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Perrin
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Tous les fronts dans un seul livre.Cet ouvrage est né d'un constat paradoxal. Si nous croulons
a priori sous les livres portant sur la Seconde Guerre mondiale, il existe en réalité peu de grandes synthèses sur le sujet - et aucune de l'envergure de celle que propose Olivier Wieviorka.
Fruit de nombreuses années de travail, elle innove d'abord par son approche globale qui la distingue des classiques anglo-américains qui privilégient les seules opérations militaires. Bien entendu, l'historien aborde tous les fronts : l'Europe évidemment, mais aussi l'Asie-Pacifique (si souvent négligée, en particulier la Chine), l'Afrique du Nord ou encore le Moyen-Orient. Il s'intéresse également à l'ensemble des acteurs (Canadiens, Australiens, Indiens...) et couvre tous les domaines : stratégique, comme il se doit, mais aussi idéologique, économique, logistique, diplomatique... - sans oublier l'histoire sociale et mémorielle habituellement traitée en parent pauvre. Enfin, l'auteur renouvelle largement la matière, souvent un peu datée, en intégrant les recherches les plus récentes dans une démonstration aussi rigoureuse sur le fond que limpide dans la forme.
En découle un grand récit, bien écrit et formidablement incarné, qui montre à quel point ce conflit fut véritablement mondial et total. Un ouvrage qui s'attache de concert à raconter, comprendre et expliquer en faisant sienne l'exigence formulée par Albert Camus dans L'Homme révolté : " On estimera peut-être qu'une époque qui, en cinquante ans, déracine, asservit ou tue soixante-dix millions d'êtres humains doit seulement, et d'abord, être jugée. Encore faut-il que sa culpabilité soit comprise. " -
La plus grande synthèse historique consacrée à la résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale.Parce qu'elle repose sur l'engagement et se construit sur le secret, la Résistance reste à la fois un mystère et un enjeu de polémiques partisanes.
Amorcée dès juin 1940, elle parvint à s'unir à l'ombre de la croix de Lorraine, grâce aux patients efforts de Jean Moulin, tout en affirmant son indiscutable pluralisme. Elle resta néanmoins de bout en bout minoritaire, se préoccupa peu du sort des juifs et joua un rôle limité sur le plan militaire. Son apport politique fut en revanche immense : la Résistance évita à la France les affres de la guerre civile et favorisa, à la Libération, une transition pacifique du pouvoir au profit d'une résistance regroupée derrière l'altière figure du général de Gaulle.
Ce livre aborde sans tabous l'ensemble de ses enjeux, de la formation des premiers réseaux au couronnement de 1944. Il ne dissimule ni les conflits, ni les ambitions qui animèrent les promoteurs de l'armée des ombres, du rôle de la presse clandestine à l'efficacité des réseaux, de la répression allemande aux motifs de l'engagement, des idées politiques de la Résistance à sa mémoire dans la France contemporaine. -
L'armée rouge : innovatrice, libératrice, prédatrice
Jean Lopez, Collectif
- Perrin
- 2 Novembre 2023
- 9782262105402
Histoire de l'Armée rouge... sang
Elle est née en 1918 dans la douleur et l'urgence de la pire des guerres civiles ; elle a été choyée et complice du pire des régimes -celui de Staline - mais aussi sa victime, voyant ses meilleurs chefs torturés et fusillés ; elle a su renouveler la pensée militaire et s'est donnée les plus gros moyens jamais réunis. Et pourtant, l'Armée rouge a failli mourir sous les coups de plus agile et plus expérimenté qu'elle, la Wehrmacht. Elle a réussi à surmonter des défaites inouïes, se reprendre, contre-attaquer et détruire son ennemi, mais à un coût abominable. On lui doit en bonne part la victoire de 1945 et... l'asservissement des peuples d'Europe de l'Est.
Analyses, témoignages, photos, cartes, infographies racontent le parcours de l'institution militaire la plus originale du XXe siècle. Les meilleurs spécialistes de
Guerres & Histoire sont à la manoeuvre pour livrer un ouvrage complet, qui n'a pas d'équivalent dans l'édition française. L'armée de Poutine se portant héritière de l'Armée rouge, il y a urgence à comprendre son fonctionnement, ses tares, ses faiblesses et... sa capacité à rebondir ! -
Une histoire de la résistance en Europe occidentale
Olivier Wieviorka
- Tempus perrin
- Tempus
- 24 Août 2023
- 9782262104788
L'histoire de la résistance décloisonnée des frontières nationales, par le plus grand historien du sujet.La résistance en Europe occidentale a longtemps été considérée comme un phénomène national ayant offert, tant sur le plan politique que sur le plan militaire, une large contribution à la défaite nazie. Mais l'armée des ombres n'aurait jamais pu croître sans le soutien de Londres d'abord, de Washington ensuite.
