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Le 21 février 2024 Missak Manouchian entre au Panthéon, avec son épouse, Mélinée. L’histoire des Arméniens mérite d'être connue et reconnue. Missak, le militant, le résistant est une figure digne d'être honorée. Mais je suis saisie par un double sentiment, celui d'une injustice à l'égard des 21 autres résistants étrangers fusillés en même temps que lui par les nazis et d'Olga Bancic guillotinée ; celui d’un malaise devant un récit historique qui distord les faits pour construire une légende. Or, à l'époque des « vérités alternatives », si on souhaite donner une leçon d'histoire, la moindre des précautions est de l’établir.
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Le procès Pétain : Vichy face à ses juges
Julian Jackson
- Seuil
- L'Univers historique
- 19 Janvier 2024
- 9782021462661
« Un livre captivant. »
Robert Paxton
« C'est de l'histoire, mais plus que de l'histoire, une sorte de tragédie antique. »
Antoine ProstPendant l'Occupation peu d'images ont autant choqué la population que la photographie du maréchal Pétain - le héros de la Première Guerre mondiale - serrant la main de Hitler le 20 octobre 1940. Pétain déclare alors au peuple français qu'il « s'engage dans la voie de la collaboration ». Il termine par ces mots : « Telle est ma politique. Mes ministres sont responsables devant moi. C'est moi seul qui serai jugé par l'Histoire. »
Cinq ans plus tard, en juillet 1945, l'heure du jugement - mais pas encore de celui de l'Histoire - est venu. Pétain est traduit devant une Haute Cour spécialement créée pour répondre de sa conduite entre la signature de l'armistice avec l'Allemagne en juin 1940 et la libération de la France en août 1944. Dans cet ouvrage qui allie la finesse de l'analyse à l'art du romancier, les trois semaines du procès de Pétain, qu'analyse Julian Jackson au jour le jour, révèlent l'une des crises les plus dramatiques de l'histoire de France au XXe siècle - ce que le procureur principal Mornet a appelé « quatre années à effacer de notre histoire ».
Comme le dira François Mauriac en 1945 : « un procès comme celui-là n'est jamais clos... Pour ses admirateurs, pour ses adversaires, Pétain restera une figure tragique, éternellement errante, à mi-chemin de la trahison et du sacrifice ». Jackson explore brillamment comment le souvenir de Pétain a hanté la conscience collective des Français jusqu'à nos jours.Spécialiste de l'histoire de la France au XXe siècle, Julian Jackson est professeur d'histoire à Queen Mary, University of London. Sa biographie de De Gaulle a connu un grand succès. Il a gagné de nombreux prix en France et à l'étranger, dont le très prestigieux Duff Cooper Prize.___SOMMAIREDramatis PersonaeIntroduction. La poignée de main fatalePREMIÈRE PARTIE Avant le procès
Les derniers jours de Vichy
Un château en Allemagne
Paris après la Libération
Le retour de Pétain
Les préparatifs du procès
Interroger le prisonnierDEUXIÈME PARTIE Dans la salle d'audience
La France dans l'attente
Premier jour d'audience
Fantômes républicains
L'armistice en débat
La défense contre-attaque
Les derniers témoins de l'accusation
« Vous ne me ferez jamais dire que le Maréchal est un traître »
Pierre Laval en vedette
Généraux et fonctionnaires
Les juifs, grands absents
Le comte, l'assassin et le général aveugle
Réquisitoire et plaidoiries
Le verdict.TROISIÈME PARTIE Ce passé qui ne passe vraiment pas
Le prisonnier
Vichy émerge des catacombes
Gardiens de la flamme
Guerres mémorielles
Le réveil de la mémoire juive
Juger Pétain aujourd'huiÉpilogue. Sur la piste de PétainNotes du texteIndex des nomsIndex des principaux lieux citésSourcesListe des illustrationsRemerciements -
Les ratonnades d'Alger, 1956 : une histoire de racisme colonial
Sylvie Thénault
- Seuil
- Histoire (H.C.)
- 4 Février 2022
- 9782021419283
Alger, samedi 29 décembre 1956. L’Algérie française porte en terre l’un de ses meneurs, Amédée Froger, tué la veille en sortant son domicile. La nouvelle de l’assassinat fait grand bruit, en Algérie, mais aussi à Paris, en raison de la personnalité de la victime, haute figure locale de la défense de la cause française. Ses obsèques à Alger rassemblent des milliers de personnes. Surtout, elles sont l’occasion de violences racistes, que les contemporains nomment « ratonnades ». Elles visent les « musulmans », comme les Algériens sont appelés dans cette société-là.
