Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
Formats
Accessibilité
Les Belles Lettres éditions
-
Arménie, un génocide sans fin eet le monde qui s'éteint
Vincent Duclert
- Les belles lettres éditions
- 6 Octobre 2023
- 9782251919300
Qui se souviendra des Arméniens ? Aux confins du Caucase, 120 000 Arméniens sont affamés dans leur enclave indépendante du Haut-Karabagh qu'aucun pays ne reconnaît sinon la République d'Arménie, abandonnée de presque toute la communauté internationale et elle-même menacée. Le génocide des Arméniens est sur le point de connaître sa dernière phase et les génocidaires de gagner leur guerre d'extermination - une guerre de plus de cent ans - anéantissant tout ce que le monde a pu préserver de lois d'humanité et de conscience publique. Est-ce ce monde des génocides sans fin que nous voulons ?
-
Le communisme au village : la vie quotidienne des paysans russes de la Révolution à la Collectivisation
Nicolas Werth
- Les belles lettres éditions
- Le Goût de l'Histoire
- 3 Novembre 2023
- 9782251919355
Dès 1917, spontanément, les paysans russes se soulèvent contre le tsarisme. Ils vont ainsi contribuer à la victoire des bolcheviks. Mais si les paysans espéraient ainsi jouir enfin librement des terres confisquées aux grands propriétaires, les bolcheviks, eux, rêvaient de les collectiviser, de contrôler les campagnes dont dépendaient le ravitaillement des villes et le salut de la révolution. Ce « malentendu » historique s'accompagne d'une incompréhension mutuelle. Dans un monde rural réfractaire au changement, déshérité, isolé, s'est développée une civilisation paysanne originale et autonome. Elle va de l'art de construire une isba à une conception du droit de propriété et à une pratique du christianisme tout à fait particulières. Pour les bolcheviks, cette civilisation n'est que barbarie et crétinisme. Ils lancent contre elle des « croisades culturelles », des missionnaires athées, de jeunes communistes qui « liquideront » l'analphabétisme et célèbreront dans les villages le 1er mai, la « Trinité prolétarienne ». Pour briser les résistances, le régime finira par procéder à la collectivisation forcée des campagnes. Ce grand tournant dans la vie paysanne allait être fatal à la civilisation rurale traditionnelle. Pendant deux décennies - 1920-1940 - l'Ancien et le Nouveau s'affrontent et coexistent. La fin de la Russie paysanne et les débuts de la Russie communiste, telle est la trame de ce Communisme au village. Vie quotidienne des paysans russes de la Révolution à la Collectivisation.
-
Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, alors que l'Empire britannique s'effondre et que rien ne ralentit l'expansion de Staline, l'équipe du nouveau secrétaire d'État George C. Marshall planifie la reconstruction de l'Europe de l'Ouest comme un rempart contre l'autoritarisme communiste. Cette entreprise massive, ambitieuse et coûteuse, confronte aussi bien les Européens que les Américains à une vision en désaccord avec leur histoire et leurs conceptions personnelles. Dans sa lancée, elle entraîne la création de l'OTAN, de l'Union Européenne et de l'identité occidentale telles qu'elles façonnent encore les relations internationales. Dans cet essai haletant, Benn Steil s'attache aux années critiques de 1947 à 1949 et redonne vie aux épisodes essentiels qui ont jalonné, dans l'Europe d'après-guerre, la dégradation des relations américano-soviétiques : le coup de Prague, le blocus de Berlin et la partition de l'Allemagne. À chaque fois, il nous est donné d'observer et comprendre la détermination de Staline à détruire le plan Marshall et miner l'influence américaine en Europe. À partir de nouvelles sources américaines, russes, allemandes et d'autres archives européennes, Benn Steil livre une histoire limpide du plan Marshall. Il change de manière pérenne notre façon de percevoir ce plan, l'émergence de la Guerre Froide mais aussi l'après-Guerre Froide, pendant laquelle le futur de l'Europe et l'imbrication des États-Unis dans celui-ci, sont une fois encore en jeu.
-
Les procès de Moscou
Nicolas Werth
- Les belles lettres éditions
- Le Goût de l'Histoire
- 3 Mars 2023
- 9782251918693
Au soir du 1er décembre 1934 - jour de l'assassinat du chef du Parti de Leningrad, Sergueï Kirov -, Staline ordonne d'élargir et d'accélérer la répression de tous les suspects de la « préparation d'actes terroristes ». Le signal de la plus gigantesque répression policière du XXe siècle est donné. Pendant quatre ans, des milliers de responsables du régime soviétique vont être arrêtés, emprisonnés et souvent exécutés. La liquidation de tous les anciens opposants à Staline va s'étendre, par cercles concentriques, à la majeure partie des cadres dirigeants. Les accusés, soumis à des procès publics, avoueront unanimement les crimes les plus abominables et les plus invraisemblables. Une fraction notable de l'opinion internationale quant à elle se cantonnera dans une expectative prudente, voire s'aveuglera sur ces mascarades judiciaires. Nicolas Werth retrace ici, parallèlement au récit mouvementé des « grands procès », la genèse et la dynamique de ce moment paroxystique de la logique totalitaire. Il le fait en tenant compte des données nouvelles et des discussions historiques récentes. Au-delà des banalités sur le culte de Staline ou des généralités sur le totalitarisme, l'auteur apporte des clefs d'interprétation qui permettent de mieux cerner cette période tragique.