Telle est l'ambition de ce livre, qui vise à mieux comprendre l'action des forces clandestines en Norvège, au Danemark, aux Pays-Bas, en Belgique, en France et en Italie, entre 1940 et 1945, en analysant leurs interactions et en insérant l'histoire de ces combattants dans la grande stratégie anglo-américaine. En s'appuyant sur des archives aussi bien anglaises, italiennes que belges, Olivier Wieviorka renouvelle en profondeur notre perception de la place et du rôle des résistances intérieures, éclaire les politiques des gouvernements en exil et lève le voile sur l'importance des finances, de la logistique et de la planification des Alliés. Chemin faisant, il mesure la singularité de chaque pays tout en construisant une grande histoire transnationale de la résistance. -
Cette Autriche qui a dit non à Hitler : 1930-1945
Jean Sévillia
- Perrin
- 28 Septembre 2023
- 9782262081393
La véritable histoire de la résistance autrichienne à Hitler.Le 13 mars 1938, Hitler proclamait le rattachement de l'Autriche au Reich et, deux jours plus tard, faisait son entrée dans la capitale danubienne. Ces événements sont connus, et plus encore les photos qui les illustrent : douaniers autrichiens accueillant les soldats de la Wehrmacht, foule acclamant le Führer au coeur de Vienne. Le 10 avril suivant, par plébiscite, 99,75 % des Autrichiens approuvaient l'Anschluss.
Mais pourquoi ne dit-on jamais que les célèbres photos de 1938 ont été orchestrées par la propagande nazie ? Et pourquoi n'expose-t-on jamais l'autre face du décor ? Le désarroi de la petite République d'Autriche créée en 1918 sur les décombres de la monarchie des Habsbourg et l'attraction exercée par l'Allemagne, dans les années 1920, sur tous les courants politiques autrichiens représentés au Parlement, à commencer par les socialistes. Le combat de l'État autrichien contre le national-socialisme intérieur et extérieur, de 1933 à 1938, combat mené aussi par le régime autoritaire institué en 1934. En 1934 encore, la répression par l'armée autrichienne de la tentative de putsch nazi qui conduisit à l'assassinat du chancelier Dollfuss. Quatre ans plus tard, le sursaut du chancelier Schuschnigg qui voulut consulter les Autrichiens par référendum sur leur volonté de préserver l'indépendance de leur pays, consultation prévue le 13 mars 1938 et dont le résultat aurait sûrement été positif si Hitler, précisément, n'avait pas voulu en interdire la tenue en faisant envahir le pays par l'armée allemande, dans l'indifférence des démocraties occidentales. Ensuite le trucage du plébiscite nazi du 10 avril 1938, l'impitoyable destruction des attributs souverains de l'Autriche, la poursuite des opposants (70 000 arrestations lors de l'Anschluss), le règne de la terreur et la persécution des juifs. Et enfin la résistance autrichienne en exil ou intérieure - résistance communiste et socialiste, résistance catholique, résistance conservatrice et monarchiste -, résistance méconnue, qui eut ses héros et ses martyrs. L'Autriche, libérée par les Alliés en 1945 et redevenue souveraine en 1955, se relèvera grâce à des hommes ayant survécu aux camps nazis.
Jean Sévillia, fin connaisseur de l'Autriche et de son histoire, et fort de sources en grande partie inédites, brise les idées reçues et rend justice à cette Autriche qui, très tôt, a dit non à Hitler. -
Les grandes erreurs de la Seconde Guerre mondiale
Jean Lopez, Olivier Wieviorka, Collectif
- Tempus perrin
- Tempus
- 11 Mai 2023
- 9782262103941
Dans la lignée des Mythes de la Seconde Guerre mondiale, vingt erreurs stratégiques d'envergure expliquées par une équipe d'historiens et la rédaction de Guerres & Histoire, dirigées par Jean Lopez et Olivier Wieviorka.
La Seconde Guerre mondiale a duré près de six années, aussi longues que terribles. Cette durée s'explique, bien entendu, par les formidables moyens que les belligérants déployèrent sur terre, sur mer et dans les cieux : il était vain d'espérer abattre l'ennemi par une campagne unique ou une bataille décisive. Mais les erreurs commises expliquent aussi que ce conflit se soit éternisé. Si Hitler ne s'était pas obstiné à gagner la bataille d'Angleterre ou à prendre Stalingrad, si la France, en mai 1940, n'avait pas imprudemment lancé ses forces en Belgique et en Hollande, si les Anglo-Américains n'avaient pas débarqué en Afrique du Nord..., la face de la guerre en eût été changée et sa durée vraisemblablement raccourcie.
En traquant les erreurs commises par les deux camps, ce livre vise à explorer la rationalité des acteurs. Car les décisions prises par les dirigeants politiques ou les chefs militaires reposaient sur un ensemble de paramètres qu'il importe de décrire, afin de comprendre pourquoi ils menèrent à l'échec. Les stratégies se fondaient sur des informations parfois imparfaites, sur des moyens souvent limités, sur des hypothèses par moment fallacieuses. Autant de facteurs qui conduisirent, plus d'une fois, au désastre, comme aussi l'orgueil, l'obstination, le carriérisme et l'opportunisme menant à la prise de (mauvaises) décisions.
Autant de cas de figures qu'illustreront, de Stalingrad à " Market Garden ", de la stratégie navale des Japonais à l'insurrection de Varsovie, vingt contributions proposées par les meilleurs spécialistes de la Seconde Guerre mondiale.