S’appuyant sur des sources variées, dont des archives policières et judiciaires inédites, Sylvie Thénault enquête sur ces événements pour les inscrire dans la longue durée coloniale. Trop souvent résumés à des actions ponctuelles et paroxystiques, ou associées aux attentats de l’OAS à la toute fin de la guerre, ces violences – non pas celles des autorités et de leurs représentants mais bien celles de Français, nés là-bas – se nourrissent d’un rapport de domination, empruntant à toutes les formes d’oppressions possibles (économiques, sociales, politiques, juridiques, culturelles) et s’ancrent dans un espace urbain ségrégué.
Sylvie Thénault plonge le lecteur au cœur de la société coloniale algérienne, traversée de brutalités et de peurs, au plus près de cette foule d’anonymes, qui ont été partie prenante de la Guerre d’indépendance algérienne. C’est ainsi un autre récit de ce conflit qu’offre ce livre.
Directrice de recherche au CNRS, spécialiste de la colonisation française en Algérie et de la Guerre d'indépendance algérienne, Sylvie Thénault a publié plusieurs livres remarqués sur l’histoire de l’Algérie coloniale. En codirection avec Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou et Ouanassa Siari-Tengour, elle a signé Histoire de l’Algérie à la période coloniale : 1830-1962, plusieurs fois réédité après une première parution franco-algérienne (Barzakh/La Découverte, 2012). -
Au début des années 1980, dans la caserne berlinoise d'Adlershof, QG étroitement gardé du régiment d'élite de la police politique est-allemande, la redoutable Stasi, une poignée de fonctionnaires se réunissent régulièrement pour discuter de poésie. Sous un portrait de Lénine, un ancien vétéran de la Seconde Guerre mondiale, de jeunes prodiges, des soldats et des garde-frontières déclament des vers et échangent leurs points de vue sur la composition métrique, les rimes et l'art du sonnet, persuadés de participer ainsi au combat de leur pays contre les puissances capitalistes et le fascisme rampant. Mais que peuvent les mots face aux armes nucléaires surpuissantes qui prolifèrent à l'époque et pourquoi la Stasi, en plein coeur de la guerre froide, se pique-t-elle ainsi de poésie ?
Partant sur les traces des participants de ce club littéraire bien particulier, Philip Oltermann nous plonge dans un univers trouble où la paranoïa grandissante d'un régime en déliquescence investit tous les champs de la pensée, où les espions ne sont pas forcément ceux que l'on croit, et où un simple poème peut vous mener en prison.
Réflexion sur la place de la littérature dans un pays qui entendait gouverner les esprits et les mots, Le Cercle des poètes de la Stasi révèle et raconte un épisode méconnu de la guerre froide. À l'heure de la communication omniprésente, est-on sûr d'en avoir réellement fini avec la surveillance du langage ?Originaire d'Allemagne de l'Ouest, Philip Oltermann a étudié la littérature allemande et anglaise à Oxford et à l'University College de Londres. Il dirige la rubrique « Culture Europe » du Guardian. Le Cercle des poètes de la Stasi est son premier livre traduit en français.Traduit de l'anglais par Yoann Gentric -
Commune(s), 1870-1871 ; une traversée des mondes au XIXe siècle
Quentin Deluermoz
- Seuil
- L'Univers historique
- 8 Octobre 2020
- 9782021393736
Depuis les analyses célèbres de Karl Marx, l'histoire de la Commune de Paris a été placée au centre de notre compréhension de l'événement révolutionnaire. Et l'espérance de "faire commune" fait aujourd'hui retour dans notre imaginaire politique.
Cet ouvrage se propose de mener l'archéologie de cette puissance d'actualisation, mais en revenant d'abord sur la force de l'événement lui-même. Le récit prend appui sur une enquête archivistique minutieuse qui permet de reconstituer, par le bas, les stratégies des acteurs, leurs luttes comme l'ouverture des possibles qui marque ces journées. L'événement dépasse dès ses débuts le cadre parisien. De la rue Julien-Lacroix aux concessions de Shanghai en passant par l'insurrection kabyle, la Croix-Rousse à Lyon ou la république des cultivateurs aux Caraïbes, le livre propose une histoire à différentes échelles, du local au global, en décrivant des interconnections multiples.
De là un essai vif et original sur l'histoire transnationale des échos entre l'espérance révolutionnaire française et les trajectoires insurrectionnelles mondiales, doublé d'une réflexion renouvelée sur les rapports entre ordre social et révolution. -
Papa, qu'est-ce qu'on a fait au Rwanda ? La France face au génocide
Laurent Larcher
- Seuil
- 5 Janvier 2024
- 9782021550078
« Il est temps de te dire, ma très chère fille, ce que nous avons fait au Rwanda. Pendant quatre ans, entre 1990 et 1994, la France a aidé et soutenu un régime qui préparait l’extermination d’une partie de sa population, les Tutsi. Nous savions que ce régime était raciste, qu’il préparait leur éradication, nous connaissions les crimes qu’il commettait, et pourtant, nous sommes intervenus militairement pour le défendre, pour le protéger et même pour le sauver. Sous notre bouclier, il a pu préparer et mettre en œuvre sa « solution finale ».