-
La part d'ombre : le risque oublié de la guerre
Stéphane Audoin-Rouzeau
- Les belles lettres éditions
- 3 Février 2023
- 9782251918556
Sur fond de retour de la guerre en Europe, ce livre d'entretiens retrace la trajectoire intellectuelle de l'historien Stéphane Audoin-Rouzeau, dont l'oeuvre a contribué à transformer notre vision de la Première Guerre mondiale et à renouveler en profondeur notre approche du fait guerrier et des violences combattantes.
Dialogue à bâtons rompus entre deux spécialistes, laissant apparaître accords et désaccords, La Part d'ombre souligne la difficulté pointée par Stéphane Audoin-Rouzeau à regarder la guerre de près et bien en face. Interrogeant nos seuils de tolérance, nos refus de voir, nos aveuglements comme nos illusions les plus tenaces, il éclaire d'un jour très cru tout ce qui alimente notre déni occidental face à la violence de guerre, à ses atrocités, alors que, jour après jour, leurs images font le tour du monde. -
La guerre et l'exil : Yemen, 2015-2020
Alexandre Lauret
- Les belles lettres éditions
- Mémoires de Guerre
- 5 Mai 2023
- 9782251918839
Une guerre ignorée fait rage au Yémen depuis 2015. Dévastant le pays, elle a poussé à l'exil des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants qui ont fui dans la cité-État de Djibouti, longtemps pré carré de la France en mer Rouge. Alexandre Lauret a recueilli les témoignages d'une centaine de ces réfugiés au camp Markazi d'Obock, au nord de Djibouti, entre 2018 et 2020. Mémoires de la guerre, ils forment le premier récit sur ce conflit qui oppose les puissances en devenir de la région, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l'Iran. Les personnages de ce livre évoquent les terribles combats qu'il fallait fuir. Ils racontent également une autre histoire, universelle, celle de l'exil et de l'urgence humanitaire : la vie dans un camp de réfugiés des Nations-Unies planté au milieu du désert, les événements qui s'y déroulent, les tracas du quotidien, l'attente, les espérances et les déceptions de chacun. En permanence ressurgit un autre monde, celui de ce Yémen d'avant-guerre qui a maintenant cessé d'exister. Restent les souvenirs, où se mêlent images de violence et nostalgie de la terre natale.
-
Staline et les juifs : l'antisemitisme russe, une continuité du tsarisme au communisme
Arkadi Vaksberg
- Les belles lettres éditions
- Le Goût de l'Histoire
- 16 Septembre 2022
- 9782251918174
S`il est vrai qu'à ses débuts la Révolution russe de 1917 a pu se parer des apparences d'une émancipation du peuple juif, il n'en demeure pas moins que, sous Staline, le vieil antisémitisme a toujours été complaisamment alimenté, couvé, tel une lame de fond prête à refaire surface à la moindre occasion.
Vaksberg retrace les différentes étapes de la discrimination des Juifs et de leur persécution : l'établissement par la Grande Catherine de l'« aire de sédentarisation » (les juifs ne pouvaient résider que dans certaines provinces de l'Empire), la politique d'exclusion des différents tsars au cours du XIXe siècle, jusqu'à l'organisation des pogromes massifs par Nicolas Ier et Nicolas II, puis la vague d'espoir suscitée par la chute de la monarchie.
Dès la prise du pouvoir effective par Staline, l'attitude envers les juifs sera marquée d'une grande ambiguïté qui virera progressivement à une politique ouverte de persécution, menée sous le prétexte d'un combat « antinationaliste ». L'apogée de ce mouvement de balancier sera atteint après la guerre, avec l'ass assinat du grand acteur Mikhoels, puis le tristement célèbre complot des « blouses blanches » : des médecins du Kremlin, pour la plupart d'origine juive, censés avoir comploté pour assassiner Staline, dont le procès - on le sait aujourd'hui - devait servir de prélude à une grande vague de persécutions antisémites. -
La Turquie au XXe siècle : une passion française
Frédéric Hitzel
- Les belles lettres éditions
- Guides Belles Lettres des civilisations
- 3 Février 2023
- 9782251918570
Au carrefour de l'Orient et de l'Occident, passerelle jetée entre l'Europe et l'Asie, la Turquie occupe une position clé au Moyen-Orient et en Asie centrale. Elle ne représente aujourd'hui qu'une faible partie de l'Empire ottoman qui, jusqu'à la Première Guerre mondiale, s'étendait encore de l'Adriatique à l'Arabie méridionale. Au cours du XXe siècle, grâce à Mustafa Kemal, le pays passe en quelques années du stade d'État islamique multinational à celui d'une république laïque résolument ouverte vers l'Occident. La Turquie a accompli une incroyable révolution politique, sociale, économique et culturelle, où se conjuguent tradition et modernité.