Les erreurs : L'
appeasement ; Le Japon attaque la Chine ; Hitler choisit l'Italie ; La manoeuvre " Dyle-Bréda " ; Le
Haltbefehl devant Dunkerque ; L'armistice de 1940 ; L'intervention italienne en Grèce ; " Barbarossa " ; Ne pas capturer Malte ; Dieppe 1942 ; L'abandon de Singapour ; Le débarquement en Afrique du Nord ; Midway ; La politique arabe du Reich ; Monte Cassino ; Stalingrad ; Le bombardement stratégique ; L'
unconditional surrender ; L'insurrection de Varsovie ; " Market Garden ". -
La dernière grande bataille de la Seconde Guerre mondiale." Typhon d'acier ". C'est ainsi que la bataille d'Okinawa est surnommée. Le déluge de feu que les forces américaines font pleuvoir sur les défenseurs japonais de l'île entre les mois d'avril et de juin 1945 semble en effet justifier cette appellation. Pour les États-Unis, il s'agit de s'emparer d'un tremplin avant le déclenchement de l'opération finale : la conquête du Japon. Pour ce dernier, au contraire, le but est de provoquer un tel bain de sang parmi les GI's et les Marines que Washington renonce à son projet d'invasion, mais accepte également d'abandonner le principe de capitulation sans condition qui permettrait la sauvegarde des institutions impériales. Pour ces raisons, les combats qui se déroulent dans les airs, sur terre et sur mer dans l'archipel des Ryukyu prennent un caractère acharné et sans pitié. Pour la première fois de l'histoire, des vagues de centaines d'avions kamikazes sont lancés contre la flotte américaine sous les yeux incrédules des marins de la Navy. Les soldats de la 32e armée japonaise, retranchés dans l'incroyable système défensif qu'ils ont construit, entendent vendre chèrement leur vie, et la capture de chaque colline, de chaque crête fait l'objet de pertes extrêmement élevées chez les deux adversaires. Quelque peu éclipsée par le largage des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, la bataille d'Okinawa mérite pourtant d'être mieux connue, non seulement par ses aspects titanesques, mais aussi parce qu'elle constitue la dernière grande bataille de la Seconde Guerre mondiale et clôt ainsi, dans le sang, un cycle commencé à la fin des années trente.
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La guerre de Sécession incarnée
Durant trois jours de juillet 1863, 160 000 Sudistes et Nordistes se sont livré une bataille gigantesque dans un petit coin de campagne, à Gettysburg. La plus sanglante de toute l'histoire nord-américaine. L'enjeu était énorme : détermine l'avenir - réuni ou fracturé - des Etats-Unis d'Amérique. Son résultat eut été autre que, à coup sûr, la face du monde en eût été changé. Cette bataille, chaque citoyen américain la connait, ne serait-ce que par le discours qu'y prononça Abraham Lincoln, quelques phrases inoubliables fondatrices de la démocratie moderne américaine. Vincent Bernard, auteur chez Perrin des biographies remarquées des deux grands chefs militaires, le nordiste Grant et le sudiste Lee, donne ici la pleine mesure de son talent de narrateur et d'analyste. Propulsé au coeur de l'action, on suit heure par heure les charges et contre-charges des deux camps sous une pluie de 50 000 boulets et obus crachés par 600 canons. Pour le 5e opus de la collection champs de bataille, c'est un morceau de bravoure que nous offre le meilleur historien français de la grande guerre civile américaine. -
"sur les bords de la Seine..." : histoire et secrets du tombeau de Napoléon
Thierry Lentz
- Perrin
- 7 Septembre 2023
- 9782262104849
L'Empereur tel qu'en lui-même sa demeure éternelle le change.Dans son testament, Napoléon avait souhaité reposer " sur les bords de la Seine ". Ainsi en décida Louis-Philippe en 1840. La réalisation du tombeau, aux Invalides, fut confiée à Louis Visconti. Il fallut une décennie de travaux, sous la surveillance critique du gouvernement, des Chambres, de la presse et de l'opinion, pour en venir à bout : chantier pharaonique, qui employa des centaines d'ouvriers et d'artisans, et qui fut émaillé d'incidents, de retards en tous genres, et d'une explosion des budgets, sans compter la Révolution de 1848. On alla même chercher des blocs pour le sarcophage pourpre aux confins du cercle polaire. Ce n'est qu'en 1861 que les Cendres furent définitivement installées dans la crypte. Depuis lors, le tombeau a connu moments de vicissitudes et heures de gloire, des grands hommes - Foch, Lyautey, l'Aiglon - ont rejoint l'Empereur, des visiteurs illustres et variés, y compris Hitler, se sont succédé, la Résistance s'en est mêlée, et la foule des touristes cause aujourd'hui autant de soucis qu'elle témoigne de l'irrésistible attraction de la légende napoléonienne, devenue partie intégrante, en dépit des fâcheux, de la mémoire nationale.
Dans le style alerte et précis qu'on lui connaît, Thierry Lentz fait vivre l'histoire méconnue et révèle les nombreux secrets de ce monument unique. -
Histoire navale de la Seconde Guerre mondiale
Craig L. Symonds
- Tempus perrin
- Tempus
- 9 Novembre 2023
- 9782262105242
Une histoire intégrale de la Seconde Guerre mondiale sous l'angle maritime, par l'un des meilleurs spécialistes américains : une saga aussi vaste que les océans.Du traité naval germano-britannique de 1935 à la signature de l'Acte de capitulation japonais signé sur le USS Missouri en septembre 1945, en passant par la bataille de l'Atlantique où se distinguèrent les U-Boote allemands, celle de Méditerranée, l'attaque de Pearl Harbor, les batailles de la mer du Corail, de Midway, les opérations amphibies " Torch " et " Overlord " ou encore la bataille du golfe de Leyte et l'assaut amphibie sur l'île d'Iwo Jima, Craig L. Symonds dresse une synthèse inégalée du conflit sans omettre l'étude des percées technologiques - concernant les avions, les torpilles, le décryptage, le radar et finalement l'énergie atomique - qu'il a induit.