« Le sais-tu ? Au printemps 1994, près d’un million de Tutsi ont été exterminés sous nos yeux. Et nous n’avons rien fait pendant cent jours. Puis nous avons envoyé nos meilleures troupes pour arrêter les « massacres » …, mais pas les génocidaires, que nous avons même aidés à fuir. Je vais te raconter ici une histoire inouïe où la mort de centaines de milliers de femmes, d’hommes et d’enfants a moins compté que la défense de nos intérêts.
« Après la Shoah, c’est la seconde fois que notre pays est associé à une extermination de masse. Nous ne pouvons pas tourner cette page comme si de rien n’était. A ton tour de savoir. Ces choses-là ne doivent pas être oubliées, l'identité et le rôle de ceux qui ont failli au Rwanda non plus, inscrivons leurs gestes et leurs noms dans nos livres, dans nos manuels d’histoire, dans notre mémoire collective pour leur plus grande honte. Cette histoire, leur histoire est aussi ton histoire. »
Laurent Larcher est journaliste à La Croix. Il est notamment l’auteur de Rwanda, ils parlent. Témoignages pour l'histoire (Seuil, 2019), Une énigme française. Pourquoi les trois quarts des Juifs en France n'ont pas été déportés, avec Jacques Semelin (Albin Michel, 2022, prix Jules Michelet) et Souviens-toi. Mémoires à l'usage des générations futures, avec Jean Varret (Les Arènes, 2023). -
L'élection interdite : Itinéraire de Joséphine Pencalet, ouvrière bretonne (1886-1972)
Fanny Bugnon
- Seuil
- L'Univers historique
- 10 Mai 2024
- 9782021563238
En 1925, des femmes se présentent aux élections municipales sous la bannière communiste, alors même qu'elles n'ont pas le droit de vote, et encore moins celui d'être élues. Parmi elles, Joséphine Pencalet à Douarnenez, en Bretagne. Fille de marin, elle fait partie de ces sardinières, les Penn Sardin, qui quelques mois plus tôt ont défrayé la chronique pour avoir mené une grève dure, longue et victorieuse. Elle est élue. C'est une première dans la vie politique française. Mais la victoire est de courte durée. L'élection est invalidée et Joséphine Pencalet tombe dans l'oubli jusqu'à sa redécouverte progressive à la faveur des initiatives de passeurs de la mémoire locale et du renouveau féministe. Mais qui était vraiment Joséphine Pencalet ? Une Louise Michel bretonne ? Une féministe avant l'heure ?
Pour répondre à ces questions, Fanny Bugnon se penche sur les archives, les traces et les silences laissés par cette femme au destin tout à la fois ordinaire et remarquable. Retraçant son itinéraire, elle dévoile les enjeux sociaux, politiques et économiques qui ont traversé la condition féminine au cours du XXe siècle, bien au-delà du port breton.Maîtresse de conférences en histoire contemporaine et études sur le genre à l'université Rennes 2, Fanny Bugnon a publié : Le Sexe interdit. La sexualité des Français et sa répression (L'Iconoclaste, 2022, avec Pierre Fournié) et Les « Amazones de la terreur ». Essai sur la violence politique des femmes, de la Fraction armée rouge à Action directe (Payot, 2015). -
Un album d'Auschwitz : comment les nazis ont photographié leurs crimes
Tal Bruttmann, Stefan Hördler, Christoph Kreutzmüller, Serge Klarsfeld
- Seuil
- Livres de référence-L'Univers historique
- 27 Janvier 2023
- 9782021491074
Entre mi-mai et début juillet 1944, des centaines de milliers de Juifs de Hongrie sont déportés à Auschwitz-Birkenau. Pour montrer à leur hiérarchie la « bonne mise en œuvre » de cette opération logistique d’envergure, des SS photographient les étapes qui mènent de l’arrivée des convois jusqu’au seuil des chambres à gaz, ou au camp pour la minorité qui échappa à la mort immédiate. Ces photographies, connues sous le nom d’« Album d’Auschwitz », ont été retrouvées par une rescapée, Lili Jacob, à la libération des camps, avant de servir de preuves dans différents procès et de faire l’objet de plusieurs éditions. Certaines de ces photographies sont même devenues iconiques. Par-delà l’horreur dont elles témoignent, ces images restent pourtant méconnues et difficiles d’interprétation. Ce livre permet d’y jeter un regard neuf. Préfacé par Serge Klarsfeld, fruit de cinq années de recherches franco-allemandes, il analyse l’album dans ses multiples dimensions. Pour quelle raison a-t-il été réalisé et quand ? Comment a-t-il été constitué ? Que peut-on voir, ou ne pas voir, sur ces photographies ? Trois historiens reconnus et spécialistes de la persécution des Juifs d’Europe, Tal Bruttmann, Stefan Hördler, Christoph Kreutzmüller, ont mené un remarquable travail d’enquête, recomposant les séries de photographies, analysant des détails passés inaperçus, permettant un travail d’identification et de chronologie inédit. Dans le même temps, c’est une véritable réflexion sur l’usage des images et de la photographie, de leur violence potentielle mais aussi de leur force de témoignage et de preuve que les historiens proposent. Ce faisant, ils élargissent la connaissance tout en redonnant vie, mouvement et dignité aux personnes photographiées quelques minutes avant une mort dont elles n’avaient pas idée.