-
Qu'est-ce que l'histoire culturelle ?
Peter Burke
- Les belles lettres éditions
- 16 Septembre 2022
- 9782251918259
« C'est tout l'art de Peter Burke que d'avoir su, très tôt, décrire les ancrages les plus anciens de l'histoire culturelle autant que ses frontières labiles et ses lentes métamorphoses au fil des décennies. Dans un récit entraînant et magistral, l'ouvrage relie ainsi la naissance de l'histoire culturelle à la grande tradition germanophone qui court de Jacob Burckhardt à Aby Warburg en passant par Johan Huizinga, retrace ensuite les débats suscités par la notion de culture dans les milieux marxistes orthodoxes et hétérodoxes (notamment via Eric J. Hobsbawm et Edward P. Thomson en Angleterre), explore la controverse européenne autour de la notion de "culture populaire", détaille les tensions générées partout avec les différentes formes d'histoire sociale et économique, révèle les connexions inédites créées avec la microstoria et l'Alltagsgeschichte, souligne la façon dont l'histoire culturelle s'est nourrie de certains grands théoriciens (Bahktine, Foucault, Elias, Bourdieu, Goffman, de Certeau, etc.), rappelle aussi la manière dont elle fut fécondée par l'anthropologie culturelle américaine longtemps mal connue en France (Clifford Geertz et Marshall Sahlins) et dont elle fut portée enfin par l'avènement du constructivisme en philosophie.
Une fois refermé le livre, une fois ces constellations intellectuelles mieux repérées, l'histoire culturelle nous paraît soudain plus vaste et plus riche encore que nous ne l'avions imaginé au départ. » Hervé Mazurel -
Quand le monde s'arrêta : les enregistrements secrets de la crise de Cuba
Sheldon M. Stern
- Les belles lettres éditions
- 21 Octobre 2022
- 9782251918365
« Comment savez-vous que c'est un missile de moyenne portée ? » Telle est la première question du président américain John F. Kennedy.
Ce mardi 16 octobre 1962, la crise de Cuba débute. Elle sera la confrontation la plus dangereuse de la guerre froide et le moment le plus périlleux à ce jour de l'histoire américaine. Ce que ses interlocuteurs ignorent, c'est que le président vient d'actionner le système d'enregistrement du Bureau ovale, consignant toutes les réunions secrètes du Comité Exécutif du Conseil de Sécurité Nationale durant les douze jours de la crise. Il sait qu'il a rendez-vous avec l'Histoire.
Patiemment retranscrits et analysés par Sheldon M. Stern, ces enregistrements secrets nous plongent au coeur de discussions dignes d'un thriller haletant. Stern documente le fait que JFK et son administration portaient une part substantielle de responsabilité dans la crise. Les opérations secrètes menées à Cuba, notamment les efforts visant à éliminer Fidel Castro, avaient convaincu Nikita Khrouchtchev que seul le déploiement d'armes nucléaires pouvait protéger Cuba d'une attaque imminente. Cependant, Kennedy se méfiait profondément des solutions militaires aux problèmes politiques.
Effrayé par la perspective d'une guerre nucléaire, il n'a cessé de dissuader les décideurs politiques d'un conflit apocalyptique, mesurant chaque mouvement et contre-mouvement : à tout prix, éviter ce qu'il appelait, avec une brutale éloquence, « l'échec final ».
Quant à Sheldon M. Stern, il a réalisé le rêve de tout historien : « Être la petite souris cachée dans la pièce où tout se joue, lors de l'un des moments les plus dangereux de l'Histoire de l'humanité. Avoir le privilège de savoir ce qui s'est réellement passé » écrit-il. Comme nous aujourd'hui en le lisant. -
Maurice Garçon (1889-1967) fut l'un des plus grands avocats de son temps.
De 1912 à sa mort, il a consigné presque chaque soir les événements, petits et grands, dont il était le témoin ou l'acteur.
Ce premier volume de son journal inédit couvre, parfois heure par heure, la guerre, la défaite, l'Occupation et la Libération. À cinquante ans, l'avocat est alors au sommet de son art. Dans ces chroniques, il révèle aussi des qualités d'observation et un talent d'écriture enviables. Il y a du Albert Londres chez Maurice Garçon. Curieux de tout, il sillonne Paris et la province, furète, recoupe, rédige, avec le mérite constant, et rare, de s'interdire toute réécriture : c'est un premier jet qu'on lit sur le vif.