Fort de nombreuses sources inédites, il laisse en outre les acteurs historiques s'exprimer d'eux-mêmes, afin de raconter la Seconde Guerre mondiale en mer telle que les contemporains l'ont vécue : une seule histoire gigantesque et complexe impliquant des dirigeants nationaux, des stratèges, des commandants de flottes et des capitaines de navires, des mécaniciens, des servants de tourelles, des pilotes d'avions, des marins de la marine marchande et des Marines américains, et un drame humain aux dimensions planétaires qui a exercé un impact durable, démesuré sur l'histoire du monde.
Un futur classique.
" L'Histoire navale de la Seconde Guerre mondiale est une histoire précieuse, ramassée en un seul volume, mais d'une ampleur somptueuse, qui n'oublie pas un seul épisode. Craig Symonds réalise ici un véritable haut fait : il parvient à nous transmettre toute cette matière en nous offrant un récit passionnant et une histoire pleine d'intérêt. Ce livre est un régal ! "
John Prados, auteur de La Guerre du Vietnam (Perrin, 2011)
" L'auteur dresse une synthèse inégalée du conflit sans omettre l'étude des percées technologiques " - Gazette des armes
" Un très bel ouvrage concernant un aspect de la guerre méconnu. " - Histoire et Patrimoine -
Les entretiens oubliés d'Hitler : 1923-1940
Eric Branca
- Tempus perrin
- Tempus
- 31 Août 2023
- 9782262104832
Un document édifiant.Depuis son émergence politique, en 1923, jusqu'à la défaite de la France, en 1940, Hitler a utilisé la presse démocratique comme nul autre dictateur ne l'avait fait avant lui. Complétant et souvent corrigeant ses innombrables discours, il accorda des entretiens à des journalistes triés sur le volet afin d'endormir les opinions publiques occidentales sur la réalité de ses desseins et le caractère impitoyable de leur mise en oeuvre.
En voici seize parmi les plus significatifs, accordés aux plus grands correspondants américains, britanniques et français de l'époque. Soigneusement présentés et annotés, ils deviennent essentiels, à la fois par ce qu'ils disent et par ce qu'ils dissimulent : une édifiante " préhistoire " de la Collaboration. -
Le Japon en guerre : 1931-1945
Haruko Taya Cook, Theodore F. Cook
- Tempus perrin
- Tempus
- 31 Août 2023
- 9782262104818
Le coeur à nu d'un pays où " le devoir pèse plus lourd qu'une montagne, la mort est plus légère qu'une plume ".Le 15 août 1945, les Japonais entendent à la radio, pour la première fois, leur Empereur annoncer que la guerre n'a pas " tourné à l'avantage " du Grand Japon. Pour le peuple nippon, cette annonce sonne la fin des illusions glorieuses et la fin d'un conflit qui, depuis le 7 juillet 1937, et le début de la guerre en Chine, a embrasé l'Asie, des Indes néerlandaises aux Philippines, a fait des millions de victimes et a laissé libre cours aux pires atrocités. Le mot " capitulation " ne sera jamais prononcé.
Soixante-dix ans après, que savons-nous de cette guerre, sinon ses grandes dates : Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, où le Japon, avec l'anéantissement de la flotte américaine, déclare la guerre aux États-Unis et à la Grande-Bretagne ; Hiroshima, le 6 août 1945, et Nagasaki, le 9 août 1945, les deux bombes atomiques qui, en semant l'horreur au coeur du Japon, mettent un point final au conflit. Mais comment celui-ci fut-il perçu par la société nippone ? Comment un pays pourtant empreint d'un sentiment pacifiste exacerbé perçoit-il sa part de responsabilité dans cette guerre dévastatrice ?
Menant l'enquête, Haruko Taya Cook et Théodore F. Cook ont retrouvé des Japonais acteurs ou témoins : paysans, ouvriers, soldats, pilotes, couturières, artistes, tous des " enfants de l'Empereur " jetés dans un conflit extraordinaire sans autre choix que d'obéir à leur devoir, et soucieux, au lendemain de la guerre, de tourner la page. La plupart n'avaient jamais parlé. Les soixante-neuf témoignages réunis dans cet ouvrage, dont certains donnent le frisson, composent un des plus extraordinaires documents qu'on puisse lire sur l'histoire japonaise. -
La bataille la plus emblématique de la Première Guerre mondiale, aujourd'hui symbole de paix pour l'humanité.Dans l'écosystème des batailles de la Grande Guerre, Verdun fait figure d'exception mais non à cause des pertes, objets de tous les fantasmes, ni du nombre d'obus tirés, de la violence, de tactiques nouvelles et de mille autres superlatifs - cet affrontement n'est ni plus ou moins " violent " ni plus meurtrier que d'autres. Cependant, elle dénote bel et bien par l'intensité du feu de l'artillerie, la concentration massive d'hommes et l'accumulation des moyens matériels. De ce point de vue, Verdun rassemble déjà toutes les caractéristiques de l'hyperbataille. Pourtant, ce sont les petits groupes de combattants qui font basculer ou relancent l'un des plus longs et meurtriers affrontements de l'histoire.