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Regarder et ne pas voir : Louis Gillet, un témoin au coeur des années sombres (1936-1943)
Jérôme Prieur
- Seuil
- La Librairie du XXIe siècle
- 15 Mars 2024
- 9782021557237
La postérité a souvent la mémoire courte. Elle a ainsi oublié Louis Gillet (1876-1943), figure notable de la vie littéraire à l'approche de la Seconde Guerre mondiale.
Écrivain, amateur d'art et de littérature, découvreur de Joyce, mais aussi journaliste, Louis Gillet part en reportage à Berlin, peu après son élection à l'Académie française, pour couvrir les Jeux olympiques de 1936. Il parcourt l'Allemagne, fasciné par le redressement du pays depuis l'arrivée au pouvoir du chancelier Adolf Hitler, à peine inquiet face aux assauts du national-socialisme. Quatre ans plus tard, il est de ceux qui croient en Pétain et en Vichy. Lui qui fait métier de voir est aveuglé par l'histoire en marche. Comment dès lors comprendre qu'en octobre 1943, trois mois après la mort de Louis Gillet, le général de Gaulle le cite en exemple ?
À partir d'une enquête minutieuse et d'une plongée dans les archives, Jérôme Prieur construit un récit nuancé et puissant sur la place des écrivains et des intellectuels au coeur d'une période complexe qui entre en forte résonance avec notre présent. Louis Gillet est le centre d'une réflexion sur l'histoire quand elle est encore actualité : que voyons-nous, que comprenons-nous du présent dans lequel nous vivons ? -
Auschwitz, enquête sur un complot nazi
Florent Brayard
- Seuil
- L'Univers historique
- 19 Janvier 2012
- 9782021072716
On le sait depuis les procès de Nuremberg : la " solution finale de la question juive " était un secret d'État partagé par les plus hautes élites nazies qui connaissaient pertinemment le sort des Juifs européens déportés à l'Est : la mise à mort systématique, à Auschwitz ou à Treblinka.
Si l'on en croit son Journal, néanmoins, Goebbels constituait une exception. Le ministre de la Propagande avait certes été informé du massacre des Juifs soviétiques puis polonais. Pour autant, il crut pendant longtemps que les Juifs déportés depuis l'Allemagne étaient concentrés à l'Est dans des ghettos, en attendant une future transplantation. Or ils étaient assassinés. Intime de Hitler et figure majeure du régime, Goebbels était-il le seul à ne pas savoir ?
S'appuyant sur une très large documentation, Florent Brayard fait dans cette enquête le pari inverse : la singularité du cas Goebbels invite en réalité à repenser le secret qui entoura Auschwitz. Car les archives révèlent de nombreuses anomalies, passées souvent inaperçues, qui montrent que la " solution finale " fut durablement présentée au sein de l'appareil d'État comme une simple transplantation.
De fait, même dans le Reich nazi, le meurtre de tous les Juifs européens constituait un acte hautement transgressif, que Hitler et Himmler avaient préféré cacher – autrement dit, un complot. La conférence de Wannsee en janvier 1942 ne fut donc pas le moment où ce meurtre systématique avait été révélé : il fallut pour cela attendre octobre 1943 et les fameux discours de Himmler à Posen.
De l'aveu même de l'orateur, tout, ou presque, était alors achevé.
Historien, chercheur au CNRS, Florent Brayard est l'un des meilleurs spécialistes du nazisme et du génocide des Juifs. Il a notamment publié La " solution finale de la question juive ". La technique, le temps et les catégories de la décision (Fayard, 2004).