Maréchaliste de la première heure, il fait volte-face à l'armistice et, après le vote des pleins pouvoirs à Pétain, ne cessera plus de fustiger « le Vieux ». Fureur patriote, chagrin sans pitié, colère, espoir, désespoir. Honte de la collaboration. Virulence contre les nouvelles lois de Vichy. Son journal déborde. Portraits, anecdotes, détails méconnus foisonnent.
Croisées au Palais de justice, les figures du barreau, souvent têtes d'affiche de la politique, deviennent familières. Maurice Garçon connaît tout le monde, est de tous les grands procès, des dossiers criminels aux affaires politiques.
Ses plaidoiries érudites ont fait de lui, dès avant guerre, un avocat littéraire, voire mondain, futur académicien. Toute une galerie de personnalités en vue défile dans ses pages, écrivains, peintres, comédiens, éditeurs.
Nous voici conviés à une ahurissante traversée des années noires, histoire immédiate haletante.
Pascal Fouché est historien et éditeur.
Pascale Froment est journaliste et écrivain. -
Weimar : une histoire culturelle de l'Allemagne des années 20
Walter Laqueur
- Les belles lettres éditions
- Le Goût de l'Histoire
- 22 Octobre 2021
- 9782251917085
La plupart des Français l'ignorent : c'est en Allemagne, pendant les années 1920, que s'est développée la première culture authentiquement moderne. L'expressionnisme, Einstein, Bertolt Brecht, Gropius, Thomas Mann, Fritz Lang, Max Reinhardt, le Bauhaus, Heidegger, Paul Klee... Autant de noms qui témoignent de l'exceptionnel jaillissement créateur de cette époque dont le livre de Walter Laqueur présente le premier panorama complet - et contrasté : car, la musique atonale ne doit pas faire oublier le brillant renouveau de l'opérette ni le néo-marxisme de l'École de Francfort, le succès de Marlène Dietrich, dans une société « permissive » avant la lettre. Mais, cette époque, aussi contradictoire que riche, connut aussi, peu après la Russie, l'assaut le plus radical et le plus violent contre la modernité, qui devait entraîner l'Allemagne et l'Europe avec elle au bord de l'apocalypse. L'héritage de Weimar n'a pas fini de nous imprégner, ni de nous hanter.
-
Les voisins ; 10 juillet 1941, un massacre de juifs en Pologne
Jan T. Gross
- Les belles lettres éditions
- Le Goût de l'Histoire
- 8 Mars 2019
- 9782251910840
Le massacre collectif des Juifs de Jedwabne dans le courant de l'été 1941 rouvre le dossier de l'historiographie des relations entre Polonais et Juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il faut mettre de côté les sédatifs administrés depuis plus de cinquante ans par les historiens et les journalistes. Il est tout simplement inexact que les Juifs massacrés en Pologne au cours de la guerre l'aient été uniquement par les Allemands, à l'occasion assistés dans l'exécution de leur besogne macabre par des formations d'auxiliaires de police essentiellement composées de Lettons, d'Ukrainiens et autres « Kalmouks », pour ne dire mot des légendaires « boucs émissaires » que chacun fustigeait parce qu'il n'était pas facile d'assumer la responsabilité de ce qu'il avait fait - les szmalcowniks, les extorqueurs qui se firent une spécialité de faire chanter les Juifs essayant de vivre dans la clandestinité. En les désignant comme coupables, les historiens et autres ont trouvé commode de clore ce chapitre et d'expliquer que toute société a sa « lie », qu'il ne s'agissait que d'une poignée de « marginaux » et que, de toute manière, des cours clandestines s'occupèrent d'eux. [...] En vérité, il nous faut repenser l'histoire polonaise de la guerre et de l'après-guerre, mais aussi réévaluer certains thèmes interprétatifs largement acceptés comme explications des faits, attitudes et institutions de ces années-là.
-
L'arrêt : histoire économique du Covid
Adam Tooze
- Les belles lettres éditions
- 6 Mai 2022
- 9782251917665
Les chocs de 2020 ont bouleversé l'économie mondiale, les relations internationales et la vie quotidienne de l'humanité. Jamais auparavant l'ensemble de l'économie ne s'était contracté de 20 % en l'espace de quelques semaines et jamais, dans l'histoire du capitalisme moderne, 95 % des économies mondiales n'avaient souffert en même temps. Partout, des centaines de millions de personnes ont été mises à l'arrêt. Avec, en toile de fond, le spectre de la pandémie et de la mort.
Spécialiste du nazisme et des crises financières, Adam Tooze livre la première histoire immédiate de la pandémie. De l'apparition du virus en janvier 2020 à l'investiture de Joe Biden en janvier 2021, il écrit la chronique économique et géopolitique de cette crise à nulle autre pareille de l'âge néolibéral : la première crise totale de l'anthropocène.
