellectuel contemporain dont aucune incursion dans les domaines de l'histoire, de l'éducation ou de l'écriture n'a jamais laissé indifférent ses auditeurs et ses lecteurs qu'ils soient eux-mêmes des chercheurs ou de simples amateurs de l'Histoire latino-américaine moderne et contemporaine.
-
L'abbaye cistercienne de Grandselve
Mireille Mousnier
- Presses universitaires du midi
- 1 Septembre 2020
- 9782810709984
Aux confins de la Gascogne, du Toulousain et du Quercy, dans une solitude boisée, se développe au début du xiies. l'ermitage de Grandselve que le voyage de saint Bernard entraîna dans l'aventure cistercienne. L'abbaye accumule terres et domaines et rapidement sa fortune foncière n'eut d'égale que sa richesse immobilière. Discrète dans sa présence au monde, si l'on met à part la personnalité majeure d'Arnaud Amaury dans la conduite de la croisade contre les Albigeois, ou la fondation de l'université de Toulouse, elle édifie un système complexe de granges aux activités complémentaires. Les paysages s'en trouvent fortement modifiés. Confortait-elle le mythe du moine défricheur, harmonisant ses activités entre la clôture et la charrue ? Il faut y regarder de beaucoup plus près. Nous la retrouvons singulièrement adaptée aux usages de son temps, dotée de rentes et de revenus les plus divers, construisant un intense réseau de relations économiques, de l'Atlantique à la Méditerranée, du Massif Central à l'Aragon, à la tête d'une puissante seigneurie banale. Elle s'insère même de manière dynamique dans le mouvement de création des bastides. Le mythe est ainsi réactualisé, par la prise en compte des profondes transformations de l'économie et de la société méridionales lors de ces siècles de croissance ponctués parfois de tensions inhérentes à toutes les périodes de bouleversements, tant politiques que sociaux.
-
Pratiques hagiographiques dans l'Espagne du Moyen-Âge et du Siècle d'Or. Tome 1
Francoise Cazal, Claude Chauchadis, Carine Herzig
- Presses universitaires du midi
- 1 Septembre 2020
- 9782810709991
Les saints au Moyen Âge et au Siècle d'Or espagnols font partie de la vie quotidienne et même de l'actualité littéraire, lorsque se trouvent à l'affiche des comedias de Lope, ou lorsque sont publiées sous forme de roman-fleuve des versions en prose des Vies de saints anciennement ou récemment canonisés. La lecture des Flos Sanctorum, depuis le Moyen Âge, accompagnait toutes les étapes de la vie : les enfants apprenaient à lire sur les Vies des saints, et c'était la lecture la plus pratiquée dans l'univers des femmes, sans parler de l'abondant lectorat appartenant au monde de religion. Ces lectures ont forgé tout un imaginaire qu'il importe de ne pas laisser dans l'ombre. Le lecteur moderne est surpris de découvrir combien les Pratiques hagiographiques auxquelles se livrent les auteurs du Siècle d'Or révèlent une grande liberté de plume, malgré les contraintes de la tradition. C'est ce qu'ont voulu mettre en lumière les contributions d'un groupe de recherche, l'équipe 5 (LEMSO) de FRAMESPA, qui a travaillé pendant sept ans sur les « représentations de la figure du saint ».
-
Les Parlements de province
Jacques Poumarede, Jack Thomas
- Presses universitaires du midi
- 1 Septembre 2020
- 9782810709953
L'existence d'une pluralité de cours suprêmes, fut, à l'Epoque moderne, une exception française en Europe. Autour du parlement de Paris, incontestablement supérieur tant par son ancienneté que par l'étendue de son ressort, la monarchie a créé, à partir du xve siècle et par vagues successives jusqu'au xviiie siècle, une constellation de cours souveraines, insérées dans le particularisme de leurs provinces et soucieuses de défendre leurs privilèges et leurs prérogatives face aux autres pouvoirs, qu'ils soient nationaux, provinciaux ou locaux. L'historiographie a longtemps un peu négligé ces institutions, moins bien connues que le parlement de Paris, leur modèle et leur rival. Les cinquante contributions, rassemblées dans cet ouvrage, présentent un état des lieux des recherches en cours, ordonné autour de trois axes. La première partie est consacrée aux circonstances dans lesquelles sont apparues les cours souveraines de province et aux conditions de mise en place de leurs structures internes. Ce sont donc des Trajectoires institutionnelles qui sont présentées ici dans leur spécificité et leurs convergences. L'examen des Pouvoirs et des compétences exercés par les parlements constitue le second axe de recherche autour duquel sont réunis les textes consacrés à leur fonction judiciaire et juridictionnelle d'une part et à leur rôle administratif d'autre part. Enfin une troisième partie aborde la Société parlementaire dans ses dimensions sociales et idéologiques.