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L'inconnue de Dallas : Une espionne au coeur de l'assassinat de JFK
Mary Haverstick
- Seuil
- 17 Novembre 2023
- 9782021552393
Mary Haverstick est une cinéaste reconnue et elle a trouvé le sujet de son prochain film. Ce sera un biopic sur une pionnière de l'aviation américaine, dont l'histoire incarne l'esprit plein d'espoir des débuts de l'ère spatiale. Mais elle reçoit un étrange avertissement d'un agent gouvernemental. Elle soupçonne alors que celle dont elle retrace la vie, et avec qui elle a pourtant réussi à tisser des liens au cours de multiples interviews, ne lui dit peut-être pas toute la vérité. Elle se met donc en quête d’informations plus poussées, et en creusant et recoupant ses nouvelles pistes, elle met à jour une succession d’histoires imbriquées les unes dans les autres totalement incroyables.
Cet écheveau d’intrigues qu’elle va démêler brillamment la mène du Congo à Cuba en passant par Mexico, et l’engage dans un passionnant jeu du chat et de la souris avec son sujet qui durera dix ans. Les dossiers secrets de la CIA des années 1950 et 1960 sur lesquels elle s’appuie vont mettre en lumière un groupe remarquable de femmes dont le travail de renseignement à hauts risques n'a laissé que des traces censurées. Ils conduisent également vers des indices troublants… qui convergent vers Dealey Plaza ce fameux 22 novembre 1963 alors que le président Kennedy est assassiné.
Mary Haverstick est cinéaste et écrivain. Elle a dirigé des acteurs de renom comme Marcia Gay Harden ou Liam Neeson. Actuellement, elle prépare son prochain documentaire Tipping Point, PA, sur le paysage politique mouvementé de son état, la Pennsylvanie. -
La lutte clandestine en France ; une histoire de la Résistance, 1940-1944
Julien Blanc, Laurent Douzou, Sébastien Albertelli
- Seuil
- La Librairie du XXIe siècle
- 4 Avril 2019
- 9782021401257
Trois historiens, spécialistes de la Résistance, ont décidé de conjuguer leurs expertises, de croiser leurs regards, de se soumettre à une critique réciproque et exigeante. S'appuyant sur une abondante littérature, les auteurs se sont attachés à dérouler un récit qui prend parfois à rebours, comme dans le cas de la mémoire de la Résistance, les thèses communément admises.
Chacun des dix-sept chapitres du livre s'ouvre sur un document visuel – photo d'identité, reproduction d'une feuille clandestine, cliché d'une scène publique ou privée – qui illustre une facette de cette histoire, saturée de représentations mais si pauvre en illustrations. Ces documents variés font ainsi office de portes d'entrée vers un monde par nature difficile à saisir, celui de la lutte clandestine.
Tout en suivant la trame chronologique de la période, depuis les premières manifestations du refus en 1940 jusqu'aux libérations du territoire à l'été et à l'automne 1944, c'est bien une approche anthropologique du phénomène qui a été privilégiée. Elle conduit à mettre l'accent sur la densité extrême du temps résistant, à scruter ses pratiques et ses sociabilités, à interroger aussi les liens qui se tissent peu à peu avec la société. Elle cherche à comprendre ce que vivre en Résistance pouvait concrètement signifier. Soumis à un danger permanent, sans modèle préalable auquel se référer, l'univers clandestin de la Résistance, enfoui et invisible, n'aura en réalité jamais cessé d'inventer sa propre action. Il a généré des expériences d'une extrême variété tout en exposant l'ensemble de ses protagonistes, où qu'ils aient oeuvré, à des risques identiques et mortels.
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Cette histoire chronologique des intellectuels est moins une histoire des personnes, des idées et des œuvres – mais c'est aussi tout cela – le récit de leurs affrontements, de leurs amitiés ou des leurs haines. C'est un livre d'action décrivant les empoignades non pas de vieux sages rassis, embaumés par nos manuels, mais de jeunes gens fougueux qui se traient de " Tartuffe moisi " et font le coup de poing.
A travers les années Barrès, les années Gide, les années Sartre, on renoue avec la réalité – et la symbolique- des événements, on redécouvre la chair de ces hommes – grands acteurs ou personnages secondaires – qui ont tenté, par leurs idées, d'agir sur le siècle. Perdant leur couleur sépia, ils se rencontrent, déjeuner ensemble, se fâchent ; ils sont grippés, amoureux, vachards. Ils créent des revues, les sabordent, s'engueulent. Lucides ou partisans, qu'ils influent ou non sur les événements, à tort ou à raison, ils s'engagent, quitte à se renier ou à être désavoués.
Au-delà de leur vivante figure, défile l'histoire du siècle depuis l'affaire Dreyfus, qui vit l'émergence du terme d'intellectuel, à la mort de Sartre et d'Aron qui a paru sonner le glas pour les intellectuels. Encore que Michel Winock en doute...
Le Siècle des intellectuels a été couronné par le prix Médicis essai en 1997. -
La Guerre d'Espagne
Une analyse sans préjugés partisans d'un conflit dont la signification symbolique a divisé le monde au point d'en faire oublier la réalité complexe.