De votre hôpital le plus proche à la Banque mondiale, Adam Tooze montre comment l'organisation sociale, l'intérêt politique et la stratégie économique ont interagi avec des conséquences humaines dévastatrices. Il passe avec brio de l'impact des fluctuations monétaires à la destruction des institutions - telles que les systèmes de santé, les écoles et les services sociaux - au nom de l'efficacité.
Il analyse avec lucidité ce qui s'est passé lorsque la pandémie est entrée en collision avec la politique intérieure (conférences du parti en Chine, élections américaines), les conséquences involontaires de la course au vaccin et le rôle du changement climatique.
Enfin, il démontre qu'aucune déclaration unilatérale d'« indépendance » ou d'isolement ne peut désormais soustraire un pays moderne au réseau mondial des déplacements, des biens, des services et de la finance.
Sachant manier avec rigueur une chronologie précise et des sources pléthoriques, Adam Tooze donne des repères historiques et livre une première synthèse, appelée à devenir une source majeure de la période, autant qu'une magistrale explication pour qui veut aujourd'hui prendre un peu de distance et mieux comprendre le monde qui vient. -
Les employés
Siegfried Kracauer
- Les belles lettres éditions
- Le Goût des idées
- 4 Août 2017
- 9782251904115
Il s'agit ici de ce que Walter Benjamin appelait, dans un compte rendu qu'il fit à l'époque de l'ouvrage, une « contribution à la sociologie des employés », d'un style et d'une méthode bien différents cependant. L'auteur circonscrit d'abord son objet d'étude par les données statistiques et les premières études de spécialistes puis il mène en dix semaines une enquête de terrain à Berlin: il étudie minutieusement les conditions d'habitat, de transport et de travail (des usines aux bureaux de placement) des employés, dont il dit la prolétarisation progressive. Il mène des entretiens avec les employés et les employeurs il participe à leurs loisirs (le cinéma surtout, le sport aussi) et s'immisce dans leur intimité en dépouillant la correspondance privée de quelques-uns d'entre eux. L'étude volontairement totalisante des employés réunit et rejoint les thèmes qui ont toujours intéressé l'auteur, et auxquels il avait déjà réfléchi. Terminé à la fin de 1929, le manuscrit est publié en une série de dix articles dans le journal auquel Kracauer collabore, le Frankfurter Zeitung. Le livre paraît dans les mois suivants. En mai 1933, il vient rejoindre le bûcher de livres dénoncés comme subversifs par les nazis.
Siegfried Kracauer (1889-1966) devient, après des études d'architecture, journaliste, critique de cinéma et écrivain. Éclectique, il est notamment l'auteur du Voyage et la danse (2008), Jacques Offenbach ou le secret du Second Empire (1994), De Caligari à Hitler (1984), Théorie du film (1960), ainsi que de l'Histoire : des avant-dernières choses (2006). -
Sandormokh. Ce charnier abrite, dans une forêt perdue de Carélie, 236 fosses où ont été retrouvés les restes des fusillés de la Grande Terreur. Ce site est devenu l'un des principaux lieux de mémoire et de recueillement en souvenir des victimes des purges staliniennes de 1937-1938, au cours desquelles près de 800 000 personnes ont été abattues d'une balle dans la nuque dans le plus grand secret. Le charnier de Sandormokh est situé non loin de Medvejegorsk, ville tristement célèbre pour avoir abrité le Quartier général de l'OGPU, puis du NKVD. Il a été mis au jour en 1997 par Irina Flige, Iouri Dmitriev et Veniamine Ioffe. Tous trois ont lutté au sein de l'association Memorial contre une réécriture de l'histoire de la Grande Terreur, qui est aujourd'hui toujours aussi vivace au sein du discours officiel russe. Leurs recherches sont un acte de résistance civile. Le livre d'Irina Flige retrace fidèlement les circonstances d'une véritable enquête, à la fois dans les archives et sur les lieux des exécutions, pour retrouver un chaînon manquant de l'histoire de son pays. Il rétablit un chantier historique nécessaire, où sont intriqués toutes les strates d'une « mémorialisation » conflictuelle, mettant en jeu les familles des victimes, les associations nationales (polonaises, ukrainiennes, etc.) et le pouvoir en place. Construit comme une aventure intellectuelle, cet ouvrage a été écrit à l'intersection de plusieurs genres : le lecteur y trouvera des éléments de recherche historique, d'analyse culturelle, de témoignages racontés et de journalisme. C'est ce qui en fait un document unique parmi les ouvrages consacrés aux répressions staliniennes.