Emblématique de la guerre de tranchées, immobile, Verdun est pourtant en mouvement incessant sur terre et dans les airs : la guerre de mouvement dans un mouchoir de poche. Discrète dans ses dimensions spatiales, colossale dans les moyens matériels mobilisés pour détruire la nature et tuer les hommes, cette bataille à somme nulle au plan militaire est un géant mémoriel. Une vraie métaphore de la guerre pour les Français tant dans le duel franco-allemand qu'elle représente que dans la cinématique de l'offensive.
Verdun mérite son histoire intégrale dépoussiérée, rajeunie et démythifiée, connectée à l'histoire politique, sociale, économique, technique, culturelle mais avec ses spécificités, qui tiennent à la structure des armées, à leur finalité opérationnelle, aux relations intramilitaires. Ce présent livre l'aborde à hauteur d'hommes, de la vision du caporal à celle du général, de la tranchée aux états-majors, sans être une transcription de récits et sans opposer une histoire par le bas, celle des soldats et officiers qui se battent, souffrent, meurent à une histoire par le haut, celle des généraux et des décideurs. L'une n'existe pas sans l'autre. -
La chute de l'Union soviétique : 1982-1991... 2023
Andreï Kozovoï
- Tempus perrin
- Tempus
- 13 Avril 2023
- 9782262103743
L'agonie d'un système, la fin d'un monde.
C'est à la mort de Leonid Brejnev, le 10 novembre 1982, que commence la longue agonie de l'URSS. Elle durera près de dix ans, mais il suffira de trois jours entre le 19 et le 22 août 1991 pour que s'effondre totalement l'ensemble du système totalitaire lénino-marxiste et qu'implose le pays, donnant naissance à quinze nouveaux États, dont la Fédération de Russie. Depuis la disparition de Staline en 1953, la situation économique en Union soviétique n'a cessé de se dégrader. L'URSS est rongée par le vieillissement de ses dirigeants : dans les années précédant sa mort à soixante-quinze ans, Brejnev, le dernier " tsar communiste ", a déjà été contraint à des reculades humiliantes, en particulier en Afghanistan et en Pologne. Une nouvelle société, des économies parallèles, des contre-cultures et des dissidences que le pouvoir ne peut plus maîtriser se sont développées. Le réformiste Mikhaïl Gorbatchev est finalement élu par le Soviet suprême en 1985. Le 19 août 1991, il est victime d'un putsch. Même si l'action échoue trois jours plus tard, elle précipite la chute du secrétaire général du Parti et celle de l'Union soviétique. En voulant le renverser pour sauver l'URSS, les putschistes ont précipité sa fin. Le régime implose. Les unes après les autres, les républiques proclament leur indépendance.
Dans cette nouvelle édition revue et complétée, Andreï Kozovoï replace notamment Gorbatchev dans son contexte, en mettant en évidence son héritage " libéral ", antistalinien, mais aussi ses racines plus conservatrices, et en particulier son héritage " andropovien " - la période 1982-1985 ayant à bien des égards " incubé " la perestroïka des années 1985-1988. Autant de contradictions qui permettent aussi de comprendre les difficultés de transition que va connaître la Russie après 1991 et sa dégradation progressive vers un régime " illibéral ".
L'ouvrage de référence. -
" Le coup fut monstrueux et terrassa Paris. " (Victor Hugo.) Un choc dont la France n'est pas tout à fait remise.Ce fut, comme dans un roman d'aventures, l'opération " Rubicon ". Elle partit de l'Élysée - rive droite - pour fondre sur le Palais-Bourbon - rive gauche. En quelques heures, le président Bonaparte annihila l'Assemblée nationale : les députés de gauche comme ceux du parti de l'ordre furent également frappés. Tout le monde s'y attendait, et pourtant la plupart furent surpris. Comment le neveu de l'Empereur, réputé falot et nimbé de mystères, aurait-il osé ? Il osa pourtant faire son Brumaire à lui. Paris fut rapidement subjugué. En revanche, une partie de la paysannerie, attachée à la République démocratique et sociale, surtout dans le Centre et le Midi, opposa une résistance inattendue, parfois très vive, ce qui permit au pouvoir de se poser en sauveur de la société. Un État autoritaire prit alors en main la réorganisation d'une nation traversée de profondes fractures pour la préserver d'elle-même et ouvrir le temps des " miracles économiques ". La République, elle, n'oublia pas la violence faite alors aux institutions et en tira une leçon politique et morale, qui dure encore : rester vigilant face aux tentations autoritaires et aux menaces contre les libertés, que symbolise toujours " le 2 décembre " de Louis Bonaparte.
Une démarche neuve, rigoureuse et alerte, qui inscrit l'événement dans la durée et l'appréhende dans tout l'espace national, au plus près de la population comme des principaux acteurs, à partir de sources souvent inexploitées. -
Les généraux russes contre Napoléon
Natalia Griffon De Pleineville
- Perrin
- 16 Novembre 2023
- 9782262095208
La Fierté de l'Armée russe.Parmi les adversaires de l'armée napoléonienne, les soldats du tsar ont été les plus coriaces. Ne disait-on pas à l'époque : " Il ne suffit pas de tuer un Russe, il faut encore le pousser pour qu'il tombe " ? Ces hommes de fer ont été commandés par une pléiade de généraux braves et talentueux, dont certains n'avaient rien à envier aux maréchaux de Napoléon. Ce livre brosse le portrait des plus célèbres d'entre eux : Barclay de Tolly, Koutouzov, Bagration, Bennigsen mais aussi de quelques autres moins connus en France : Platov, le redoutable chef des Cosaques, Yermolov, " la plus mauvaise langue de l'armée ", les frères Toutchkov, exemple typique d'une dynastie militaire, ou bien encore Miloradovitch, " le Murat russe ". Lors du passage éprouvant des Alpes, sur les champs de bataille d'Austerlitz et de Friedland, dans la fournaise de la Moskova, au milieu des glaces finlandaises ou sous les murs de Paris, ils ont été les acteurs majeurs des guerres européennes. Pour chacun, l'auteur présente ses origines familiales, son parcours professionnel et personnel, racontant en détail les faits d'armes, les relations avec le souverain en place, Alexandre Ier, et avec ses pairs, souvent empreintes de jalousie et de rivalité. Les récits sont fondés majoritairement sur des sources en langue russe, inaccessibles aux lecteurs francophones : mémoires, correspondance privée et officielle, rapports sur les opérations militaires. Un panorama vaste et varié sur un sujet inédit dans l'historiographie française.