Avec un souci constant d'impartialité, l'auteur retrace les épisodes marquants en même temps que les enjeux de cette guerre civile, dans ses dimensions politiques, sociales, idéologiques, militaires et bien sûr internationales.
Le regard de Guy Hermet ne procède pas d'une vision "révisionniste", mais cherche à comprendre la constitution démocratique de l'Espagne.
Guy Hermet
Docteur ès Lettres, ancien directeur du CERI, il occupe la chaire internationale de sciences politiques de l'Université libre de Bruxelles. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'Espagne et de travaux reconnus sur le développement de la démocratie et le nationalisme en Europe.
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Histoire du débarquement en Normandie ; des origines à la libération de Paris (1941-1944)
Olivier Wieviorka
- Seuil
- L'Univers historique
- 25 Novembre 2014
- 9782021190243
Du débarquement en 1944 des troupes alliées en France, on semble tout connaître. Mais, si nombre d'analyses ont été consacrées au Jour J, aucune n'avait encore envisagé le problème dans sa globalité, des origines à la libération de Paris, en intégrant l'ensemble des points de vue, en envisageant la pluralité des aspects – économiques, militaires, diplomatiques, mais également politiques et sociaux.
S'appuyant sur des sources inédites, pour l'essentiel américaines et anglaises, Olivier Wieviorka retrace cette longue épopée, des tout premiers projets à l'assaut final. Une histoire moins mythique que la légende complaisamment forgée par les dirigeants alliés : dissensions au sein du Haut Commandement, pénurie de bateaux, erreurs tactiques, effondrement psychique des combattants..., autant de réalités parfois tues qui pourtant pesèrent sur la préparation et le bon déroulement du D-Day.
Loin d'adopter un regard strictement français, Olivier Wieviorka replace le débarquement dans le contexte d'une guerre mondiale. Au risque d'affronter des constats désenchantés : l'enthousiasme des Alliés à libérer la France fut pour le moins modéré, et, par-delà l'indéniable geste héroïque, émergeait un nouvel ordre mondial que les États-Unis et l'Union soviétique s'apprêtaient à régir.
OLIVIER WIEVIORKA
Professeur d'histoire contemporaine à l'École normale supérieure de Cachan, Olivier Wieviorka dirige la revue Vingtième Siècle. Il est notamment l'auteur au Seuil de Nous entrerons dans la carrière. De la Résistance à l'exercice du pouvoir (1994), Une certaine idée de la Résistance. " Défense de la France " (1940-1949) (1995), Les Orphelins de la République. Destinées des députés et sénateurs français (1940-1945) (2001), et, avec Christophe Prochasson, de La France du XXe siècle. Documents d'histoire (" Points Histoire ", 2004).
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" Nous savions. Le monde en avait entendu parler. Mais jusqu'à présent aucun d'entre nous n'avait vu. C'est comme si nous avions enfin pénétré à l'intérieur même des replis de ce coeur maléfique. " Buchenwald, Dachau, Bergen-Belsen... La découverte des camps de concentration nazis par les Alliés en avril et mai 1945 se fit au hasard de la progression des troupes. Libérer les déportés n'était pas un but de guerre et rien ou presque n'avait été prévu pour eux. Dans chaque camp où ils pénètrent, les soldats alliés découvrent les corps décharnés des survivants, les pyramides de cadavres laissés par les nazis.
Correspondants de guerre, deux hommes sont parmi les premiers à entrer dans cet enfer. Le premier s'appelle Meyer Levin. Il est américain, écrivain et journaliste. Le second est un Français : Éric Schwab est photographe de l'AFP. Tous deux circulent à bord d'une jeep aux côtés de l'armée américaine. Tous deux sont juifs. Tous deux sont animés par une quête obsédante : le premier recherche ce qui reste du monde juif, le second recherche sa mère déportée.
À leurs côtés, nous vivons les premiers moments de cet événement immense dont l'onde de choc n'a cessé d'ébranler la conscience mondiale.
Directrice de recherche émérite au CNRS, Annette Wieviorka est une spécialiste mondialement reconnue de la mémoire de la Shoah. Son livre Auschwitz expliqué à ma fille (Seuil, 1999) est un best-seller international.
Avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
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Les années d'extermination ; l'Allemagne nazie et les juifs 1939-1945
Saul Friedländer
- Seuil
- L'Univers historique
- 28 Mai 2015
- 9782021284423
Fondé sur de nombreuses archives inédites, nourri de voix innombrables (journaux intimes, lettres, mémoires), ce second volume de L'Allemagne nazie et les Juifs déroule l'effroyable scénario qui mène à la "solution finale" et à sa mise en œuvre dans l'Europe occupée. Complicité des autorités locales, soutien actif des forces de police, passivité des populations et notamment des élites, mais aussi promptitude des victimes à se soumettre aux ordres dans l'espoir d'améliorer leur sort ou, à terme, d'échapper à l'étau nazi : c'est cette histoire d'une extrême complexité, au comble de l'horreur, qui est ici relatée avec une maîtrise rare.