-
1945. La guerre est finie. Un nouvel affrontement, d'une nature et d'une ampleur inédites, commence. George Orwell lui donnera un nom : la guerre froide. De 1947 à la chute du mur de Berlin (1989) puis de l'Union soviétique (1991), le monde va vivre sous cette menace. John Lewis Gaddis en livre une synthèse magistrale. Sur le fondement d'archives qui n'avaient jusqu'alors jamais été ouvertes, il fait revivre tous les épisodes majeurs de cette époque qui, plus que toute autre, a façonné la nôtre : blocus de Berlin, course aux armements nucléaires, guerre de Corée, crise de Suez, répression de l'insurrection hongroise, construction du mur de Berlin, crise de Cuba, écrasement du Printemps de Prague, crise des euromissiles... Gaddis décrypte, recueillant bon nombre de témoignages et fouillant les notes et Mémoires, la personnalité des acteurs : Churchill, Roosevelt, Staline, Truman, Brejnev, Nixon, Castro, Che Guevara, Kennedy, Reagan, Khrouchtchev, Jean-Paul II, Thatcher, Walesa, Bush, Gorbatchev... Gaddis raconte le comment et le pourquoi : pourquoi les États-Unis et l'Union soviétique se retrouvèrent dans une impasse mortelle ; comment nous sommes passés très près de l'apocalypse nucléaire ; ce que les dirigeants avaient à l'esprit, de Staline à Mao Zedong, de Reagan à Gorbatchev ; comment des agents secrets agirent dans l'ombre et comment des vacanciers d'Allemagne de l'Est firent tomber les premières pierres du mur de Berlin... C'est une histoire de situations de crise et de subterfuges, de négociations et de mensonges, de tyrans et de lutte pour le pouvoir - et d'hommes ordinaires qui changent le cours de l'Histoire.
-
Le salaire de la destruction
Adam Tooze
- Les belles lettres éditions
- Histoire
- 10 Avril 2020
- 9782251912875
Certains livres sont appelés à demeurer sans équivalent, dépassant tout ce que l'on a pu lire sur un sujet. Le Salaire de la destruction, une histoire économique du IIIe Reich, est l'un d'eux, tant pour le nombre d'idées reçues qu'il balaye que pour les conclusions inédites et l'approche globale qu'il propose. La catastrophe de 1939-1945 est-elle née de la puissance implacable de l'Allemagne nazie ou bien a-t-elle été précipitée par ses faiblesses économiques? Captivant, unanimement reconnu, fruit des recherches d'un historien au sommet de son art, cet ouvrage capital donne un poids nouveau et central à l'économie dans la politique de conquête mondiale élaborée par Hitler. Diplômé de King's College (Cambridge) et de la London School of Economics, Adam Tooze enseigne l'histoire de l'Allemagne à Yale. Il a déjà publié Statistics and the German State, 1900-1945: The Making of Modern Economic Knowledge (Cambridge University Press, 2001).
-
Apocalypse managériale
François-Xavier de Vaujany
- Les belles lettres éditions
- 18 Février 2022
- 9782251917450
1941. L'année où tout bascule. L'Europe tombe entre les mains d'Hitler. La barbarie fait son nid partout où la raison guidait le monde. Au même moment à New York, trois événements signent le commencement d'aventures apparemment très distinctes. Saint-Exupéry arrive à Manhattan. Il y rédige le mythique Petit prince. James Burnham publie son ouvrage Managerial revolution. Il y décrit la montée en puissance d'une nouvelle classe sociale : les managers. À quelques encablures, les acteurs de la Fondation Macy préparent un cycle de conférences. Le grand moment cybernétique approche.
Trois acteurs, trois lieux, trois projets. Sans qu'ils ne se parlent, leurs idées se rencontreront sur l'échiquier new-yorkais pour changer le monde.
Comment décrire ce phénomène à hauteur d'Hommes ? En donnant chair à Antoine de Saint-Exupéry, James Burnham et à l'un des pères fondateurs de la cybernétique : Norbert Wiener.
C'est ainsi qu'il devient possible de raconter le « moment historique » et la « grande histoire » de cette rencontre entre management et digitalité. La « mobilisation industrielle », les besoins en puissance de calcul, le développement d'une instrumentation de gestion à une échelle inédite, la nécessité de gérer à distance du théâtre d'opérations, le besoin d'agencer l'obsolescence et l'accélération... Avant, pendant et après les années de guerre, une alliance inédite et fondatrice se met en place entre management et digital. De plus en plus narrative, elle ne se dénouera plus jusqu'aux années 2000.