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15 août 1811 : l'apogée de l'Empire ?
Charles-Eloi Vial
- Tempus perrin
- Tempus
- 22 Juin 2023
- 9782262104429
" Du triomphe à la chute, il n'est qu'un pas. " (Napoléon)
15 août 1811 : la Saint-Napoléon, fête nationale de l'Empire, bat son plein. À Paris, à Milan ou à Amsterdam, des feux d'artifice ou des concerts célèbrent l'anniversaire du maître de l'Europe qui fête ses 42 ans et vient d'être père du roi de Rome, conférant au Premier Empire une légitimité dynastique dont il était dépourvu. Pourtant, les festivités sonnent étrangement faux. Les Français ont faim, souffrent de la crise économique et manifestent leur désaffection. À Naples, à Madrid, à Stockholm, des crises politiques couvent et l'autorité de Napoléon est ouvertement contestée. À Londres, à Vienne, à Berlin, les dirigeants se préparent à une prochaine guerre entre la France et la Russie. Aux Tuileries enfin, Napoléon va lui-même gâcher la fête en insultant publiquement l'ambassadeur du tsar, le prince Kourakine. La nouvelle de cet esclandre va se répandre comme une traînée de poudre en Europe et déclencher les préparatifs de la funeste campagne de 1812. Tournant majeur du règne, le 15 août a marqué durablement les contemporains. Jamais Napoléon n'avait été aussi puissant qu'en ce jour de fête qui marqua paradoxalement le début de la fin de l'épopée. L'étude de cette journée particulière à l'échelle de l'Europe, menée à partir de sources inédites, offre une plongée dans les arcanes de la haute politique tout en proposant une analyse sans appel du système napoléonien et de ses limites. -
Voyage au bout de l'enfer. 27 janvier 1945. Les troupes soviétiques pénètrent dans l'enceinte d'Auschwitz-Birkenau pour la première fois et découvrent avec horreur le plus important camp d'extermination du IIIe Reich. Si 60 000 prisonniers ont été évacués à leur approche, il ne reste, sur place, que 7 000 malades mourant de faim. Comment ont-ils pu survivre à cet enfer ? Quel a été le rôle exact des hauts gradés nazis, et plus particulièrement des médecins, dans l'organisation du camp ?
S'appuyant sur des documents inédits et de nombreux témoignages de survivants, cet ouvrage répond à ces questions et fait pour la première fois la lumière sur le rôle primordial qu'ont joué les médecins SS dans l'exécution de la Solution finale. De 1940 à 1945, ce sont eux qui orchestrent les meurtres et profitent de leur statut pour commettre l'impensable. En plus d'ôter la vie à des milliers de personnes, ils utilisent ceux qu'ils épargnent comme cobayes de leurs expériences médicales et, à l'instar de Josef Mengele, leur font subir les pires atrocités.
Heureusement, dans un mouvement inverse, les médecins déportés font preuve d'obstination et d'acharnement pour soigner les malades qui les entourent et protéger leurs compagnons d'infortune. Mentir, cacher, subtiliser et falsifier deviennent leurs maîtres mots. Mais jusqu'à quelles compromissions sont-ils prêts à aller pour sauver des vies ? Doivent-ils accepter de collaborer et ainsi rejoindre la " zone grise ", remarquablement décrite par Primo Levi, dans l'espoir d'être épargnés ?
Loin de tout manichéisme, le docteur Bruno Halioua retrace avec maestria l'histoire méconnue des médecins d'Auschwitz, et tente de comprendre leur psychologie. Un livre aussi glaçant qu'essentiel.
Ouvrage préfacé par Claude Quétel, et publié avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. -
La biographie croisée de deux géants que tout oppose.
Si Andrew Roberts est désormais bien connu du public francophone grâce au succès de son
Churchill paru en traduction en 2020, il se penche de longue date sur la personnalité, la carrière et l'oeuvre du grand homme.
Ici, l'auteur enfourche l'un de ses chevaux de bataille préférés pour s'en prendre à ceux qui suggèrent qu'au fond, il n'y avait guère de différence entre Hitler et Churchill. Leur expérience des tranchées au cours de la Grande Guerre, leur patriotisme exacerbé, la fierté qu'ils tiraient du glorieux passé de leur pays et par-dessus tout leur charisme, leur art de mener les hommes, le pouvoir psychologique qu'ils exerçaient sur les foules - et ce, souvent même en dehors de leur patrie : tout cela, lit-on çà et là, les rapprochait au point de faire d'eux des frères ennemis.