Saul Friedländer est professeur d'histoire à l'université de Californie (UCLA). Il est l'un des plus grands spécialistes du nazisme et du génocide des Juifs, sujets auxquels il a consacré de nombreux livres. Il a obtenu le Prix des libraires allemands 2007. À cette occasion, le jury a souligné que Saul Friedlânder "a permis aux hommes et aux femmes réduits en cendres de faire entendre une plainte, un cri. Il leur a offert une mémoire et leurs noms."
Prix Pulitzer 2008 de la catégorie Documents.
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Le menuisier de Nevers : poésie ouvrière, fait littéraire et classes sociales (XVIIe-XIXe siècle)
Dinah Ribard
- Seuil
- Hautes Etudes
- 27 Octobre 2023
- 9782021542417
Le Menuisier de Nevers est un nom d'auteur. C'est même le premier à être devenu célèbre parce que celui qui s'en servait proclamait dans ses livres qu'il était un ouvrier. Tout ici est étonnant : la date d'abord, autour de 1640, bien en amont de l'industrialisation de la France et d'une démocratisation de la culture ; la disparition complète du canon littéraire, ensuite, de ce poète longtemps fameux, réédité, lu et commenté, qui s'appelait en fait Adam Billaut.
La chronologie de la poésie ouvrière pose le problème historique qui se trouve au coeur de ce livre. La littérature n'a pas attendu que les ouvriers deviennent des acteurs de l'histoire, au XIXe siècle, pour consacrer des auteurs issus du peuple laborieux. L'apparition de ce travailleur manuel sur la scène littéraire à l'époque de Louis XIV prouve que la littérature n'enregistre pas le mouvement de l'histoire : elle est une forme d'action qui transforme les voies d'accès à la parole publique et façonne l'histoire des classes sociales.
Au cours des deux siècles suivants, on a trouvé naïve et populaire la poésie très savante de ce « Virgile au rabot ». Exception glorieuse dans une société férocement hiérarchique, sa figure a maintenu hors de la littérature les très nombreux artisans qui ont composé des vers dans cette période. Elle a ensuite été relayée par les ouvriers poètes qui ont intéressé un moment les éditeurs et écrivains progressistes de l'époque industrielle. En retrouvant tout ce peuple d'auteurs, Dinah Ribard montre que la littérature est une contribution essentielle à l'histoire de l'inégalité. -
De l'attentat manqué contre Hitler, le 20 juillet 1944, à la capitulation du 8 mai 1945, l'Allemagne tombe peu à peu dans la folie meurtrière et la destruction. C'est un pays tout entier qui se transforme en immense charnier. Les morts – civils tués sous les bombardements alliés, rescapés des camps victimes des " marches de la mort ", soldats sacrifiés dans des batailles perdues d'avance... – se comptent par milliers. Malgré tout, la guerre dure, le régime tient. La Wehrmacht continue d'envoyer des soldats combattre sur le front.
Pourquoi la guerre a-t-elle duré si longtemps ? Comment expliquer l'incroyable résistance du régime nazi au milieu des décombres ? C'est pour répondre à ces questions que le grand historien britannique Ian Kershaw a entrepris ce vaste récit des derniers mois de la Seconde Guerre mondiale. L'obstination fanatique du Führer, l'emprise du parti nazi sur la population, la peur viscérale de l'armée Rouge, mais aussi les choix stratégiques et militaires des Alliés sont quelques-unes des hypothèses explorées dans ce livre, qui est aussi une réflexion brillante sur les rouages du régime nazi au moment de son agonie.
Traduit de l'anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat.
Ian Kershaw est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Sheffield. Il est l'auteur d'une monumentale biographie de Hitler (Flammarion, 2000 et 2001) et a publié au Seuil : Choix fatidiques. Dix décisions qui ont changé le monde (2009, " Points Histoire ", 2012).
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Le syndrome de Vichy, de 1944 à nos jours
Henry Rousso
- Seuil
- La Librairie du XXIe siècle
- 25 Décembre 2014
- 9782021224535
La France est malade de son passé. Depuis 1944, le souvenir de l'Occupation n'en finit pas d'agiter la mémoire "collective". Soixante-dix ans après la fin de cette guerre civile, Vichy est encore d'actualité, dans la presse, dans le débat politique, au cinéma ou dans la littérature, dans les prétoires d'une justice constamment sollicitée. Le Syndrome de Vichy n'est pas un livre de plus sur cette époque trouble, mais l'histoire de sa difficulté résorption ou de sa survivance, celle des mythes constitutifs, du pétainisme au résistantialisme, qui ont tenté de reconstruire et travestir une réalité plus complexe que les images d'Epinal, tout en perpétuant des clivages ancestraux. L'auteur s'interroge sur la transmission comme sur la réception des représentations mouvantes et contradictoires de quatre années que certains auraient souhaité rayer de notre histoire.