En faisant converser des philosophes européens et américains contemporains de ce mouvement historique, Apocalypse managériale propose une enquête originale et fouillée sur une conjonction capitale pour comprendre notre temps et un de ses symptômes : la perte de profondeur de nos expériences. -
Maurice Garcon : les procès historiques
Gilles Antonowicz
- Les belles lettres éditions
- 12 Avril 2019
- 9782251911014
Maurice Garçon (1889-1967) fut l'un des plus grands avocats du XXe siècle. Parmi ses 17 500 dossiers plaidés entre 1911 et 1967, conservés aux Archives Nationales, certains attirent particulièrement l'attention. Herschel Grynszpan, le meurtrier de l'attaché culturel de l'ambassade d'Allemagne à Paris qui, en 1938, voulut par son geste dénoncer les persécutions dont les juifs allemands étaient les victimes. Les « piqueuses d'Orsay », expression désignant les infirmières accusées, dans la panique de la débâcle de juin 1940, d'avoir tué plusieurs malades intransportables avant de fuir leur hôpital. Cinq étudiants, exécuteurs en mai 1943 à Poitiers du docteur Guérin qui, sous le pseudonyme de Pierre Chavigny, vantait dans la presse les mérites de la collaboration. Enfin, le grand résistant René Hardy, l'organisateur de la « bataille du rail », accusé d'avoir trahi et livré Jean Moulin aux Allemands. Ces quatre affaires présentent un intérêt historique majeur. Maurice Garçon y dissèque, avec son acuité coutumière, arcanes politiques et méandres de l'âme humaine. Il y révèle aussi l'étendue de son immense talent, lui qui, disait Paul Morand, « eut démontré que la malle était vide s'il avait défendu l'assassin de quelque malheureuse coupée en morceaux », tant il y avait dans sa conception de la défense une part de prestidigitation.
-
La guerre de face
Martha Gellhorn
- Les belles lettres éditions
- Mémoires de Guerre
- 29 Octobre 2015
- 9782251901084
Premiers bombardements à Madrid, 1937, derniers feux de la guerre au Panama en 1990. Entre ces deux dates, la journaliste américaine Martha Gellhorn a couvert les plus grands conflits, récits rassemblés dans son livre La Guerre de face, inédit en France, texte chéri des grands reporters.
Ses premières armes en Espagne, elle les fait aux côtés de son futur mari, Ernest Hemingway. Ils se sont rencontrés quelques mois plus tôt à Key West et ont aussitôt filé faire la guerre. Choc pour la jeune femme de 28 ans, de la bonne société de Saint-Louis (Missouri), à la carrière journalistique déjà bien remplie. C'est là qu'elle attrape le virus de cette guerre qu'elle détestera toute sa vie.
« Tu es une correspondante de guerre sur le front ou une épouse dans mon lit ? » lui lance « Papa », exaspéré, quand, en 1943, elle part suivre l'avancée de l'armée américaine en Italie. Ils divorcent en 1945 et Martha Gellhorn, des combats sur l'île de Java à ceux du Vietnam en passant par la guerre des Six Jours, va devenir l'une des meilleures reporters de sa génération et une grande figure de la presse américaine.
Son recueil de reportages The Face of War est publié en 1959 et réédité à plusieurs reprises. Devenue presque aveugle, luttant contre un cancer, Martha Gellhorn se suicide à Londres en 1998, à l'âge de 89 ans.
Martha Gellhorn (8 novembre 1908 à Saint-Louis, Missouri- 15 février 1998 à Londres), journaliste et écrivain.
Pierre Guglielmina est le traducteur des grands noms de la littérature anglo-saxonne. Il a récemment traduit dans la même collection Dépêches du Vietnam de John Steinbeck (2013). -
Bolcheviks et jacobins ; itinéraire des analogies
Tamara Kondratieva
- Les belles lettres éditions
- Histoire
- 24 Octobre 2017
- 9782251906003
Il y a trente ans, l'analogie avec la Révolution française fut à l'origine d'une philosophie soviétique de l'Histoire qui rejeta 1789 au nom de 1917 : posée en année zéro, la révolution d'Octobre ouvrit la voie au communisme en surpassant ainsi toutes les révolutions précédentes.
À l'heure du centenaire de la révolution de 1917, on reconnaît toujours officiellement en Russie que cette dernière « fut un des grands événements du XXe siècle », mais avec la renaissance des conservatismes et des nationalismes, sa grandeur est réinterprétée : « La transformation révolutionnaire aurait initié un projet global de civilisations. » Sans céder la première place à l'universalisme de la Révolution française, la primauté de la révolution russe est réaffirmée comme projet concurrentiel pour le devenir du monde.
Ce livre se propose de montrer comment la Révolution française, en tant que référence majeure des révolutionnaires russes tout au long du XIXe siècle, a pesé sur les consciences et l'action historique ; comment une prolifération d'analogies s'est emparée, après 1917, de l'imaginaire social autour de questions brûlantes : Lénine est-il un nouveau Robespierre ? Faut-il trouver en Bonaparte un modèle pour Staline ? Un Thermidor soviétique a-t-il déjà eu lieu ? Le travail mené ici rend ainsi compte des répercussions qu'a eues l'imaginaire dans la prise de deux décisions clés de l'histoire soviétique - l'instauration de la nouvelle politique économique en 1921 pensée comme une « autothermidorisation » par Lénine et son abandon en 1928 pensé par Staline comme une mesure préventive contre Thermidor.