Andrew Roberts montre magnifiquement le caractère fallacieux de ces points communs supposés, et d'abord sur le plan pratique, en rappelant que Churchill a toujours su déléguer le pouvoir de décision militaire à ses chefs d'état-major en se rendant à leurs arguments - certes, non sans avoir au préalable ferraillé avec eux jusqu'au bout - tout en se réservant le rôle de représentant indiscuté du Royaume-Uni auprès de ses interlocuteurs Roosevelt et Staline. Cette délégation de pouvoir, Hitler l'a certes appliquée lors des grands triomphes de la guerre éclair, en Pologne et en France, en 1939-1940, mais il y a mis fin dès les premiers revers sur le front soviétique à la fin de 1941, pour devenir totalement incapable de faire confiance à ses généraux après l'attentat de juillet 1944. Pour l'auteur, un grand meneur d'hommes c'est un chef qui, au contraire, pratique la confiance à double sens : le commandant en chef fait confiance aux commandants sur le terrain dont il a su discerner la compétence en les nommant, et les subordonnés, aussi hauts gradés qu'ils soient, lui font confiance pour les soutenir sans réserve une fois qu'ils l'ont amené à percevoir le bien-fondé de leurs entreprises. Ce fut là, soutient Andrew Roberts dans des pages fort convaincantes, ce qui fit la force de Churchill, chef de guerre de 1940 à 1945. -
L'aigle et le léopard : les liaisons dangereuses entre l'Angleterre et le IIIe Reich
Eric Branca
- Perrin
- 9 Mars 2023
- 9782262103538
Les " cousins germains ".Après la chute de la France, en juin 1940, l'Angleterre a bien failli faire la paix avec le IIIe Reich et accepter le partage du monde qu'Hitler lui proposait depuis son arrivée au pouvoir. Nul doute qu'alors l'issue de la guerre eût été tout autre.
En parvenant, sur le fil, à faire échouer ce plan, Churchill n'a pas seulement triomphé des anciens partisans de l'" apaisement ", regroupés derrière son prédécesseur Neville Chamberlain, l'homme des accords de Munich. Les forces qu'il a vaincues in extremis s'activaient depuis deux décennies, tantôt dans l'ombre, tantôt au grand jour, pour répudier l'ancienne " Entente cordiale " entre Londres et Paris au profit d'un accord géopolitique global avec l'Allemagne : à cette dernière, la direction politique du continent, assortie d'une intégration économique et financière poussée avec le monde anglo-saxon ; à l'Empire britannique, un leadership écrasant sur le commerce mondial.
Ce rêve n'a pas seulement été poursuivi par de nombreuses figures de l'aristocratie britannique, sans parler d'une partie de la famille régnante, fidèle à ses origines allemandes - à commencer par le roi Édouard VIII, authentiquement nazi. Largement partagé, il avait pour chef de file le gouverneur de la Banque d'Angleterre en personne, Montagu Norman, et ses adeptes se recrutaient dans tous les secteurs de l'opinion, syndicats compris.
Quant à Hitler lui-même, c'est peu dire que sa fascination pour l'Angleterre était inséparable de sa doctrine raciste. Cette dernière fut forgée au contact d'un idéologue britannique, Houston Stewart Chamberlain, considéré par les nazis comme leur second " prophète ".
Écrite d'une plume alerte et riche de nombreuses révélations, voici l'histoire inédite et prenante de ces liaisons dangereuses qui faillirent changer la face du monde et perdurèrent jusqu'à la chute du IIIe Reich. -
égéries rouges : 12 femmes qui ont fait la Révolution russe
Andreï Kozovoï
- Perrin
- 13 Avril 2023
- 9782262087968
Le rôle méconnu de " douze femmes en colère " dans l'avènement de la Russie soviétique.Certaines sont connues - telles Alexandra Kollontaï, la première femme diplomate au monde, ou encore Nadejda Kroupskaïa, la militante bolchévique et épouse de " Volodia " - ; d'autres le sont moins, comme Fanny Kaplan, qui a tiré sur Lénine, ou Sofia Perovskaïa, la terroriste qui a organisé l'assassinat du tsar Alexandre II ; d'autres encore sont des grandes oubliées de l'Histoire (citons l'étudiante Maria Bogdanova ou la " populiste " Alexandra Dementieva).
Mais toutes ont un point commun : elles ont fait la Russie soviétique. Mues par des sentiments altruistes - instruire les masses paysannes, etc. -, ces égéries sont progressivement devenues des révolutionnaires professionnelles. Leur détermination a ébranlé le tsarisme et a permis à des idéologies utopiques (populisme, anarchisme et communisme) d'inspirer les jeunes générations et de rayonner dans le monde entier. Mais en voulant faire le bonheur du peuple russe, elles ont aussi contribué à l'avènement d'un Parti-État qui a réduit ce même peuple en esclavage, notamment en utilisant la cause des femmes pour asseoir sa domination sur la société.
S'il faut louer l'action de ces combattantes il faut aussi se garder de les idéaliser et d'en faire des victimes du régime communiste dépassées par les événements. Leur part sombre (leur connivence avec le régime totalitaire, etc.) doit aussi être étudiée.