-
Dire, taire, masquer les origines dans la péninsule Ibérique
Teresa Rodriguez, Florence Raynie
- Presses universitaires du midi
- 1 Septembre 2020
- 9782810709601
Le présent volume rassemble les contributions présentées lors du colloque international « Dire, taire, masquer les origines dans la péninsule Ibérique, du Moyen Âge au Siècle d'or » qui s'est tenu à l'Université de Toulouse II-Le Mirai en mars 2010. S'il est une question cruciale dans l'Espagne du Moyen Âge et Siècle d'or dont l'histoire n'a cessé de nous rappeler les multiples soubresauts, c'est sans conteste celle des origines. En l'abordant à partir de perspectives diverses, les intervenants ont porté des éclairages, différents mais complémentaires, pour mieux cerner la complexité d'une notion qui traverse, pendant plusieurs siècles, l'imaginaire, la construction de l'identité - collective, individuelle le discours social et l'historiographie. L'ensemble des contributions ici réunies sont regroupées autour de quatre axes de recherche majeurs. Le premier de ces axes concerne le fait religieux, fondamental dans la période étudiée; dans le deuxième se retrouvent textes fondateurs et mythes, généalogies et mystifications. Le troisième axe porte sur des textes littéraires du Siècle d'or. Enfin, le quatrième axe se rapporte à la langue et propose d'explorer la question des origines à travers l'étude de discours aussi divers que l'onomastique individualisante et la voix, collective et souvent anonyme, des parémies.
-
Car c'est moy que je peins
Sylvie Mouysset, Jean-Pierre Bardet, Francois-Joseph Ruggiu
- Presses universitaires du midi
- 1 Septembre 2020
- 9782810709847
Placé sous l'invocation de Montaigne, le présent volume est le quatrième ouvrage collectif offert aux lecteurs par les membres du Groupe de Recherches « Les écrits du for privé en France de la fin du Moyen Âge à 1914 » (www.ecritsduforprive.fr). Cet ensemble d'écrits ordinaires - mémoires, autobiographies, livres de famille ou de raison, diaires, journaux intimes, chroniques ou annales - se développe en Europe de la fin du Moyen Âge à l'époque moderne, pour devenir un mode courant d'expression au cours des XIXe et XXe siècles. Ils sont parfois nommés écrits « personnels » ou écrits « intimes » et certains d'entre nous utilisent aussi, pour les désigner, le terme très significatif d'ego-documents. Celui-ci renvoie fortement à l'idée que l'écriture de ces textes n'est pas seulement une pratique qui pourrait être mise à distance par les scripteurs, mais qu'elle influe profondément sur la fabrique même de la vie. Une relation puissante existe, en effet, entre de tels textes et l'idée que l'homme occidental disposerait en lui-même d'un espace de réflexion intérieure qui est généralement appelé le « moi » ou le « soi ». Lorsqu'il aborde un texte donné, le chercheur sait donc qu'il part à la rencontre d'une individualité, celle du scripteur, dont il va chercher à explorer, à travers ses écrits, non seulement les intentions apparentes dans les actions, ou affleurantes dans le langage, mais également les mécanismes de la pensée qui le constituent comme un individu au sein d'une société donnée. À travers un ensemble d'études de cas qui courent du Moyen Âge au début du XXe siècle, nous avons ainsi souhaité explorer la relation complexe qu'entretient ego avec lui-même et son monde social, et ce à travers le prisme de ses écrits privés.
-
Les archives de l'invention
Marie-Sophie Corcy, Christiane Douyere-Demeulenaere, Liliane Hilaire-Perez
- Presses universitaires du midi
- 1 Septembre 2020
- 9782810710164
Les historiens ont longtemps privilégié le facteur technique dans l'approche des révolutions industrielles. Dans cette logique monocausale, le progrès technique était assimilé à une succession d'inventions apparues dans des secteurs pionniers, moteurs de la croissance, entraînant le reste de l'économie, dite traditionnelle, dans son sillage. L'un des paradoxes de cette approche consistait à valoriser l'innovation tout en évitant d'interroger les pratiques inventives. La dynamique interne du progrès technique et les traits de génie des inventeurs tenaient lieu de modèles explicatifs. La remise en cause de ces approches suscite bien des interrogations de méthode. Comment repérer les formes de l'invention ordinaire, en cerner les acteurs ? Comment assigner une origine à des nouveautés dont l'antériorité se perd dans la mémoire commune ? Comment appréhender des savoirs pratiques instables et non codifiés que ne livrent pas les corpus constitués de sources ? Comment concilier les définitions construites de l'invention et de l'inventeur, les catégories déjà forgées par les institutions et le corps social, et les mentions informelles ou indirectes de l'invention ? Ces questions débordent l'écrit. Cet ouvrage, issu d'un colloque international tenu à Paris en 2003, élargit le concept de sources : au-delà des « sources-textes », il considère les dessins, les enregistrements sonores, les instruments et outils, les installations, les échantillons, les modèles, les prototypes, etc. Il propose une réflexion originale sur le statut des archives de l'invention, sur leur mode de production et sur les méthodologies mises en oeuvre dans leur exploitation.
-
Circulation des marchandises et réseaux commerciaux dans les Pyrénées (XIIe - XIXe siècle)
Jean-Michel Minovez, Patrice Poujade
- Presses universitaires du midi
- 1 Septembre 2020
- 9782810709786
Les Pyrénées témoignent de la vigueur des échanges : les populations y commercent en toutes circonstances. Les sources font état d'échanges sur chacun des versants et entre le nord et le sud de la chaîne, et mettent en évidence un négoce transpyrénéen intéressant des marchés plus larges où la montagne et ses hommes ne participent qu'au transit des produits. Si une première approche permet d'entrevoir globalement le trafic, un certain nombre de questions se pose sur sa nature précise, l'influence des marches de part et d'autre des Pyrénées ou le rôle des marchands. Réunissant des chercheurs venus des deux côtés des Pyrénées, ces journées se fixent comme objectif de tester toutes les approches du sujet sous l'angle de l'histoire économique, sociale, culturelle, anthropologique et juridique.