Les pièces du dossier russe et soviétique réunies dans ce livre peuvent donc se lire aujourd'hui comme un ensemble matriciel pour des passions et débats qui rebondissent après 1991 et la chute de l'URSS.
Tamara Kondratieva est professeur émérite des Universités et membre associé du Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen (cercec/ehess/cnrs). Elle est auteur de La Russie ancienne (1995), Gouverner et nourrir. Du pouvoir en Russie (XVIe-XXe siècles) (2002), et a dirigé Les Soviétiques, un pouvoir, des régimes (2011). -
Avec Fidel et le Che ; ceux qui pleurent et ceux qui luttent
Jorge Ricardo Masetti
- Les belles lettres éditions
- Mémoires de Guerre
- 22 Septembre 2017
- 9782251905907
C'était un révolutionnaire, un vrai. Mort les armes à la main à 34 ans, dissous dans la jungle argentine. Le témoignage de Jorge Ricardo Masetti, le « commandant Segundo », compagnon de route et ami d'Ernesto Che Guevara et de Fidel Castro était resté inédit en France. Mémoires d'une guerre qui enflamma une génération et s'achève trois ans après sa mort : le 9 octobre 1967, il y a tout juste cinquante ans, le corps du Che est exposé, criblé de balles, à l'hôpital de Vallegrande, de l'autre côté de la frontière, en Bolivie. C'est lui qui avait envoyé Jorge Ricardo Masetti allumer la révolution si loin de Cuba. Les deux hommes sont morts pour elle. Le jeune journaliste argentin débarque dans la dictature sanguinaire de Batista en mars 1958. Il parvient, au terme d'un périple épique dans les montagnes cubaines à y décrocher la première interview radiophonique de Fidel Castro, chef du Mouvement du 26 juillet et de son fidèle adjoint, le Che. Bouleversé par la répression aveugle de la dictature, il bascule dans le camp révolutionnaire dont il devient un personnage incontournable. Dans Ceux qui luttent et ceux qui pleurent, Jorge Ricardo Masetti livre un témoignage capital sur l'épopée castriste. Un récit saisi sur le vif, une chronique nerveuse de la révolution. Fondateur et directeur de l'agence de presse internationale Prensa Latina, le missionnaire de la révolution, artisan du rapprochement avec le FLN en Algérie, prend les armes en 1964, pour ouvrir le second front choisi par le Che. C'est la fin de l'aventure. Son corps n'a jamais été retrouvé. Armelle Vincent est journaliste, elle a publié avec Juan Martin Guevara, Mon frère, le Che (2016), traduit en dix langues.
-
Femmes à boches ; occupation du corps féminin, dans la France et la Belgique de la Grande Guerre
Emmanuel Debruyne
- Les belles lettres éditions
- 19 Septembre 2018
- 9782251908427
Entre 1914 et 1918, les expériences de guerre ne se limitent pas au front et à l'arrière. Il y a aussi l'occupation militaire, subie par près de 10 millions de Français et de Belges. La faim, l'angoisse, la privation et la lassitude sont les conditions de cette situation particulière où se mêlent complémentarité de genre et antagonisme de guerre : des relations intimes naissent entre des femmes et des hommes qui dans d'autres circonstances ne se seraient jamais rencontrés. Mais ces relations ne sont pas simplement une révolte de l'amour contre la haine. La vague de viols qui accompagne l'invasion d'août 1914 participe à terroriser les populations civiles. Et la prostitution connaît un essor fulgurant au cours des années suivantes. Quelle que soit leur nature, ces relations ne laissent pas les occupés indifférents : pendant quatre ans, le corps féminin est l'enjeu de tensions incessantes en pays occupé. « Sources de contamination » pour les uns, « femmes à Boches » pour les autres, celles qui fréquentent l'ennemi font les frais de leur choix. Ostracisées sous l'occupation, tondues à la libération, puis disparues une fois la paix revenue. Cent ans après la fin de la guerre, « Femmes à Boches » est le premier ouvrage à se pencher sur l'histoire de ces femmes. Emmanuel Debruyne est professeur à l'Université de Louvain (UCLouvain), où il enseigne l'histoire contemporaine. Spécialiste des occupations militaires durant les deux guerres mondiales, il est notamment l'auteur de Le réseau Edith Cavell. Des femmes et des hommes en résistance (2015) et, avec Laurence van Ypersele, de Je serai fusillé demain. Les dernières lettres des patriotes belges et français fusillés par l'occupant. 1914-1918 (2011). Il a également dirigé avec James Connolly, Elise Julien et Matthias Meirlaen, En territoire ennemi. Expériences d'occupation, transferts, héritages (1914-1949) (2018).