S'appuyant sur un important corpus documentaire français, russe et anglais, enrichi de documents inédits, Andreï Kozovoï propose un ouvrage vivant et accessible qui analyse avec justesse et sans manichéisme le rôle exact de ces femmes puissantes car engagées. -
Histoire du 1er régiment étranger de parachutistes 1948-1961 : des rizières d'Indochine au putsch d'Alger
Paul-André Comor
- Perrin
- 16 Novembre 2023
- 9782262081270
Histoire et déclin d'un régime d'élite, pris dans les tourmentes des guerres de décolonisation
Le premier régiment étranger de parachutistes, entré dans la postérité pour avoir été le fer de lance de la " fronde des généraux " d'Alger qui a provoqué sa dissolution par le général de Gaulle le 30 avril 1961, occupe une place singulière dans l'histoire de la Légion étrangère. Simple bataillon créé au début de la guerre d'Indochine à Sidi-Bel-Abbès, il est engagé au Tonkin dès novembre 1948. Il y fait ses premières armes jusqu'à sa destruction au cours de la bataille de la RC4 ( septembre-octobre 1950). De toutes les grandes grandes opérations, le 1er REP est une nouvelle fois anéanti pendant la bataille de Diên Biên Phu. Transformé en régiment d'intervention à son retour en Algérie, rattaché à la 10e division parachutiste du général Massu, il participe à la campagne de Suez, aux batailles d'Alger (1957) et des frontières (1958) et aux grandes opérations du plan Challe (1950-1960).
L'histoire retient que le régiment a connu depuis la création du bataillon quatorze chefs de corps dont quatre par intérim et surmonté plusieurs crises qui, sans le socle des traditions légionnaires servies par les caractères d'exception de son encadrement, auraient pu compromettre son unité. Quatre officiers d'exception marquent cette épopée : le commandant Segrétain, tué sur la RC4, le colonel Jeanpierre, disparu dans la région de Guelma, le colonel Brothier et enfin le commandant Denoix de Saint Marc, archétype de l'officier de Légion pris dans la tourmente des guerres de décolonisation entre la discipline et la fidélité à la parole donnée.
L'ouvrage de référence sur un régiment mythique. -
L'Abwehr : 1939-1945 : les services secrets allemands en France
Gérard Chauvy
- Perrin
- 27 Avril 2023
- 9782262103620
La première synthèse complète sur le rôle joué par les services de renseignements militaires allemand en France sous l'Occupation.Si nombre d'organisations du IIIe Reich sont connues de tous - la toute-puissante milice de l'État allemand (SS), la police secrète du parti nazi (Gestapo), ou encore son organe de maintien de l'ordre (SD) -, l'Abwehr, elle, est moins célèbre. Pourtant, elle joue un rôle primordial lors de la Seconde Guerre mondiale puisqu'elle rassemble les services de renseignements militaires du Reich.
Indispensables sur le sol allemand, ces services secrets le sont encore plus en France, dans ce pays d'abord ennemi, puis conquis, qu'il faut surveiller jour et nuit. La principale responsabilité des agents de l'Abwehr dans la France occupée ? Infiltrer discrètement et démanteler complètement le plus de réseaux de résistance possible. Mais quels sont ses méthodes, son organisation et son fonctionnement ? Qui sont les hommes clés (agents retournés, germanophiles convaincus, etc.) qui l'animent ? Comment est structuré son quartier général au Lutétia, hôtel emblématique de Paris ? Enfin, quels sont ses succès, mais aussi ses échecs (débarquement en Normandie non empêché) ?
S'appuyant sur de nombreux fonds d'archives jusqu'ici inexploités (SHD de Vincennes, etc.), Gérard Chauvy propose la première synthèse sur le rôle crucial de l'Abwehr, depuis sa création dans les années 1930 par l'emblématique mais surtout énigmatique amiral Canaris (était-il vraiment le chef de file de la résistance allemande au Führer comme beaucoup le prétendent ?), sa pénétration en France occupée et, enfin, sa dissolution à la fin de la guerre. -
Le dernier grand témoignage sur Hitler intime.Le commandant SS Heinz Linge (1913-1980) fut, pendant dix ans, le majordome d'Adolf Hitler. Cet ancien maçon intègre les rangs militaires dès 1933 pour devenir dans un premier temps garde du corps. Il intègre peu à peu le cercle restreint de son maître, dont il est l'un des plus fidèles partisans.
Voici enfin la traduction française de ses Mémoires (
With Hitler to the End) que les spécialistes considèrent comme un témoignage de premier ordre pour sa description de l'intime du Führer, petit bout de la lorgnette d'événements considérables au filtre des banalités de la vie domestique. Se révèlent au fil des pages la politique et la guerre ; le gouvernement et les loisirs ; les collègues de l'entourage direct et les dignitaires repus ; les quartiers généraux et la Chancellerie ; le cérémonial et la décontraction ; enfin, les voyages et les séjours au Berghof.
Linge resta aux côtés d'Hitler jusqu'à la fin, réglant après son suicide l'opération d'escamotage de sa dépouille, qu'il sortira du bunker pour y mettre le feu. Il tenta ensuite de sauver sa peau, avec moins de succès : il est capturé par les Soviétiques. Commence alors la deuxième grande aventure de sa vie, celle-ci bien moins agréable et confortable. La documentation moscovite nous révèle ainsi qu'il fut un des grands témoins utilisés par les services de sécurité et le ministère de l'Intérieur Béria pour rédiger à l'attention de Staline un épais " dossier Hitler ".
Présenté et commenté par Thierry Lentz, ce document exceptionnel entrera rapidement dans les bibliothèques de tous les amateurs des secrets du IIIe Reich.