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Pendant presque un siècle, la construction de l'Etat-providence a constitué l'horizon naturel du progrès social dans les pays industriels. Cet Etat-providence est aujourd'hui mal en point. Il est d'abord devenu trop coûteux. Si elles continuaient à croître au rythme actuel, les dépenses de santé absorberaient dans trente ans la quasi-totalité des ressources des ménages ! Pour faire face à la hausse des dépenses sociales, les prélèvements obligatoires ont crû très rapidement, menaçant du même coup la compétitivité des entreprises et le dynamisme de l'économie. Mais l'Etat-providence est surtout devenu une machinerie de plus en plus opaque et bureaucratique. Les principes de solidarité et de redistribution qui le commandent, n'apparaissent plus clairement. La crise de l'Etat-providence est culturelle et morale plus encore qu'économique.
Pierre Rosanvallon, né en 1948. Directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Ses recherches portent à la fois sur l'histoire des idées politiques et sociales (Le Libéralisme économique ; Le Moment Guizot ; L'Etat en France de 1789 à nos jours) et sur l'analyse des sociétés contemporaines (L'Age de l'autogestion ; Misère de l'économie ; La République du centre, avec F. Furet et J. Julliard ; La Question syndicale).
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" Parfois, j'ai comme un vertige. Lors d'un voyage à Auschwitz avec des adolescents en 1995, Serge Klarsfeld m'a présenté : Henri Borlant est le seul survivant des six mille enfants juifs de France de moins de seize ans déportés à Auschwitz en 1942. C'est très impressionnant de se dire que sur six mille enfants, on est le seul à pouvoir parler, je n'ai donc pas le droit de me taire. "
H.B.
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Les collaborateurs
Encore un livre sur la collaboration ? Pas tout à fait. Plutôt une topographie de ces itinéraires qui ont conduit à l'apologie de l'" Europe nouvelle " des Français convergeant de tous les points de l'horizon politique français, du communisme au royalisme.
Le parti pris collaborationniste interpelle chacun et pose, au passage, quelques questions graves : glissements et conversions politiques, responsabilité de l'intellectuel, pacifisme de principes face à un impérialisme conquérant, fascination des régimes " virils ", fragilité des valeurs démocratiques françaises. Cet ouvrage essaie de faire en sorte qu'on parle désormais de cette collaboration mythifiante et mythifiée " en connaissance de cause ".
Pascal Ory
Né en 1948, il est professeur émérite à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne Ses recherches portent sur l'histoire culturelle et politique de l'époque contemporaine. Il est notamment l'auteur de Du Fascisme (Perrin, 2003) et de Le Peuple souverain. De la révolution populaire à la radicalité populiste (Gallimard, 2017).
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Gagner la paix ; 1914-1929
Jean-Michel Guieu
- Seuil
- L'Univers historique
- 29 Janvier 2016
- 9782021303643
Le 11 novembre 1918, au terme d'un conflit d'une ampleur inédite, Georges Clemenceau prévient : " Nous avons gagné la guerre, mais maintenant il va falloir gagner la paix, et ce sera peut-être plus difficile. " Le traité signé à Versailles en 1919 ne devait effectivement pas consacrer la " paix française " dont certains avaient rêvé au soir de la Victoire, ni créer les conditions d'une paix durable à laquelle aspirait désormais un corps social durement éprouvé par cinquante-deux mois de guerre et que la politique de réconciliation européenne d'Aristide Briand devait tenter d'établir dans la seconde moitié des années 1920.
Pour appréhender convenablement les enjeux de cette période, il convient de s'affranchir de tout regard rétrospectif qui n'envisagerait les événements qu'à la lumière de l'évolution tragique des années 1930. Loin d'être une sorte d'" entre-deux ", les années 1920 possèdent leur propre cohérence et leur propre dynamique, qu'illustre une floraison d'idées réformatrices et d'expériences inédites. Une France nouvelle est bel et bien en train de s'inventer, malgré les pesanteurs et les conservatismes.
Jean-Michel Guieu est maître de conférences en histoire contemporaine à l'Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne et membre de l'UMR 8138 IRICE. Ses travaux portent principalement sur l'histoire de la paix au premier XXe siècle. Il a notamment publié Le Rameau et le Glaive. Les militants français pour la Société des Nations (Presses de Sciences-Po, 2008).